Redknox
Artisan de l'imaginaire, tisserand du fantastique ou pétrisseur de l'horreur. Voilà comment je pourrai me présenter.
J'aime créer des idées farfelues, concevoir des technologies audacieuses et surréalistes, développer des personnages autant torturés que dérangés.
Mais plus que tout, j'aime confronté tout un chacun avec le mal. Le mal qui vit avec nous, celui qui sommeil en nous ou celui que l'on rêve de libérer un jour.
Mes textes peuvent parfois, souvent, être dérangeant, voire gore, déplaire à certains et choquer les autres mais ils existent avant tout pour atteindre des émotions qu'habituellement l'on ignore.
Sur cette présentation ronflante, je vous laisse entreprendre le voyage dans mon univers, au sein de ma folie.
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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus
Œuvres
Ceci est la première nouvelle d'un recueil sur les déviances, qu'elles soient d'ordre technologiques, mentales voire même temporelles.
Ce récit d'ouverture, que vous allez découvrir, décrit l'aube d'un monde déviant du nôtre, le monde de tout les possibles.
Bonne lecture....
Ce récit d'ouverture, que vous allez découvrir, décrit l'aube d'un monde déviant du nôtre, le monde de tout les possibles.
Bonne lecture....
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Bram Stoker. Mary Shelley. Georges Romero. H.P Lovecraft. Len Wiseman. Dante Alighieri. Des hommes. Des femmes. Des écrivains. Des réalisateurs. Tous liés par un point commun, l'attrait pour le fantastique. Tous connus pour avoir créés ou popularisés des créatures mythiques. Les vampires. Les loup-garous. Frankenstein. Les démons. En d'autres termes, des monstres. Tantôt effrayants, tantôt intrigants, ces monstres n'en restent pas moins fictifs. Mais maintenant, imaginez un instant, rien qu'un seul et tout petit instant, que ces monstres puissent réellement exister ? Qu’ils puissent cohabiter avec nous, tentant de vivre des vies normales, dissimulant leurs apparences et leurs instincts à la vue de tous ? Et durant cet instant, imaginez que votre voisin, votre meilleur ami ou même un membre de votre famille puisse être un de ces monstres ? Et si tel était le cas, que feriez vous ?
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L’aurore perçant à travers les cyprès. Le vent froid d’une matinée d’hiver. Une petite banlieue chic américaine. Un pavillon semblable à tous les autres. Un intérieur à la décoration moderne et sobre. Un mari aimant et père attentionné partant au travail. Un délicieuse odeur de pancakes et bacon grillé. Une élégante femme au foyer. La voix autoritaire d’une mère.
-Nora ! Réveille-toi, tu vas être en retard !
Son rêve était pourtant si agréable. Une silhouette gigota, mécontente, sous les draps blancs. Une chevelure de jais et d’argent sortit de sous la couette, suivi par la tête, encore endormie, d’une jeune adolescente de 18 ans. La jeune femme ouvrit péniblement les yeux et constata que le jour était levé. Elle regarda son réveil et comprit alors pourquoi sa mère venait de hurler de la sorte. L’appareil affichait 8h et ses cours commençaient à 9h. Aussi promptement qu’un diable à ressort, la jeune fille bondit de son lit. Encore à moitié endormie, elle fut éblouie par un rayon de soleil. Elle ouvrit en grand ses rideaux et fut surprise de constater le temps au dehors.
“Il fait étonnamment beau pour un mois de Janvier, pensa-t-elle.”
-Nora !!
-J’arrive, rétorqua-t-elle.
Elle ôta ses habits de nuit, se glissa dans un jean slim noir et enfila un chemisier blanc. Elle entrouvrit sa fenêtre et quitta la pièce. Elle dévala l’escalier et arriva dans la cuisine.
Ses deux frères étaient assis à table, sa mère finissait la préparation du petit déjeuner.
-Tiens, salut marmotte.
-Très drôle Cédric, répondit Nora, agacée.
Marmotte. Nora détestait ce surnom qu'il lui donnait depuis l’âge de dix ans, tout ça parce qu'elle n'avait jamais été du matin. Cédric, le plus jeune de ses frères. Il avait seize ans et engageait sa première année de lycée. D'eux trois, car Nora avait un autre frère, un jumeau né une minute après elle, il était celui qui s'était le mieux intégré dans cette nouvelle ville.
-Ne commencez pas tout le deux. Tiens ma chérie.
Sa mère lui posa un verre devant elle. Le récipient contenait une sorte de liquide verdâtre ressemblant à un smoothie. Mais soyez assurés que ce n'était pas du smoothie. Ses frères avaient, eux aussi, eu droit à cette mixture. Le verre de Cédric était quasiment vide, alors que Marvin, le second frère, n'avait pas encore touché au sien. Il lui fit un discret signe de dégoût lorsque sa mère se retourna vers eux.
-Au lieu de faire le pitre jeune homme, tu ferais bien de finir ton verre, si tu ne veux pas être privé de sortie tout le weekend.
-Oui, m'man.
-Pourquoi on est obligé de boire cette chose infâme, rétorqua Nora, visiblement écoeurée par la boisson.
-Je vous rappelle, jeune fille, que cette "chose infâme", dit-elle sur un ton particulièrement sarcastique, vous permet de passer des journées "normales".
Elle avait raison. Le goût infect de ce produit n'était qu'un faible prix à payer par rapport à ce que cela leur apportait. Nora se saisit donc du verre et avala la mixture d'une traite. Un frisson de dégoût la parcourut de la tête aux pieds.
Chacun finit son petit déjeuner tranquillement.
-Bon je vais finir de me préparer, lança-t-elle.
-Tu n'a même pas touché à ton bacon ?
-Prend le si tu veux, Marvin. Ça ne me dit rien ce matin.
Elle quitta la cuisine sur la scène de son frère se jetant sur son assiette. Leur condition ne semblait pas les déranger plus que cela. Ou alors ils s'habituaient plus vite qu'elle.
Elle arriva dans la salle de bain et se regarda dans le miroir. La mixture de sa mère commençait à faire effet mais ce n'était toujours pas beau à voir. Même rituel tous les matins depuis toujours. Rendre son visage plus lumineux et naturel, masquer l’horreur, le temps que cela fasse effet. Elle constata également que des mèches blanches étaient réapparues.
“Je suis bonne pour refaire une teinture ce weekend, se dit-elle, dépitée.”
Ne lui restait plus qu'à mettre ses lentilles bleues et la transformation était achevée.
-Et voilà Nora, tu es presque normale, se dit elle attristée.
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Défi
Il avait tout prévu.
Il prévoyait toujours tout, il échafaudait toutes les hypothèses, prenait en compte toutes les variables potentielles. Il savait qui elle était, il avait étudié sa vie, pour la connaitre comme elle se connait, afin de mieux accomplir sa mission.
Comme à chaque fois, l’illusion devait être parfaite. Il avait donc choisi avec soin le jour, l’heure et le lieu, c’était un de ces talents. Chaque chose présente dans cette ruelle, à ce moment, faisait partie de son plan. Absolument tout pouvait lui servir d’outil, pouvait jouer en sa faveur, pouvait accomplir son dessein.
Elle était arrivée pile à l’heure qu’il avait prévue, les lieux avaient été préparés par ses soins plus tôt dans l’heure. Tout était réglé comme une partition, à la seconde près. Alors, dans ce cas, pourquoi avait-elle décidé de continuer sur le trottoir ? Pourquoi n’avait-elle pas traverser ?
Il avait bien essayé de rattraper la situation, il en avait le pouvoir, mais alors, plus rien ne s’était déroulé comme il l’avait prévu.
Le chien avait emprunté la rue. Le cycliste avait voulu l’esquiver mais n’avait pas vu la voiture arrivée à vive allure. L’automobiliste avait freiné de toutes ses forces, en vain. Le bus n’a pas eu le temps de réagir pour éviter l’automobile qui n’avait de s’arrêter devant lui. Un piéton, marchant non loin, se prit un enjoliveur de plein fouet. En une fraction de secondes, tout se dérégla. Les accidents s’enchainèrent, aussi rapidement que les morts. Le sang se répandit dans la rue, sur les trottoirs et dans l’air.
Il ne maitrisait plus rien. Et tandis qu’il resta inerte devant le massacre qui se produisait devant ses yeux, il vit sa cible s’engouffrait dans le métro.
Il avait échoué. Lui qui n’avait jamais manqué une cible, qui avait toujours réussi à maquiller cela en accident, lui qui était le meilleur dans sa partie, aujourd’hui il avait échoué.
Et il le savait, l’échec n’était pas une chose envisageable dans son métier.
C’est à cet instant qu’il comprit ce que ses victimes ressentaient à chaque fois. Sans savoir pourquoi, son corps se mit à bouger en direction de la route. Il s’arrêta au milieu de la rue et se tourna. Il faisait maintenant face à une camionnette de police arrivant à vive allure. Il le savait, ce scénario, il l’avait déjà utilisé, c’était le plus simple. Il ne pouvait plus bouger, il savait ce qui allait se passer. Une dernière fois, il regarda autour de lui et vit un homme, c’était un de ses collègues. L’homme était debout au milieu du massacre, retirant son chapeau pour le saluer.
Un agent du chaos échoue, un autre prend sa place.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs
Pourquoi écrivez-vous ?
J'ai beaucoup d'idées en tête. Parfois originales, parfois déjà vu, souvent farfelues, j'ai décidé de les couchées sur papier.