Le garçon que j'aime plus que tout monde, Charles, était là assis sur mon lit en me regardant tendrement. Ses yeux marron-vert magnifiques me transperçaient et me dévoraient du regard. Son sublime sourire et ses cheveux en bataille me faisaient fondre. Je l'aime tellement. J'adore tout chez lui : ses défauts, ses qualités, son physique, son cararactère, son grand coeur et tellement plus.
S'il pouvait seulement imaginer tout ce que je ferai pour lui...Un an et demi en couple avec des fous rires, de l'amour, de la complicité, des pleurs, des moments de joies. On est comme deux âmes soeurs.
Pour Charles, j'ai ouvert mon coeur puis je lui ai confié. Je lui ai donné le pouvoir de le faire battre ou de le briser.
Pour lui, j'ai confié mes plus grands secrets et mes rêves les plus étranges.
Pour mon amour, je réussirai et irai toujours au bout de mes projets, de nos projets.
Pour mon âme soeur, je voyagerai jusqu'au bout du monde pour le retrouver et l'embrasser.
Pour Charles, je le laisserai parler de ce qu'il le passionne même si je n'aime pas ça.
Pour mon challenger, j'accepterai tous ces défis qu'il me lance.
Pour lui, je rigolerai à ses blagues pas drôles.
Pour l'amour de ma vie, je pleurai et le pardonnerai.
Pour mon ange, je le suivrai où qu'il aille pour veiller sur lui et le protéger.
Pour mon homme, je lui dirai oui et prendrai son nom.
Mais surtout, pour lui, je donnerai ma vie et je ne cesserai jamais de l'aimer.
Je fus couper de mes pensées par Charles qui posa sa main sur la mienne. Il se pencha puis déposa ses lèvres sur les miennes ce qui, me provoqua toujours autant de sensations que la première fois.

Aujourd’hui ,mon frère Gabriel et moi allons rendre visite à mon grand-père très malade depuis plusieurs années. Cependant, la fin était proche et il n’avait plus que quelques jours à vivre…
Mon frère et moi étions très proches de lui depuis notre plus jeune âge. Il nous racontait des tas d’histoires extraordinaires sur des clés avec de mystérieux pouvoirs : téléportation, possibilité de devenir un fantôme, de rentrer dans la tête des personnes. Bien sûr pour nous, tout cela n’était que le fruit de son imagination mais mon grand-père a toujours assuré que toutes ces clés étaient réelles.
Sur la route, alors que mon frère conduisait, je regardais le paysage de la camp défiler. L’automne et ses feuilles orangées me rendaient nostalgique. Cela me rappelait le trajet pour aller chez mon grand- père à chaque vacance de la Toussaint.
- « Tu penses à quoi Lydia ? Tu as la tête dans les nuages. » me demanda mon frère en fronçant les sourcils.
- « Aux vacances chez mamie et papi Samsam’ quand on était plus petits… » Répondis je avec un petit sourire.
Gabriel rigole et rétorque :
- « Haha oui ! Toutes les bêtises qu’on faisait ! On leur en a fait baver quand -même les pauvres… et dire qu’aujourd’hui on a 17 et 19 ans. Ça passe vite. »
- « Oui… il va me manquer tu sais. Il ne sera même pas là pour mes 18 ans et tes 20 ans dans un mois. » Dis-je tristement.
Mon frère pose sa main sur la mienne et me sourit pour me réconforter.
Gabriel a toujours été un garçon plein de joie et il sait toujours comment soutenir les gens. D’ailleurs depuis tout petit, on a toujours été très proches et présents l’un pour l’autre, mais encore plus depuis l’accident de voiture de ma mère l’an dernier.
« - On est arrivés ! N’oublie pas de prendre les clés du manoir » s’exclame mon frère.
Mes yeux se pose directement sur l’immense manoir style baroque du 18ème siècle. Les murs en pierre était chargés d’effets colorés vert, violet, bleu et orange. Mais le plus impressionnant est le toit formant une illusion avec ses tuiles qui tend sur un dégradé de bleu.
Nous arrivons devant la grande porte bleue de notre enfance et je pris une inspiration avant d’insérer la clé.
- « Grand père ! Madame Ramie ! Nous sommes arrivés ! » Cria mon frère pour qu’ils nous entendent.
Une femme d’environ la trentaine descend les escaliers avec un grand sourire et ouvre ses bras :
- « Ah vous voilà ! Gabriel ! Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler Madame Ramie mais Luna ! Ça fait 2 ans qu’on se connait maintenant. »
Mon frère ricane et la prend dans ses bras.
Luna est depuis 2 ans, l’infirmière qui encadre l’équipe de soin de mon grand-père Samuel et qui s’occupe de la maison. Elle est un vrai rayon de soleil.
- « Vous devriez aller le voir pendant que je range vos sacs dans vos chambres, il est impatient. »
Gabi’ et moi montons les escaliers deux par deux, pressés de le revoir.
La porte de sa chambre était entre ouverte et j’entendais le bruit des machines qui le maintenait en vie. Je toque deux petits coups et rentre avec mon frère. Sa chambre n’avait pas changé : elle était toujours aussi grande et majestueuse. Son lit deux places blanc et doré est situé au centre de la pièce avec ses deux tables de chevets placées de chaque côté. Un énorme tapis blanc ornait le sol devant son lit et sur le côté droit, une magnifique blanche s’imposait.
Je m’installe avec mon frère sur les chaises près de son lit médicalisé.
- « Oh mes deux petits monstres, je suis tellement heureux de vous voir » dit-il ému d’une voix faible et tremblante.
- « Nous aussi papi Samsam’ » ditons en cœur.
Pendant plusieurs heures, Gabriel et moi racontons toutes les nouvelles choses qui se sont passées depuis le mois dernier. Mon grand-père parlait peu à cause de sa maladie mais son sourire prouvait à quel point il était heureux de nous entendre et de nous voir.
- « Les enfants j’ai quelque chose à vous donner… Je sais qu’il me reste peu de temps à vivre et je dois vous léguez ça à tous les deux. » déclare mon papi.
- « Pourquoi à nous et pas papa ? » demande Gabriel curieux.
- « Vous vous rappelez des histoires que je vous racontais sur les clés magiques ? »
- « Oui bien sûr ! Elles étaient géniales mais dommage que ça n’existe pas réellement. » Répondis-je déçue.
Mon grand père soupire et commence à retirer un collier que je n’avais jamais vu.
Soudain, mes yeux s’écarquillent à la vue d’une clé en métal accrochée au collier. Cette dernière était magnifique mais paraissait très ancienne. La clé avait une couleur spéciale : le métal s’était mélangé avec la couleur rouge sang. Mais le plus frappant c’était l’anneaux qui était orné d’ailes blanches de chaque côté de la clé comme si celle-ci venait du paradis. Quant au panneton, il avait la forme une flèche noire qui avait l’air tranchante.
Il prend la clé dans sa main et me la tend.
- « Waouh elle est magnifique grand père… mais elle n’est pas magique, la magie ça n’existe pas ! »
Gabriel lui aussi, était émerveillé par la beauté de cette clé.
- « C’est là que tu te trompes Lydia, cette clé est magique et j’en suis le gardien. Je vous présente la clé de Cupidon. »
Nous nous jetons un regard avec mon frère tout aussi choqués que surpris.
- « Alors quoi ? Tous ses histoires de clés avec des pouvoirs et leurs gardiens sont vrais ? Et que toi, tu en fait partie ? » rigole amèrement Gabriel.
- « Parfaitement. Et cette clé contient un grand pouvoir qui nécessite un gardien juste et mature. Il faut s’en servir pour les bonnes raisons. » Dit mon papi Samsam’ avec un sérieux que je n’avais jamais vu chez lui.
- « Tu plaisantes ? Comment veux-tu qu’on croie à tout ce que tu viens de dire ? C’est impossible ! » répliquai-je en faisant les cent pas.
- « Vous n’avez qu’à l’essayer et vous verrez que je dis la vérité. Je me doute que pour vous c’est difficile à avaler mais vous devez me croire ! S’il vous plaît… » nous supplia mon grand-père.
Mon frère et moi hésitons, et si notre grand père avait perdu la tête ? Non ! Il peut être malade mais pas fou.
Je prends la clé dans la main mais Gabriel se retourne vers moi l’air inquiet et pas très serein. Il prend mon bras et nous emmène quelques pas plus loin.
- « Tu es sûr que c’est bonne idée ? Je sais qu’il a l’air sincère et que ça paraît vrai mais ce n’était que des histoires ! » s’exclame-t-il en chuchotant.
- « On n’en sait rien ! Moi, en tout cas je le crois, et je veux essayer. On verra bien s’il dit la vérité. Ne me dis pas que tu n’es pas curieux ? S’il te plaît Gabi, pour lui. »
- « Ok mais c’est bien pour lui que je le fais… » protesta mon frère en grognant.
Je souris, vainqueur de cette discussion et retourne au près mon grand-père suivi de près de mon frère.
Si mon papi Samsam’ dit vrai alors quelle pouvoir a cette clé ?
- « Mais Cupidon ce n’est pas le dieu de l’amour dans la mythologie ? » lui demandai-je décider à en savoir plus sur cette clé.
- « Exact ! Alors tu as deviné son pouvoir ? » dit-il en souriant.
Après plusieurs secondes de réflexion, je lâche un hoquet de surprise avec Gabriel.
- « Elle a le pouvoir de faire tomber n’importe quelle personne amoureuse d’une autre… » dit-on en cœur.
Mon grand père hoche la tête en souriant tandis que mon frère et moi sommes sous le choc.