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Eloplume
Les plus lues
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Attention, fan fiction ! Merci à Jason Rothenberg pour la magnifique série " The 100 ", visible sur Netflix !
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Mon recueil de note pour ne jamais me tromper quand j'écris ! Des conseils, des idées, des méthodes, des extraits... Un petit bijou !
Je vais notamment faire référence à la méthode " flocon de neige", inventée par Randy Ingermanson, et publiée dans son article "The Snowflake Method For Designing A Novel".
Je vais notamment faire référence à la méthode " flocon de neige", inventée par Randy Ingermanson, et publiée dans son article "The Snowflake Method For Designing A Novel".
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Défi
Il ânonna l'absurde création,
s'appelant pompeusement un poème.
Il récita et écorcha chaque son,
Et attendit l'appréciation de son amie.
La voilà qui devant la preuve d'un amour maladroit,
Ne sait pas quoi avancer.
La fille a peur de contrarier l'amoureux énamouré,
Qui courageusement déclara sa flamme.
"Non.", lâcha-t-elle. "Moi, je ne t'aime pas."
Et tourna la tête pour partir.
Une large larme goutta sur le visage du gars.
Qui lui aussi s'en alla.
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Tala, en tant que seconde du male Alpha de la meute des loups-garous, doit accueillir Lyam, tout juste mordu, et lui apprendre à vivre avec la malédiction. Pourtant, alors qu'aucun loup ne peut prendre de compagne sans l'autorisation de l'Alpha, elle tombe peu à peu amoureuse du garçon qui lui est interdit et se retrouve face à un dilemme : l'amour ou la meute ?
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Les cartes sont merveilleuses. Elle révèlent les secrets de l'amour, ceux de l'avenir et du passé, amène à la clarté du regard ce qui est invisible... Mais elles cachent aussi de bien sombres secrets.
Quand le destin fait se croiser les chemins d'un devin, d'une sorcière, d'une reine, d'une tueuse à gage et d'un déchu, rien n'est plus sûr, et la frontière entre la vie et la mort est plus d'une fois violée.
Quand le destin fait se croiser les chemins d'un devin, d'une sorcière, d'une reine, d'une tueuse à gage et d'un déchu, rien n'est plus sûr, et la frontière entre la vie et la mort est plus d'une fois violée.
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Quand elle était plus jeune, on l’appelait Beth. Ou alors Eli. Et sa mère, elle, la surnommait Lili.
Elisabeth regrettait ce temps d’insouciance. A ce jour, personne n’oserait l’appeler autrement que par son nom complet. Et encore, cela vaudrait uniquement pour les plus courageux. A ce jour, on ne prononçait plus son nom, sans quoi une atmosphère lourde et morbide pesait soudain autour des quelques qui l’avait entendu.
Parfois, on la dénommait par une quelconque périphrase, pour éviter de voir la réalité en face.
La Dame des Temps. Celle qui Fauchait la Vie. La Fantôme. L’Ame Fendue.
- Ce dernier sobriquet est plutôt bien trouvé, susurra malicieusement le Mal dans sa tête.
- Peut-être qu’il est bien trouvé, mais il n’empêche que je préfère que l’on m’appelle Elisabeth, soupira Elisabeth.
- Tu réclame un nom, mais tu persiste à ne pas m’appeler, avança-t-il. C’est injuste.
Elisabeth ne lui répondit pas. Mais elle pensa que la première injustice, c’était qu’il soit dans sa tête, et non dans celle de quelqu’un d’autre. Enfin ; seulement la moitié d’Elisabeth pensa. Elle préférait se voir comme les deux parties d’un tout monstrueux, hybride malfaisant et contre-nature. C’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour sauvegarder le peu de ce qu’il restait d’elle-même.
- Je peux ? demanda-t-elle, toujours mentalement.
Elle ne parlait jamais au Mal à voix haute.
- Fais-toi plaisir, lui répondit-t-il. Il faudra un jour que tu m’explique pourquoi tu tiens toujours autant à faire ça.
Sans daigner de répondre, Elisabeth reprit lentement le contrôle de son corps. Elle savoura la divine sensation de pouvoir bouger à son gré, ses doigts, son visage, déplia avec précaution ses jambes et posa à terre la hache qu’elle tenait à la main. Toujours avec mille attentions, elle leva les yeux et regarda le désastre autour d’elle. Trois cadavres, dont celui du nourrisson. Trois cadavres méconnaissables tant le Mal s’était acharné dessus. Elle décompta les dégâts : deux crâne fendu, une mâchoire arrachée, une épaule désossée, et le corps du nouveau-né coupé par la moitié, de haut en bas. Et du sang aussi, qui s’échappait à flot des dizaines et des dizaines des balafres qu’elle voyait sur leur peau ébène.
La petite chaumière était un véritable champ de bataille. On observait des traces de luttes, brisant le havre de paix qu’était cette habitation avant leur arrivée. Cette famille avait vécu une vie simple, mais surement heureuse. Juste avant d’enfoncer la porte, elle avait surpris un magnifique sourire sur le visage de la mère.
- Rends-moi le corps, ordonna le Mal. Je vais brûler la maison.
- Non, répliqua-t-elle.
- Je ne te demandais pas ton avis, riposta-t-il. Mais si tu veux lutter…
Sans finir sa phrase, le Mal passa à l’attaque. Visant ses mains, il frappa de toute sa pensée Elisabeth, qui vacilla sous le choc. Immédiatement, elle tenta de s’opposer, mais l’assaut était entièrement concentré sur le bout de ses doigts. C’était comme s’adosser à une porte pour empêcher l’autre de l’ouvrir ; elle s’appuyait au maximum, mais perdait irrémédiablement du terrain à chaque seconde. Bientôt, elle perdit tout contrôle de ses doigts. Puis ce fut la main qui y passa, et encore le poignet. Concentrée, elle ne se rendit pas compte qu’elle se mordait les lèvres. Tremblant sous l’effort, elle se défendait tant bien que mal contre l’attaque de cet intru, qui voulait lui voler son corps !
Puis, la pression disparue brusquement. Dire qu’elle était étonnée serait un euphémisme. D’habitude, le Mal n’abandonnait jamais. Un léger sourire grandit sur ses lèvres, et elle détendit enfin ses membres. Elle avait réussi. Elle avait réussi à rester maîtresse d’elle-même.
Et soudain, le Mal lui retomba dessus, avec une puissance phénoménale. Le souffle coupé par la surprise, elle tomba à terre, et reprit trop tard ses esprits : cette fois, ses bras et ses épaules venait de lui échapper. Sans qu’elle ne puisse rien faire d’autre que de défendre le peu qu’il lui restait, elle vit avec horreur ses deux mains se serrer autour de son cou.
- Je vais t’étrangler, expliqua calmement le Mal. Et tu vas me supplier de ne pas te causer des dommages irrémédiables au cerveau.
Figée à la fois par la terreur et par le Mal, elle n’osa faire un mouvement. Elle sentit la pression sur sa gorge s’accentuer, et son sang battre plus fort à ses temps. Sa vision s’obscurcit, un râle sortit de sa bouche, et le Mal continuait à serrer, encore et encore.
- Je t’en prie, arrête, abandonna enfin Elisabeth, en relâchant toute résistance face à l’intrusion du Mal.
- Mauvaise enfant, gronda-t-il après avoir pris possession de tout son corps. Il va falloir corriger cette manie.
L’esprit encore embrumé, Elisabeth mis quelques secondes avant de réaliser ce que ces mots signifiaient. Une vague de terreur la submergea, et elle balbutia :
- Non, non je t’en supplie, je ne recommencerais pas, par pitié !
- Inutile de supplier, la coupa le Mal. Cela t’apprendra à me désobéir.
- Je te promets, je ne lutterai plus, s’il-te-plait ! hurla mentalement Elisabeth.
La peur l’enveloppait, lui faisait perdre tout ses moyens. Elle ne voulait pas, pas encore, pas ça ! Ses pensées, telle une tornade, tournait si vite, sans arrêter de crier, crier toute cet effroi.
Mais le Mal n’en avait que faire. Elle distinguait sa satisfaction perverse, il se délecter d’avance des hurlements de douleur qu’elle allait pousser.
Si elle n’avait plus aucun contrôle sur son corps, elle pouvait toujours en percevoir toutes les sensations. Impuissante, l’âme secouée de sanglots, elle se vit avec horreur pousser la porte à demi arrachée de l’armoire, prendre une bouteille une bouteille de gnôle, et la renverser sur le matelas.
- Que préfère-tu cette fois, se languit le Mal. La jambe ? La main ?
Paralysée par la terreur, elle tenta de formuler une réponse, mais elle ne réussit pas à rassembler une pensée cohérente.
- Parle, ordonna le Mal, parle immédiatement, ou bien ce sera le visage.
Non. Pas le visage. Pas le visage. Non. Non. Non. Mais elle n’arrivait pas à parler, son esprit tremblait et hoquetait.
- Ah, soupira-t-il, tu es une bien méchante fille. Ce sera donc ton joli minois qui y passera.
Il renversa ce qu’il restait d’alcool dans la bouteille sur son visage, la forçant à garder les yeux ouverts. Une brûlure atroce lui arracha un premier gémissement. Ses yeux étaient un incendie.
Mais elle savait parfaitement que ce n’était que le début de ses souffrances.
Le Mal attrapa le paquet d’allumette qui trainait au fond de la poche de son manteau court, en craqua une et l’alluma du premier coup. Puis, malgré la faible résistance d’Elisabeth, il la jeta sur le matelas, qui s’enflamma immédiatement.
Elisabeth avait si peur qu’elle en oubliait la piqûre de l’alcool dans ses yeux. Dans un sursaut de combativité, elle se mit à résister contre le Mal, qui la poussait vers les flammes. Elle sentait la chaleur phénoménale qui s’échappait du brasier, et son visage continuait de s’approcher, encore et encore. Le temps ralentissait, la chaleur devint insupportable, ses cils fondirent et arriva l’épouvantable choc. L’extrémité de son nez entra en contact avec le feu, et instantanément son visage s’enflamma.
La douleur était indicible. C’était comme mourir, mais surement en pire, car là, la douleur de s’arrêtait pas, son visage fondait, et elle ne souhaitait plus qu’une chose, disparaitre. Le néant lui apparaissait comme le paradis.
Elle ne pouvait plus penser, son esprit aussi n’était plus que feu. Quand, enfin, elle sombra dans l’inconscience.
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Eden n'ouvrit pas les yeux, car elle arrivait à voir à travers. Sur la peau fine de ses paupière s'étalait ce paysage à la fois inquiétant et serein. Elle aurait pu se croire apparue au milieu d'un fond d'écran ; pas un brin d'air, tout était d'un silence incroyable. Il n'y avait réellement aucun son qui résonnait autour d'elle, si bien que ce furent les couleurs éclatantes qui se mirent à crier à ses oreilles. Le bleu intense du ciel chantait une mélodie hypnotique, et le vert vif lançait de temps à autre quelques cascades de notes aériennes. Au loin, des arbres parfait, quoique en y regardant avec une plus grande concentration, Eden remarqua qu'ils n'avaient pas d'ombre. Etrange... Elle voyait pourtant le soleil à quelques mètres au dessus de sa tête. Celà aussi était étrange, d'ailleurs. Un autre regard, à ces pieds cette fois, lui apporta l'explication logique à cette proximité avec l'astre : elle se tenait tout en haut d'un immeuble démodé, une de ces grandes tour ou l'on entasse des centaines de vies comme on entasserait collections de papillons épinglés. Avec satisfaction, elle fit rouler sous ses chaussures en toiles quelques graviers aux couleurs féériquement banales. Beige, brun, blanc. Et ocre.
Eden sentit sa tête devenir légère, et un sourire se dessina sur son visage éthéré. Cette sensation était folle. Indéscriptible. Mais elle pouvait la reconnaître immédiatement. Elle fit quelques pas et se jeta en avant dans le vide. Un délicieux frisson de terreur pure passa dans son dos, comme une vague d'écume. Le bleu et le vert continuaient de chanter, et elle développa comme un sixième sens pour contrôler le moindre aspect de sa chute. Elle sentit son centre de gravité partir en avant ; elle allait tomber la tête tout en avant, et la chute serait probablement mortelle. Mais, elle avait le contrôle : une profonde inspiration, et elle décida de changer ce sombre futur. Son corps se redressa dans le vide, et elle prit conscience de la vitesse à laquelle elle s'approchait maintenant du macadam. Tout se joua en une toute petite infinité de secondes ; elle toucha le sol avec une puissance inouïe, mais ne ressentit pas la douleur dans ses jambes comme elle l'imaginais. Puis elle rebondit comme si ici la gravité était négociable. Elle reprenait de la hauteur, et l'air compacte effleurait délicatement ses vêtements amples. Elle voyait devant elle se tracer une magnifique parabole, c'était le trajet qu'elle allait emprunter. Elle dirigeait son corps, ou bien son esprit, elle ne savait plus trop, et peut importait car ici les deux était souvent confondus, mais elle dirigeait quelque chose. La frustration pour redescendre, la sérénité pour retourner aux nuages.
Eden rebondit encore quelques dizaine de fois, comme si tout cela n'était qu'un rêve. Mais au bout d'un certain temps, elle sentit la sérénité s'échapper de son coeur, et elle retomba brusquement sur le goudron tiède. Cette fois encore, elle ne se fit pas le moindre mal, mais au lieu de rebondir, elle s'enfonça dans le sol, qui se révélait être mou comme un matelas.
Un dernier regard au ciel chantant, puis elle se réveilla.
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