Mounir Banner
Alors par quoi commencer...
Bon déjà je ne vais pas dire que j'écris depuis que je suis tout petit parce que c'est complètement faux, à presque la trentaine je viens à peine de ressentir l'envie (ou le besoin ?) d'écrire.
Mais bon mieux vaut tard que jamais.
J'ai lu pas mal de livres cela dit, dans des genres très variés (de la littérature classique à la pure SF), j'essaye de m'en inspirer pour essayer de captiver le lecteur via mes écrits, même s'il s'avère que c'est un exercice très difficile.
Etant donc novice en la matière, tous vos conseils / annotations / critiques sont plus que bienvenus ;)
15
œuvres
11
défis réussis
71
"J'aime" reçus
Œuvres
Le quotidien de Fabrice : lycéen, légèrement blasé de la vie, vivant seul avec sa mère et sérieusement introverti. En pleine déception sentimentale, celui-ci fait le bilan sur sa situation personnelle assez chaotique.
9
28
72
14
Défi
Vite, vite…
Il se dépêchait autant que ses capacités physiques le lui permettaient. Quelques mètres de plus et il serait en sécurité. Il savait que c’était une erreur de sortir dehors alors qu’il faisait nuit.
Il aperçut une maison au loin, mais son agresseur était toujours à ses trousses. Plus rapide, plus agile et définitivement plus fort que lui.
Allez, tiens le coup, encore quelques petits mètres, tu peux le faire !!!
Il aperçut alors une ouverture tandis que celui qui le poursuivait l’avait momentanément perdu de vue. Il s'engouffra à l'intérieur et se fit aussi discret que possible, tapi dans l’obscurité rassurante de cette vieille bâtisse.
Dehors, l’ennemi rôdait toujours.
Mais qu’est-ce que je lui ai fait ? Pourquoi moi ?
Hélas, ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait. Ce genre de course effrénée pour sauver sa peau était devenue presque habituelle.
La respiration haletante de son ennemi à l’extérieur de la maison semblait s’éloigner. Apparemment son agresseur avait lâché prise.
Il pouvait enfin se laisser aller au soulagement. Enfin un peu de répit.
Il regarda autour de lui : pas grand-chose d’inhabituel, il s’était réfugié dans une espèce de vieux cagibi qui sentait le moisi, mais cette odeur lui était des plus familières.
Lorsqu’enfin la peur le quitta pour de bon – ce qui prit une bonne heure au moins – la faim qui le tenaillait depuis des jours refit surface.
Pourquoi ne pas visiter la cuisine ? La maison était peut-être encore habitée, ça serait pas mal de se caler la panse avant de tenter une nouvelle sortie…
Il sortit la tête prudemment du cagibi, puis s’engagea dans le couloir.
Personne de visible, bien.
Il s’y engouffra avec le plus de précautions possibles, afin de faire le minimum de bruit. Même s’il n’était pas très lourd, on ne sait jamais…
Apparemment la chance était de son côté : non seulement personne de visible à l’horizon, mais en plus la première pièce qu’il découvrit était la cuisine. Même si la maison était plongée dans l’obscurité, il pouvait aisément sentir la bonne odeur qui y rôdait.
À peine commença-t-il à explorer les environs qu’une exquise odeur de fromage fit son apparition, légèrement fruitée, une odeur forte, qui promettait un festin des plus copieux. C’est presque instinctivement qu’il se dirigea en direction de cette odeur.
Lorsqu’enfin il atteignit l’origine de cette délicieuse senteur, une grande barre de fer le frappa à la nuque. Il sentit une violente douleur et était certain que sa colonne vertébrale s’était brisée. Sa longue queue grise s’agitait frénétiquement dans l’air avant de retomber inerte. Son museau sentit une dernière fois ce merveilleux fromage persillé, puis il eut le temps de penser dans un ultime effort de son esprit :
Alors c’est comme ça que l’on quitte ce monde ?
4
7
6
2
Défi
À l’horizon, se dressait l’antique cité d’Eghdar, la cité des rois.
Ce lieu, autrefois la plus belle et la plus cosmopolite des cités du monde, se situait bien au-delà de la forêt mystique, dont les arbres centenaires déployaient leurs cimes haut dans le ciel grisâtre. Son sous-bois, dense et sombre, ne laissait que peu de place à la lumière du soleil pâle, la végétation inférieure semblant s’en être accommodée.
De cette forêt émanaient des senteurs mystérieuses, fortes, froides et résineuses.
Surplombant la forêt sur son flanc droit, la Montagne Noire, massive, déchirait l’horizon à l’est avec ses pics tranchants. Le vent puissant étant selon toute vraisemblance à l’origine de l’aspect menaçant de cette montagne : la pierre lissée comme du verre mais effilée comme un rasoir lui donnait un air des plus terribles. Au sommet, on pouvait apercevoir la neige en toute saison, qui reflétait en ce jour un éclat pâle et froid.
La légende voudrait que cette montagne abrite une créature maléfique d’un autre âge, qui tuerait sans la moindre pitié tous ceux qui oseront troubler son sommeil pluriséculaire.
Dans la vallée en contrebas, l’eau glaciale descendait furieusement le fleuve, avec sa clarté cristalline et son rugissement inquiétant. On dit que les valeureux aventuriers qui ont osé braver le fleuve pour rejoindre les contrées du sud n’ont jamais été retrouvés.
Enfin au loin, au milieu d’une immense plaine verdoyante, la cité d’Eghdar.
Même si le temps à fait son œuvre, elle gardait sa majesté d’antan : ses hautes murailles de pierre blanche brillaient de mille feux lors des rares jours de soleil, elle était alors visible jusqu’au lointain pays de Galan.
Ses tours s'établissaient sur chaque flanc de la cité, où l’on pouvait apercevoir autrefois les immenses bannières rouges et or flottant allègrement au vent à leur sommet.
Eghdar était bâtie sur trois niveaux de cinq cents coudées chacun, chaque niveau étant attribué en fonction du rang social de ses habitants, le dernier et le plus haut niveau était réservé au palais des rois de jadis : l’on raconte que la salle du trône était autrefois entièrement recouverte d’or du sol au plafond sertie de décorations en rubis et en émeraude ; le trône lui-même était composé d’ivoire et de marbre.
Sur les murs extérieurs du palais, les grandes batailles qui ont fait la légende et la réputation d’invincibilité de la cité ont été gravées dans la pierre.
Les derniers niveaux de la cité ont été désertés et sont tombés en ruine suite à la grande bataille de l’Épée, qui a vu pour la première fois la cité d’Eghdar subir une défaite. La cité s’est vue alors pillée des nombreux trésors qu’elle abritait, pour finir aujourd'hui entièrement désertée par son peuple.
3
9
25
2
Questionnaire de l'Atelier des auteurs
Pourquoi écrivez-vous ?
Ca m'a pris un jour, comme ça !