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Chib

Marguerite Duras disait “Ecrire, c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit.”

5
œuvres
1
défis réussis
20
"J'aime" reçus

Œuvres

Chib


- J’emmerde madame Propre ! Madame Propre elle astique les cuivres du Titanic ! Tout est en train de couler, mec !
livre de Chuck Palahniuk, Film de David Fincher, Figth Club

Soyons prêt ! Soyons prêt à nous regarder dans une glace ;
J’ai goûté, embrassé pour la première fois la colère noire comme le pétrole. L’envie de m’en prendre physiquement à des personnes. La rage me collait à la peau, je voulais frapper, comme la mort, d'un coup sec avec sa faux. Je nageais entre la peur et la joie de tabasser quelqu’un à mort. J’avais des envies pressantes de me jeter par ma fenêtre du quatrième étage pour détruire mon corps, pour m’écraser fortement sur l’arrêt de bus qui est en bas de chez moi, pour libérer mon esprit englué dans un profond limon. J’avais besoin d’assouvir mes envies maladives, je n’avais plus de temps pour moi, ma haine avait son emprise, je l’aimais autant que je la détestais.
Le voyage est long, très long, de l’autre côté du miroir. Parfois, je retourne dans celui-ci et je ressors fatigué, plus triste que jamais. Faut-il connaitre la mort pour ouvrir les yeux ? Je me pose souvent la question. Petit à petit je m’aperçois que non, je suis même certain que non. Car, je continuais à faire les mêmes erreurs à me vautrer dans la même boue, peut-être par manque de courage.
J’ai perdu le panache des hommes d’antan ?
Assoiffé d’écrire l’incontournable horreur, durant la marche dans le désert de sel, pour voir que rien ne tourne rond ici-bas. Tout perdre de soi pour se remettre à zéro, un jour qui se passe en un siècle, dans le corps d’un homme enfant de vingt-cinq ans, j’affronte la jeunesse et la vieillesse de mon vécu. La vie m'a déjà tout donné, je souhaite avoir enfin, les tripes de la prendre en main.
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Je prends place ;
Je regarde le plafond assis sur le parquet, je suis en bas.
Le froid du sol rafraichi mes idées. Elles sortent de la brume ;
Je commence à répéter les mêmes rituels, comme regarder la lune.
Que faire aujourd’hui ? Que faire de mes deux mains.
Je me suis posé cette question, comme une année qui se déroule sans fin.
Je ne suis pas sûr de vouloir faire quelque chose.
Une inspiration pour chacune, comme respirer pour tous les grains de sable, que contient une dune.
Quand je relis les files de mon instinct, éparpillés sur ma bouche ;
C’est bien de ne rien faire, comme regarder les mouches.
Tissées et digérées par l’araignée silencieuse et cachée.
Leurs vies et la mienne sont comme deux parallèles, elles ne se toucheront jamais.
Peut-être l’écrire, pour que ces pensées se perdent ;
Le néant infini, fera dormir mon ennui.
Je vais faire semblant d’être en activité, pour faire croire à moi-même, comme le volcan à nous autre ici-bas, que je suis occupé.
Je regarde la vie des autres à travers l’écran de mon portable.
Ils me font rire, je craque. Cela devient presque insupportable.
J’adore attendre et traverser les heures qui passent, pour à la fin me dire, que j’ai bien fait de ne rien faire de mon temps imparti.
Je me lève de jour comme de nuit, à n’importe quelle heure ;
Mais ce que je préfère c’est me lever à minuit.
Pour contempler le ciel aux milliards d’étoiles. La fumée essaimée sur le rivage ;
Je n’entends plus que vous, moineaux et autres volatiles de la nuit ;
Continuez à caresser mes oreilles ;
Je pris pour que tout cela ne prenne jamais fin, et que ces notions d’humains finissent dans l’oubli.
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Je me suis enfui pour ne pas la redouter.
On m’a dit que c’était écrit, permettez-moi d'en douter.
Le rouge de mon cœur a perdu de sa splendeur,
Pour devenir bleu et noir, les couleurs de ma rancœur.
J’ai prié un dieu en qui je ne crois pas, par sa grandeur il me l’accorda.
Je me suis plongé corps et âme, dans la fosse où vivent les crabes.
Ils m’ont pincé, pieds et poings liés, comme dans un rêve proche de l’insupportable.
La prière pour la paix intérieure, quel dieu infâme me permit une telle douleur ;
Le craquement que fait ma bouche, raisonne encore dans la chambre où je me couche ;
Permettez-moi ces quelques larmes, qui me créent des sillons, comme l’écorce sur un arbre.
À la limite de l’entendement, j’essaye de combattre les fantômes ricanants.
Espérer me direz-vous, l’espoir n’a plus sa place, quand le cœur est à genoux.
Je ronge mes doigts, mes ongles, ce qui l’en reste, pour ne pas perdre la boule ;
Ma raison en fait des caisses. Exalté, en même temps proche de l’ivresse ;
Je suis seul. Ecoute les battements qui me bercent. Oui, il fait froid maintenant.
Je crache de la brume noire, sur les voleurs sans état d’âme, je m’octroie ce droit ;
Ce n’est pas la mer à boire. Vous me devez bien ça, Cupidon et Eschyle ;
La tragédie me traverse, jusqu’à me briser l’échine.
Mon regard se perd. Le rivage blanc me tend les bras ;
Je prends la parole, je m’exprime ;
Comme le cheval sauvage accompagnait de ces enfants.
Je sens l’air sur mon manteau brûlant.
Les cris dans le désert me reviennent comme un écho ;
J’en ai gros sur la patate, comme un sac lourd sur mon dos.
Je n’ai plus que toi dans ma tête, tu as choisi de prendre ta retraite.
J’acquiesce à ta liberté, mais ce choix me brise en deux ;
M’écartèle avec une corde, accrochée à une épée.
Nous sommes tous egos face à elle ;
Elle nous brise, nous ramasse à la pelle ;
Mais celle-ci et pour moi, je l’écris, je la goûte avec mes lèvres.
Je suis prêt enfin, à lui ouvrir mes bras.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

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Pour crier en silence
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