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CinRk

Insta : InventionLecture.Rk.
Défi
CinRk


Les choses changent si vite dans ce monde. Toute ma volonté quitte peu à peu mon être. Un jour, tout cela prendra fin… Je maudis le jour où elle m’a tendu la main. Je maudis le jour, où sa voix a bercé mon oreille pour me chanter ses louanges. J’ai été si naïf, si jeune. Tout mon être, réclamait toute la gloire que je méritais ! Je voulais plus et bien plus encore. À cette période je ne savais pas dans quoi je m’embarquais. Mais commençons par le commencement.
Jeune, je marchais dans les rues de ma ville en quête d’une vie meilleure. Pas un sou en poche tout ce que je voulais, c’est connaître la gloire. Vivre « Le rêve Américain ». Je passais mes nuits à déambuler dans les rues à la recherche d’un lit, un endroit chaud où me coucher. Mes journées étaient rythmées par chercher de l’argent, trouver de quoi manger, mais surtout dormir dans un endroit sûr, chaud, propre ! Je n’en pouvais plus ; dormir dans les centres d’accueil, passer toute sa journée à faire une queue, je ne trouvais pas ça très réjouissant ; simplement pour qu’une fois à l’intérieur de ces chambres, des types me rouent de coups pour trois francs six sous.
Pire encore, dans ces chambres, quand je parvenais à trouver le sommeil, entre trois ronflements du sale type du haut ; mes rêves de grandeur me dévoraient le ventre. Moi dans une grande maison. Moi couvert de billet. Puis je ne sais quel esprit venait me torturer ; mes rêves de luxure étaient très vite remplacés par quelque chose de très sombres de terrifiants. Je crois que, je suis la seule personne sur terre à faire ce genre de rêves, d’une telle atrocité sans nom.
J’ai vu ma mère se faire violer encore et encore ; tout en criant mon nom avec une voix déchirante. J’ai vu ma fille que je n’ai pas, naître, grandir puis mettre enlevé d’une façon ignoble. Toujours dans les cris, la torture et la souffrance. Tout ce que je voulais, c’était ne plus rêver, ne plus dormir ! Tous les problèmes s’envoleront. Plus besoin de chercher des coins pour dormir, plus besoin de se faire aspirer dans la spirale de l’enfer.
C’est alors que je l’ai rencontré. Belle, jeune, vers les coups de minuit. À ce moment-là, j’étais épuisé, je ne savais pas si j’étais en train de rêver dans une ruelle ivre morte où elle était bel et bien là, juste devant moi. Elle rayonnait comme un soleil. Mais ce qui m’avait le plus marqué, c’étaient ses yeux ! Il était d’un noir, ce noir profond ou malgré l'obscurité, on pouvait voir notre reflet. Elle avait un rouge à lèvres rouge sang. Elle était si belle, j’étais comme hypnotisé par sa beauté. Mon cœur palpitait dans ma poitrine. J’ai voulu passer mes mains sur mon visage, mais j'étais dans l’incapacité de bouger. Je me comptant de la regarder dans les yeux. Dans ce miroir où je me voyais danser, rire, pleurer…
Elle s’était mise à siffler comme un serpent. Mon reflet se tordait de douleur dans ses yeux. Moi, je ne bougeais pas, j’étais paralysé par ces images. Son rire avait secoué mon âme, j’en n’eus la nausée. « Viens, avec moi. J’ai entendu ta détresse » siffla-t-elle entre ses dents. Je ne pouvais pas dire non, ce n’était d’ailleurs pas une question.
Mes doigts s’étaient mis à bouger tout seul. Enfin, c’était ce que je croyais. Elle criait si fort, son rire me faisait grincer les dents. Tout est devenu si noir autour de nous. « Relève-toi, misérable » dit-elle en me tendant la main. Je relevais la tête pour l’observer. Encore aujourd’hui, je ne sais pas comment je me suis retrouvé recroquevillé sur le sol à ses pieds.
J’avais attrapé sa main et sa voix s’est faite plus mielleuse. « Me voilà, ici pour toi ! Je viens te délivrer de tous tes maux. Car moi seule peut répondre à toutes tes attentes ici-bas d’une façon instantanée. Je connais le moindre de tes désirs. Tous tes petits secrets, tous tes vices… Hum… Je vois en toi, tant de potentiel. Tu n’as qu’une chose à dire ! Qu’une chose à faire et je ferai de toi l’homme que tu as toujours voulu être. En commençant par te retirer ton bardeau, le sommeil. ». Mes yeux s’étaient illuminés. Je devais forcément être en train de rêver ! « Tu n’as qu’une chose à faire, prosterne-toi devant moi ». Il fallait juste que je me mette à genoux pour que tous mes cauchemars, j’arrête, pour que tous mes rêves soient exaucés. Je m’étais donc prosterné, lui prêtant allégeance tel un chien.
Le lendemain, je m’étais réveillé dans la même ruelle, arrosé par un magasinier. « Dégage gros tas » me cria-t-il. Ce n’était donc d’un songe ? Le manque de sommeil me jouait des tours. Pourtant, une semaine avait passé et je ne ressentais pas un signe de fatigue. J’avais une pêche d’enfer. Je profitais des longues nuits pour me promener. Qu’est ce que j’aimais marcher. Parfois, sur la route, je trouvais des petits billets, j’avais une bonne étoile avec moi. Je dormais dans des chambres d’hôtel à bas coût. Et un jour, par hasard, je m’étais acheté un billet de loto. Je me rappelle encore, j’étais dans cette chambre d’hôtel, et là, ma vie a basculé. Ticket gagnant cent millions d’euros. Les heures à attendre ont été les heures les plus insoutenables. Ces longues heures qui ont séparé ma vie de galérien en millionnaire. L’un des plus beaux jours de ma vie.
J’ai acheté la plus grande maison que je pouvais, les plus beaux meubles, j’ai mangé dans les plus beaux restos. J’ai convoité de très belles femmes. De nuit en nuit, elles défilaient dans mon lit sans que moi, je ne trouve pas le sommeil. Il s’était écoulé une année.
Cette année avait défilé à une vitesse folle. Une année sans fermer les yeux. Une année de pur délice. Mais l'année suivante, je commençais à avoir l’étrange sensation qu’une personne me suivait. Je me retournais sans arrêt dans la rue pour regarder au-dessus de mon épaule. Quand le malaise a commencé à prendre des proportions monstres, je m’étais pris un garde du corps, puis deux, puis trois. Mais rien n’arrivait à calmer mon angoisse. J’avais peur. Oui peur, mais peur de quoi ? J’avais été voir des médecins, qui avaient tous rejeté la faute sur mon manque de sommeil. J’avais essayé tous les traitements qui existaient, mais rien ne pouvait me faire dormir. J’ai essayé les drogues douces, puis plus forte. Pendant peu de temps, je quittais mon corps, mais chaque retour à la réalité était de plus en plus brutal. Mon corps me rejetait littéralement. Plus j’augmentais les doses, plus je me croyais mourir. J’agonisais dans mon château. La notion du temps m’avait quitté. Les secondes étaient éternelles. Je n'ouvrais plus les rideaux, jour, nuit, quelle importance quand on ne dort pas.
Jusqu'à ce jour ou cette nuit.
Elle est revenue. Sa langue de serpent a chatouillé mon oreille. Son rire m’a glacé le sang. « Tu es à moi » souffla-t-elle de son haleine fétide. « Maintenant, tu vas faire ce pourquoi, tu es destiné.
- Qu’est que vous voulez laisser moi tranquille !
- Qu’est que je veux ! Ce qui me revient » dit-elle en sifflant de rire.
- Je ne comprends pas…
- Tu as été choisi pour être le gardien du sommeil. Monsieur le Marchand de sable. C’est ton heure. »
Si seulement je pouvais revenir en arrière, si seulement je pouvais revenir à cette nuit-là où tout a basculé. Mais je ne peux pas. Pendant que vous êtes en train de rêver. Moi mon rêve, c’est de revenir à cette nuit ou malgré les périodes de doute, de douleur, j’avais un pouvoir sur ma vie. Je pouvais contrôler mes allées et venues. J’étais un homme libre… Si seulement je pouvais revenir à cette nuit…
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Défi
CinRk

Défi : Écrire à partir d'une illustration (3e édition)
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Qu'est-ce que l'Amour ? J'ai entendu bien des choses sur l'Amour, sur ce lien spécial qui lie deux êtres ensemble. La temporalité est si différente ; le temps semble se ralentir quand l'être aimé est tout près, qu'il ne se doute pas du besoin dévorant, débordant de le toucher, d'être bercé par le son de sa voix. Pourtant une fois, qu'il est là, entre rire, silence et sourire le temps défile à une vitesse incontrôlable.
L'Amour est le commencement de tout, quelque chose me dit que si nous sommes ici, c'est uniquement par amour. Deux êtres divins, dansaient, chantaient, s'aimaient et ont enfanté ce système solaire. L'amour a donné naissance à notre belle planète bleutée.
L'Amour, est-il propre à l'humanité ou l'Amour est bien plus grand que cela ? À travers ce conte, ces deux lapins vont nous démontrer que l'Amour est bien plus ; différent de tout ce qu'on n'aurait pu imaginer.

Le monde s'était arrêté de tourner quand loin de tout ou près de tous, leurs âmes se sont liées l'une à l'autre ; entre deux bonds sous la lune argentée, ils s'étaient retrouvés. Ce jour-là, ils ne se doutaient pas que ce serait le dernier. Le temps était comme suspendu, les nuages ne dansaient plus, le vent ne soufflait plus, il n'y avait qu'elle et lui sur cette colline.
La lune reflétait leur silhouette si fragile, le spectacle est si drôle, mignon diront certains d'entre nous. À quelques mètres l'un de l'autre, ils n'avaient peur de rien. À deux nous sommes plus forts, à deux nous sommes plus grands.

Willou
Elle est là tout près de moi. Je peux sentir son odeur. Ses petites oreilles, son museau remuant au rythme de sa respiration, son pelage marron tacheté de blanc. Qu'ai-je fait pour mériter une si belle lapine ? Ses pupilles sont d'un vert émeraude au clair de lune. Je me sens indigne d'elle. Avec mon corps de lapin, mes petites dents, mes petites griffes comment puis-je la protéger ? Je maudis ce corps si fragile... Peut-être grâce à la lune, je me transformerai en lion ! Oui, je veux être un lion pour elle ! Je rugirais à la lune ! Je rugirais au monde ! Je veux pouvoir le dominer, pour mettre toutes ses richesses à ses pieds. Ma douce, demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai.
Je pose mon museau sur le sien et ferme les yeux. C'est notre façon à nous de nous embrasser. Chez l'homme, c'est un baiser papillon. Je ne sais pas d'où provient cette expression. Les papillons ne s'embrassent pas de cette manière. C'est notre baiser à nous ! Pourquoi ne disent-ils pas baiser lapin ? L'homme est un mystère pour moi.
Elle respire plus vite, plus fort, ses dents grincent. Je grince également les dents pour lui montrer tout le plaisir qui me traverse en la ressentant ; en l’embrassant.
Je me redresse pour la regarder. À quoi pense-t-elle ?

Mirabelle
Un jour, il m'a dit à travers son regard partons loin de tout, je préfère mourir que passer encore une seule seconde loin de toi. J'ai quitté ma maison, ma famille, mes amis... Pour fuir avec ce lapin, mon lapin. Tous mes bonds m'ont amené ici, sur cette colline, face à cette lune.
Quand il est là, je n'ai peur de rien. Qu'est-ce que le monde face à ce mâle ! Ses longs poils d'un gris argent, ses deux dents acérées lui donnent l'air féroce. Au clair de lune, j'ai l'étrange sensation qu'il va se transformer en petit poussin. Son iris d'habitude si noir est d'un marron caramel à la lumière. Cette lune lui donne l'air si doux, si gentil. Lui et son caractère sauvage, indomptable. Je lui lèche les joues délicatement, il a bon goût. Il grogne à ce contact, je tape du pied.
Sur cette colline, il n'y a que lui et moi. Je suis si petite, mais avec lui je me sens beaucoup plus fort. Je t'en prie n'écoute pas, ne te compare pas au reste du monde qui te réduise à ton espèce. Je vois beaucoup plus que ça. Tu n'es pas qu'un simple lapin, tu es mon cœur. Tu n'es pas qu'un simple lapin, tu es mon tout. J'aimerais pouvoir te chanter mon amour, mais je ne peux pas. J'aimerais pouvoir t'écrire mon amour mais je ne peux pas. J'ai encore bien mieux que ça. Le contact de ma langue sur ton pelage encore et encore. Mon être blottit contre toi. Je n'ai pas besoin de mot, de mot pour te montrer à quel point tout mon être, tout mon corps ne vibre que pour toi.

Cette nuit, leur monde était arrêté tandis que les heures défilaient à une vitesse folle. L'un d'entre eux l'a attrapé. Elle si naïve, si douce au pelage marron. Elle ne l'a pas vu arriver trop aveuglée par l'amour, la passion qui dévorait son corps. Elle s'est débattue comme un petit diable, a mordu, griffé, grogné, mais rien n'arrête la cruauté de l'homme. Cette nuit-là, son cœur s'est arrêté quand les yeux de son bien-aimé se sont fermés.
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CinRk
Laissez vous, bercer, perturber et planer... Entre le rêve et la réalité...
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Défi
CinRk
Faire rytmer les mots
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Défi
CinRk


Le ciel ne peut pas être plus gris. Pour un mois de juillet, c’est une bien triste journée. Pourtant, la ville ne désemplit pas, tant de visages heureux défilent sous mes yeux, des sourires à perte de vue et moi comme une conne je n’arrive pas à leur rendre. Remarque, je comprends tout ce monde, quand on a passé plus de temps les yeux fermés qu’ouvert, la lumière du jour semble si belle, si douce à la caresse du vent.
Je m’arrête au feu, les voitures filent à toutes à lurent. Je jette un œil à la tour Eiffel, avec une envie monstre d’y monter. J’aimais avoir la sensation de planer au-dessus de mon monde, voire toute cette ville du plus haut point possible. Mais cette envie soudaine me surprend toute de même, la seule chose que j’avais envie de faire s’est réellement montée seule sur cette tour de fer ? Rien d’autre ? J’aurais dû rester chez moi en pyjama, je ne devais pas me laisser aller comme ça à mes pulsions ridicules.
Je soupire en traversant la route. Je me mordille les lèvres, et puis zut… Je suis déjà là. Je me dirige vers la file d’attente de la tour, étonnement, il n’y a presque personne. Je lève la tête et me laisse submerger par la beauté vertigineuse de ce métal marron. Qu’elle est belle.
La caissière me glisse mon ticket sur le comptoir, à sa vue je ne peux m’empêcher de sourire. L’ascenseur se referme sur nous, un léger vertige vient troubler mes sens. Je ferme légèrement les yeux pour apprécier cette délicieuse sensation.
L’ascenseur s’arrête aux deuxièmes étages, je descends. La vie me coupe le souffle, à chaque fois, c’est comme si c’était la première fois. Le vent, l’horizon, les nuages gris semblent plus beaux. Des petites larmes me montent aux yeux. Je me laisse aller à mon plus beau sourire tout en m’approchant du bord. J’observe ce mélange de gris, de blanc et de bleu, Paris qu’elle vit magnifique.
Je sens une présence à ma gauche, mon cœur s’emballe, je me racle la gorge tout en essayant de me concentrer sur le paysage. Il ne faut absolument pas que je regarde cette personne. Je n’ai aucune envie d’engager la conversation avec un être humain aujourd’hui. Pourtant je sens ma respiration s’accélérer. Un délicieux parfum plane dans l’air, ma gorge est sèche, la hume discrètement l’arôme puis j’arrête de respirer. On doit entendre ma respiration à des kilomètres. L’odeur commence à s’éloigner. Je me retourne rapidement et me retrouve nez à nez avec du vide. Mon cœur ne semble pas vouloir se calmer. D’où peut bien provenir ce parfum.
J’avance le long du quai de la tour, à la recherche du parfum. Je fronce les sourcils et éclatements de rire, suis je vraiment entrain de faire le petit chien ? J’agite la tête en fessant demi-tour. « Alala » au loin, je vois la silhouette d’une jeune femme. Elle est à ma place, de là où je suis, je n’arrive pas à voir son visage. Ma gorge est de nouvelle sèche, plus, je m’approche d’elle et plus j’ai la sensation d’être ralenti par des êtres invisibles. Toutes sont tellement calmes. Bon sang ! que m’arrive-t-il ?
Les mains tremblantes, je m’arrête à quelques pas d’elle. Je tiens le bar et fais mine de regarder au loin. Était-elle seule ? Je laisse les yeux parcourir sa chevelure noire. Crépu, elle tombe sur ses épaules, je ne ce n’était peux voir son visage, mais je l’image les yeux fixes sur la carte postale. Est-elle française ? Je devrais peut-être lui parler ? Je soupire en me mordant les lèvres. Ce n'est pas dans le programme, puis depuis quand on parle à des inconnues. Je relâche mes épaules et abandonne l’idée. Je ferme les yeux en sentant son parfum de nouveau. Je n’avais jamais senti une telle odeur.
« Excusez-moi ? » Une voix me tire de ma rêverie. J’ouvre rapidement les yeux et les poses sur l’objet en question. Mon cœur rate en battement : « Ça ne va pas ?
— Non, ne vous inquiétez pas, je vais très bien. Désolée, j’étais dans mes pensées.
— Ne vous excusez pas, c’est moi qui vous dérange après tous.
— Vous ne me dérangez pas.
— Merci, dit-elle en souriant. Je suis nouvelle à Paris, je ne connais pas grand monde. Je me suis laissé guidé jusqu’ici par des passants et des tourismes, mais ne connaissez-vous pas une application pour que je puise me diriger ?
— Oui bien sûr, vous devriez essayer Citymapper, il marche très bien. Sans indiscrétion, vous venez d’où ?
— Je suis antillaise, je viens de Martinique.
— L’île du soleil, il fait gris aujourd'hui, vous deviez être un peu triste.
— Non, détrompez-vous, j’ai surtout très froid !
— Vous voulez prendre un café ? » Je lève les yeux au ciel en me mordant la langue. Merde. Mais qu’est-ce qui me prend.
— Je…
Avant qu’elle ne finisse sa phrase, je m’excuse poliment. Elle sourit et reprend.
— Avec plaisir, mais, je ne voulais pas vous dérangez avec mes problèmes. Vous aviez l’air si paisible avant que je n’attire votre attention.
— Vous ne me dérangez pas. Quel est votre prénom ?
— Sophie et vous ?
— Enchanté Sophie, moi, c’est Maël.
Mon téléphone sonne, ce qui a pour effet de rompre le charme. Tout en moi me crie de ne pas répondre. Elle me fait un signe de la main m’invitant à le faire. À contrecœur, je décroche me téléphone. « Yo Maël ! Tu es où là ?
— Salut, Alex, je suis à la tour Eiffel.
— Encore ! Tu sais qu’il y a d’autres choses à faire à Paris, comme venir me voir par exemple.
— Je suis occupée là.
— Pourquoi tu parles si bizarrement, tu fais quoi comme ça ?!
— Je te laisse.
— Non, dis-moi.
Je m’impatiente en grognant doucement. Sophie me lance un petit sourire et me glisse quelque chose dans la main. Elle me chuchote doucement : “ Ce n’est pas grave, une prochaine fois peut-être.
— Non, attends !
— Quoi attends !
— Je ne parle pas à toi !
— Tu parles à qui alors ?
Elle me lance un dernier sourire et s’éloigne rapidement, je tente de la suivre, mais elle me fait signe de rester. Je reste là les bras ballants, la regardant disparaître.
— Salut !
J’écrase la touche raccrochée sur mon portable. Il vibre de plus belle. D’un geste nerveux, j’éteins mon portable et le glisse dans ma poche. En le sentant contre ma peau, je porte ma main à mon visage. Merde. Je n’ai pas pris la peine de prendre son numéro ! Un petit tintement résonne dans ma main. Je l’ouvre doucement, les yeux légèrement humides je sourie au petit porte-clés.
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