Elderwë
Bonjour :)
Je suis une jeune fille de 17 ans, écrivant depuis environ 4 ans. J'ai commencée par de simples fictions de La Guerre des Clans, qui m'ont occupées et entraînées un long moment avant que je me lance dans la fantasy. J'ai commencé un univers que j'ai par la suite abandonné, pour en commencer un autre qui stagne aussi pas mal. Pour l'instant j'écris assez peu, et c'est généralement des petits textes sans grand intérêt juste pour écrire et m'améliorer mais je prend beaucoup de plaisir à les écrire ^^
Je dirais qu'avec mes écrits c'est tout ou rien, soit c'est calme et reposant, soit ils portent en eux un désespoir infini ^^ Ya d'ailleurs peu être un "petit peu beaucoup" de chats dans mes écrits, juste un peu ! x)
Je ne sais pas vraiment quoi rajouter d'autre donc je vais arrêtez là et vous laissez découvrir mon travail si le coeur vous en dit ! ♥
"Pleurer ? C'est laissez une trace dans le temps.
Rire ? C'est faire résonner un écho dans l'espace.
Un soupir ? C'est un murmure caressant l'horizon.
Les mots ? Ils sont destructeurs.
Les paroles ? Elles sont empoisonnées.
Écrire ? C'est confier une part de son âme au monde."
Œuvres
Pour résumer : ça jongle entre des textes calmes avec des chatons et des textes beaucoup moins mignons, plutôt du type désespérance ^^
Tu me manques.
Oui, toi, toi cette part de moi si profondément enfouie que je ne retrouve plus à l'intérieur. Toi qui as un jour existé, mais dont nul ne se souvient. Toi qui subsistes malgré tout, étouffée par le poids écrasant des regrets, de la honte, de la terreur, de la peur. Toi, cet autre moi, cet ancien moi. Moi.
J'ai besoin de toi. Je ne veux pas de toi. Je t'aime. Je te hais.
Je ne sais plus. Ai-je déjà su ?
Je méprise chacun de tes souvenirs, chacun des sourires que tu as un jour esquissé, chacun des gestes que tu as effectué, chaque personne que tu as rencontré, chaque personne à qui tu as tendu la main, chaque parole que tu as dites, chaque promesse que tu as faite. Tout.
Et pourtant, je les chéris tellement qu'il m'est impossible de les oublier. Pourquoi ne peux-tu pas me laisser ? Je t'ai trahie, non ? J'ai brisé cette promesse de bonheur à laquelle tu croyais tant. Alors pourquoi vis-tu encore ? Pourquoi te bats-tu encore ? Pourquoi ne m'abandonnes-tu pas, toi aussi ?
Encore aujourd'hui, j'ai porté ce masque honteux de toi. Encore aujourd'hui, j'ai enterré tant que je pouvais mes peurs dans mon cœur, les cachant aux yeux de tous, jouant ton rôle. Tout le pense que je suis toi, mais toi, existes-tu seulement encore ?
"Encore une fois". "Je veux voir demain". "Tout va bien". "Tout ira mieux".
Ce n'est pas la fin, pas déjà. Je veux jouer encore un peu. Peu importe à quel point je souffre, à quel point je hais cette vie, à quel point mes peurs m'enchaînent, il y a toujours de la beauté en ce monde.
Je voudrais y croire.
Après tout, même dans la plus horrifique des dystopies se trouve une fleur quelque part, s'épanouissant.
Après tout, même dans la plus sombre nuit se trouve une lumière quelque part, étincellant.
Après tout, même dans le vide le plus total se trouve une voix quelque part, résonnant.
Non ?
Ta voix m'appelle. Elle me dit de me battre, elle me dit de chasser ses peurs qui obscurcisent ma vue. Je ne peux pas. Ou alors, je ne veux pas ?
Ces peurs, elles sont les morceaux de ton âme qui a éclaté en mille ce jour-là. Ce jour où tout a changé. Ce jour où ton sourire s'est changé en sanglots. Ce jour où ton espoir s'est changé en désespoir. Ce jour où ton amour s'est changé en haine.
Ce jour où tu es morte, où les ténèbres ont envahit l'univers que nous connaissions.
Quel était ce jour exactement ? Je ne sais plus.
Lorsque j'y repense, mon esprit tourbillonne si fort que j'en manque de m'évanouir. Es-ce là le moyen que tu as trouvé de me protéger de ces souvenirs ? Es-ce là ta façon de m'empêcher de me briser encore plus ?
"Plus jamais." "Je veux dormir." "Je suis détruite." "Rien ne va."
Tes peurs étaient tellement simples et stupides. Tu avais peur du noir ? Tu allumais une lampe. Tu avais peur des insectes ? Tu étudiais leur comportement. Tu avais peur du vide ? Tu fermais les yeux et sautais.
Que dois-je faire ?
J'ai peur de tout. Chaque seconde de mon existence n'est que peur.
J'ai peur de mon espèce. Leur regard me pétrifie.
J'ai peur de l'abandon. Je veux être seule à jamais.
J'ai peur du rejet. J'empêche quiconque de m'approcher.
J'ai peur des sentiments. Je les cache.
J'ai peur des rires. Je ne suis jamais sérieuse.
J'ai peur de la mort. Je vis.
J'ai peur de la vie. Et pourtant, je suis toujours là.
"Encore une fois"
"Encore une fois"
" Je veux vivre !"
"Encore une fois"
"Encore une fois"
Je veux les détruire. Je veux les écraser. Les faire disparaître à jamais. Ces peurs. Cette noirceur. Elles me rongent. Les entends-tu me ronger de l'intérieur ? Les entends-tu ?
Je les hais.
Vraiment ?
Je ne sais pas. Malgré tout, cette souffrance, je l'aime de tout mon cœur. Je ne serai rien sans elle, je ne serai probablement plus qu'un être vide de vie, vide de sens.
Cette vie est vide de sens.
Ce monde est vide de sens.
Vraiment ?
Il n'y a rien. Personne. À quoi bon continuer ? Oui, pourquoi continuer ?
Parce que.
Même si je l'oublie souvent, il reste des personnes, non ? Des personnes qui veulent bien de moi. Des personnes qui m'aiment, qui tiennent à moi. Qui tenaient à toi. Elles me tendent des mains pleines d'espoirs. Je le sais. Et pourtant...
Je voudrais m'enfuir.
Leur amour, il est comme une chaîne qui fouette mon dos blessé. Leur bonheur, il est comme un couteau qui s'enfonçent dans ma poitrine écorchée.
Pourquoi ? Pourquoi moi ? Non, ne me regardez pas.
Je veux les serrer contre moi, je veux les embrasser, je veux sentir leur contact réchauffer mon corps froid comme une pierre tombale. Avant qu'ils ne disparaissent à leur tour...
Ces voix qui résonnent contre mes oreilles. Elles ne partiront jamais, n'est ce pas ? Leur écho chassera toujours mon cœur, c'est ça ? Je les entends rire.
C'était juste un jeu, non ? Rien qu'un jeu. Un simple jeu.
Si la vie est un jeu, alors je l'ai perdu depuis longtemps.
Dis, croyais-tu au karma ?
Je ne sais plus. Tes pensées, ton esprit sont si loin maintenant.
Dis, si un jour tu devais mourir ça serai comment ?
Je me souviens à quel point tu avais peur de la noyade, et pourtant chaque jour tu batifolais dans l'eau gaiement.
Quand je mourrai, je veux me noyer. Je veux me lever, marcher une dernière fois dans ces rues à l'heure où tout est calme. A l'heure où le soleil commence à réchauffer le monde. Seule. Alors, j'enjamberai cette balustrade et les yeux clos, je tomberai. Sauter du pont c'est bien la seule peur que je peux vaincre, non ?
Mon corps inutile heurtera l'eau, tandis que glaciale, elle m'enveloppera. Lentement, elle remplira mes poumons, les faisant brûler de vie un dernier instant.
Et je dormirai. Je te rejoindrais et ensemble, nous nous rêverons pour l'éternité.
Un monde en lequel je ne crois pas.
Une vie dont je n'ai pas besoin.
C'est ça ?
Tu sais qu'il veut m'aider ? Tu sais qu'il m'a promis le bonheur ? J'aimerai tellement y croire. J'aimerai libérer ses sentiments qui s'agitent dans mon coeur. Je n'y arrive pas. Je suis pétrifiée, paralysée. Je suis certaine d'en connaitre déjà la fin. Pourquoi les histoires se finissent-elles toujours de la même façon, dis-moi ? J'ai tellement peur que tout recommence. Tellement peur de me noyer dans ces sentiments que je garde, arriverai-je à les retenir assez longtemps pour ne pas en souffrir ? Un jour, ils s'échapperont je le sais, et alors je serai nue, dénuée de tout masque, de toute parade, vulnérable. Je veux y croire. J'aimerai croire de tout mon coeur qu'il l'acceptera, j'aimerai croire de tout mon coeur qu'il n'est pas comme les autres. Je n'y parviens pas. Il disparaitra aussi, j'en suis sûre...
Perdue.
Le sombre océan a envahit mon monde si paisible.
J'ai pris ton esprit innocent et ai laissé le train destructeur le mettre en pièces. Aimais-tu les puzzles ? M'en veux-tu ? Veux-tu te venger ? Qu'est-ce que la vengeance ? Détruire une autre âme soignerait-il ce qu'il reste de la mienne ?
Les mots. C'est si dangereux les mots. T'en doutais-tu ? Le savais-tu ?
Te souviens-tu des mots qui ont déchirés ton âme ?
Te souviens-tu des mots qui t'ont mise à mort ?
Ils résonnent. Nuit après nuit, jour après jour, ils résonnent. Un jour, leurs voix s'épuiseront, tu penses ?
Les couleurs de la ville sont si belles ce soir.
Je crois que je comprends pourquoi tu aimais tant t'évader la nuit. C'est si reposant. Si calme. La mort, est-elle aussi silencieuse ?
Lorsque je disparaîtrais à mon tour, que restera-t-il de moi ?
Je hais cet orgueil qui fait battre mon coeur. Sans lui j'aurai cessé de me battre depuis longtemps.
"Je ne les laisserai pas m'abattre" "Si je mourrais c'est comme s'ils gagnaient" "Je me battrais" "Je vaincrais"
Peut être vaut-il mieux tout abandonner et laisser le courant m'emporter au loin.
La lune brille ce soir.
Mon cœur est en miette. C'est toujours le mien.
Mon esprit est en pièce. C'est toujours le mien.
Et toi ? Qu'est-ce qui t'appartiens encore?
Il pleuvra sûrement demain. Si seulement la pluie pouvait faire disparaître cette douleur dévorante.
Échouer. Échouer. Échouer. Echouer.
Réussir, peut-être ?
J'ai besoin de toi. Je ne veux pas de toi. Je t'aime. Je te hais.
Je ne sais plus. As-tu déjà su ?
Es ce que tout cela n'était qu'un mensonge ? Vas-y, mens moi, c'est comme cela que les choses doivent se passer après tout.
Tout se mélange dans ma tête. Je veux que le bruit cesse. Maintenant.
Fuir. Encore et toujours. Toujours et encore.
J'ai toujours vécu agenouillée, mes mains ensanglantées s'unissant au sol gelé. Comment faisais-tu pour rester debout et supporter le poids des peurs, le poids de la vie ?
Je reste paralysée. Les ténèbres du cœur des autres sont si effrayantes, tu sais.
Dis, ce monde, supportera-t-il encore quelques larmes ?
Dis, ce corps, supportera-t-il encore longtemps le poids de cette peine ?
Dis, comment le monde peut-il ignorer mes cris ?
Donne-moi une raison, alors je resterai.
J'estime avoir le droit de dire que j'en ai eu assez.
Je suis brisée, incassable.
Tu es brisée, incassable.
Je suis faible, je suis forte.
Tu es faible, tu es forte.
Au final, ne sommes-nous pas devenues folles ?
Cette solitude est si pesante, elle se rit de l'innocent, l'entends-tu ?
Ces peurs sont si précieuses, sans elles, je disparais, et toi, tu ne reviendras pas. Cette vie est si précieuse, si douloureuse.
Fais arrêter ce monde qui tourne où je vais devenir folle. Tu es la seule qui peut combler ce trou béant dans mon cœur.
Dis, qu'est-ce que ça fait d'être devenue une personne que tu n'aurais jamais souhaité être ?
Ensemble, rions de la vie autant qu'elle s'est moquée de nous, ensemble jouons jusqu'à ce que le coffre à jouets se ferme à jamais. Ensemble, sautons du pont.
Tu es moi, je suis toi.
Le monde continuera de tourner, peut importe si nous échouons, si nous sommes effrayés, si nous trébuchons. Après tout, si l'on tombe, c'est que l'on était debout, non ? La vie est écrasante, la vie est épuisante. Un jour, nous dormirons paisiblement, mais pas maintenant.
Le vois-tu ? Ce soleil poussant un pleur rouge rubis. Il brille si fort, chassant doucement la froideur des peurs en même temps que les ténèbres du monde.
C'est ça ? Donne-moi une réponse... Je t'en pris, aide moi.
Un jour, peut-être, je mettrais enfin un point-virgule à la vie. En attendant, demain encore je me cacherai dans ton ombre, priant silencieusement pour qu'un rayon de soleil la perce et... qui sait ce qu'il se passerait ensuite ? Je continuerai probablement de fuir.
"Encore une fois"
Un hululement fendit le silence. S'ensuivit un effroyable tumulte, comme si tous les volatiles présents dans ces bois avaient décidés de s'envoler au même instant. Et c'était le cas.
Le visiteur se stoppa net, alerte, il scruta les alentours sans bouger. Rien. Le silence absolu, le néant. Ces bois, pourtant réputés pour leur faune nocturne très diversifiée, étaient totalement muets. Un frisson parcourut l'échine de l'homme. Il le chassa de sa tête en arrangeant ses longs cheveux de jais, puis posa délicatement la capuche de sa longue cape sombre sur sa tête. Et ainsi, l'elfe continua sa route au travers de cette lugubre forêt, l'écho solitaire de sa canne résonnant dans le lointain.
Ses pas le menèrent instinctivement, sans même qu'il n'y prête attention tant le chemin était gravé dans ses pensées, jusqu'à un vaste étang bleu alimenté par une petite cascade découlant d'un ruisseau. Même de nuit, il scintillait, répandant une douce lueur bleutée qui chassait les ténèbres des bois. Sa couleur était due aux innombrables petits cristaux qui perlaient le fond de l'eau. Le lieu était calme, bien trop calme d'ailleurs. Nul être vivant n'était visible. Le visiteur tapa de sa canne, le son rebondit sans qu'aucune réponse ne lui parvienne. Aucun signe de vie.
Soudain, un chant, ou plutôt une mélodie, brisa la cage de silence. L'eau de l'étang se mit à bouillonner, encore et encore, de plus en plus ; un faible vent se leva, tourbillonnant, les feuilles l'accompagnaient. Les eaux se fendirent, s'ouvrant en deux comme si quelque chose les avaient éventrées. Une balle d'énergie saphir en sortit, lévitant dans les airs juste au-dessus de la surface. Cette dernière paraissait comme électrique.
Le visiteur la contempla, une lueur résignée dansait dans ses yeux turquoise. Il savait. Il s'était préparé depuis des millénaires en vu de ce jour. Ce jour où il se réveillerait. Ce jour où son âme destructrice, la plus sombre partie de son être, qu'il avait enterré il y a bien longtemps, s'éveillerait de nouveau afin de continuer son œuvre chaotique. Il était prêt. Cette fois, il n'échouerait pas.
La boule d'énergie commençait à tanguer dans l'air, puis en un tintement elle explosa. Trois petits êtres apparurent, voletant dans l'air froid. Trois vuëlkains. L'un était un chaton noir comme la nuit, aux longs poils frissonnant, ses yeux ovales d'un jaune opaque telle la nuit hypnotisaient quiconque croisait son regard. De longues membranes d'un jaune électrique fusaient depuis ses omoplates, créant ses ailes névroptères. Le second était d'une douce couleur or, ses prunelles marrons atténuants quelque peu l'effet tranchant de la fente ténébreuse que formait sa pupille noire. Élançant son long cou, il cracha une flamme sombre découvrant de longs crochets pointus. Et enfin, apparut le troisième, un être dont le pelage jouait avec le noir et le blanc, dont les yeux fluorescents, l'un bleu de glace, l'autre vert émeraude, pétrifiant ceux osant les croiser. Ses longues ailes turquoise s'étirèrent dans la brume bleutée, créant un mini tourbillon. Les trois vuëlkains papillonnèrent un moment, effectuant une danse à la fois sublime et lugubre, alternant entre air et eau. Puis, lorsque leur chant se tut, il apparut.
Émergeant de l'eau agitée, un homme. Un elfe, nu. Ses cheveux de jais lui tombaient jusqu'à bas des reins, contrastant avec la teinte ivoire de sa peau. Il passa une main en eux, les secouant dans un geste que connaissait que trop bien le visiteur. Les êtres draconiens vinrent délicatement se poser sur lui, deux sur ses épaules et le dernier se nicha aux creux de ses mains. Medaïsin, l'incarnation du chaos.
Un instant s'écoula, le souffle du visiteur s'accéléra, le sang battait ses temps faisant tourbillonner sa tête. Puis soudain, la tête de Medaïsin bascula, se renversant en arrière. Ses yeux turquoise étincelaient en contemplant sa proie. Les quelques écailles qui parcouraient sa peau douce luisaient d'un éclat mauvais. Un rictus tordit son beau visage tandis que lentement, sa langue fourchue passa sur ses lèvres, impatiente de goûter au sang gorgé d'espoir de son autre lui.
Le néant se pare toujours de la plus belle nuance de bleu, n'est ce pas ?