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Dorian Bilquart

Dorian Bilquart

Comme le père de sa nation,
L'général Pascal Paoli,
Il a surveillé nos conn'ries,
Lorsque nous on faisait les cons.

Il ne dévoile aucun secret,
Oui, car ça, c'est pour les guignols.
Les magistrats et les procès,
Ça, c'est bon pour la métropole.

Lui, il n’aime pas trop la justice,
Oui, il préfère la faire lui-même.
Et puis, il n'a qu'un seul emblème,
Dans sa belle région insoumise.

Et même en connaissant l'immonde,
Il ne tremble pas d'vant la mort,
Car dans la plus belle île du monde,
La famille vaut plus que de l'or.

Malgré les combats délirants,
Et puis brisé par les déboires,
Il sait survivre au désespoir,
En gardant ses yeux insolents.

Il a l'cœur beaucoup plus joli,
Que la ville de Bonifacio.
Il ne perd jamais son esprit,
En Corleone ce s'rait Vito.

Car il a l'audace de Pasqua,
Et puis l'influence de Tapie,
Avec la grandeur d'Claude Papi,
Parce qu'il vient de la Corsica !

Car il est plus fort qu'le vin d'Corse,
Et c'est mon Don Quichotte à moi.
Et puis s'il est aussi féroce,
C'est parce qu'il vient d'la Corsica !

Ancu s'è cun voi sò un pinzutu,
Ti amu amicu, fratellu.
Basgià a to nanna,
È pace è salute à a vostra famiglia.

©Dorian Bilquart
15/06/2023
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Dorian Bilquart

Et voilà qu'aujourd'hui,
Ton esprit prend de l'âge.
Oui, voilà qu'aujourd'hui,
Se développe ton image.

Bien qu'épris de folies,
Tes gestes sont maladroits,
Et périssent dans le froid,
Quand la nuit t'étourdit.

Et voilà qu'aujourd'hui,
C'est le temps de partir,
Courir après la vie,
Vers un nouvel av'nir.

Construire des rêves immenses,
Avec de l'espérance.
Afin d'pouvoir t'offrir,
De tout nouveaux souv'nirs.

Et dans ce monde obscur,
Animé par l'absence,
Faudra dans ton cœur pur,
Savourer toute la chance.

J'retiendrai tes blessures,
En t'offrant des murmures,
Pour fuir tous tes démons,
Et percer l'horizon.

Et voilà qu'aujourd'hui,
Tes mots deviennent sincères.
Tu pars brûler ta vie,
Je n'suis plus qu'éphémère.

Oui, voilà qu'aujourd'hui,
Toi, tu brûles les étapes,
Oubliant tes ennuis,
Car v’là qu'le temps s'échappe.

Perdu dans tes discours,
Ils viendront à ton s'cours,
Les amis de toujours,
Quand frappera l'amour.

©Dorian Bilquart
08/11/2021
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Dorian Bilquart

De Jaurès à Colbert,
On a passé du temps,
Accrochés à nos verres,
Célébrant nos vingt-ans.

Toujours le même bistrot,
Qui nous colle à la peau.
Toujours à la même heure,
Pour fuir tous nos malheurs.

Et nos cœurs qui s'étonnent,
D'la fumée des Winston.
Ah oui, toutes ces 100's,
Qu’on couvrait de promesses.

Assis à la même table,
Attendant des miracles,
Plus la peine d'commander,
Ils savaient c'qu'on buvait.

Y'avait pas d'téléphones,
Juste l’bleu des Gitanes.
Pour nos histoires de femmes,
Toujours les mêmes personnes.

Quelques vieux habitués,
Mais eux, on s'en foutait,
On parlait entre nous,
De rien et puis de tout.

Et pour saouler nos âmes,
Quand on allait plus loin,
Pour chasser le vacarme,
Plusieurs bouteilles de vin.

Et on voulait d'l’argent,
Pour oublier l'argent.
Moi j'payais en centimes,
Avec les mêmes mimes.

Le café à un trente,
Et toujours en détente.
L'allongé c'est pareil,
D'la fumée dans le ciel.

Le pinard à cinq sous,
Qui n'valait pas un clou,
Mais noyait les regrets,
C'est tout c'qu'on espérait.

©Dorian Bilquart
17/03/2023
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Dorian Bilquart

C'était le neuf janvier deux mille trois,
Tu marchais en plein cœur de l'hiver.
Toi tu rentrais de l'école dans le froid,
Et tes gants recouvraient tes deux mains.
Il était tard puis il faisait noir,
Mais ton sourire éclairait ton ch'min.
C'est à partir de six heures du soir,
Que les heures sont devenues amères.

On a essayé d'saisir la chance,
Mais sans vaincre ton indifférence.
On a essayé d'fuir ce présent,
Mais la vérité nous glace le sang.
Écrasés par l'poids de ton absence,
Nos jours restent cernés par l'angoisse.
Nous vivons tout seuls dans notre espace,
Pourtant, nous ressentons ta présence.

Estelle, t'as l'sourire jusqu'aux oreilles,
Mais c'salaud t'a volé ton sommeil.
Estelle, dis pourquoi tu as brûlé tes ailes,
Pour plonger dans les abysses du ciel ?
Estelle, t'étais étouffée d'bonheur,
Mais c'salaud a tué tes libertés.
Estelle, ton visage est familier,
Depuis que t'as déserté nos cœurs.

©Dorian Bilquart
02/03/2023
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Dorian Bilquart

Elle fait pleurer mon cœur,
Cette femme qui se repose,
Dans ce jardin de fleurs,
Où je laisse parfois,
Des larmes sur les roses,
Mais elle ne me voit pas.

Elle avait un sourire,
Aussi pur qu'un saphir.
Ses cheveux sont restés,
Aussi doux qu'autrefois.
Une délicieuse voix,
Qu'elle n'entendait jamais.

Elle disait ce qu’elle pense,
Criait ses opinions,
C'était la solution,
De toutes mes souffrances.
Parce qu’elle avait des yeux,
Lesquels on voyait Dieu.

Elle me disait pleins d'trucs,
Parfois quelques potins,
Je regrette ses deux sucres,
Dans ma tasse de café.
Elle m'a tellement donné,
Alors qu'elle n'avait rien.

Les regrets qui l’escortent,
Ont frappé à sa porte,
Et les rides sont venues,
Se creuser sur sa peau.
Mais elle a bien vécu,
Malgré son mal de dos,
Et malgré les remords,
Dans ses deux yeux de Reine.
Sa parole était d'or,
Quand j'avais des problèmes.

Chez elle, j'allais souvent,
Elle me disait chaque fois
De ne pas me soumettre,
De n'pas attraper froid,
Alors qu'des océans,
Venaient noyer sa tête,
Alors qu'y avait son ciel,
Qui était en tempête.
J'suis resté avec elle,
Jusqu'à c'que tout s'arrête.

Qu’importe si mes larmes,
Ont coulées sur ses mains,
Qu'importe si je tremble,
Je recharg'rai mes armes.
Qu'importe les chemins,
Que nous prendrons ensemble,
Je veille sur son âme,
Son destin sera miens,
Au fond, je lui ressemble,
Ça, je le sais très bien.

Mon ciel pleure des bombes
Quand j'approche cette tombe.
Qui je crois nous sépare,
J'voulais parler de toi,
Pour que notre belle histoire,
Soit toujours éternelle,
Tu étais bien trop belle,
Pour qu's’envole ton éclat.
Tu m'laisses seul sur la Terre,
Mais n'oublie pas que j't'aime.

©Dorian Bilquart
09/12/2019
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Dorian Bilquart

Pourquoi mon p'tit cœur s'accélère,
Quand il aperçoit tes yeux verts ?
Et quand c'est sur moi qu'ils se posent,
Pourquoi mes joues se changent en rose ?

Pourquoi mon corps se paralyse,
Dès lors qu'il ressent ta présence ?
Et quand luisent mes espérances,
Pourquoi ton ombre noire s'éclipse ?

Pourquoi ma voix baisse de volume,
Quand d'un coup la tienne s'allume ?
Et quand elle caresse mes oreilles,
Pourquoi elle berce mon sommeil ?

Pourquoi tu exploses ma tête,
Quand je repense à ta silhouette ?
Et quand je crois vaincre la fièvre,
Pourquoi renais-tu dans mes rêves ?

Pourquoi ce bonheur me traverse,
Quand j'entends résonner ton rire ?
Et quand je t'imagine Princesse,
Pourquoi j'veux croquer ton sourire ?

Pourquoi je frissonne sous ton charme,
Quand je cherche l'secret d'ton âme ?
Et quand j'rêve de beaux paysages,
Pourquoi je pense à ton visage ?

Pourquoi j'me parfume à ton nom,
Quand je n'sens plus l'feu d'mes passions ?
Et quand toute cette vie me lasse,
Pourquoi ton reflet dans la glace ?

Pourquoi j'envie les amoureux,
Quand ils marchent pieds nus sur le sable ?
Et quand ils se tiennent par les yeux,
Pourquoi ça me rend vulnérable ?

Est-ce que nos deux âmes coïncident,
Dans ce que l'on appelle la vie ?
Est-ce que nos deux cœurs s'oxydent,
Dans une parfaite alchimie ?

Est-ce que nos rêves s'entremêlent,
Dans un avenir idyllique ?
Est-ce que se joignent nos cervelles,
Dans la plus pure des logiques ?

©Dorian Bilquart
26/07/2023
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Dorian Bilquart

Encore un jour à m'perdre dans tes pas,
À suivre tout le souffle de ta voix.
Encore un jour où l'temps n'existe pas,
Où tu m'apportes la richesse d'un Roi.

Je sais que te mentir ne sert à rien,
Parce qu'il y'a ce respect entre nous deux.
On ne se tient pourtant pas par la main,
Mais l'on se tient par le bout de nos yeux.

On n'a pas besoin d'féeries d'enfants,
Pour que l'on puisse vivre de projets.
Et aujourd'hui tes années partent au vent,
Je s'rai auprès de tes rêves inach'vés.

Je n'ai rien du tout à te pardonner,
Car tu m'as toujours dit la vérité.
Et puis aussi, tu n'm'as jamais trahi,
Et aujourd'hui, moi je vis de ta vie.

Tu as su guider mes moindres pensées,
Et puis tu as compris tous mes regrets.
Toi qui resteras mon plus beau mystère,
Faisant mine de t'habiller en guerrière.

T'es un peu la garante d'mes succès,
Quand je suis malmené par le passé.
Alors moi j'essaie d'être à ta hauteur,
En essayant de noyer ma pudeur.

Si ta vie est rythmée par le chaos,
Que ton chagrin s'ajoute à mon malheur,
Alors je reviendrai t'écrire ces mots,
Pour qu'ils puissent tous fleurirent dans ton cœur.

©Dorian Bilquart
29/11/2021
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Dorian Bilquart

Je me souviens des jours,
Partagés dans la cour.
Des aveux, des secrets,
Que l'on se racontait.

On jouait aux rebelles,
Comme de vrais gamins,
Quand on avait sommeil,
Lors des petits matins.

On dormait sur nos tables,
En se moquant des l’çons.
Et on faisait les cons,
En clowns infatigables.

On mangeait pour pas cher,
Quand y'avait du soleil.
Soulageant nos colères,
On était tous pareils.

Où sont passés les rêves,
Qui s'éveillaient en nous ?
Où est passé la fièvre,
Qui pouvait nous rendre fous ?

Où se trouvent les folies,
De tous nos soirs d'ennui ?
Quand elles nous réchauffaient,
Quand le blues nous frappait ?

Le temps s'est écoulé :
De nouveaux paysages.
Mais on n’a pas rêvé,
À de quelconques voyages.

Et malgré nos souv'nirs,
Et tous nos vieux désirs,
Comment vaincre les chagrins,
Loin de c'monde incertain ?

Faut-il que l'on reparle,
De projets d'avenir ?
Est-ce que l'on va courir,
Sous des tempêtes d'étoiles ?

Faut-il que l'on s'évite,
Pour fuir cette violence ?
Faut-il que l'on se quitte,
Pour sortir du silence ?

Et quand écras'rons-nous,
Toutes nos incertitudes ?
Puis quand échapp’rons,
À notre solitude ?

Et quand apprendrons-nous,
Je crois, de nos richesses ?
Puis quand revivrons-nous,
Tous nos matins d'ivresse ?

Alors n'attendons pas :
Que s'attristent nos visages,
Que s'abîment nos images,
Pour que l'on r'trouve nos pas.

N'attendons pas la peur :
Des pilules pour pisser,
Des problèmes de santé,
Pour déguiser nos cœurs.

Moi ma tête est noyée,
Par toutes ces questions.
Mon cœur est oppressé,
Comme par la trahison.

Ça fait tell'ment longtemps,
Qu’on n’a pas pris ce temps.
Mais, malheureusement,
Nous n'avons plus quinze ans.

©Dorian Bilquart
25/11/2022
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Dorian Bilquart

Et si tu venais danser avec moi,
À Rio, à Belém ou à Bahia ?
Et même si ce n'est que le temps d'un slow,
À Madrid, Barcelone ou Bilbao ?

J'essaierais de danser à pas de loup,
Pour entendre ton souffle dans mon cou.
Et j'resterais pendu à ton étoile,
Pour ne plus jamais perdre le moral.

Et si tu venais marcher avec moi,
Que ce soit à Bombay ou à Calcutta ?
Et même s'il ne s'agit que d'quelques pas,
Pieds-nus sur le sable fin de Goa ?

J'enfermerais ces instants dans ton cœur,
Pour t'aider à braver le temps qui passe.
Et puis je partagerais tes douleurs,
Pour que tu ne vives jamais dans l'angoisse.

Et si tu venais t'échouer avec moi,
Sur une plage des Marquises ou de Tahiti ?
Oui, si tu venais te perdre avec moi,
Aux Seychelles, aux Fidji ou à Bali ?

Je t'inventerais les plus belles merveilles,
Rien que pour ton charme qui m'émerveille.
Tous ces souv'nirs seront à embellir,
Comme la musique de ton p'tit rire.

Et si je mettais ma main dans la tienne,
À Jérusalem ou à Bethléem ?
Si t'avais besoin de tenir la mienne,
À Guernica ou bien à Tiananmen ?

Je te la tendrais pour tenir le coup,
Dans ces villes qui ont côtoyé l'enfer.
Mais nous serions unis dans les galères,
Pour ne plus voir la couleur du dégoût.

Et puis si tu naviguais avec moi,
À Corfou, à Athènes ou à Carthage ?
Si tu suivais les traces de mon sillage,
De Constantine jusqu'à Casablanca ?

Je t'offrirais des bouquets de promesses,
Pour éblouir l'éclat de ta jeunesse.
Tu habiterais toujours dans mes rêves,
Et ton prénom danserait sur mes lèvres.

Et si on entretenait cette flamme,
À Florence, à Messine ou à Bergame ?
Si l'amour s'conjuguait avec « toujours »,
À Saint-Pétersbourg ou à Singapour ?

Nous pourrions alors vaincre nos orages,
En nous attribuant des tas de talents,
Pour ne pas laisser mourir nos serments,
Pour atteindre le privilège de l'âge.

Et si tu venais voler avec moi,
Du Vercors jusqu'aux falaises d'Etretat ?
Oui, si je restais accroché à toi,
Tokyo, Kyoto, jusqu'à Fuji-Yama ?

Je ne m'écras'rais plus dans l'cendrier,
Dès lors que mon soleil est fatigué.
Et je ne vivrais plus jamais dans l'ombre,
Si tu me suivais jusqu'au bout du monde.

Alors ne te pose plus de questions,
Et suis-moi, pour toujours, jusqu'à l'amour.
En tout cas, moi, je n'ai plus de questions,
Parce que je sais que c'est toi l'amour.

©Dorian Bilquart
11/05/2024
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Dorian Bilquart

Je sais qu’j’vais d'voir user,
Des pages de feuilles blanches,
Pour venir emmerder,
Un peu de ton silence.

Car j'ai besoin d’couleur,
À mettre dans mon cœur.
Car si y'a une erreur,
C'est s'noyer dans ses peurs.

Je t'écris mes soupirs,
Et donne tout ce que j'ai,
Car j’ai besoin d’rêver,
Je crois, à d’autres rires.

Si je nourris tes doutes,
C'est pour que tu m'écoutes.
Moi mon cœur se déchire,
Quand je te vois partir.

Alors, j'essaie d'écrire,
Sous l’charme d’ton sourire.
Car la vie me dépasse,
Et je vois qu'le temps passe.

La vie t'a tant donné,
T'as écrit ton destin.
J'n’ai jamais su aimer,
Rien d’autre que mon chien.

Ton sourire me désarme,
Et brille comme le soleil.
J'lui ai offert qu'des larmes,
Pour faire chialer son ciel.

Bien sûr que dans les rues,
J’n'ai pas l'air rassurant,
Mais y’a rien d’plus flippant,
Que ton regard perdu.

T’as pas une vie d’velours,
Mais j’veux d’autres histoires :
De tes anciens amours,
De tes anciens espoirs.

J'resterai malhabile,
P’t'être un peu dépassé,
Quand j'te réécrirai,
Des rides sous les cils.

Espérant un instant,
Dans l'alchimie des heures,
Égarer dans mon cœur,
Deux ou trois sentiments.

©Dorian Bilquart
28/12/2020
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Dorian Bilquart

Nous avons traversé la frontière de la peur,
Et moi, je désirais aussi tes tous désirs.
Nous nous sommes égarés sur une île de bonheur,
Poussé je crois, par un océan de désir.

Puis, tu as lancé tes premiers cris de douleur,
Je n'avais plus besoin d'acheter ton sourire.
Faisant naître l'enfant qu'a changé mes humeurs,
Celui qui fait maintenant courir mes plaisirs.

T'as fait naître l'enfant qu'a adoucit mes pleurs,
Celui qui me fait aussi craindre l'avenir.
Ce p’tit miracle qu'a su apaiser mes peurs,
Celui avec qui je traverserai le pire.

Tu lui as apporté un refuge de chaleur,
Effaçant mes vieilles histoires qui se déchirent.
Tirons un trait sur tous nos signes de malheur,
Et puis, nourrissons-nous des plus beaux souvenirs.

Laisse-moi donc vivre du feu de tes envies,
Et si tu le veux, je te referai du plat.
R'vivons encore une fois nos délires interdits,
Souviens-toi, on était envahis par la joie.

Alors, ne rangeons pas maintenant nos folies,
Te rappelles-tu l'éclat de nos deux voix ?
Je sais qu'tu peux encore une fois donner la vie,
Tu peux encore en enraciner un en toi.

Soyons emportés par tant de rêves incompris,
Moi j'imagine déjà les traces de ses pas.
Et même dans la noirceur de mes sombres nuits,
J'vois déjà son ombre danser autour de moi.

Je sais que tes yeux seront remplis d'étincelles,
Lorsque tu porteras de nouveau cette flamme.
Je sais que tes paupières auront l'goût du sommeil,
Lorsque tu lui offriras ta magnifique âme.

Les minutes sans toi m'paraissent une éternité,
J'ai du mal, c'est vrai, à déguiser mon égo.
Et je repense parfois à nos jours enchantés,
À l'odeur de ta peau, bien au-delà des maux.

J'ai bien du mal à faire battre mon cœur glacé,
Et puis à retrouver les flammes de l'espoir.
J'aim'rais tant remettre le soleil à tes pieds,
Parce que tout me renvoie à ton si beau regard.

Ces enfants parviennent à distraire la vérité,
Mais j'ai du mal à maquiller mon désespoir.
Moi, je n'ai plus ton épaule pour me consoler,
Et tous les instants me paraissent tous futiles.

J'résiste malgré moi à la douleur du temps,
Avec la profondeur de mon p'tit cœur fébrile.
Je ne peux pas casser ton silence inquiétant,
Alors, je garde au fond de moi nos liens subtils.

©Dorian Bilquart
11/07/2022
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Dorian Bilquart

J'ai fait la queue, laissant mon nom,
Ça a pris environ six heures.
L'mec a souri, l'air un peu con,
Il a dit m'rapp'ler tout à l'heure.

J’bossais dans une ligne de train,
Pratiquement tous les matins.
C'est sous l'pont que j'dormais la nuit,
Et puis, j'ai rencontré Marie.

J'ai dû quitter la ligne de train,
Viré, parce que j'ai passé l'âge.
Un gars m'a dit chercher quelqu'un,
Pour bosser dans une décharge.

Il faudrait qu'j'aille avec Marie,
Parce que l'on peut s'y installer.
Mais j'n’ai pas d'bagnole pour y'aller,
Puis le boulot est sans doute pris.

Marie commence à avoir froid,
Car l'hiver n'est plus très très tard.
Alors, je jouais un peu d'guitare,
Pour pouvoir vivre quelques mois.

Y'a deux mois on m'a tout volé,
Ma guitare et puis tous mes sous.
C'est ma faute j'avais picolé,
Oui mais je n'ai plus rien du tout.

Marie ne peut plus voyager,
Je crois que j'ai une intuition.
J'sais pas encore quel s'ra son nom,
Mais ce s'ra un petit garçon.

Mais c'matin lors de mon réveil,
Marie ne s'est pas réveillée.
Et maint'nant elle est dans le ciel,
Dans le ventre mon p'tit bébé.

Je sais que Marie et mon p'tit,
On rejoint le grand paradis.
Ils sont à l'abri pour toujours,
Je les reverrai un d'ces jours.

©Dorian Bilquart
29/07/2022
(Libre adaptation de "Marie" - 1991 - de Townes Van Zandt)
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