Marion Tmp
Les plus lues
de toujours
En réponse au défi "Haikus". Voilà leurs saisons, j'espère qu'ils vous plairont :)
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Chrysanthème au bord des nos sentiments,
Chacun de notre côté, on affectionne d’autres,
Ne suscitant pas autant de rayonnements,
Que lorsque l’on mire nos iris, ces astres.
Bélitre de tes empreintes m’effleurant, me transperçant,
Roses vermeilles de tes lèvres qui n’attendent que miennes,
Phéromones endeuillées, sans cesse tes mots les affolant
- nos élans reviennent.
Eclat d’émotions, nos regards papillonnent
Dans les limbes profondes, s’abandonnent
Les doutes de nos âmes cristals.
Pourquoi me fuir désormais ?
Frustration de nos actes manqués,
Perdus par nos désirs spirals.
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Poème en jouant sur l'homophonie, la polysémie et les néologismes des fruits ; Bonne lecture !
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Sous ce doux froid d'avril,
Est née notre idylle,
Tes yeux rencontrant les miens,
Ont marqué notre destin,
Avec émoi,
Tu t'es rapproché de moi,
Nous étions face à face,
Tu attendais que je t'embrasse ;
Nos souffles se frôlaient,
Je me suis reculée,
Honteuse et désarmée,
Oubliant toute réalité,
J'ai commencé à fuir,
Tentant de me séduire,
Tu m'as empêchée de partir,
Murmurant tes désirs.
Plongés dans l'obscurité,
Nos lèvres se sont effleurées,
Nos yeux se sont fermés,
Notre amour s'éveillait...
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" Grand père ! Grand père ! S'il te plaît raconte nous une de tes histoires... disaient les enfants en montant sur le lit.
- Allons, je vous en ai déjà révélé pas mal.
- Encore une te plaît... demanda tendrement le plus petit des enfants.
" C'était une fin d'été 1974, je m'en souviens très bien, j'étais encore libraire malgré la retraite qui pointait son nez.
Ce matin là, j'étais vêtu d'un pantalon noir, d'une chemise et d'un chapeau de feutre noir. Ma moustache était soigneusement peignée ainsi que mes cheveux grisonnants. Comme tout les matins, j'arrivai au seuil de ma petite boutique à l'ombre de l'olivier. Celui-ci devait abriter une vingtaine de cigales tellement leurs chants étaient assourdissants. Ma librairie était située dans le centre ville, en face de la boulangerie. L'odeur du pain arrivait jusqu'à m'en chatouiller les narines. Puis, après avoir ouvert la porte en bois, c'est la senteur des livres et de la térébenthine qui remplaçait celle du pain.
La boutique n'ayant encore reçu la visite d'aucun client, je décidai de ranger l'arrière boutique et de mettre en avant certains livres qui était encore inconnus des visiteurs, tout en buvant mon café. Dans la pénombre, alors que j'ouvrais un carton tout poussiéreux et dont l'étiquette de l'expéditeur avait été effacée par le temps, mon regard fut attiré par un étrange livre. Il semblait vieux comme Hérode. Sur la couverture n'était indiqués ni le titre ni l'auteur. Un simple emblème figurait sur la bordure droite : des ailes.
Qui avait bien pu expédier ce livre ? Pour qui était-il ? Depuis quand était-il dans ce carton ?
Sans réponse, je laissai le livre sur l'étagère en bois, et retournai à la boutique où quelques clients étaient présents.
Après quelques semaines de doute et de mauvais pressentiments sur ce livre, je décidai d'en examiner le contenu. Avec une certaine appréhension, je le pris dans mes mains ridées. Je le contemplai avec admiration. Je raffolais de l'odeur si particulière qu'il dégageait, pareil aux vieux livres. Le cuir de la couverture était rugueux,de nombreuses pages étaient abîmées et déchirées par endroit. Je l'ouvris délicatement et en lus les premières pages. C'est alors que je me rendis compte d'un phénomène des plus surprenants. J'avais l'impression que mon cerveau fonctionnait à 300% ! Je pris conscience que j'avais acquis toutes les informations qui se trouvaient dans mes livres. Je ne pouvais y croire. Pour en avoir le cœur net, je m'adonnai à de petites expériences.
Un client cherchait un livre depuis un bon moment en parcourant les allées. Il me demanda si je vendais des livres sur le mystère des pyramides. A ce moment là, la vision du livre sur l'étagère m'apparut en un instant ce qui me permit de le trouver rapidement sans l'ombre d'une hésitation. Ce livre faisait partie d'une des plus belles collections de ma librairie. Mon client était comblé de ma trouvaille et s'empressa de me l'acheter.
Il me vint alors l'idée de lui proposer le fameux livre afin qu'il puisse le découvrir à son tour.
Le client commença à le feuilleter sans méfiance. Je ne pus expliquer ce qu'il arriva. Il referma le livre si brutalement qu'il produisit un bruit sourd. Il perdit toute notion de ce qui l'entourait. Son regard devint vide et sans expression. Il s'en alla sans un mot, troublé.
Perplexe, je soumettais ce curieux livre à ma clientèle. Tous agissaient de la même manière. J'ignorais la raison de ses événements mais sans scrupule je n'arrêtais pas de tester ce livre énigmatique sur tous les clients. J'étais fasciné par son pouvoir.
Pouvait-il fonctionner sur une personne de mon entourage ? - Boudiou quelle idée j'avais eue là ! -
Le jour déclinait, je fermai ma boutique avec l'idée de renouveler l'expérience sur mon ami d'enfance qui habitait non loin de là.
Surpris de ma visite tardive, il me fit entrer dans son salon. Après quelques bavardages amicaux, je lui tendis l'ouvrage si particulier. Sans crainte, il découvrit les premières lignes. Il reproduisit le même comportement inexplicable. Je pris conscience de mon erreur bien trop tard. Mon ami s'était métamorphosé. Je me sentis coupable et m'en allai à vive allure.
C'est bien trop tard que je me rendis compte de mon erreur. Le mal était fait et je ne pouvais plus revenir en arrière. J'avais perdu mon ami et je m'étais perdu dans la folie. Les jours suivants, la culpabilité prenait de fortes ampleurs. Je ne dormais plus. Je ne mangeais plus. Mon ami m'était très cher.
Un soir de décembre, installé dans mon fauteuil en cuir, lisant le journal au coin du feu, j'eus une idée.
Le livre était posé sur la vieille étagère en bois. On le distinguait de tous les autres. Il me faisait peur - oui peur ! Comme si la folie pouvait revenir au moment où je le toucherais. Avec une certaine inquiétude, je me levai et avançai droit vers l'étagère, tout en regardant le mystérieux livre. Il était là, devant mes yeux. Je le regardai maintenant avec dégoût et répugnance.
Je le pris délicatement. Je ne l'ouvris point. Je regardais le feu toujours le livre entre mes mains. Je me dirigeai ,à pas de velours sans faire le moindre bruit, vers la cheminée. Le silence était tel que j'entendais que mon souffle et le crépitement du feu.
J'étais maintenant devant le feu. Je tenais le livre d'une main tremblante. Je fermai les yeux et jetai le livre dans les flammes. Quand je les rouvris il ne restait aucune trace du livre. Il était comme disparu."
Le grand père, perdu dans ses pensées, resta quelques instants silencieux. Avec un regard attendri, il incita ses petits enfants à aller se coucher car il commençait à se faire tard.
Le lendemain matin,les enfants allèrent réveiller leur grand père avec de grands cris de joie. Quand ils arrivèrent, la lumière était déjà allumée. Ils en comprirent la cause à la vue de leur grand père, complètement anéanti et stupéfait, le livre à la couverture rugueuse et aux pages jaunies et abîmées dans ses mains.
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Défi
En réponse au défi "Mon département, je l'aime vraiment... " Quand soleil, mer et senteurs méditerranéens se croisent en un département : les Bouches-du-Rhône.
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Défi
Regard sépulcral, ombre l’horizon.
Chemins pollués d’une civilisation,
Enfermée dans un quotidien d’habitudes.
L’illusion enjôlante, éclipse leur solitude.
Des larmes de desespoir aux pièges de lumières,
Vision dans l’avenir assène des envies austères
L’étang grisé, usines donnant des nausées
Je mire l’hécatombe d’un naturel atrofié…
Un bourgeon de soleil illumine ce voile
Comme un artiste peint une toile,
Il attire l’oeil sur des majestueuses banalités
Pare les nuances enfumées en immaculées.
Vivifiée par des cris de gabians,
J’en oublie l’avenue Francis Turcan.
Contemplant les reliefs des jardins
Papillons aux ailes enluminés au loin
Genêts, jasmins et oliviers.
Rêvant au seuil des volets,
D’une métamorphose tel un soir
Et son lendemain. Oh l’espoir
Que ce lieu devienne une merveille
Pour tous ceux qui s’y réveillent.
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L’angoisse.
Elle m’effleure,
me touche, me transperce.
Perdue. Je craque. Je pleure sans le vouloir.
Trop de larmes. L’iris en brouillard. Je veux que personne ne
Souffre, épargner ces maux à d’autres. Quatrième fois qu’il revient. Il me hante.
Interdiction. Infidélité. Embrasse moi. Lèvres épluchées par la souffrance. Oeil livide. Besoin de Liberté. Respirer. Dans tes bras. Me perdre.
Imprudence. Irraison. Désir noir.
Regarde moi une dernière fois.
Attire moi. Prends moi.
Arrache moi.
Pourquoi tu m’ignores ?
Maintenant que tes yeux m’électrisent.
Sentir ta peau. Une seconde. Tu enlèves tes mains.
Tu te tais.
Pourquoi tu m’ignores ?
Je ne vois plus que toi. Je n’ai presque plus de rien.
A cause de toi, je l’oublie. Quatrième fois. Tu joues à quoi ?
Risquer de tout perdre. Décision incensée. Balançoire des sentiments. Vers qui y a t-il plus de poids.
Abscence. Cerveau serré, compressé, brisé. Coeur perdu. Comment choisir ?
Dans la pénombre. Je lâche.
Tu me retiens.
Pourquoi tu reviens ?
N’ai je pas assez dit non par la raison ?
Non.
Non.
Non.
Embrasse moi.
Non.
Déchire moi.
Non.
Raisonne moi.
Cesse de charmer.
Arrête.
Je cris des larmes.
L’angoisse.
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