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Plume d'Ombre
Les plus lues
de toujours
Défi
La saison froide s'est installée
Elle règne en maître dans nos pensées.
Son souffle léger s'est infiltré
Au quotidien dans nos journées.
Bonjour gel et verglas
L'hiver est passé par là
Il est arrivé tout bas
Amenant avec lui le froid.
Il dépose sa marque partout
Glaçant étangs et cailloux
Blanchissant tout autour de nous.
Son atmosphère m'inspire.
C'est elle qui m'aide à écrire
Ce poème que vous allez lire.
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Les voilà ils reviennent
Eux et leurs camions bizarres.
Avec leurs voitures, leurs chaînes
Et d’autres engins barbares.
Les voilà, ils reviennent
Armés d'objets destructeurs.
Leur visage plein de haine
M’intimide, me fait peur.
Je ne peux pas me défendre
Sinon ils vont me tuer.
Me faire redevenir cendre
Comme mes frères exterminés.
De ma forêt de bambou
Il ne reste plus qu’acier
Ma parole, ils sont fous !
Pourquoi détruire et polluer ?
Alors plaidez ma cause
S’il vous plait aidez moi.
Sinon, il ne restera plus grand-chose
De moi, pauvre panda.
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Défi
La peur en moi s'est infiltrée,
Elle est passée par mes fenêtres
Qui à présent seront fermées,
Et habite aujourd'hui mon être.
À chaque pas je crois entendre
Des coups de feu proches de moi,
Tremblant, sans pouvoir me défendre
J'attends que vienne le trépas.
Mais tout cela n'est que fiction
Née du fin fond de mon cerveau,
Car oui, toute cette illusion
Vient de moi qui suis parano.
Or cette terreur qui m'opprime
M'empêche de voir ces chimères,
Pourtant elle est bien légitime
Elle vient tout droit de la guerre.
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Défi
Ce jeudi 22 juin -ou était-ce un vendredi ?- je rentrais de mon travail exténué avec en tête la seule idée de m'allonger sur mon canapé pour ne plus jamais en bouger.
Cependant, alors que je poussai la porte d'entrée, je sentis qu'elle buttait contre un petit objet. J'entrai pour voir de quoi il s'agissait et découvris un dé. Aussi fatigué que j'étais, je ne prêtai pas attention à cet objet insignifiant et décidai de le poser dehors. Je pus enfin m'adonner à une sieste bien méritée.
Le lendemain, je me rendis au casino, la tête reposée et habité par une furieuse envie de plumer mes adversaires. Après avoir enchaîné cinq parties remportées avec succès, je décidai d'aller prendre une collation. Je m'achetai donc un sandwich à la boulangerie d'en face.
Lorsque que je plantai mes dents dans le pain, je sentis quelque chose de rigide. Je ne tardai pas à trouver ce qui m'avait dérangé : un dé.
Une impression soudaine me fit penser que c'était le même que celui de la veille. Je décidai de l'examiner plus précisément, avec pourtant une certaine réticence. Ce dé n'était pas banal, je le savais, je le sentais.
Je remarquai en le tournant entre mes doigts que la face où aurait dû être inscrit un 1 était remplacée par une espèce de tête de mort hideuse qui me fit frissonner. Un filet de sueur coula dans mon dos et je sentis ma gorge se nouer. C'était absurde, pourtant. Après tout, cet objet n'était rien de plus qu'un dé stylisé.
Toutefois, je ne parviens pas à m'endormir avant très tard le soir, car dès lors que mes paupières daignaient se fermer, la vision de la tête de mort gravée sur le dé me faisaient frissonner de peur et une angoisse inexplicable s'emparait de moi.
Quelques jours plus tard, l'image du dé ne quittait pas mon esprit. Elle était là, bien nette, comme si je n'avais qu'à la toucher pour la sentir entre mes doigts.
Je décidai d'aller prendre l'air en forêt.
J'arrivai au bord d'un ruisseau quand tout à coup, je sentis une présence. J'aurai dû ne pas m'en formaliser et passer mon chemin, mais l'appel fut trop fort. Et là, je le vis. Un dé.
Le dé.
Je fus pris d'un sentiment si intense, mélange de colère et d'horreur, que mon cœur s'emballa.
Je ne sentis pas mon corps se baisser pour ramasser l'objet, ni mes mains le lancer brusquement dans le cours du ruisseau. Pourtant, mes yeux le virent bel et bien couler, la tête de mort semblant me lancer un regard noir.
Une bise glaciale souffla alors dans mon dos, semblant me murmurer des mots que je ne compris pas à l'oreille d'une voix aussi acérée que des lames de rasoir.
Je levai les yeux, et découvrit avec effroi que les arbres totalement normaux il y a quelques secondes étaient pourris, leur tronc noir dégoulinait d'un sombre liquide en apparence visqueux, comme s'ils avaient été subitement repeints par une force invisible. Leurs branches oscillaient étrangement, j'avais comme l'impression qu'elles tentaient de m'attraper pour m'attirer dans les tréfonds obscurs de ce bois noir. Des cailloux roulaient, venant de toute part, autour de moi, et bientôt le sol tout entier s'animait sous mes pieds paralysés d'horreur.
Après quelques secondes passées à essayer de réguler mes pulsations cardiaques, je tentai d'avancer, mais un poids me pesait sur les épaules. Sans savoir pourquoi, je sus que c'était le dé. Il m'oppressait, m'empêchait d'avancer. Plus j'y pensai et plus sa masse m'étouffait. Je voulus crier, mais ne le pus pas. Dans une ultime tentative désespérée, je me pinçai.
Je ne m'attendais pas à un miracle mais pourtant c'en est bien un qui se produisit.
Les arbres avaient retrouvé leur banalité, leurs branches bougeaient légèrement, suivant le sens du vent chaud. Les cailloux qui parsemaient le sentier restaient fixes et ordinaires.
Je respirai un grand coup, soulagé.
Ce n'est qu'en repartant pour sortir des bois que je le sentis. Il ne m'avait jamais quitté.
Il était là, comme un parasite qui s'accroche à son hôte pour ne jamais s'en détacher.
Il était là, bien réel, je le sentais sur mes épaules.
Le poids du dé ne me quitterai jamais.
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Défi
Reviens !
Toi qui guidais mes pas.
Reviens !
S'il te plaît reste avec moi.
Reviens !
Je ne suis plus rien sans toi.
Reviens !
Pourquoi me laisses-tu là ?
Je n'ai plus les pieds sur terre.
Depuis que tu es parti.
Ma vie est devenue pousière.
Quand tu m'as quitté cette nuit.
Quand je suis seul dans le noir.
Je crois entendre ton rire.
Mais non, il n'y a plus d'espoir
Je ne verrai plus ton sourire.
Le poison de la tristesse
S'insinue peu à peu en moi.
Et le voilà qui m'oppresse
En me faisant perdre la foi.
Pour moi tout n'est que douleur.
Ton absence est un grand vide
Qui retire tout mon bonheur
Dans ce monde si insipide.
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Défi
Hey...
Bonjour
C'est peu ouais
Mais, en ce jour,
Tout c'qui me venait.
Je vous suis étranger,
Pourtant je veux vous connaître
J'veux juste que vous m'emmeniez
Pour que je puisse, enfin, disparaître.
C'est ma seule et mon unique exigence
Pitié Madame aidez-moi j'vous en conjure
Ma Vie prendrait fin puis enfin dans le silence
Vous et mon Âme serions réunis, je vous l'jure.
Non, ne m'riez pas au nez s'il vous plaît pas ça
Je sais bien que j'suis plus que le roi des cons
On me l'dit bien assez souvent en bas
Là où je n'suis qu'une aberration.
La vérité, c'est que j'vous aime
Vous, à qui j'ai demandé,
Dans un dernier poème
De me congédier.
Le ciel est bleu
Mort merci
Adieu
Vie
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Défi
Le tic-tac de mon réveil
M'a tiré de mon sommeil,
Je fais tout pour l'ignorer
Je veux rester hiverner.
Autrefois nous étions synchrone
Avant qu'un autre me détrone.
Le rythme a délaissé ma vie
Lorsque tu m'as dit "c'est fini".
Je lambine, il n'y a plus d'espoir,
Donc à quoi bon me rendre dare-dare
Là où ton regard si solidaire
De moi est à des années-lumière.
Partout des airs de déjà vu m'affollent :
Je te vois à chaque pas, mon idole
Et notre amour, ici, à l'avant jour
Plus-que-parfait, faisant son grand retour.
L'heure fatidique a fini par sonner.
Je ferme les yeux pour ne pas regarder,
Ah ! Comme je voudrais remonter le temps
Tu serais près de moi éternellement.
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Défi
Mes mots sont dérisoires,
Ne sont que le miroir
De messages plus grands
Écrits plus joliment.
Mes mots sont dérisoires,
Sont poètes d'un soir,
Créent des vers brusquement,
Pas subtils pour autant.
Mes mots sont dérisoires,
Ils prônent et crient l'espoir,
Trop brouillons cependant,
Ils le font piètrement.
Mes mots sont dérisoires,
Ne sont qu'un défouloir
De rêves et sentiments
Liés brutalement.
Mes mots sont dérisoires,
Imparfaits et rasoirs,
Ils existent pourtant,
Jamais ne renonçant.
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