
Talya
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Cet endroit où vivent nos souvenirs, Où nos rires ont laissé des traces, Mon jardin secret, où je viens pleurer ton absence, Et même si mes passages s'y font plus rares, Il reste bien ancrée, derrière un chemin fragile Les allées, autrefois joyeuses, Sont désormais tapissées de feuilles mortes et de nostalgie amère, Et ce jardin, autrefois fleuri de nos rires, est désormais un lieu de recueillement où les mauvaises herbes ont envahi les allées. Il ne disparaît jamais, fidèle à son poste Surgissant sans prévenir, encore solide Orné de ronces et de fleurs fanées, Où mes pleurs ont arrosé la terre, Une ombre qui s'étend sur mon présent, Un passé tenace qui m'empêche d'avancer. Et au bout, les souvenirs flottent, comme des papillons de nuit, Témoins d'une époque érodée, usés par le temps qui les flétri, Ils persistent, semblant ne jamais vouloir s'en aller, Et je me demande encore et encore, Vont-ils rester ici jusqu'à mon dernier souffle ?
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Quelle est cette étrange sensation qui m'envahit toujours ? Une habituée à mon corps, et mes yeux s'en souviennent, Pourquoi les larmes doivent-elles être ma fin ? Les rires et les pleurs se déversent en une symphonie délicate, Que seule mon âme comprend, Et elle me console à travers l'art et l'amour, Mais d'où viennent ces émotions si intenses ? Qui jaillissent de mon corps au touché du cœur ? Ces vagues déferlent en moi et sur ma peau, Comme une violente chute d'eau dans les montagnes, Elle ne s'arrête jamais, malgré le soleil, Et ils disent " Tu devrais sourire plus ", Ils crient " Empêche tes larmes de couler ! ", Mais elles sont ma signature, elles font partie de moi, Et je veux leur crier à mon tour que le monde me semble toujours plus, Et dans cette brutalité, je cherche une harmonie, un équilibre entre la lumière et l'obscurité, Espérant qu'un jour, les éclats de mes émotions soient acceptées et célébrées par ceux qui m'entourent.
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Je n'ai jamais vraiment osé parler de la solitude.
La profondeur de ce concept anime souvent mes pensées tourmentées et alimente mes angoisses.
Malgré tout, mon âme continue de ressentir ce vide insidieux, cette triste solitude qui s'empare de mes espoirs les plus doux,
Les écrasant comme une tâche indésirable qu'on souhaite effacer.
Et lorsque je lève les yeux, les autres me paraissent si chanceux de faire partie de la majorité.
La solitude ne naît-elle pas des abus, sous toutes leurs formes ?
Les relations humaines sculptent notre essence, influençant la manière dont nous tissons nos liens futurs.
Avons-nous réellement notre mot à dire face au destin ? Le temps s'écoule, et sur le fil fragile de l'existence, les événements s'enchaînent, inéluctables.
Tandis que nous subissons, les yeux fermés sur la vérité,
Et les grandes questions demeurent en apnée, interdites,
Et malgré la complexité de mes angoisses, la solitude reste sans conteste la question la plus délicate.
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Lorsque les derniers flocons se fondent dans la terre et que les premières fleurs éclosent timidement,
L'espoir effleure doucement la ville de mes tourments.
La noirceur pâlit lentement, s'effeuillant en une rose blanche
Je lève la tête pour accueillir la chaleur du soleil sur ma peau,
Tandis que ses baisers, tendres et réconfortants,
Me couvrent sans fin avec douceur
L'orage nocturne cède sa place à la tendresse de l'aurore,
Et mon corps, qui gisait, épuisé et absent au monde,
Se réveille enfin, habité d’un désir nouveau
Il danse, léger, à travers les rayons dorés du matin.
Oui, je choisis la brûlure douce du soleil plutôt que la morsure de la glace.
Tandis que la force et le courage se retirent en silence,
Ils attendent paisiblement le retour de l’hiver.
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Si seulement mes mains avaient su te repousser,
Si ma voix avait franchi le seuil de mes lèvres tremblantes
Si mon cœur n'avait pas cessé de battre,
Aurais-je été moins brisée ?
Et je repense à tes mains sales sur ma peau
Tes dents mordaient mon corps et mon âme,
Laissant derrière elles des marques violacées,
Dessinées à l'encre du sang et du désir malsain
Ancrées dans ma chaire d'enfant et dans mon âme innocente,
Laissant des traces indélébiles,
Si seulement mes jambes avaient trouvé la force de fuir,
Si le choc ne m'avait pas envahi si violemment,
Aurais-je été différente aujourd'hui ?
Et toutes ces fois où je tournais la tête,
N'était-ce pas suffisant pour que tu comprennes ?
Mon corps parlait une langue silencieuse et subtile,
Mais si ma voix avait franchi mes lèvres, aurais-tu arrêté pour autant ?
Mes larmes coulaient sans fin tandis que mon corps obéissait,
Subissant, sans comprendre pourquoi
Alors dis-moi, si j'avais dis non,
Aurais-je été heureuse aujourd'hui ?
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Ma respiration accélère tandis que mes pensées me jouent des tours,
Mon cœur s'affole, mes mains tremblent comme des feuilles au vent,
Des larmes ruissellent sur mes joues pâles, autrefois teintées de couleurs joyeuses,
Mes yeux, désormais froids et ternes, portent le poids de l'angoisse et de la tristesse,
Jusqu'où cette peur viscérale creusera-t-elle son sillon en moi ?
Ces pensées sombres noircissent mon oxygène,
Je suffoque, luttant pour une bouffée d'air,
Mais ces ténèbres intérieures me compriment la poitrine, et un étau invisible me serre la gorge. Chaque inspiration est une agonie, un vain espoir.
Et finalement je comprends,
Il n'y a pas que la cigarette qui empoisonne les poumons.
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Les jours passent et rien ne me convient, Pas un mot ne franchit mes lèvres, Mais mon corps ne cesse de crier, Les cicatrices de mon âme se manifestent sur ma peau, Comme les dernières supplications, Comment ai-je pu en arrivé là ? Mon corps sait ce que je ne sais pas, L'incertitude m'envahit encore et encore, Mais quand va-t-elle s'arrêter ? Cette souffrance qui ne veut pas me quitter, Va-t-elle, un jour avoir pitié de moi ? Toutes les fleurs paraissent fades dehors, Et le monde semble impitoyable, La solitude apparaît alors comme une évidence, La fatalité me submerge un peu plus chaque jour, Et quand j'observe mon reflet dans la glace, Mes yeux n'ont plus cette promesse de vitalité, Et mon corps s'affaisse encore, essayant de se cacher, Mais il n'y a plus d'échappatoire, C'est maigrir ou mourir.
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Je me souviens de cet été-là,
Où le calme régnait en maître, et où la mer murmurait doucement à mes oreilles,
Les rires des enfants s'échappaient comme des bulles de savon dans l'air d'été,
Un livre, acheté à la hâte sur une aire d'autoroute, accompagnait mes journées baignées de soleil,
Qui caressait ma peau avec délicatesse,
Une étreinte rassurante,
Les soirs, nous arpentions la plage dorée par le crépuscule,
Des verres rafraîchissants à la main, nous flânions, les pieds dans le sable, le cœur léger,
Avec de petits cadeaux cachés dans nos poches,
Achetés en cachette durant la ballade,
Pour se les offrir en rentrant, comme une promesse de souvenir tangible,
La musique résonnait toujours dans la voiture, sur le chemin du retour,
Et dans cette grande maison chaleureuse, je fermais les yeux parfois, quelques heures pendant l'après-midi,
Les oiseaux chantaient souvent, attirés par le majestueux figuier qui surplombait notre jardin,
Laissant parfois ses fruits sucrés glisser jusqu'à ma fenêtre,
Il y avait aussi ce chat à trois pattes, éternel vagabond, toujours en quête de lait et de caresses,
À la tombée du soleil, je sortais dans le jardin pour contempler les joyaux de la nuit, étendue sur l'herbe,
Les étoiles brillaient dans ce ciel obscur, comme un drapé de dentelle parsemé de diamants bruts,
Tandis que la lune, douce et sereine, éclairait gracieusement de sa lumière argentée, les champs de vignes violacés,
Et les étoiles filantes traversaient l'immensité du ciel en un instant fugace,
Mes yeux s'émerveillaient un peu plus chaque nuit,
Ils brillaient à leur manière,
Et les larmes troublaient ma vue,
La réalité semblait se fondre avec mes rêves, tendres et confus.
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