CécilienV
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de toujours
Défi
Six mots, pas plus pour écrire.
(-- Va plutôt lire une autre oeuvre --)
(-- Va plutôt lire une autre oeuvre --)
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Paul est un jeune homme d'un monde bipolaire : d'un côté civilisation et amour de la connaissance, de l'autre société barbare et étroitement humaine. Lui, barbare, va se découvrir des caractéristiques profondément civilisées. A voir comment un monde si clivant l'acceptera dans un contexte de guerre...
Les prochains chapitres devraient se faire attendre : ils attendent eux-mêmes leurs lecteurs et écrivain.
"L'histoire que vous allez lire m'est apparue en rêve. Cette vision d'un autre monde je souhaite vous la partager ; pour vous divertir, vous instruire, vous éclairer peut-être.
J'aimerais dire qu'"il n'est pas donné aux hommes de voir le roi des fleuves à l'état de simple ruisseau", cependant je vous soumet ce texte, qui pour l'instant n'est en effet pas plus qu'un frêle ruisseau..."
Les prochains chapitres devraient se faire attendre : ils attendent eux-mêmes leurs lecteurs et écrivain.
"L'histoire que vous allez lire m'est apparue en rêve. Cette vision d'un autre monde je souhaite vous la partager ; pour vous divertir, vous instruire, vous éclairer peut-être.
J'aimerais dire qu'"il n'est pas donné aux hommes de voir le roi des fleuves à l'état de simple ruisseau", cependant je vous soumet ce texte, qui pour l'instant n'est en effet pas plus qu'un frêle ruisseau..."
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Défi
"Moi, déesse, je m'ennuie à mourir, si je le pouvais. Pour passer le temps, il me plaît de décrire mes journées et ma vie aux mortels qui m'écoutent. Si ces règles ne vous conviennent pas, partez avant que je vous balaie d'un revers de main."
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Vivre, vivre, vivre. Ce mot mérite bien d'être écrit trois fois, tant il est important.
Mon fils, tu dis avoir choisi la mort ; quoi ! Sais-tu au moins ce que c'est ? Evidemment non, ceux qui l'ont vécu ne viennent pas souvent nous le raconter. La mort, elle est plate. C'est un trait sur un encéphalogramme, un trait sur tout futur, un point final à son existence.
Qui serait assez fou pour vouloir hâter la fin de son propre roman ? Oui, tu auras des péripéties à raconter, des coups bas, des trahisons, même le destin s'acharnant sur toi si tu veux. Mais un roman sans histoire, c'est une huître sans perle ! C'est mou, visqueux, à peine intéressant. Les épreuves, c'est ce qui rend la vie vraiment digne d'être vécue. Même Adam et Eve, au lieu de rester au Paradis, ont choisi la difficulté de la vie.
Alors si elle t'est trop dure, la solution n'est pas de poser un genou à terre, mais bien au contraire de lever la tête, lever les yeux vers les défis et ton futur.
Mon fils, je sais que parfois on veut quitter la vie car elle est trop... douce, morne, insipide. A contrario de ce que j'ai écrit, on veut partir car on ne vit aucune péripétie. "Métro, boulot, dodo. Recommencer". On se dit qu'on a compris le sens de la vie : on se dit qu'il n'y en a simplement pas. J'aimerais te soumettre une pensée : quel est le sens de la vie d'une fourmi ? Il y en a un, absolument, et c'est simplement de se nourrir et nourrir la colonie. Même question pour un bel éléphant. C'est encore se nourrir, et se reproduire.
L'être humain est le seul être à pouvoir se poser cette question : "quel est le sens de ma vie ?" De plus, c'est le seul à pouvoir choisir la réponse. Et celle-ci, on a en fait toute une vie pour la trouver, et en changer parfois. Etre heureux, être riche même, être entouré de sa famille, rendre les autres heureux,... on peut choisir. Alors, quel est le sens de ta vie, où veux-tu mener la barque de ton existence ? Ce bateau, c'est le seul qui continue d'avancer même quand tu laches les commandes ; tu ne sais seulement pas où tu arriveras. Alors, prend la barre de ton existence, tourne à gauche, puis à droite, va tout droit : fais ton propre chemin ! Si un jour tu te sens coincé dans une vie trop morne, change de cap !
Mon fils, respire et sent l'air entrer dans tes poumons. Va sentir les roses de la vie, regarder ses grands arbres, sentir sous tes pieds la terre qui se creuse. La vie, c'est aussi des sensations qu'on ne peut esquiver.
Mon fils, on n'a le droit de mourir que lorsqu'on a vécu.
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Défi
J'aurai voulu vous raconter la fin d'un homme, mais elle m'a semblé si triste que je n'ai pu l'écrire. À la place, j'aimerais vous proposer un contre-chant du cygne...
Plénitude. S'il pensait, ce serait ce mot qu'il utiliserait pour décrire l'état dans lequel il se sent. Rien ne lui manque, tout à portée de main. Nourri continuellement, ce n'est pour lui même pas une préoccupation. Parfois néanmoins, il sent une gêne, quelque chose qui le presse : un coup de pied, un bras tendu et le souci disparait.
Tout le temps, il rêve. Il rêve seulement du présent, qui continuellement se poursuit. Ses rêves sont des émotions, de la joie, de la tristesse ; jamais d'images ou de son. Ô qu'il aimerait pouvoir toujours rester dans ce paradis...
Voilà qu'un jour, il ressent encore une gêne. Un coup de pied, cela ne l'arrête pas. Un coup de bras alors ? Pas plus d'effet. La gêne amplifie, jusqu'à devenir une douleur ! Il en tremblerait presque de peur et d'étonnement. "Qu'est-on en train de me faire ?" pense-t-il. Pensée anodine qui le terrifie, en fait, car il n'avait jamais pensé jusqu'à maintenant. Insidieusement, la douleur infuse tout son corps. Et voilà qu'il se sent pressé de partout ! Il redouble d'efforts et de coups pour exprimer son mécontentement. Rien y fait, tout autour de lui se rapproche et commence à le pousser hors de son paradis. "Arrêtez tout cela !" pense-t-il encore avec véhémence, dans un langage incompréhensible. Il se sent mouvoir contre son gré hors de cet environnement qui depuis toujours le protégeait. Un instant, il arrête de bouger : un froid horrible vient de s'emparer du bout de son pied. Cela remonte petit à petit jusqu'au genou, puis la deuxième jambe est aussi transie de froid. Il ne se résignera pas, non ! Quitte à en donner sa vie, il veut rester !
Pourtant, rien y fait. Tout semble le pousser hors de son petit paradis. Il faut qu'il se rende à l'évidence : il ne peut plus lutter. Un ultime coup de poing d'insatisfaction, puis il se laisse aller hors de son confortable environnement. Il en pleure, il enrage !
Et puis voilà qu'on se saisit de lui et qu'on dit dans un langage qu'il ne peut encore comprendre :
"C'est un garçon !"
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" Pendant le confinement, j'ai écrit un texte qui propose des solutions à la Crise du covid-19 et celles qui apparaissent. Il est disponible ici.
L'essai est divisé en trois parties :
- le Constat : les crises qui existaient et celles soulevées par le coronavirus ;
- les Solutions : trois solutions qui permettraient de résoudre ce crises ;
- l'Action : cette troisième partie ne s'écrit pas mais se fait. "
Bonne lecture !
L'essai est divisé en trois parties :
- le Constat : les crises qui existaient et celles soulevées par le coronavirus ;
- les Solutions : trois solutions qui permettraient de résoudre ce crises ;
- l'Action : cette troisième partie ne s'écrit pas mais se fait. "
Bonne lecture !
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Défi
Sylvie,
Voici maintenant deux ans que je suis parti. Je t'ai quitté jeune homme, je reviendrai déjà vieillard. La guerre vieillit les hommes comme le froid et l'orage gèlent les roses. Souviens-toi de celle que j'avais cueillies pour toi : rouge éclatant de beauté, elle déployait ses pétales si gracieusement posés sur sa corole verte. Ils s'étendaient dans une extrême et douce volupté, soutenant sans peine les gouttes de la rosée. Exhalant ses parfums, elle semblait jouer d'un instrument éolien connu seulement des roses : senteurs de printemps, senteurs de soleil doux sur nos visages, et senteurs de ta peau, ton parfum fleuri et si doux et de ton corps que je ne vois plus depuis trop longtemps déjà...
Mais, souviens-toi aussi de l'orage si dur qui avait coupé court la vie si pure de cette rose : elle n'avait pas fini de nous charmer de ses parfums lorsque le ciel la rappela vers lui. La première goutte avait fait ployer durement ses pétales aériens, refusant de rompre elle avait relevé avec force chacun de ses membres. Mais bientôt les gouttes s'étaient assemblées en monstrueux morceaux de glace. La fragile rose d'une beauté si douce ne pouvait qu'affronter vainement le coupant et le tranchant de ces bris de glace qui s'abattait sur elle comme des projectiles enflammés.
Souviens-toi aussi comment le soleil s'était retiré pour ne plus nous imposer la vue de cette atroce condamnation. Nous étions rentrés amoureux dans notre chambre, cependant que la rose subissait l'horreur d'un déluge d'obus glacés. Je serai et suis cette rose qui subit la grêle, y succombe...
Sylvie, ton nom m'évoque la forêt dans laquelle nous allions nous réfugier ensemble, il y a trop longtemps déjà. Mon amour, va dans cette forêt qui n'existe plus, cours-y de toute ton âme mais n'espère pas m'y retrouver. Va te réfugier dans ce monde perdu que je chérissais tant et qui s'efface à mesure que ces mots s'écrivent. Vas t'y perdre sans attendre, fuis de tout ton être la folie de l'homme qui perd son humanité en la ravissant à d'autres.
Cécilien.
PS : tu cueilleras des roses pour moi et les tu déposeras près de ma dernière demeure.
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Défi
Les vagues la frappe durement, mais elle reste stoïque. À vrai dire, elle ne sent même pas la force des éléments qui l'agresse. À peine lui parvient le goût salé de l'océan...
Parfois, elle s'ouvre aux brises écumantes qui vont et viennent des étendues de terre, et, moment unique, laisse observer succintement sa beauté et son baroque. Elle a conscience de sa beauté intérieure, ultime pureté que tant d'autres jalousent... mais toujours elle se détourne des vilains qui voudraient la ravir. Et finalement, ce sont encore les courants qui la bercent, dans de longs vas et viens, doux et purs.
Cet animal aime rester dans sa bulle, et entendre comme si elle en était seulement la spectatrice les passions océaniques qui l'entourent. Elle se ressent infiniment au dessus de toutes les autres richesses de la mer. Même les trésors perdus des hommes ne la valent pas d'un sous...
Pour la railler, ses cousines aiment lui rappeler qu'elle, aussi, finira avalé par un homme ! Mais quand elle entend ceci, la reine des océans rétorque qu'elle nourrit en son sein le plus pur des bijoux qu'ils porteront. Ce que ses goûteuses cousines ne peuvent se targuer malgré leurs communs éclats... de nacre.
Mais voilà que des mains se saissisent d'elle et violent son temple aux richesses si pures. Voilà qu'on la sépare de ce qu'elle avait de plus précieux, qu'on l'apprête pour un ultime festin dont elle ne serait pas le convive ; et qu'elle disparaît finalement dans un buffet de bruits de machonnements infâmes...
Ainsi est la vie de cet animal.
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Défi
Aimez votre corps
Toujours aimez qui vous êtes
Se soigner d'amour
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Amour simplement
Seulement votre sourire
C'est déjà soigner
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Grand-mère sourit
Elle vous regarde d'amour
Vieillir c'est grandir
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Vous qui souriez
Votre métier est soigner
Simplement bravo
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Un dernier mot
D'amour soignons-nous ensemble
Sans calin déjà
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Ode aux trépassants
Pleurs et sourires accompagnent
Derniers mots touchants
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Défi
Alors qu'il était assis devant son bureau sur lequel l'attendait une feuille blanche, ses yeux se fermèrent, et il se vit contemplant à travers une fenêtre l'horizon.
C'était une mer d'olivier sur laquelle les rayons de soleil venaient se briser en écume, des feuillages verts que caressaient le vent en un bruissement doux. De là où il était, il sentait encore le parfum des écorces et des pins, senteurs de Méditerranée, senteurs de corps évadés. Ses yeux couraient le long d'une route suivant les lignes des monts, avant de se perdre dans l'horizon. La chaleur d'un soir de printemps pénétrait son corps et son âme, le temps semblait s'étirer autant que les rayons.
Là-bas nulle part ailleurs il se sentait chez lui, là-bas sur ces terres étrangères, terres qui pourtant semblaient déjà le connaitre. À lui, métèque, elle disaient : "ici sois chez toi, car ici est ta terre : terre de tes ailleux, terre de tes frères". Un long soupir emplissait son silence : c'était son âme qui l'espace d'un instant quittait le corps et rejoignait le rivage de sa patrie, se laissant mener vers de hautes colonnes chatouillant les nuages.
Ici sentait-on encore l'encens des Pythies, ici entendait-on la lyre d'Apollon. Des notes résonnant sans fin sur les colines et dans les plaines, s'imprimant sur les visages et dans les corps. Elles étaient source d'une douceur de vivre, les hommes se faisaient prêtres du don le plus grand de leurs ancêtres : la Philosophie.
Enfin l'âme quittait ses soeurs et le corps rejoignait, gardant du souvenir seulement la grâce et l'espoir de revenir. L'homme du songe s'éveillait, un sourire sur les lèvres et, bientôt, écrivait.
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