Folledelivres3112
Je suis étudiante en troisième année de licence d'Histoire et mon petit nom est Marie.
Plutôt que de m'étendre sur moi, je vais me contenter d'afficher ici un extrait de mon histoire ;).
.
.
.
— Une dernière question ?
Emi hocha la tête en pensant intérieurement qu’il valait mieux que son père ne la revoit pas en compagnie du changeforme. Il en avait déjà été assez contrarié quelques jours plus tôt. Elle garda le regard fixé sur la porte de son bureau, essayant de calculer le temps qui s’était écoulé depuis la dernière fois qu’elle s’était ouverte. Dix minutes ? Quinze ? Elle grimaça et tança intérieurement Raphaël pour sa lenteur. Il semblait peser ses mots.
— Que penses-tu du travail de ton père ?
Emi jeta sa tête en arrière en soupirant.
— Le plus grand mal, souffla-t-elle. Je n’aime pas la duplicité cette sa charge induit. Je suis quelqu’un d’assez franc, l’idée même de devoir gérer les caractères et égos terriblement fragiles des élites surnaturelles me fatigue. La prudence et moi faisons deux. Raison peut-être pour laquelle mon père ne vous a jamais parlé de moi. Aki est son héritier et non moi.
Raphaël plissa les yeux, puis un sourire fleurit à ses lèvres. Comme si sa réponse l’avait satisfait. Elle ne comprenait pas en quoi l’insulter lui et ses pairs avait pu jouer en sa faveur, mais c’était indéniablement le cas.
Emi le salua sans même l’esquisse d’une révérence et lui tourna le dos.
— Je proposerais bien de saluer Maxime pour toi, mais j’imagine que tu souhaites que je n’en fasse rien. Rien vu, rien entendu, n’est-ce pas ?
Emi se retourna alors qu’elle s’apprêtait à franchir la porte d’entrée, à quelques pas de lui.
— Vous supposez bien.
Il hocha la tête avec un sourire ironique. Comme s’il était fier de ne pas être d’une compagnie convenable.
Voyant qu’il ne la quittait pas des yeux, elle porta ses doigts à sa tempe en signe de salut et le défia une dernière fois.
— Dans l’espoir de ne jamais vous revoir, votre altesse !
N’attendant pas sa réponse, Emi ferma la porte derrière elle et fut tentée de s’y appuyer, mais se retint.
Elle avait une mauvaise intuition concernant cette entrevue. Elle espérait avoir fait assez mauvaise impression pour ne plus jamais croiser son chemin. Elle se garderait bien de frayer avec ce genre de personnages.
Emi porta sa main à son cœur qui battait de façon précipitée. Emi examina son aura très perturbée et constata qu’elle s’était teinte d’orange. Maudit changeforme ! Il ne l’avait même pas touchée qu’il avait laissé son empreinte sur elle. Comment Emi allait-elle faire pour se débarrasser de cela avant que quiconque ne s’en rende compte ? Une fois, c’était une chose, mais deux ? C’était l’équivalent d’une déclaration d’intention publique !
"Chapitre 5" Le Grand Conseil, Tome 1. Emi Wakahisa.
Œuvres
Deux rencontres mouvementées. C'est tout ce qu'il avait fallu à Emi Wakahisa, sorcière de son état, pour comprendre qu'elle ne supportait pas Raphaël.
Ce n'était pas personnel, même si ce roi changeforme arrogant porterait sur les nerfs de n'importe qui. C'était professionnel, parce qu'il avait trouvé le moyen de la faire engager pour une fonction pour laquelle elle n'avait même pas postulée.
Contrainte et forcée, Emi avait dû quitter son clan et sa famille pour la lointaine dimension changeforme, où elle trouva trahisons, meurtres et complots, mais aussi l'amitié, la confiance et l'amour. Saura-t-elle faire les bons choix et sauver la vie du mystérieux et agaçant Raphaël à son corps défendant ?
Après seulement dix ans d'une paix fragile, le monde surnaturel voit la bonne entente inter-espèce à nouveau mise à mal par la découverte de cadavres torturés laissés par un cruel tueur en série. Alors que l’enquête piétine, la grogne en revanche ne fait que monter et il ne s’agit alors plus seulement pour tous les pontes des différents mondes de résoudre cette affaire, mais surtout de maintenir la paix si fragile prônée par le si jeune Grand Conseil.
Une série de conjonctures malheureuses contraignent Anastasia, jeune sorcière d’esprit exilée volontairement en Alaska auprès d’une meute métamorphes, à prendre part à cette dangereuse enquête. Entre une âme-sœur contrariante, des souvenirs effacés et l’ombre de ce terrible tueur qui se rapproche, Anastasia n’est pas au bout de ses peines.
Je te vois et je souhaite m'approcher.
Je te vois et je souhaite te toucher.
Je te vois et je souhaite t'étreindre.
Quand je vois les reflets de tes cheveux d'or illuminés par ce soleil d'octobre, je vibre d'envie de m'approcher. Quand je vois tes mèches de miel soulevés par la brise automnale, je tremble de te toucher. Quand je vois ta peau se parer de chair de poule, je brûle de t'étreindre.
Quand ton regard croise le mien, je souhaiterais être avalé par tes pupilles à la noirceur d'infinité, je souhaiterais me noyer dans le bleu envoutant de tes iris.
Quand ta poitrine se gonfle de l'air vivifiant qui nous entoure, je souffre de ne pouvoir sentir cet infime mouvement contre ma peau nue. Quand tes lèvres s'entrouvrent dans une douce expiration, je meurs de désir de partager ton souffle à même ta bouche.
Je voudrais connaître l'odeur qui s'exâle de ta peau, je voudrais connaître la douceur de ton épiderme, je voudrais connaître la texture de l'or de tes cheveux... Je voudrais te connaître par coeur.
Je voudrais pouvoir t'emmener avec moi, je voudrais pouvoir te prendre la main, je voudrais t'allonger sur mon lit.
Je rêverais d'avoir le droit de te retirer tous ces tissus qui me dissimulent ce que je voudrais pouvoir voir. Je rêve de te dévétir comme si c'était mon dernier souhait.
Je voudrais te voir frissonner nue sur mes draps et je voudrais te réchauffer. Je voudrais te voir trembler dans mes bras et être celui qui te rendrait transie. Je voudrais être celui qui te fait soupirer et gémir du seul frôlement de mon souffle, du seul effleurement de la pulpe de mes doigts.
Je voudrais hûmer et goûter le sel sur ta peau, je voudrais parcourir de ma main toute la surface de ton corps jusqu'à te faire vibrer. Je voudrais te faire gémir et hurler.
Mais tu n'es qu'une étrangère et je ne suis qu'un étranger.
Une passante croisée au détour d'un chemin.
Nous ne sommes que des passagers du Destin.
Peut-être qu'un jour nous nous reverrons.
Peut-être que la chair n'est qu'un vaisseau et que nous nous sommes déjà rencontrés et étreints ou que nous nous rencontrerons et nous étreindrons au prochain virage.