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Défi
Vous êtes debout sous la pluie, seul. Des gouttes d’eau froides s’insinuent lentement entre vos omoplates. À chacun de vos pas, un bruit de succion s’élève de vos bottes de cuir informes. Vous faites les cent pas sur ce trottoir désert pour tenter de vous réchauffer. D’abord, quelques mètres en direction de la vitrine sombre de la mercerie. Là, vous marquez une brève pause sous l’étroit auvent qui vous protège parcimonieusement des bourrasques. Puis, vous rebroussez chemin en direction du bar, fermé depuis longtemps. Les chaises, entassées contre le mur, luisent faiblement sous la pluie battante. C’est de là, pendant la journée, que vous avez épié la fenêtre du premier étage, sur le bâtiment qui vous fait face.
Vous levez la tête, mais l’encadrement est toujours obscur. Les volets sont ouverts sur un œil sombre et sans vie. Vous restez là, immobile, à l’attendre, à espérer une improbable apparition, même fugitive. Se tenir là, espérer… Vous savez bien que vous êtes pathétique, ridicule, même. Vous vous le répétez assez souvent pour en être tout à fait persuadé. Mais rien n’y fait : depuis longtemps, vous n’êtes plus raisonnable.
Avec tous les cafés que vous avez bus durant l’après midi, vous ne tenez pas en place. Alors, vous reprenez votre déambulation. Cette fois en direction de la camionnette stationnée devant la devanture encore éclairée d’une papeterie. Cependant, vous ne pouvez pas aller plus loin. Ne pas perdre de vue cette fenêtre… Tout votre univers s’est rétréci à ces quelques mètres de trottoir. Votre domaine s’étend maintenant entre la mercerie et la camionnette. Le temps s’est figé dans un mélange d’exaltation et de lassitude.
Pathétique : vous ressassez ce mot en boucle, comme s’il pouvait vous aider à vous extraire de ce piège. Au lieu de ça, il résonne d’une musique insidieuse, lugubre, sinistre. Vous faites demi-tour. Vous avez soudain hâte de vous tenir à nouveau face à cette fenêtre, de lever vers elle vos yeux inondés. Parce que peut-être, cette fois…
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Défi
De tout temps, l’énigme de la poule et de l’œuf a occupé les esprits les plus brillants de l’humanité. Dans le royaume de la Céleste Lumière, la question fut abordée plusieurs fois au cours des siècles.
Les souverains ont couvert les brillants esprits de gloire et d'or. Mais la science a ses chausses-trappes et les rois sont d'humeur changeante. Certains philosophes, pourtant promis à un brillant avenir, en ont fait la brève et douloureuse expérience.
Les souverains ont couvert les brillants esprits de gloire et d'or. Mais la science a ses chausses-trappes et les rois sont d'humeur changeante. Certains philosophes, pourtant promis à un brillant avenir, en ont fait la brève et douloureuse expérience.
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D’après les fins de vers du poème Iphigénie de Georges Fourest (1867-1945)
- Une version utilisant les derniers mots de chaque vers
- Une deuxième avec des rimes phonétiques
- Une version utilisant les derniers mots de chaque vers
- Une deuxième avec des rimes phonétiques
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Défi
S’exercer à la poésie classique avec Émile NELLIGAN
Lancé par Marie-Christine ex lala
Emile Nelligan décrit une situation fugace (quatrains). Ensuite il établit une comparaison avec sa jeunesse (tercets).
Lancé par Marie-Christine ex lala
Emile Nelligan décrit une situation fugace (quatrains). Ensuite il établit une comparaison avec sa jeunesse (tercets).
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Défi d'après "Je te l'ai dit pour les nuages" de Paul Éluard
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/je-te-lai-dit-pour-les-nuages
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/je-te-lai-dit-pour-les-nuages
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Tour d’Horizons Poétiques - La Schaltinienne Lancé par Cecel N
La schaltinienne est une forme fixe proposée par Raymond Shaltin vers 1955.
La schaltinienne est une forme fixe proposée par Raymond Shaltin vers 1955.
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Défi
Quatre flocons de neige ont tracé sur ma peau
des runes laconiques, au dessin stylisé.
Messager sibyllin, illustre-moi ces mots,
si mon coeur te devine, je vais peut-être oser.
Quatre flocons de neige ont fondu sur ma peau,
traçant quelques volutes sous mes yeux étonnés.
Une perle de ciel, ingénue goutte d'eau,
m'a offert la vision d'un rêve immaculé.
Un seul flocon de neige sur mon front s'est posé.
Me voici roi du monde, coiffé d'un tel diadème,
Souverain cet hiver, mendiant durant l'été,
Si mon coeur se souvient, il se peut que je t'aime.
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Le patron du bar est amoureux. Poète et grammairien raffiné, ses œuvres portent plus à la polémique qu'à l'introspection. Rendons lui une visite de courtoisie.
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Défi
Tirer le diable par la queue est une aventure inoubliable. Elle vous plonge dans une série de réflexions philosophiques dont l’objectif est d’élucider le mystère du déroulé d’événements qui vous a conduit dans cette peu enviable situation.
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Défi
Une fable mettant en scène un renard, une brebis naïve et quelques loups affamés, lesquels auraient été bien inspirés de potasser La Fontaine avant de faire confiance à un Goupil.
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Défi
En réponse au défi "S’exercer à la poésie un peu moins classique ! Thème : la personnification (2)" Lancé par Marie-Christine ex lala
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Réponse à "TOUR D’HORIZONS POETIQUES : Le Ghazal" : le visage de pierre
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