
Estelle Onillon
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Ouvrir les yeux. Il faut ouvrir les yeux. Ne pas paniquer et regarder la vérité en face. Piégée. Je suis piégée. Il fait sombre. Je ne vois rien. Je vais mourir. Je vais mourir. Non ! Il ne faut pas que je panique. Il faut que je sorte d'ici.
Je tente de trouver une quelconque manière de sortir du noir qui m'entoure. Je touche du métal. Du métal ? Dans quel genre d'endroit est-ce que je suis ?
L'heure n'est plus aux questions, arriver à m'en sortir est plus important de savoir quel genre de monstre m'a enfermé.
J'entends des pas, des voix. Je ne fais aucun bruits, ni ne bouge.
J'attends. J'attends qu'on vienne me prendre, m'enlever encore une fois. J'attends qu'on me dise que je vais bientôt mourir car oui, je me doute bien que l'on mle garde pour ça. J'attends jusqu'à ce que ma main touche une fente dans le métal glacé. Je tente par tout les moyens de me servir de cette fente à mon avantage mais seul un petit cliquetis retentit.
Je me penche en tentant de retrouver cette pièce manquante de la boîte de métal dans laquelle je me trouve et sent alors une petite vis sur le sol recouvert de paille.
Je souris dans le noir. Je sent l'espoir renaître. Je me vois déjà à côté de ma mère, je me vois auprès de mes amis.
J'entends alors les voix qui se rapprochent. Je serre la vis dans la paume de la main. Je ne sais pas si je dois m'en servir pour me défendre ou pour attaquer.
J'entends une poignée de tourner. Juste en face de moi. Je me tiens prête. Dès que j'aperçois de la lumière je bondis et sors en vitesse.
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Défi
C'était sa dernière représentation de l'année. Il y avait plus de personnes que prévu. Heureusement pour lui. Le business fonctionnait bien pour une fois.
Il mélangeait ses cartes en fixant le public qui se taisait à chaque mouvements qu'il faisait. Que c'était agréable de les voir tous ébahis devant lui.
Il eut un léger sourire en voyant leurs mines d'enfants curieux. S'ils savaient ce qui allait se passer.
Il demanda alors à une jeune femme dans le public de monter sur scène. Cette dernière, surprise et gênée, ne refusa pas.
Le grand magicien lui tendit alors son jeu de carte, face contre le sol, et lui proposa d'en retirer une sans lui montrer. Cette dernière ne posa aucune question.
Une fois qu'elle eu retiré et prit conscience de sa carte, le majestueux magicien lui proposa de la plier en deux et de la mettre dans sa poche.
Alors qu'elle le faisait, ce resplendissant magicien lui demanda de penser à sa carte.
Avec un petit sourire, la jeune femme acquiesça. Le magicien se mit alors à sourire.
Il montra une première fois son jeu de carte. Toutes les cartes étaient parfaitement normales avec une alternance de rouge et de noir aléatoire.
Il retourna rapidement les cartes et ces dernières furent toutes de couleur rouge. Dame de cœur.
Alors que tout les spectateurs fixèrent les cartes qui s'étaient toutes transformées en dame de cœur devant leur yeux, la jeune femme en face du magicien ne cachait pas sa surprise.
Elle avoua au magicien que la dame de cœur était bien la carte qu'elle avait prise et, en voulant le prouver, elle chercha sa carte dans sa poche.
Seulement le magicien brandit la carte de la jeune femme pliée en deux en plein milieu de son jeu de cartes identique.
Les acclamations ne tardèrent pas à faire leur apparition suite à ce jeu de passe-passe.
Heureux d'avoir réussi à obtenir l'attention voulue, le magicien salua le public tout en s'en allant de la scène.
Une fois seul il se saisi de son jeu de cartes et déposa la dame de cœur sur quelques unes de ses cartes.
Ces dernières se transformèrent toutes afin de reprendre leurs couleurs et symboles d'origines.
Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour l'argent !
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Défi
Ma vision de la vie ?
Unique, libre et sans soucis
Sûrement pas comme la tienne
Il n'y a pas de réponses identiques à ce genre de question.
Quoi de mieux pour créer un monde ?
Une personne est différente d'une autre
Et c'est ce qui fait la beauté de la vie.
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Défi
Patriote, garant pour la paix
Pour une belle humanité
Ou ensemble nous la ferons exister
La haine serait irradiée, brûlée
Nous voulons l’humain, l’authentique, le vrai
Celui qui pense à la solidarité
à aider
Qui fait rêver
Mais nos rêves se sont envolés
Quand la technologie et la pollution nous ont dominés
Envahis comme des parasites qui nous arrachés
Ceux qu’on a de plus cher pour exister
Mais comment peut-on faire pour nous sauver
De ce nouveau monde qui nous as enclavé ?
Comment faire pour nous libérer
De ces chaînes qui nous ont empoisonnées ?
Cela n'est pas facile, non.
Cela se propage comme un poison
Même s'ils ne paraissent pas nocif
Il sont adictifs.
Doux comme des hommes attendris
Mais durs comme de longues agonies
Ils nous ont fait oublier d'autres soucis
Nous pouvons nous en débarrasser
Il suffit de ne pas se défiler
Que cette domination puisse enfin s'arrêter
Mais bien que nous réussissons,
Que ce soit un succès,
L'humanité restera changée
A tout jamais.
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Je suis là. J'étais là.
Personne ne le vois. Personne ne me vois.
Je les regarde passer en silence.
Eux ne le sont pas.
Ils passent près de moi mais ne semblent pas me voir. Ils rient, discutent. Ils semblent tous occupés.
Certains à courir, d'autre à marcher. Certains râlent, d'autre parlent.
Aucun ne fait attention à moi. Les seuls qui le font tournent le regard.
Ils sont honteux. Ils s'en veulent alors qu'ils ne connaissent pas mon malheur.
Si je n'étais plus là demain, personne ne le remarquera. Si je l'étais encore, ils ne s'inquiéteraient pas.
Ils me voient, j'en suis sûre. Je le vois à leurs regards peu discrets et à leur chuchotements alors qu'ils passent tout près.
Ils ne connaissent pourtant pas mon histoire, bien qu'elle soit plutôt noire.
Ils me laissent donc et m'isole, et je me rend compte que je suis seule.
C'est pourquoi dans la rue je m'efface en attendant que le temps passe.
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Défi
Je te regarde et tu me fixes en retour.
Toi et ta connaissance,
Montrant des infos trop glamours,
Qui instaure une ambiance pesante.
Je te pensais fiable,
Toi qui trahi ma confiance,
À coup d'autorisations imprudentes
Et de pubs peu appréciables.
Je ne suis pas censée tout croire, te croire,
Mais à qui faire confiance
Quand tout n'est qu'une blague constante ?
Je te regarde et tu me fixes en retour.
Toi qui connais toutes mes passions,
Et moi qui ne sais rien du tout
Sur ma navigation.
Je ne te pense plus fiable,
Avec tous ces problèmes injustifiables.
Tu m'as permit de découvrir des mondes
Seulement pour me ruiner à la longue.
Je croyais en tout ce que tu me montrais,
Les choses magnifiques, comme celles horribles,
Et ce n'est pas aujourd'hui que j'arrêterais.
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Nouvelle au poste de police, Angela Brooke, rencontre son nouveau coéquipier qui ne la considère pas comme une vraie policière. Ils ne se ressemblent pas, et pourtant ils devront travailler ensemble pour coincer des criminels dans un monde étrange qui leur réserve bien des surprises.
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Défi
Non, ne fais pas ça ! Tu n'as même pas idée...
Est-ce que tu pourrais ne pas essayer ?
Tu le sais que c'est une mauvaise idée,
Et tu le ferais sans même m'écouter ?
Rien ne me ferais plus plaisir que tu m'écoutes,
Et rien ne te ferais plus plaisir que me mettre en déroute.
Très bien dans ce cas,
Où que tu sois, quoi que tu fasses,
Uniquement parce que c'est toi,
Risque de me fâcher. Vas-y !
N'essaie pas de m'amadouer avec ta frimousse,
Et surtout, pour ta sécurité, je prend les paris.
Pitié, pourquoi tu trembles comme ça ?
Arrête d'avoir peur et regarde moi,
Souriant derrière toi.
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Défi
Feux d'artifices
Elle les regardait, les yeux brillants, éclairés par ces feux-d'artifices qui, une fois explosés, semblaient résonner en elle comme dans un écho.
Elle tourna soudainement la tête dans sa direction. Il ne la regardait pas, trop fasciné par ces formes éclairées dans le ciel. Ses yeux brillants lui donnaient un air attendrissant, presque angélique et les lumières se reflétant sur son visage rendaient la scène quasi-surréaliste.
Un frisson la saisit alors et, sans qu'un seul mot ne fut échangé, un bras l'enveloppa doucement afin de la réchauffer. Lovée dans ses bras, elle ne put s'empêcher de sourire. C'était une belle soirée.
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Chez moi, les nouvelles vont vite. Quelques fois, elles allaient tellement vite que quand on proscrivait une personne, ses voisins étaient au courant avant elle. Cette injustice de bannir quelqu'un de la société devrait me rendre triste, j'en ai conscience, mais tous les mois près de cinq personnes partaient et cela était tellement devenu habituel que l'inquiétude disparaissait au bout d'un certain temps.
Le fait de proscrire une personne de la société est plutôt une chose courante là où j'habite. Quand une personne s'en vas au-delà des limites visibles de la ville pour ne plus jamais revenir. Certaines rumeurs circulaient sur ce qu'on pouvait trouver de l'autre côté de la grande barrière. Quelques-uns pensaient que c'était la mort assuré, d'autres pensaient qu'on n'y voyait rien qu'une étendue d'herbe ou de sable et que la personne proscrite n'avait d'autres choix que de marcher jusqu'à ce que sa mort arrive. Honnêtement, je ne savais pas ce qui avait pu se trouver de l'autre côté et je m'en fichais un peu, car, après tout le but était de ne jamais le découvrir.
Pour ce faire, il fallait seulement se fondre dans la masse, participer du mieux que l'on pouvait au bien de la communauté et ne pas rester seul dans son coin afin de ne pas avoir un impact négatif sur le moral des autres.
Personnellement, je n'ai jamais été très sociable. J'avais certes quelques amis, car je n'avais pas d'autre choix pour survivre, seulement si aucun d'entre eux n'était présent et que mes tentatives maladroites pour ne pas rester seule ne se soldaient que par des échecs, je n'insistais pas et je préférais rester dans mon coin en lisant un bon livre.
C'est pourquoi je n'ai pas été réellement surprise quand j'ai appris que j'allais être proscrite à la fin du mois. Après tout, je nuisais au bien-être de la société, et ce, depuis plusieurs années. La seule raison pour laquelle j'ai été surprise était le fait que je n'ai pas été bannie de la société plus tôt.
Ce soir, entourée par quelques soldats, j'avançais à ce que tout le monde disait être ma mort, accompagnée de trois compagnons de malchance de plus de cinquante ans. Ils étaient vraiment âgés comparés à moi qui n'étais qu'une adolescente.
Dire que j'étais sereine aurait été un mensonge. J'étais terrorisée. Devant moi, se tenaient d'immenses portes de plusieurs mètres de haut et la seule chose à laquelle je pouvais penser était le fait que ces portes étaient vraiment grandes pour faire passer quatre minuscules humains.
Devant moi, des soldats commençaient à faire une courte parade avant de s'approcher des lourdes portes et, de nervosité, je laissai échapper un petit rire. Quelqu'un me frappa le dos ce qui stoppa net mon agitation. Il me tendit une machette et me fourra dans les poches des espèces d'anneaux argentés tout en me murmurant "Tu ne riras pas bien longtemps."
Prise de court, je me tus. Venait-il de dire que j'allais mourir ? Je n'étais pas bête, je savais que mes chances de survie étaient minces au-delà des limites de la ville, mais je n'en n'avais jamais réellement pris conscience.
Un bruit sourd retentit, me sortant de ma léthargie. C'était le signe que les hommes armés autour de moi venaient d'ouvrir les portes. Le signe que j'allais mourir.
On me passa une énième arme, signe que j'allais effectivement devoir me battre pour ma vie, et, tandis que les portes étaient encore entrouvertes, on me poussa sans ménagement à l'extérieur de l'enceinte de la ville en ne prenant pas garde à ce que je finisse blessée ou non.
Je titubai légèrement en sortant, aussi bien à cause de la brutalité des soldats, que par la chaleur qui régnait autour de nous malgré le fait que cette nuit était douce de l'autre côté du mur, mais par chance, je restai sur mes pieds.
Mes collègues de malheur n'eurent malheureusement pas la même chance que moi. Ils tombèrent à genoux sur le sol, probablement exténués par le fait de ne plus revoir leur famille et d'être maintenant en exil.
L'un d'entre eux se mit à crier d'injustice tout en sanglotant. Mon cœur se serrait en les entendant laisser leur chagrin les envahir. Ils avaient pourtant gardé la tête froide devant les soldats, mais maintenant qu'on était tout seuls, ils n'en n'avaient plus rien à faire.
Un grognement retentit alors. Pensant que l'un de mes compagnons de malchance avait sûrement faim, je n'en pris pas garde, seulement à l'entente de plusieurs autres grognements qui se faisaient de plus en plus forts, je serrai la crosse de ma machette.
Je commençais à comprendre pour quelle raison toutes ces armes nous avaient été passées, et pour quelle raison il faisait aussi chaud de ce côté-ci du mur.
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Défi
C'était au coin d'une ruelle
Dans ce froid quelque peu cruel
Qu'un bar se dessinait
A l'intérieur quelqu'un chantait
C'était une douce melodie
Qui accentuait ma nostalgie
Poussant la petite porte vitrée
Je sentis que l'odeur n'avait pas changée
En face le barman tranquillement à sa tâche s'attelait
Ne semblant me remarquer que d'un œil distrait
Je m'assied près d'un homme vêtu de noir
Plongé dans son verre comme empli de désespoir
En face de nous un couple discutait visiblement heureux
Et rien ne semblait les troubler tout les deux
La femme avec énergie parlait
Tandis que l'homme avec amour la regardait
Regardant une énième fois autour de moi,
De tristesse je soupira.
Quelques années auparavant
Quand mon père était toujours vivant
Je m'asseyais là
Et tout en regardant autour de moi
Je tentais de deviner la vie des clients.
Comme une espèce de petit passe temps.
Secouant la tête pour me reprendre je commanda une boisson.
Ma vie continuait, mais la sienne non.
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Défi
Le rêve de certains est de prendre.
Prendre la liberté si tendre
D'une personne au cœur impur
Ou de n'importe quel être pur,
Sans comprendre
Que cette liberté ne pourra vous surprendre.
D'autres souhaitent manier.
Manier cette façon de penser.
Créer cet espoir percé,
Manipulant avec cruauté,
Enfants, adultes et personnes âgées,
Sans se soucier du mal accordé.
La vérité est que cette liberté.
Est difficile à trouver. Bien cachée.
Peu réussissent à l'avoir
Et encore moins la propagent.
Car cette liberté, signe d'avenir
Est sauvage et volage.
Car la liberté. La vraie.
Celle qui nous tient éveillés
Virevolte de sujets en sujets.
Si difficile à garder,
Cette liberté si chère
Est différente, de personne aisée, à la misère.
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