Il était une fois, dans un pays lointain, une île appelée Ladon, peuplée de dragons. Il y en avait de différentes tailles : des dragons nains aux jambes courtes aux dragons titans qui pouvaient atteindre plusieurs dizaines de mètres.

Suivez l'aventure d'Usif, le plus majestueux d'entre tous, atteint malgré lui d'un handicap majeur : il ne peut pas cracher de feu.

Un autre texte d'amour.
Je suis en forme en ce moment. Probablement une forme de merde, hein, à vous de juger. Mais en forme quand même.

Un poème.

Je sais pas quoi dire de plus, c'était une inspiration d'une soirée que j'ai eu envie de partager ici. Pour le fun. Voilà.

Et pourquoi pas ?
Je veux dire, ce n'est pas parce que tout le monde a une idée fixée en tête, un avis tellement définitif et négatif que je devrais penser pareil, si ? On nous répète toujours de ne pas hésiter à nous démarquer, à ne pas faire comme les autres si ce n'est pas ce que l'on veux. Tant que ça reste dans le cadre de la loi bien sûr. Enfin, ce n'est pas très moral, mais est-ce qu'ils m'en voudront si c'est déjà trop tard ?
Beaucoup voient ça comme la lâcheté ultime, la haute trahison pour ceux qui nous ont donné des avis contraires à ce geste, mais est-ce qu'ils comptent vraiment dans ce moment-là. Vous savez, je parle de ce moment d'hésitation, ce moment où on est prêt à passer à l'action, à céder à la tentation ?
Tout ça est probablement pour fuir la réalité, c'est ce que tout le monde a l'air de penser. Fuir ses problèmes. Mais avez-vous déjà pensé que ça puisse être la seule solution ? La seule qu'on n'a pas encore testée ? Peut être qu'on a déjà tout tenté, qu'on a tenu tête à la brute du lycée ou qu'on a tout fait pour séduire cette demoiselle si jolie, mais malgré toutes nos tentatives pour ressembler à ces mannequins de magazine, pour avoir le cerveau d'Einstein ou l'assurance de Mohamed Ali, on ne ressemble qu'à Bibendum avec la volonté de... j'en sais rien, d'un mec qui a pas de volonté, faites votre comparaison vous-même.
Je sais que ça peut en choquer certains, qu'ils pensent à ma famille, à mes amis, à ce qu'ils diront, ce qu'ils ressentiront alors qu'ils m'ont soutenu pendant les moments durs, les pires étapes de ma vie. Et je les aime. Je ne les remercierai jamais assez de m'avoir apporté un soutien sans faille. Mais malgré tous leurs efforts, toutes leurs réunions de soutien, leurs interventions, leurs longues discussions, je ne peux plus tenir. Certaines épreuves sont simplement trop durs, pas faites pour tout le monde. Là où un tel passerait cette difficulté haut la main, un autre échouerait lamentablement. Vous devinerez que je fais partie de la deuxième catégorie.
J'entends déjà les paroles de mes parents. Ils sont bien du style à dire des trucs comme "mais bordel, qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça ? Qu'est-ce qui nous a pondu une merde pareille  ?" pour pleurer deux minutes après car ils chercheront ce qu'ils ont fait de mal. Ils retourneront mes affaires de fond en comble pour essayer de me comprendre, me jetteront des pierres pour ensuite trouver le moindre prétexte pour me plaindre, passeront des coups de fils pour savoir si quelqu'un était au courant. Bien sûr que non, personne n'est au courant. Je ne me vois pas aborder le sujet avec mes potes autour d'une tasse de café ni au beau milieu d'un repas de famille.
Et puis merde. De toute façon, il est trop tard pour hésiter. Si le doute me prend maintenant, je pourrais reculer. Franchement, ce n'est pas si terrible quand on y pense. Qu'on me laisse être libre de faire ce que je veux à la fin. C'est ma vie, mon avenir, mon destin, mon choix.
Allez on se lance. L'ultime pas. La trahison ultime. Le cri de la liberté. Ma liberté. Désolé à tous. Je ne tiens plus et je ne veux plus tenir.
Je suis peut être ancien obèse, mais je vais me la manger en entier cette tablette de chocolat.

Putain c'qu'elle m'énerve. Si vous saviez comme ça me soule. Elle est beaucoup trop parfaite, j'vous jure qu'c'est pas permis.
Elle a un d'ses putain d'visage, si angélique, si merveilleux. Sérieux, y'a rien qui va pas, comment ça s'fait ? Elle a même des p'tites taches de rousseurs discrètes qui rajoutent du soleil à sa peau et la rendent encore plus belle.
Et elle a d'ces yeux, non mais d'ces yeux ! Bleus comme pas possible bon Dieu, encore plus que le ciel ou l'océan. Trop souvent j'm'y perds, j'm'y noie. Moi qui aime pas l'eau, tu comprends à quel point ça m'énerve ? Et puis quand elle me regarde avec ses deux billes azures (ouais j'connais des couleurs stylées, ça t'en bouche un coin hein ?) j'me sens à poil, comme si elle pouvait lire en moi. Et ça, bordel, ça me gave.
Et ils ont quoi ses cheveux ? Franchement, depuis quand des tifs peuvent être parfaits ? Ils sont beaucoup trop doux, trop soyeux, avec leur teinte flamboyante comme... euh... ben j'en sais rien, un truc hyper flamboyant quoi. J'voulais dire le soleil mais j'l'ai déjà dit. Le premier qui me sort poil de carotte, j'lui tarte la gueule. Puis ils sentent trop bons, c'est chiant. Si ça tenait qu'à moi, j'les reniflerais toute la journée mais j'suis pas un clebard.
Et puis j'vous ai pas dit l'pire ! Elle a un corps, mais putain de bordel de merde c'est vraiment pas norrmal ! Y'a rien qui dépasse bon Dieu, sauf c'qui doit dépasser bien sûr. Non mais sérieux, elle pourrait pas avoit un défaut, j'sais pas moi, un sein plus grand que l'autre, ou un cul plat ? Mais non, rien de tout ça. Elle est putain d'parfaite. Elle a une démarche putain d'gracieuse. Franchement, celui qui me dit que la perfection n'existe pas ne l'a jamais vu. Et tout ça sans faire de sport intensif, de régime chiant ou de chirurgie hein. Elle est 100% nature, et je crois que c'est ça qui m'énerve le plus.
C'qui m'gave, c'est que t'imagine comment j'me sens à côté ? Moi j'suis un putain de Shrek. On m'avait toujours dit "qui se ressemble s'assemble". Je sais pas qui est le con qui a sorti ça, mais si je l'croise, il va pas être content. Donc ça voudrait dire qu'elle est Fiona, c'est ça ? Ou que je suis Dieu ? Z'êtes vraiment con bon sang. Je comprendrais jamais pourquoi elle m'a parlé un jour, pourquoi elle m'a adressé la parole, pourquoi elle est tombée amoureuse.
Et quand j'vous dit amoureuse, j'parle pas d'un truc de gamin hein, mais d'un putain d'amour qui me gave. Oui, ça me gave ! Parce que j'me sens pas légitime de ça. Pas normal qu'un être aussi céleste s'entiche d'un simple humain comme moi. Et qu'en plus, j'utilise le verbe enticher dans un texte à cause d'elle. Putain c'qu'elle m'énerve. Y'a que dans la bible que ça arrive ce genre de connerie, et j'suis pas assez important pour faire partie de ce genre d'histoire.
J'vous jure que c'est pas normal. Quand on marche dans la rue, je suis même pas inquiet. Et pourtant, j'vous raconte pas le nombre de mecs en iench qui la reluque ou qui lui tape la discute. Mentez pas les mecs, je sais que vous pensez qu'avec votre bite. Le pire c'est qu'elle est même pas rustre (encore un mot à la con), elle leur répond, elle leur sourit, elle est sympa et tout. Mais elle me met en confiance. Elle hésite pas à me tenir la main, à m'embrasser devant les autres, à me faire calins, me dire des mots doux. Le genre de mots qui rentrerais dans un roman pour gonzesse, mais ça me fait rougir quand elle me les dit. Et si tu t'fous d'ma gueule, même tarif, tu t'prends une torgnolle ! J'ai même pas le loisir d'être jaloux. En vrai j'me suis planté, c'est ça qui m'énerve le plus.
Je sais c'que vous pensez. "Ouaiiis, le mec est pas objectiiiif, il est trop in looove, il est aveuuugle, gna gna gnaaaa...". Qu'est-ce que vous êtes cons. Et oui, je vous imagine avec une voix de merde de poufs dans les films américains. D'ailleurs je sais même pas pourquoi j'vous parle. J'avais b'soin de dire ça à quelqu'un, et toi t'as rien d'autre à foutre que d'rester planté devant ton écran, fait pas genre. Tu peux bien prendre 5 minutes pour lire ça non ? T'as déjà commencé, alors autant finir. Tu m'énerves toi aussi.
De toute façon j'ai bientôt fini. J'ai déjà tout dit. Elle est parfaite, elle est magnifique, elle m'aime et elle m'énerve. Toi aussi tu m'énerves. Tout m'énerve. Pourquoi tout m'énerve ? J'étais un coeur de pierre, une tête dure, un casse-cou et elle a changé tout ça. Et sans efforts en plus, même pas à la fin de putain de discussions hyper longues ou de promesses qui me font chier, ça s'est fait tout seul. J'suis quoi moi, un clebard pour avoir été apprivoisé aussi facilement ? S'cusez moi, en fait c'est ça qui me gave le plus.
Non mais franchement, je sais que j'l'ai déjà dit, mais je comprend pas c'qu'elle fout avec moi. Elle est plutôt digne de ces mecs qui font fantasmer toutes les gonzesses, genre... je sais pas moi, qui c'est qu'vous kiffez les meufs ? Genre Brad Pitt, Bradley Cooper, enfin, tous les acteurs qui commencent par "Brad". Moi j'm'appelle Serge, t'imagine comme j'suis mal barré ?
Et à la place, elle se tape moi. Elle m'a choisie moi. J'peux même pas me plaindre à mes potes du bar, même pas gueuler en rentrant à la maison, même pas regarder les autres meufs tellement elles me semblent nazes maintenant. J'suis heureux et ça m'fait peur. J'aime pas avoir peur. Qui aime, tu m'diras ? Et ben voilà. J'ai peur qu'elle se lasse de moi, qu'elle ne me trouve plus assez bien, qu'elle en choisisse finalement un autre. Putain, ce genre de discours de gonzesse, ça me soule vraiment.
C'est même pas ça le pire. Le pire, c'est que j'ai pas envie que ça s'arrête. Jamais. Celui qui me la vole, je lui éclate sa putain d'tronche, même si c'est Dieu. J'dis ça alors que j'suis même pas croyant. Enfin, je l'étais pas. Maintenant que j'ai rencontré une putain de Déesse, comment tu veux que je doute ? Donc je me suis trompé toute ma vie, c'est ça qu'ça veut dire ? Nom de Dieu de putain de bordel de merde de saloperie de fils de ta mère. J'te jure que ça a le don de m'énerver.
Non, en fait, je me suis encore gourré.
Je l'aime.
Et c'est ça qui m'énerve le plus.

Ce texte se passe dans le même univers que Usif le dragon,
À lire dans un ordre ou dans l'autre, l'importance est moindre
Vous comprendrez le début de l'histoire si vous lisez avec attention
Et j'espère que la fin, vous n'aurez aucun mal à atteindre.

Bonne lecture !