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Élydia S.

Élydia S.
J'avais 18 ans. Je croyais éperdument à l'amour et j'étais hétérosexuelle 200%. Du moins, c'est ce que je croyais jusqu'à ce que je la rencontre... elle, il y a maintenant 8 ans.

Oui ceci est une histoire d'amour, mais c'est surtout l'histoire d'une jeune femme qui doit réapprendre à construire son identité au milieu d'un paquet d'étiquettes qui ne lui collent pas à la peau. Car non, je ne suis pas lesbienne, pas hétérosexuelle... pas vraiment bisexuelle non plus... Je crois, peut-être, que mon cœur appartient simplement à l'amour malgré ses hauts et ses bas. Pas le vôtre?
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Élydia S.

...la cigarette se consumait au rythme du whisky. Quant à l'ambiance feutrée et aux lumières pratiquement tamisées par la fumée qui semblait valser entre les clients, elle lui donnait le sentiment qu'il arriverait, peut être, finalement à oublier, du moins, à se pardonner sa naïveté. C'est ce qu'il espérait et c'est pourquoi il était venu ce soir. Pour ça... et pour le whisky, évidemment.
Accoudé au bar, la musique lui parvenait de la scène comme un écho. Sans intérêt majeur ni pour les notes ni pour le spectacle, c'est le fond de son verre qu'il fixait lorsqu'une paire de gants en satin noir vint s'accoster prêt de lui sur le comptoir.
"Deux gins tonics s'il vous plaît"
Ces simples mots avaient réussi à capter son attention. Cette voix.... elle lui rappelait... quoi donc? Qui? Était-ce l'alcool ou la mémoire qui lui faisait défaut? Il n'en était pas sûr, mais à quoi bon se poser la question.
Son regard longea alors le bar jusqu'aux ongles rouges vin qui sertissaient une main à la peau pâle. Relevant les yeux jusqu'au visage de cette mystérieuse et troublante apparition il se surpris à sourire. Ces yeux verts en amandes aux cils longs et noirs, ce sourire éclatant, ces faucettes qui apparaissaient alors qu'elle riait, cette chevelure blonde et rebelle... quoi que très belle, elle ne lui disait rien et pourtant quelque chose de familier... Son coeur se pinça. Comment cela pouvait-t'il être même possible?
À ce moment une pensée traversa son esprit: Ne soit pas naif. Tu es ici pour le whisky. C'est le whisky qui fait ça, qui te trouble. Tu en as trop prit! Encore!
Abattu par ce coup ultime de faiblesse envers ses vices, il reposa le verre qu'il s'appretait à poser sur ses lèvres, enfila son manteau, laissa un billet sur le comptoir pour payer sa dette et fui la scène entre deux bouffées de cigarette.
Dans la fumée qui se dissipait elle sourit malgré elle. Et s'il sétait rappelé, si seulement...



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Élydia S.

Quand ma peau laissera passer ce temps
Comme les ports accueillent leurs matelots
Qu'il s'ancrera à mes pores blèmes, moi abjurant
Tel une maitresse fidèle appréhendant ses flots

Quand mes mains houleront malgré mes efforts
Non de désir, mais grondant de colère
Elles, témoins de mon déclin, de son essor
Qui en tant de vagues aura érodé mes repères

Quand le chant des sirènes aura laissé place au silence déchéant
Que l'intensité de ma voix sabloneuse oscillera par mégarde
Qu'à la jetée de mes lèvres plissées se précipiteront nos romans
Comme un marin qui, face aux rochers, s'accrocherait à la rambarde

Contempleras-tu toujours les constellations sur ma carcasse
Racontant à jamais nos passions innombrables
Oui, comme à un trésor qui dans ton âme aurait su garder sa place
Sauront-elles seulement te ramener à ce rivage délectable

Trouveras-tu toujours au travers de mon regard agité
Cette lumière constante qui a su te mener chez toi
Et dans ce sourire, quoi que malmené, mon adorée
Sauras-tu déceler la jouvance de mes émois

Oh, je l'espère, si tu m'accompagnes jusqu'à mon tout dernier jour
Me trouveras-tu toujours aussi belle
Alors que s'échoueront, nostalgiques, sur mes joues
Quelques larmes avant que le temps ne me rappelle







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Défi
Élydia S.

Sous mes yeux tes paupières sages et closes
Légères de ces rêves de passage
Elles témoins de mon désir qui n'ose
Poser de mon amour sur ton corps son ancrage

Mais que ta peau scintille sous les rayons de Lune
Comme un secret fragile qu'il m'appartient de veiller
Et tes courbes fines et longues sous ces reflets nocturnes
Éveillent malgré moi cette soif passionnée

Car le simple battement endormi de ton coeur
Me murmure la promesse d'affections à venir
Et ce souffle ardent qui n'est jamais trompeur
Révèle à ton amant ses véritables désirs

Mais dors mon amour, cette nuit est la tienne
Je veille tes songes que je souhaite emflammés
À toi diurne bohème que mon âme t'appartienne
Si je peux cette nuit te voler un simple baiser







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Élydia S.

Quand je serai fatiguée de regarder par la fenêtre
Que ces tableaux fanés me laisseront disparaître
Que les croix sur la rue ne voudront plus rien dire
Que le sens s'évadera seul du mot souvenir

Je tremperai ma plume dans l'encre d'une nouvelle destinée
Et laisserai s'effondrer les montagnes sous la foudre essoufflée
Sans laisser les traces de mon complot
Et de cette envie d'anéantir ce qu'on appelle le repos

Tempêteront les temps et les cieux
Nous resterons mortels à attendre, silencieux
Alors qu'ils croisent les doigts en espérant durer
Quelques siècles sans l'immortalité

À quoi bon s'inventer des histoires
Au lieu de faire vibrer les légendes d'Espoir
En rallumant en nous cette capacité de croire
Et de délivrer les derniers soupirs du dit savoir

Le rythme des chansons portant la voix des coeurs éteints
Résonne dans l'aube des âmes incertaines
Alors que le gouffre qui semble toucher la fin
Profite du rêve et la foi nous ramène
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Élydia S.


Raconte-moi une histoire. Laisse les livres dormir. Songe tes rêves à demi-mot, mais permet moi toute ouïe, d’écouter les récits qui parcourent le jardin de tes préambules. Soulevons la terre de ces souffles retenus et du haut des nuages caressons le toit du monde. Trouvons ensemble un navire pour apprendre à planer sur cette poudreuse qui dévoile l’océan de ton regard et qui déploie ses paroles jusqu’aux aventures qui tendent à toucher ton cœur.
Enfant immortel, laisse ton âge dormir sous les murs quittés. Les autres ne sont plus qu’ombre que nous délaissons, illuminés. Pourquoi répondre d’une réalité que nous pourrions choisir? Nous voilà arrivés au sommet de la nuit sur ce voilier insolite et, sur ces plages blanches, l’encre accoste comme ce silence sur nos rivages assouvis. Me voilà persuadée que le monde est une fable et que la vie est un songe que je n’avais pas saisi. Fantastique réveil sur ce plancher fragile, empreint des balades qui nous ont arpenté. Volutes ravies d’angéliques pensées, nous voilà, oui enfin, aux abords d’une histoire entonnée…
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Défi
Élydia S.

N'as tu rien compris c'est vrai
De ces silences qui voulaient la paix
De ces cris qui voulaient qu'on les entendent
As-tu seulement voulu comprendre?

De te discossier de ta personne un instant
Ça aurait été largement suffisent
Mais étais-tu dont sans vergogne
Pour me traiter comme ta besogne?

Et ces larmes qui coulaient à flots
Que j'ai prit comme matelots
Pour m'aider à m'émanciper
Les as-tu seulement remarqué?

N'as-tu vraiment rien compris c'est vrai
De l'amour que tes enfants te portaient
Tout ce mal que ta jalousie nous a fait
Que veux-tu qu'on en fasse désormais?

Tu dis qu'on ne pouvait nous satisfaire
Alors qu'on voulait simplement une mère
Qui puisse nos douleurs apaiser
Sans croire que nous voulions l'empoisonner

Oui, des beaux souvenirs j'en ai merci
Et de la chance de ne pas avoir été battue aussi
Mais cette douleur qui toujours m'habite
Je la dois à ton éducation hypocrite

N'as-tu vraiment rien compris maman
Il est un peu trop tard maintenant
Tes peurs tes doutes se sont fondés
Je n'ai pas de raison assez forte pour rester












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Élydia S.


Peu m’importe ton nom, je ne te connais même pas, mais, dejà, je te hais comme je t’adore. Oui, je te refoule comme je t’exploite.
Mais toi, tu me brûles, toi, tu me glaces le sang. Oui, Tu me tues tous les jours comme tu me donnes la force de vivre chaque souffle qui fait avancer le temps. Toi, tu es l’espoir de la résilience la volonté qui surplombe l’impuissance. Tu traverses les cœurs comme la lave sculpte la pierre. Oui, tu m’habites de cette flamme qui jamais ne vieillit et qui sous cette armure de marbre garde sa foi à l’abri. Tu es ce château de sable qui garde mes rêves comme le plus précieux des trésors et que seuls ces dragons volages ont l’honneur de veiller jusqu’à la mort. Tu es mystique créature sans corps ni contour qui même ailleurs que dans le noir brille plus que le jour.
Prophète de l’âme que personne ne guide, que personne n’apprivoise, tu nous montres la voie d’une vie qui nous appelle et moi, j’apprends à ne pas répondre pour entendre ta voix, à nouveau, faire résonner le son de ses tambours. Toi qui n’est pas, toi qui pourtant existes, saurais-je seulement un jour te dessiner de mes mots?
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Élydia S.

La vie c'est se battre contre le passé
C'est refouler la douleur
C'est d'espérer du futur
Quelque chose de plus que prometteur

C'est mordre chaque instant jusqu'au sang
Pour le goût de la vérité
Mais c'est aussi se tromper trop souvent
Et d'apprivoiser ce qu'on peut regretter

La vie c'est une leçon
À laquelle il faut s'habituer
À laquelle il faut donner
Quelque chose de plus fort que notre pardon

Ce n'est pas quelque chose qu'il faut comprendre
Pour arriver à avancer chaque jour
Mais quelque chose dont on doit prendre
Les plus terrifiants détours

La vie est une balade que l'on ne voit pas passer
Qui nous glisse entre les doigts mais qui refuse de nous lâcher
C'est un rêve éveillé auquel on refuse de s'attacher
Et pour ne pas être déçu on prend le temps de la laisser filer

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Élydia S.

Je me souviens de ton regard
Dans la noirceur de leurs baisers
Et de leurs désir de me revoir
Je tue cette jalousie innavouée

Ne te souviens-tu pas
De la perfection de ce bonheur
Qui vraiment n'existait pas
Mais qui nous a fait si peur

Le passé est au passé
Je n'y reviendrai pas
Mais comment oublier
Ce que le coeur dénonce tout bas

On est là depuis trop longtemps
Au coin de cette rue pas si déserte
À s'engueuler volontairement
Et à vouloir s'étreindre à "perpet" (perpétuité)

C'est le silence du passé
Qui revient en courant
Et nous retrouve essoufflés
Sans qu'on ait l'air au courant

Et comme si on n'avait pas eu mal
Qu'on ne s'était pas menti
Il nous incombe ce fatal
Restant d'amour innassouvi

Oui, on sort du cinéma
Du coin de ta rue
Et comme si je n'attendais que ça
Je meurs d'envie d'être retenue

Les ombres des bancs de parc
Deviennent des danseurs
Et sur ce plancher de glace
On joue aux séducteurs

N'empêche, laissons l'amour mourir en paix
Et capitulons devant l'espoir
N'oublions pas d'oublier le regret
Malgré cette volonté d'y croire

Chaque départ signe la fin de notre dernière passion
Mais aussi peut-être le début d'une prochaine fois
Alors qu'au pas de ta porte on semble oublier la raison
Qui nous a fait quitter ce confort pour le froid
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Défi
Élydia S.

À quoi bon lire ? Lire ces lignes qui se précipitent sous mon regard me laissant vide de cette inspiration qui n'est plus mienne. Fût-elle seulement mienne ?
Alors que ces lettres qui prennent l'espace d'une tempête dans mon esprit se bousculent sans me donner la réponse que j'attends, je suis, je reste impatiente que tout prenne forme quelle qu'elle soit, pourvu qu'elle prenne forme.
À la hâte et en quête de plaisir l'encre se perd, mais pour aller où? Je me le demande. Oui, à quoi bon lire ces pages blanches lasses de griboullis laissant sur ma plume un goût amer et cette teinte lugubre d'abscence ?
Comment lire ce qui ne se lit pas ? Je me le demande...




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Élydia S.

De l’au-delà des layons célestes s’évadaient les vapeurs d’une aurore défunte et la lumière, fuyant le monde, subjuguait le périple qu’elle refoulait. Elle, revenue d'un passé vivant du travers et d’un présent disparût à son tour.
Justesse ou artifice, vouivre ou réalité… Montre-moi, évite-moi, mais ne laisse pas le nul tuer le tout. Dis-moi si la vie vaut la peine de redouter la mort. Dis-moi si la mort vaut la peine d’être vécue. Mais ne laisse pas la peine vivre de rien si elle doit vivre pour nous, car même l’espoir a la droit d’appartenir aux fous. Dicte-moi la foi, dicte-moi ce qui m’est légitime. Si tu y crois, fais-moi y croire. Fais-moi si peur que je n’arrive plus à fuir, car je veux fuir pour que tu m’y retiennes. Éveillons ce lieu du doute que nous chassons. Laissons naître ce que nous n’étions pas. N’est-ce pas de ce vide que le temps emplit ses connaissances? N’est-ce pas du savoir que le temps évolue? Quel autre choix avons-nous que de suivre dans son élan et à nous laisser porter, à nous laisser changer. Et je change contre moi-même, contre ton cœur. J’appartiens au vide qui m’emplit d’ironie et ironie du sort, je sors et je tombe sur un autre moment qui me capture… Allégeance ou rempart, imaginaire ou fantasme? Synonyme de nous, synonyme d’un tout.
De l’au-delà des allées célestes s’évadent encore le zéphyr au crépuscule en attendant le phénix qui dort.
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