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Marie Bambelle

Marie Bambelle


Je lui disais « vas-y, fais moi marrer! ». Et puis j’attendais qu’elle dise un truc, un mot, une blague, qui à coup sur me ferait partir en éclats.
Se « marrer » pour moi, c’était le mot qui signifiait le maximum du rire.
Quand je riais aux larmes, quand le rire était sonore comme une clochette, quand je ne pouvais plus le contrôler, c’était ça, que voulait dire dans mon esprit d’enfant, le terme « marrer ».
Je dois avouer qu'elle n'y arrivait pas trop mal.
Ma sœur, bien qu’étant mon tortionnaire officiel et à temps plein à cette époque, était également une complice, dont j’étais le public, officiel et à temps plein.
Bon sang, qu’est ce que j’ai aimé me « marrer »
Des fous rires d’enfant, pour un rien, pour une grimace, en passant par ceux qui sont un peu plus nerveux, devant une classe en présentant un exposé, où chaque mot chaque intonation sont perçus par le cerveau comme la meilleure des blagues jamais entendue.
Et puis viennent ceux du lycée, où soumis à une nervosité et une dose d’hormones insoutenables, on devient tout bonnement insupportables aux yeux et surtout aux oreilles de tout être vivant se trouvant à moins de 800m à la ronde. Les nerfs nous lâchaient et nous nous agitions en hurlant, gloussant, tels des troupeaux de dindons affolés.
je crois que nous avons hurlé de rire pour ne pas hurler de douleur.
Ce qui me semblait être un masque enfantin porté naïvement à l’époque s’oppose à moi aujourd’hui, de plein fouet dans la gueule je dois l’admettre, plus de 20 ans plus tard, comme ce que c’était en réalité : la pure et simple preuve d’une force inouïe.
Force dont nous avons tant douté.
Aujourd’hui, quand les nerfs lâchent, on se jette sur une clope, un xanax ou un verre. Parfois même les trois
Cela fait bien longtemps que je n’ai pas ri.
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Défi
Marie Bambelle

Du voyage qui me mènera jusqu'ici il ne me reste rien, sauf cette vue.
Cette vue que j'ai peinte, dessinée, croquée, gribouillée cent fois, sans jamais réussir à rendre à ma mémoire tes traits, toi qui te tenais alors à mes côtés.
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Défi
Marie Bambelle

Tu es toujours restée impassible. Comme si rien de ce monde ne pouvait t'atteindre. Ni l'indicible douleur, ni l'ineffable douceur.
Hurle ! Pleure ! Ris ! Tombe à genoux ou frappe ! Mais vis, bon sang, retourne toi et vis !
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Défi
Marie Bambelle

Il m'avait pourtant prévenu. Je devais veiller sur ce bouquin blanc comme si ma vie en dépendait.
Mais attends, je crois bien que c'est le cas ! Ma vie en dépend !
Où est-ce que j'ai bien pu le laisser ? Chez la vieille folle? au James Bar ?
Ou bien est-ce que... OH MAIS !!!


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Marie Bambelle
J'ai tenté toutes sortes de techniques de développement personnel, j'ai tenté le yoga, j'ai tenté les substances illicites et les substances licites, dans le désordre. J'ai tenté de me faire taire à jamais aussi.
Dans les larmes et dans le rire mais toujours sans prétention, dans cette bataille contre mes démons, je pense avoir à peu près tout tenté.

Sauf un truc : les mettre à poil.

Ne sachant pas faire les choses pour moi je sais pourtant que la démarche est très égoïste, et c'est le but.

Bien que dans le fond, j'espère que mes mots résonneront aussi quelque part ailleurs qu'en moi.
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Marie Bambelle

14 novembre 1989. Aéroport Roissy Charles de Gaulle. J'ignore l'heure qu'il est mais il me semble qu'il fait déjà nuit.
Sur des talons vertigineux, emmitouflée dans une fourrure tout à fait inadéquate avec le climat français, elle se tient droite, une petite bouille au bout de chaque bras, et du courage. Tellement de courage.
Ce jour marquait le début d'une vie aux chances multipliées.
Ne sachant absolument plus rien sauf ce qu'elle laissait derrière elle, notre mère fit ce saut dans l'inconnu dont la simple idée me donne le vertige.
Le 14 novembre renforcera toujours ma tendresse, ma fierté et mon admiration. Un curieux mélange d'émotions difficilement descriptible en trois mots.
Mais chaque 14 novembre est un immense "merci".

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Défi
Marie Bambelle

Demain nous quitterons cet endroit à jamais. Profitons de ces derniers pas pour graver dans nos esprits cette plage. Entends le clapotis de l'eau. Il me parle de toi et de ton rire. Il sera mon refuge quand je me sentirai perdu et vide.
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Défi
Marie Bambelle

C'est l'histoire d'une chenille qui n'arrive pas à sortir de sa chrysalide.
C'est l'histoire d'un bouton qui ne parvient pas à fleurir.
C'est l'histoire d'une bouteille jetée à la mer, que personne n'a encore retrouvée.
Mais c'est aussi l'histoire d'un phénix et du roi Midas.
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Défi
Marie Bambelle

Louis ralentit, reprit son souffle et même une grande inspiration. De celles qui imposent dans l'esprit un silence absolu. Il sentit le vent faire danser ses cheveux d'or. Si près du but.
"Cela fait si longtemps que je suis parti, vont-ils me reconnaître ?" s'inquiéta-t-il.
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Défi
Marie Bambelle

"Nom d'un chien mais qu'est ce je fous là ?! Je le savais qu'il ne fallait pas l'écouter, l'autre, avec ses grands airs. Il n'a jamais compris qui j'étais. Il ne comprendra jamais. Me voilà donc, en conserve, par ce froid de gueux, à chercher son trésor pendant que le mien se fait la malle."
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Défi
Marie Bambelle

Elle n'était en fait pas de glace, mais bien de feu. De feu et de sang. De sang et de chair.
Chaque pas la rapprochait un peu plus d'une nouvelle vie. Ou du moins, l'éloignait du cauchemar.
Jamais elle ne se retournera.
Le chat noir, qui l'attendait patiemment, lui emboîta le pas.
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Défi
Marie Bambelle

"Joue encore! Allez!" réclama le chat dans un ronronnement.
Le trompettiste soupira, puis repris une grande inspiration.
Une longue note, un peu frêle, emplit l'espace et vint les enlacer. Rythmée par les crépitements des papillons de nuit sur la vieille ampoule.
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