Nous, les lutins, on naît dans les flocons de neige. Au début, on est si petits que seule notre âme est visible. Les humains nous perçoivent comme de minuscules formes étoilées. De leur point de vue, c’est assez joli.
Aujourd’hui, lorsque le manteau blanc a recouvert la Laponie, j’ai ouvert les yeux pour la première fois.
J’étais dans la main d’un gros monsieur à la barbe blanche. Il a rigolé en me voyant. Puis, d’une voix grave et douce, il m’a souhaité la bienvenue.
- Bonjour Roope, je suis le Père Noël. Tu peux m’appeler papa si tu préfères.
J’ai voulu répondre mais ma gorge était engourdie par le froid.
Papa avait les yeux bleus qui pétillaient. Je l’ai trouvé plutôt beau pour un vieillard immortel.
Bien sûr, je savais déjà qui il était. Je pourrais d’ailleurs vous citer certains de ses surnoms : Weihnachtsmann, Samichlaus, Babbo Natale, Santa Claus ou Joulupukki…
Tout ça dépend du pays. Les humains ne savent pas trop comment l’appeler en réalité.
D’ailleurs, personne ne sait, qu’à sa naissance, il n’était qu’un flocon comme moi. Il n’avait qu’une mission: refroidir temporairement la planète.
Pourtant, il ne pensait qu’à réchauffer les coeurs.
Il était différent. Il aimait le feu et sa chaleur étouffante. Il aimait glisser dans les poils des rennes. Mais surtout, il aimait le son du rire des enfants.
Heureusement, il a rapidement rencontré la sorcière Matleena. C’est elle qui lui a offert sa forme actuelle ainsi que le pouvoir de transformer les flocons en lutins.
Si vous vous demandez comment je sais tout ça , vous devez savoir que, nous les lutins, nous avons une mémoire ancestrale et collective.

Le tonnerre puis le silence Le temps s’est apaisé Les feuilles se balancent Le vent les fait valser Oubliant la souffrance On commence à rêver Osons donc cette chance Ouvrons nos cœurs brisés Viens, brise la distance Va où tu es aimé Vivre un amour intense Voir un monde étoilé Et dans cette romance Echange et complicité Envies, joies et confiance Eclairent nos destinés

Et si une porte pouvait changer une vie...