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Maude

Maude
De Toulouse à Narbonne et ses environs, avec un crochet par Venise, une jeune femme amnésique et muette, une petite fille triste mais pleine d'espoir, une femme d'âge mûr emplie de doutes et d'interrogations nous content l'histoire.

Les blessures inguérissables, les questions sur la vie et ses choix, l'amour immense d'une mère pour son enfant peuplent une route semée d'embûches mais aussi de bonheurs intenses.

Lors de balades joyeuses, le lecteur goûtera aux jardins fleuris et odorants, à une nature accueillante et colorée et soupirera devant des couchers de soleil aux teintes de brasier.
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Maude


J'accuse l'homme
De violence volontaire
Volonté de soumettre
Soumission pour anéantir
Anéantissement pour manipuler
Manipulation pour régner
Régner sur qui ?
Des pions, des objets insignifiants
Qui ne se retournent, ni ne se rebellent

À vaincre sans péril
On triomphe sans gloire

Manipulation pour gagner
Gain d'argent
On entasse et puis après ?
Est-ce que les couchers de soleil sont plus beaux ?
Est-ce que le parfum des fleurs est plus subtil ?
Est-ce que l'amour est plus doux ?

J'accuse l'homme de détournement
Détourner les valeurs
Dévaloriser la vie
Vivre au mépris de tout
Mépriser ce qui nous est donné
Nous donner le tournis
Par le biais de la publicité, la mode, le luxe

Alors que la vie peut être si belle
Si on veut la voir telle
Juste un souffle de vent
Et voilà le printemps
Partout, dans nos cœurs
Comme dans chaque heure
Parce que je profite du chant d'un oiseau
Parce que je me protège d'un chapeau
Pour regarder le soleil se coucher
En t'effleurant d'un baiser.
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Maude
Passer de l'espoir au bonheur
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Maude
Ce soir, c'est un anniversaire. Il y a tout juste un an jour pour jour, Fabien et Valentine se sont donné un premier rendez-vous à Narbonne Plage, sur la promenade du front de mer, face à la rue des Néréides. Seuls depuis plusieurs années, ils avaient pris leur temps avant de s'engager dans une nouvelle relation. Tous deux avaient souffert de leur divorce, on n'en sort jamais indemne. Ils avaient bien croisé des personnes sympathiques mais leur exigence impliquait que ces contacts n'aillent pas plus loin. Leur histoire devait être apaisante, heureuse et durable. * La dernière fois que Fabien a contourné ce rond-point, il était seul ; aujourd'hui, la main de Valentine est posée sur son genou. Ils ont quitté l'autoroute à Narbonne-Est et ont tourné à droite vers le sens giratoire. En face, la route grimpe doucement en serpentant à travers les collines qui forment le massif de la Clape. Après un ou deux kilomètres, les arbres forment un dais vert sombre de pins et chênes mêlés qui recouvre la route, lui offrant une ombre bienvenue. La fenêtre ouverte, on se laisse envelopper puis envoûter par le chant entêtant des cigales étourdies de bonheur. Elles vous grisent bien mieux que le meil
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Pensées diverses.
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Maude
L'objectif que s'était fixé Léonard se situait haut, très haut. En tout, il devait être le meilleur : le plus intelligent, le plus cultivé, le plus performant, le plus musclé, le plus rusé, le plus... Depuis des années, depuis sa plus tendre enfance, Léonard devait être le premier, rapporter les meilleures notes, dans toutes les matières, sport compris, et plus tard, exceller dans tout ce qu'il entreprenait. Même si ce mode de fonctionnement lui était devenu coutumier, avec le temps et l'accumulation, certains jours, un poids s'abattait sur ses épaules et le combattre lui demandait un effort faramineux qu'il avait jusque-là réussi à produire. Prétentieux, c'est le qualificatif que d'aucuns lui attribuaient parfois. Oui, il levait la tête souvent et regardait les gens avec une certaine distance, mais qui savait vraiment pourquoi ? Il levait la tête parce qu'on l'attendait de lui, parce qu'il s'encourageait ainsi, parce qu'il fallait continuer coûte que coûte. Et toujours, il s'efforçait de conserver un minimum d'éloignement avec ceux qu'il côtoyait par crainte de la nature humaine. Des amis ? Quand votre portefeuille se trouve bien garni, on en a. Une nuée de personnes, hommes et fe
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Maude
Une tornade a traversé ma tête. Lorsque nous avons pénétré dans l'Unité Protégée de l'EHPAD, une grappe d'hommes et de femmes a rivé ses yeux sur nous. Des regards en demande, en attente. Au bout de la table, une femme était assise. Je ne la reconnaissais pas et guettais les autres visages. Je cherchais ma grande sœur dans le reste de la salle. Je ne voulais pas la reconnaître dans cet être raide sur sa chaise, cet être qui dardait obstinément sa tête vers le fond de la pièce, cet être contrit de rester là où on l'avait installée. Cet être qui ne nous accordait aucun intérêt, pour qui notre présence ne suscitait aucune joie. Ses mains blanches étaient abandonnées sur la table. Ses cheveux bien coiffés entouraient ses joues pales. Son regard, lorsqu'elle consentait à ouvrir les paupières, jetait une telle détresse. Cette détresse, je la voyais depuis notre enfance. Mais ce jour-là, cet air tragique se trouvait amplifié par trop d'épreuves de la vie. Je me tournais vers elle, la cherchais dans ces traits durs et fermés. Je ne savais que lui dire. Une bouffée de peine enserrait ma gorge et menaçait de créer un flot de larmes que je devais contenir. Son visage transformé ne me renvoyai
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Maude
De la petite fille au regard triste À la dame aux yeux inquiets De l'adolescente intriguée À la femme fatiguée De l'insigne scolaire donnée Pour m'éviter la punition La supportant à ma place Aux gambas flambées Pour égayer ma solitude De la petite robe bleue Cousue pour ma poupée À ton accueil chaleureux et pudique Tous ces moments partagés Rires et disputes d'enfants Discussions d'adultes Parcourant les moments de bonheur Évoquant les expériences douloureuses La petite robe bleue a disparu Nous reste la tendresse Merci, ma grande sœur Je t'aime
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Un nouveau soleil se lève Un soleil doux et tendre Qui berce mon cœur Où plutôt l'entraîne dans une merveilleuse farandole de bonheur Ce nouveau soleil Est chargé d'espoir, de rires, d'avenir Ce nouveau soleil Va t'appeler Papa Toi qui m'appelles Maman
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Défi
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Merci Maman.
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Maude
Au loin, dans la campagne, une lueur éclaire l'horizon. Il est tôt ; l'aurore nous a trouvés éveillés. La clarté enfle et se colore peu à peu, tentant de repousser la nébulosité qui embrume le paysage. Timides, des rayons s'immiscent partant de la forme arrondie orangée qui peine à émerger. Le jour tente de se lever. Les rais de lumière s'élancent à la conquête du ciel. Un coq se fait entendre. L'assaut se transforme maintenant en brasier. Des oiseaux pressés s'activent d'un arbre à l'autre. Comme des doigts dans une chevelure, le soleil darde ses rayons entre les branches. À travers les hautes herbes, on aperçoit un chien qui parcourt les champs. La lumière se fait plus vive. Après notre petit-déjeuner, comme tous les jours, nous sommes sortis ; serrés l'un contre l'autre, nous progressons vers le fond du jardin. La fraîcheur est encore présente. Notre chienne nous suit, puis court vers un bruissement. Un arbuste à fleurs blanches nous offre son parfum délicat, celui d'à côté dresse ses rameaux rouges vers le ciel, un bouquet d'ostéospermums déploie ses pétales colorés. La nature s'éveille. Perdue dans mes songes, je reviens sur le passé, toutes ces années qui sont derrière moi. E
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