Renokapuano
Les plus lues
de toujours
Prête moi ta voix de velours
Un dimanche matin serein
Après un bisous de seringue
J’en ai besoin car le cœur lourd
J’écrirai la plus belle des chansons
Douce berceuse, éveil câlin
Comme une plume me caresse
Dans les rêves et dans la paresse
Dans les joyeux plaisir malins
Je chanterai toujours cette chanson
Jaloux et plein d’admiration
J’intègre en moi ta mélodie
Je comprend ta mélancolie
Et je la vie à l’unisson
Embrassant sa belle résolution
Enfin le soleil apparaît
Un ciel taché de vermillon
Le bal gracieux des papillon
Oú mon sommeil s’égarerait
Comme le voyageur en rédemption
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Automatique , comme si on pouvait ne penser a rien. J’aimerai bien voir ça , quelle soulagement cela pourrait il être. Gerber ses craintes et sa haine ou bien pulvériser, anéantir, atomiser, sans dégât, tout ce qui peut exister et plus encore . On peut brûler tout les textes que l’on désire et pisser dessus pour éteindre les flammes et laisser sécher les restants cramé et jauni de l’autodafé. Qu’il est beau l’imaginaire , qu’elle est belle la spontanéité. Un humain libre détruit, il n’écrit pas. Écrire est le châtiment de celui qui n’est pas libre , c’est le rêve du prisonnier. Ce que je ne peux pas faire là bas , je peux le faire ici. Des poèmes nauséabonds , moins on les comprends plus on les aimes . Les vers sont emplie des ces ulcères que l’on aimerai faire éclater. Chaque être humain cultive en lui une graine fécale, on l’appelle littérature .
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Ce travail est un triptyque de trois poèmes en acrostiche portant sur trois membres du club des 27: Janis Joplin, Kurt Cobain et Jim Morrison.
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Défi
Sur cette terre aride où rien ne pousse
Point de soleil brûlant ne frappe
Sur quelques rochers persiste la mousse
En les couvrant comme une nappe
Ni pluie ni neige ne tombe ici bas
Pas même une brise ne souffle
Le ciel est toujours vide de fracas
Ce paysage me camoufle
Un long regard vide porté au loin
Les yeux ouverts dans la torpeur
Je ère seul et perdu dans un coin
Car de moi s’empare la peur
Je vous ai vu, là bas, vous me cherchez
Mais je sais me faire oublier
J’ai disparu un jour au mois de mai
Vous ne me trouverez jamais
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Bien que ce que je vais vous raconter, mes amis, semble farfelu et tiré de l'invention humaine, j'ai vécu, alors que je n'avais que 19 ans une histoire incroyable.
Je me rendais environ trois fois par semaine à la faculté de lettre de Nice et résidant à environ une heure de train, je devais, lorsque je commençais à 8 heur, prendre le train de 6h30 du matin. Je me levais à 5h30, autant dire que sur la route qui menait à la gare mon esprit à demi éveillé demeurait dans un état de songe où des images surréalistes m'apparaissaient comme des objets, au sens étymologique du terme, jetés à ma perception.
Alors que je marchais, à une allure assez vive pour ne pas manquer cet horrible serpent de métal grinçant sur les rails, je tenais à la bouche une cigarette, plaisir indispensable du matin, rituel inévitable. Je descendais l'allée Lucie Aubrac, un étroit chemin bordé de hautes haies qui menait directement à la gare, ressemblant à la longue route qu'empruntent les damnés pour se rendre tout droit dans les entrailles les plus profondes des enfers. Soudain, entre deux bouffées d'épaisse fumée, je cru voir du coin de l'œil, derrière moi, une silhouette vaporeuse qui semblait me suivre. Je n'y prêtai point attention et poursuivis ma route, me rappelant à moi même que mes sens se trouvaient en état de veille.
Je pensais à cette silhouette toute la journée, elle était si mystérieuse et semblait si réel. Elle m'avait inspiré. En rentrant d'une journée pleine de bruit et de mouvements oppressants je voulu la peindre. Je posai donc une toile sur mon chevalet, je la couvris de peinture noir et à l'aide d'un fin pinceau imbibé de gris et de blanc, je me mis à reproduire cette image aux contours flous que j'ai pu entrevoir ce matin. C'était comme si le tableau s'était peint de lui même, comme si mes gestes spontanés avait été guidé et quand j'observais le travail accompli, il me semblait que j'étais comme enveloppé par la silhouette, comme si une impalpable couverture, ni chaude, ni froide s'enroulait autour de moi. J'entrais dans le portrait, ou n'était-ce pas plutôt le portrait qui entrait en moi?
Je laissais le tableau sur le chevalet, éteignit la lumière et alla me coucher. Les volets de ma fenêtre étaient ouvert, je n'aimais pas me trouver, ou plutôt ne pas me trouver dans l'obscurité complète. À la faible lueur d'un rayon de lune traversant la pièce et la frappant à l'angle dans lequel se trouvait le tableau, j'observais la créature. La silhouette vaporeuse semblait se détacher de la peinture, elle commençait à me hanter. Je me tourna alors face au mur refusant de l'affronter et l'épuisement anesthésiant la peur je m'endormi.
Durant la semaine suivante, alors qu'il pleuvait à torrent je tombais malade. À chaque orée du jour, j'entrevoyais cette entité flottante, je l'attendais et me retournais fréquemment comme un paranoïaque se sentant suivit à chaque instant. Entre chaque bouffées de fumée je toussais abondamment, d'une toux caverneuse venant du plus profond de moi. J'avais la sensation que la silhouette m'habitait de l'intérieur, que durant mon sommeil, elle profita de l'absence de mon esprit pour se glisser en mon corps comme un parasite.
Un lundi matin, jour de la lune qui était pourtant caché par d'épais nuages, alors que la maladie s'était aggravée, il m'arrivait de tousser à m'en faire vomir, à tel point que mon diaphragme propulsait mes entrailles vers le haut d'une force phénoménale. Je me retournai de trois quart et perçu encore la silhouette, comme toujours, entre deux bouffées de cigarette, mais cette fois ci elle ne disparaissait pas, elle semblait plus proche, plus réel que jamais. De même que la première fois où je la scrutais sur la peinture, mais par derrière, je la senti s'enrouler autour de moi, je ne pouvais plus avancer, je n'y pensais pas, elle s'infiltrait en moi, par les narines, par les oreilles, et même par les pores de ma peau. Ma vue se troublait, je ne sentais plus le poids de mon corps écraser le sol à mes pied et mes pensée résonnaient en moi de plus en plus faiblement jusqu'à ne plus exister. Je ne voyais plus rien, je n'entendais plus rien, je ne sentais plus rien, je perdis connaissance. Un jeune homme, seule s'était évanoui lentement dans la sombre allée Lucie Aubrac.
À l'hôpital, j'ouvris les yeux, je vit un médecin qui me réprimanda, selon lui, en l'état dans lequel je me trouvais, je n'avais pas à sortir de mon lit et encore moins de chez moi. Il m'assurait que j'étais très malade et que j'avais besoin de beaucoup de repos.
Aujourd'hui, alors que je ne fume plus et que je ne suis plus malade, je sens encore vivre en moi quelque chose, et dès que je pose les yeux sur la toile représentant la créature, un sentiment étrange s'empare de moi et de nouveau, une fulgurante quinte de toux partant du plus profond de moi rugit dans la pièce éclairé par un rayon de lune. Alors je range le tableau au fond du coffre dans lequel il se trouvait, et m'endors en priant de n'être qu'un peu fou.
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