Emerick Gally
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Deux femmes ou deux hommes qui s’enlacent amoureusement, un baiser qu'il soit chaste ou fougueux entre deux garçons, une main féminine qui caresse la gorge d'une femme, il suffit de cela pour faire ressurgirent une homophobie rampante presque normative. Voici quelques réflexions reçues : (celles sans vulgarité outrancière) « Du monde comme ça, c’est simple, ça ne devrait pas vivre ! » « Des tarlouzes du 18ème ! rien que ça, berk » « et voilà que des faux hommes jouent aux p’tits soldats ! » « Arrêtez de normaliser les déviants pour l’amour de Dieu ! » « Prenez garde à votre soif d’homophilie » Cette peur maladive des homosexuels, cette intolérance quotidienne, rampante et menaçante qu’on appelle l’homophobie a de quoi rendre malade, en effet. C’est une peur des autres qui mène à la haine elle aussi et qui éclabousse. C’est aussi une « peur de l’autre en soi », pour reprendre le titre d’un ouvrage remarquable. Ce qui est honni dans l’homosexualité des gars, c’est qu’ils ne soient pas de vrais hommes. Curieusement, les homosexuels sont vus comme des traîtres, des faibles, des moindres. Au fond, ce que dit le discours homophobe est fort simple : en agissant comme des femmes, en aimant
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Écrire une scène de sexe. Singulier exercice auquel j’ai dû m’atteler pour mon roman « Cadet, souviens-toi ! ». Pas évident, je vous avoue. Après tout, le sexe est un sentiment personnel et coucher ces états d’âme sur papier peut être assez…euh…délicat Mais, bref. A bas les tabous et libérons la parole ou, dans mon cas, ma plume ! Métaphores, euphémismes, évocations, érotisme délicat ou descriptions crues, écrire une scène de sexe, est-ce embarrassant ? La sexualité revêt une dimension mystérieuse, impénétrable, si je peux dire. Chaque écrivain l’approche pour atteindre une forme de perfection littéraire, sensorielle et psychologique. Mais le gadin n'est jamais loin. Et la question n’est pas seulement de se libérer des tabous, ou d’oublier sa pudeur mais de traduire un sentiment, des sensations ressenties ou imaginées, célestes, crues ou sublimées, uniques mais partageables et compréhensibles par tous. Quand j’ai élaboré les relations amoureuses de Pierre, je me suis demandé si les scènes de sexe seraient indispensables ? Et je me suis dit : C’est une scène comme une autre mais comme tout autre scène, elle doit servir l’intrigue, servir le roman, servir les intentions. En décrivant
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Pourquoi toujours plus vite ? et si on doute de l'utilité, du bienfondé, des conséquences positives de toujours faire plus en moins de temps, alors pourquoi suivre le mouvement et participer à la frénésie de notre époque ? La lenteur est un sujet qui a beaucoup inspiré les écrivains. Il faut ainsi prendre le temps d’écouter les mots de Milan Kundera, de Pierre Sansot et de Jean de La Fontaine. Réfléchir à ce que cette lenteur ou ce désir de lenteur signifie aujourd’hui. Car nous avons plus de temps devant nous, nous ne cessons de gagner du temps, et pourtant nous souffrons de cette « famine temporelle » Étrange époque où le temps se rétrécit subjectivement alors qu’il ne cesse de s’emplir objectivement. Est-ce réellement de repos dont nous avons besoin, ou du besoin de ressentir la distinction entre l'activité et le repos, donc entre la rapidité et la lenteur ? Mais c’est peut-être une question de rythme… Trouver le bon rythme, comme dans l’écriture. Et si un bon usage de la lenteur pouvait rendre nos existences plus riches ? Nous avons pour la plupart tendance à privilégier la quantité de tâches à abattre à la qualité de nos actes quotidiens. Pourquoi être si pressés ? A l'heure o
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Dans « Cadets souviens-toi ! » j’ai pris plaisir à écrire des scènes de bal ou les corps s’éveillent au son de la musique, ou les esprits s’enivrent d’alcool et les gestes deviennent caressant. Mais sous le prétexte du divertissement, le bal de cette époque, vise des enjeux liés au pouvoir et exalte la grandeur de la société. A l’époque moderne (XVI, XVII et XVIII siècles) On se doit de participer ou d’assister aux bals dont les plus importants se dansent en public depuis la fin des années 1620. Sous l’impulsion du cardinal de Richelieu, le genre est en effet devenu un indispensable outil de propagande qui contribue à l’émergence d’un véritable « esprit à la française » Bal musette, bal populaire, bal d’école, mais aussi bal de Cour, bal des débutantes ou bal courtois, ce ne sont pas les déclinaisons qui manquent pour évoquer cette forme de divertissement qui, entre ordre et désordre, possède ses codes et ses rites selon les lieux et les époques et dont l'histoire remonte à la plus haute Antiquité lorsque jeunes gens et jeunes filles se réunissaient dans un cadre champêtre pour danser au son de la flûte en honorant le dieu Pan. Les premiers bals en tant que réunion mondaine furent
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Un extrait !
L'armada vient d'accoster aux Canaries pour se ravitailler. Tout ne se passe comme prévu. Pierre et ses compagnons sont aux prises avec des corsaires...
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