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Tynah Paijy

Tynah Paijy


Résumé.
►_______________◄
« Une ancienne légende racontait qu’un jour la Passion approcha la Séduction et qu’elle se lièrent d’amitié. Puis faisant leur chemin, elles rencontrèrent l’Acharnement et le Dégoût et ce quatuor se retrouva pris au piège entre tourments et plaisirs. La Jalousie enviait leurs rapprochements et ne put s’empêcher de lancer une malédiction. Malheureusement, elle atteignit des êtres innocents. Mais cet acte ne resta pas impuni et d’autres condamnations furent prononcées ce jour-là, ce qui contre toutes attentes lia leurs destins à tous.
Cette histoire était connue de l’ensemble des habitants du petit village d’où je venais. Chaque parent la contait à leurs enfants en les mettant en garde et récitant à la fin de l’histoire une sorte de prière afin de les protéger. Personne ne souhaitait voir son enfant maudit. Et s’ils ignoraient en quoi, elle consistait, ils préféraient s’en garder. Mais comme toute légende elle comportait ses failles et le Destin allait le prouver.
Seraient-ils capables de lire les lignes du ciel ? Et de voir que la réponse était sous leurs yeux depuis le début ? »
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Défi
Tynah Paijy

Après deux années d'une lutte acharnée, le moment était venu d'en finir. J'effectue les cent pas dans la pièce ovale, aux murs gris et ternes. Je ne me souviens même plus comment j'ai fait pour devenir la meneuse de ce groupe de rebelles. Moi, qui avait toujours été discrète, mais qui ne reculais devant aucune bagarre, je me devais de transmettre mes dernières forces et espoirs à ces personnes. Ils avaient tous tant perdu dans ce combat. Nous avions tous tant perdus. Mais c'en était fini de cette période où nous ne faisions que râler dans notre coin. Où on nous privait de nos droits et rallongeait notre liste de devoirs. Où on se servait de nous comme du simple bétail. Mais nos ennemis auraient dû se souvenirs des anciennes guerres. Un peuple ne reste jamais soumis. Et quand nos libertés sont bafouées, nous savons mettre de côté nos rancoeurs et oeuvrer ensemble, main dans la main.
J'avais vu des fils d'ouvriers prendre les armes aux côtés de femmes au foyer. Des agents de police se mêler aux sans-abris. Des scientifiques rire avec des littéraires. Et même si les forces adverses étaient en nombre face à nous, ils n'avaient pas ce qu'ont les êtres humains: une conscience. Ces robots même dotées d'une intelligence artificielle étaient incapables de connaître cela.
J'avance parmi les hommes, les femmes, les anciens et les plus jeunes, tous se tournent sur mon passage. Leurs mines sont fatiguées, leurs peaux abîmées, leurs yeux sont sombres. Ils se battaient encore, mais pour combien de temps? Toutes ces personnes face à moi n'étaient pas dupes et beaucoup savaient que nous n'étions pas assez nombreux. Mais les chiffres ne représentent rien dans une guerre. Il suffit parfois d'une bonne stratégie, d'un bon placement ou d'un petit coup de chance, pour que les statistiques nous rendent gagnante. Nous avions des personnes de tous horizons et si nous nous servions de cet avantage, il restait un espoir.
Je prends place dans la grande pièce, où tout le monde mange. Habituellement ce lieu est plein de vie, un vacarme incessant de voix, de rire et de coups de fourchettes dans les gamelles. Mais là, le silence est digne d'un recueillement. Tous, ont les yeux braqués sur moi. La petite femme de campagne, qui menait sa vie sans se préoccuper des états d'âmes des autres. Aujourd'hui, j'étais devenue une amie, une confidente, une source de conseils et je m'en faisait pour eux. Mais mon devoir était aussi de leur dire quand sans eux, c'était sûr, nous serions perdants.
J'avale difficilement ma salive et regarde tout mon auditoire. Certains tapent du pied contre la moquette verte, d'autres se rongent les ongles. C'est le moment d'agir.
" Rebelles !
Nous sommes arrivés jusque ici, nous sommes à la veille d'un grand jour! Nos combats nous ont fait perdre bon nombre de nos amis et demain nous devons les honorer! Cette lutte doit finir, mais nous ne pouvons laisser les robots gagner ! Nous ne pouvons signer l'arrêt de mort de nos générations futures!"
Je m'arrête un instant et souffle un bon coup. Je n'ai jamais été si impatiente d'être à demain et me battre, même si ma vie doit s'arrêter là.
"Vous avez cette force en vous, regardez-vous ! Tous ensemble, VOUS avez réussi à mettre vos savoirs et capacités en accord ! Même si nos adversaires ont plus de puissance de feu, VOUS les avez repoussés ! NOTRE coeur et NOTRE esprit ne méritent pas de finir dans des livres, comme un simple chapitre de l'existence humaine ! Il faut effacer de l'histoire leur existence et écrire la nôtre ! C'est maintenant qu'il faut y croire et agir ! Mes amis, l'heure est venue de sauver nos âmes et de créer le plus grand soulèvement que personne n'ait jamais vu! Nous ne pouvons laisser ceux qui ne peuvent se défendre, sans combattre dignement ! Nous devons reprendre ce qui nous a été volé ! Nous nous devons de VIVRE en HOMMES et FEMMES LIBRE ! Vous savez tous ce que vous avez à faire ! Et surtout n'oubliez pas: Les rebelles ne se soumettent JAMAIS!"
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Défi
Tynah Paijy
Réponse au défi: j'aime/ je n'aime pas.
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Défi
Tynah Paijy

Il neige depuis une semaine. Près de la fenêtre, je regarde la nuit et j’écoute le froid. En face de moi, se trouve le terminus de la ligne de bus numéro 23. Il est désert, aussi morne que la nuit. Je m'ennuie dans ce long silence qui dure depuis des jours. Je me lève pour mettre le tourne-disque en route et laisser les notes de l'orgue et de la flûte traversière envahir la chambre. Cette musique m'apaise. Et j'en ai bien besoin en ce moment tant je suis submergée par la monotonie et la nostalgie de cet hiver encore bien trop long. Je regarde la pièce et remarque à quel point, j'ai encore une fois, fais preuve de largesses pour ma famille. Mais je veux les gâter tant que je le peux, leur faire profiter de cet argent dont je n'ai pas besoin. C'est grâce à eux, si j'ai atteint de tels sommets et jamais je ne pourrais leur redonner ce qu'eux m'ont offert : la confiance. Et je n'aimerais pas qu'en ces temps de fêtes, ils se laissent contaminer par mon humeur sombre. Je veux leur offrir cette petite part de bonheur, observer les larmes de ma grand-mère couler sous ses épaisses lunettes parce que je lui ai enfin trouvé -après des années de recherches- ce livre rare qu'elle demandait depuis des années. C'est l'odeur flottante de la dinde qui m'empêche de me perdre une fois de plus dans mes pensées. Je dois tout faire pour ne pas fléchir et profiter de ces instants de bonheur, qui se font de plus en plus rares. Ma famille est le point d'ancrage de ma vie, et je compte bien continuer de la chérir du mieux possible. Et c'est pour cela que lorsque je regagne la cuisine, un sourire sincère se peint sur mes lèvres, ils n'imaginent pas à quel point je les aime.
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