Charlie Toune
J'suis un vieux de soixante-deux ans à la retraite, d'où mon temps libre pour écrire mes conneries. Pour moi les mots sont des couleurs qui se mélangent en formant des images, des images mentales, dans lesquelles se trouvent les émotions, la pensée, et surtout les rêves. J'suis pas écrivain, juste un rêveur qui croit qu'il est un prince de l'Univers et que les étoiles sont ses sœurs. Scribay est le site que je cherchais depuis fort longtemps pour y déposer les couleurs de mes mots. Quand j'ouvre son interface, je me sens comme chez moi, et ça me donne envie de conter les films que j'ai dans la tête. Et pis je me retrouve entouré d'enfants des mots et ça me réjouit l'âme.
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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus
Œuvres
Elle m'avait dit oui de ses magnifiques grands yeux d'un sublime vert smaragdin, et d'un sourire aussi lumineux que la nitescence du soleil. Et de rajouter de sa belle voix claire
-ça sera fort sympa, vous et moi demain soir !
J'étais dans un état euphorique en la quittant. Je commençais à croire au miracle de Roméo et Juliette, ainsi qu'à cet adage révélant que l'amour n'a pas d'âge, et possède le pouvoir de figer le Temps. Dans la rue ensoleillée bondée de passants, j'exultais de joie en me faisant des films style les amours princes charmants des éditions Harlequin en pensant à demain soir. Je me demandais, si nous oserions notre premier baiser, celui qui sellerait notre fantastique amour naissant. J'en étais à cette réflexion hyper optimiste. Quand je suis passé devant un magasin dont la vitrine en miroir me renvoyant l'image d'un vieux moche, moi. À la vue de cette vision horrible d'un mec en pleine décrépitude du temps. Pendant un instant, je me suis mis à douter des rêves d'amour qui naissaient en moi, et s’ouvraient tels des fleurs à la Lumière de mes espoirs flamboyants, d’être aimé follement à cinquante-neuf ans par une jeune fille magnifique de vingt-deux ans au doux prénom de Julie...La grande différence d'âge qui nous séparait ne me posait aucun problème.
En m'observant dans cette vitrine, je me disais en moi même, que même moi, je ne voudrais pas de moi, tellement je m'trouvais laid, vieillot à l'allure médiocre. Pour me rassurer de ce constat désolant, je me suis mis à penser aux amours de Chaplin et d'Abraham, des vieux vivant avec des jeunettes. Moi aussi j'aspirai à un destin amoureux digne de ces grands hommes. Puis, je me suis dit que ça devait être ma beauté intérieure rayonnante semblable à celle de Râ, qui avait séduit cette jeune inconnue venue me demander une clope dans la rue, et qui discuta plus de trois heures avec moi sur le trottoir en se marrant comme une baleine des conneries que je lui débitais !
Au rendez-vous, ma superbe princesse couronnée d'une chevelure d'automne en feu me cherchait du regard. Dans sa courte robe noire super moulante, sa féminité explosait. Un joli décolleté dévoilait la naissance de petits seins laiteux bien dodus dans le genre ferme, comme je les aime. Son petit cul aux courbes callipyges invitait au rêve de chattes. Je me parlais intérieurement et me disais que lorsqu’une femme exhibe la beauté de ses formes, elle le fait toujours pour séduire. J'en tirai donc cette conclusion évidente et rassurante que la petite coquine cherchait à m’enivrer de ses naturels charmes, j'en étais fier et heureux.
En l'embrassant sur les joues, je lui offris un joli bouquet de roses. Roses que j'avais récupéré dans les poubelles des fleuristes, et avait donné une seconde fraicheur en les nettoyant à l'eau, et coupant les parties fanées. Pour parfaire le tout, j'avais parfumé les roses avec une bombe à chiottes à la rose. Dans l'étourderie de notre première rencontre, j'ai omis de préciser à cette jeune fille que Job dans sa grande misère avait été plus riche que moi.
D'autorité, elle me prit par la main, et m’amena joyeuse en sautillant chez elle. Je la suivais docilement. Sa petite main fragile dans ma grosse pogne plissée et séchée par le temps passé m'émouvait. Pendant nos pas menant à son domicile, je lui racontais mes habituelles sottises qui la faisaient hurler de rire...Dans ses yeux, de flavescents scintillements de bonheur étincelaient. En cet instant, je me suis vu dans son lit prés d'elle entièrement nue s'offrant à moi.
Son appartement était moins minable que le mien, rangé et propre, il me rassurait. À peine avais-je enlevé ma veste qu'elle me dit d'une voix bizarre.
- Déshabille-toi, déshabille-toi complètement, j'ai envie de toi, tu me rends folle!
Je lui répondis dans un grand étonnement.
-Pas de petits verres avant, tamiser un peu la lumière, la musique, danser des slows, des trucs comme ça ?
-Non, déshabille-toi maintenant, j'ai envie de te manger ! en disant ces mots, elle ouvrit son décolleté et ses magnifiques seins aux roses tétons s'offrirent à ma vue et me troublèrent si fort que j'en baissai subitement mon futal.
À peine mon pantalon venait d’atterrir sur mes godasses. Qu'une voix d'homme venant de nulle part hurla ces mots
-que faites-vous, remontez-moi ce pantalon de suite !
En baissant mon slip, je répondis à cette voix invisible.
- C'est Julie qui me l'a demandé.
-Remettez tous vos vêtements espèce de gros malade, j'appelle la sécurité. Cria la voix qui semblait venir du vide.
Je regardais Julie avec une expression de contrariété, et d'intense interrogation, je ne comprenais pas ce qu'il se passait et qui était la voix qui me gueulait dessus. Julie me regarda avec un sourire ironique, leva la main en l'agitant tout en me disant
- Bye, Bye vieux con, merci de ta courte visite dans mon monde.
-Votre slip, remettez votre putain de slip, tout le monde vous regarde espèce de gros sadique", criait la voix en colère.
Je clignais des yeux très fort, et prenait goulument une bouffée d'air. J'avais la désagréable sensation de revenir à la surface d'un océan invisible. De suite, je comprenais la situation honteuse dans laquelle je me trouvais dans ce bureau. Debout, la chemise entrouverte laissant dépasser mon gros bide poilu, mon froc et slip à mes pieds. La bite et les couilles pendantes à l'air, Je faisais face à l’inspecteur de Pôle Emploi gesticulant avec force, dont la gueule déformée par la rage me massacrait du regard.
La sécurité vint me neutraliser pour me remettre aux flics, qui à leur tour me remirent au juge, qui me remit trois mois aux psychiatres d'un hôpital. Juste parce qu'un matin avant mon rendez-vous à l'ANPE, j'avais pris un nouveau médicament pour soigner ma dépression, le Mandracklox
CharlieT
-ça sera fort sympa, vous et moi demain soir !
J'étais dans un état euphorique en la quittant. Je commençais à croire au miracle de Roméo et Juliette, ainsi qu'à cet adage révélant que l'amour n'a pas d'âge, et possède le pouvoir de figer le Temps. Dans la rue ensoleillée bondée de passants, j'exultais de joie en me faisant des films style les amours princes charmants des éditions Harlequin en pensant à demain soir. Je me demandais, si nous oserions notre premier baiser, celui qui sellerait notre fantastique amour naissant. J'en étais à cette réflexion hyper optimiste. Quand je suis passé devant un magasin dont la vitrine en miroir me renvoyant l'image d'un vieux moche, moi. À la vue de cette vision horrible d'un mec en pleine décrépitude du temps. Pendant un instant, je me suis mis à douter des rêves d'amour qui naissaient en moi, et s’ouvraient tels des fleurs à la Lumière de mes espoirs flamboyants, d’être aimé follement à cinquante-neuf ans par une jeune fille magnifique de vingt-deux ans au doux prénom de Julie...La grande différence d'âge qui nous séparait ne me posait aucun problème.
En m'observant dans cette vitrine, je me disais en moi même, que même moi, je ne voudrais pas de moi, tellement je m'trouvais laid, vieillot à l'allure médiocre. Pour me rassurer de ce constat désolant, je me suis mis à penser aux amours de Chaplin et d'Abraham, des vieux vivant avec des jeunettes. Moi aussi j'aspirai à un destin amoureux digne de ces grands hommes. Puis, je me suis dit que ça devait être ma beauté intérieure rayonnante semblable à celle de Râ, qui avait séduit cette jeune inconnue venue me demander une clope dans la rue, et qui discuta plus de trois heures avec moi sur le trottoir en se marrant comme une baleine des conneries que je lui débitais !
Au rendez-vous, ma superbe princesse couronnée d'une chevelure d'automne en feu me cherchait du regard. Dans sa courte robe noire super moulante, sa féminité explosait. Un joli décolleté dévoilait la naissance de petits seins laiteux bien dodus dans le genre ferme, comme je les aime. Son petit cul aux courbes callipyges invitait au rêve de chattes. Je me parlais intérieurement et me disais que lorsqu’une femme exhibe la beauté de ses formes, elle le fait toujours pour séduire. J'en tirai donc cette conclusion évidente et rassurante que la petite coquine cherchait à m’enivrer de ses naturels charmes, j'en étais fier et heureux.
En l'embrassant sur les joues, je lui offris un joli bouquet de roses. Roses que j'avais récupéré dans les poubelles des fleuristes, et avait donné une seconde fraicheur en les nettoyant à l'eau, et coupant les parties fanées. Pour parfaire le tout, j'avais parfumé les roses avec une bombe à chiottes à la rose. Dans l'étourderie de notre première rencontre, j'ai omis de préciser à cette jeune fille que Job dans sa grande misère avait été plus riche que moi.
D'autorité, elle me prit par la main, et m’amena joyeuse en sautillant chez elle. Je la suivais docilement. Sa petite main fragile dans ma grosse pogne plissée et séchée par le temps passé m'émouvait. Pendant nos pas menant à son domicile, je lui racontais mes habituelles sottises qui la faisaient hurler de rire...Dans ses yeux, de flavescents scintillements de bonheur étincelaient. En cet instant, je me suis vu dans son lit prés d'elle entièrement nue s'offrant à moi.
Son appartement était moins minable que le mien, rangé et propre, il me rassurait. À peine avais-je enlevé ma veste qu'elle me dit d'une voix bizarre.
- Déshabille-toi, déshabille-toi complètement, j'ai envie de toi, tu me rends folle!
Je lui répondis dans un grand étonnement.
-Pas de petits verres avant, tamiser un peu la lumière, la musique, danser des slows, des trucs comme ça ?
-Non, déshabille-toi maintenant, j'ai envie de te manger ! en disant ces mots, elle ouvrit son décolleté et ses magnifiques seins aux roses tétons s'offrirent à ma vue et me troublèrent si fort que j'en baissai subitement mon futal.
À peine mon pantalon venait d’atterrir sur mes godasses. Qu'une voix d'homme venant de nulle part hurla ces mots
-que faites-vous, remontez-moi ce pantalon de suite !
En baissant mon slip, je répondis à cette voix invisible.
- C'est Julie qui me l'a demandé.
-Remettez tous vos vêtements espèce de gros malade, j'appelle la sécurité. Cria la voix qui semblait venir du vide.
Je regardais Julie avec une expression de contrariété, et d'intense interrogation, je ne comprenais pas ce qu'il se passait et qui était la voix qui me gueulait dessus. Julie me regarda avec un sourire ironique, leva la main en l'agitant tout en me disant
- Bye, Bye vieux con, merci de ta courte visite dans mon monde.
-Votre slip, remettez votre putain de slip, tout le monde vous regarde espèce de gros sadique", criait la voix en colère.
Je clignais des yeux très fort, et prenait goulument une bouffée d'air. J'avais la désagréable sensation de revenir à la surface d'un océan invisible. De suite, je comprenais la situation honteuse dans laquelle je me trouvais dans ce bureau. Debout, la chemise entrouverte laissant dépasser mon gros bide poilu, mon froc et slip à mes pieds. La bite et les couilles pendantes à l'air, Je faisais face à l’inspecteur de Pôle Emploi gesticulant avec force, dont la gueule déformée par la rage me massacrait du regard.
La sécurité vint me neutraliser pour me remettre aux flics, qui à leur tour me remirent au juge, qui me remit trois mois aux psychiatres d'un hôpital. Juste parce qu'un matin avant mon rendez-vous à l'ANPE, j'avais pris un nouveau médicament pour soigner ma dépression, le Mandracklox
CharlieT
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Jean marchait rapidement dans la rue, il était heureux, son visage brillait de sourires. Il faisait beau, y avait plein de ciel bleu et de soleil dans l'air un peu vif du début d’automne. Grand, mince, beau mec aux tempes argentées, il ne laissait pas le regard des femmes indifférant. Ce soir, il fêtait avec sa femme Hélène, l'anniversaire de leur première rencontre. C'était il y a 14 ans.Un soir chez des amis communs...Ils avaient été les victimes heureuses d'un coup d'amour foudroyant, juste le temps d'un regard et d'un sourire. Jean palpait à travers son Loden bleu marine, le petit coffret qui s'y trouvait...Ce soir, son grand et unique amour aller être heureux, lorsqu'il lui offrirait cette bague d'or blanc ciselée, montée d'une très belle émeraude. Hélène en rêvait depuis trois ans, mais son prix était inaccessible. Alors Jean mangeât pendant trois longues années des sandwichs les midis, au lieu du resto avec les collègues.
Il économisa sans arrêt le moindre euro, et ainsi, il put verser au bijoutier du quartier la coquette somme de onze-mille euros...Rien que de penser à la réaction de son amour en ouvrant le coffret de bois d’acajou finement sculpté contenant ce trésor aux éclats d'argent et reflets verts de toute beauté. La joie le submergea violemment telle une onde de lumière, elle éclata dans sa tête, et le rendit heureux si fort, qu'il lui semblât flotter en marchant.
Jean pressa le pas, il voulait rentrer avant Hélène pour préparer le champagne, les petits fours, la musique. Il avait aussi prévu un bel éclairage romantique. Il prit la rue des Meuniers, et en regardant vers sa boulangerie sur le trottoir d'en face. Il vit Hélène sortir en souriant à un bel homme en costume beige qui l'attendait près de la vitrine de la boulangerie...Ils s’approchèrent l'un de l'autre et s’embrassèrent sur la bouche.
Tout s'écroula d'un coup pour Jean...Il faillit presque éclater d'un rire nerveux. Il ne croyait pas ce qu'il voyait. Sa tête venait d'exploser, c'était impossible, ça devait être un mauvais rêve. Tout changeait en lui, il revit les magnifiques yeux bleus amoureux d’Hélène, quand hier soir après l'amour, elle lui avait dit qu'elle ne pourrait pas vivre sans lui. Et pis d'un coup, il ressentit un choc brutal dans sa tête, comme s'il se prenait le TGV en pleine gueule. Il rebroussa chemin, et prit en courant comme un dératé la rue Marcelline.
L'horreur de vivre dans cette souffrance permanente de la trahison d'Hélène le bouleversa. Il ressentit une émotion inconnue d'une puissance incontrôlable lui enlever l'envie de vivre...Tout ce gris sale envahissait son âme, et faisait naitre en lui la haine de la vie. Arrivait chez lui essoufflé, il en était au dégout nauséabond d'exister. Son visage ravagé par le chagrin n'était que larmes. Rapidement il écrivit un petit mot sur un post-it, et le déposa près du coffret de bois rouge. Toujours vêtu de son loden, il le déposa négligemment sur une chaise, et alla dans le placard du débarras, ouvrit une vieille boite à chaussures, en retira une arme, un vieux colt à six coups. Il repartit au salon et dans le tiroir du buffet pris une balle, chargea le barillet, mis le canon sur sa tempe et sans hésiter appuya sur la gâchette. Juste pour faire disparaitre cette vison d'horreur qui le torturait.
Hélène ne put supporter cela. En voyant le corps de Jean baignant dans une marre de sang le monde s' s'effondra. Mais le pire après, ce qui la rendit définitivement folle. Fut la raison du suicide de Jean, que révéla ses mots hâtivement écrits sur le papier rose. Depuis ce drame, Hélène est internée à vie dans un hôpital psychiatrique. Elle passe ses journées assise dans son fauteuil face au mur blanc de sa chambre. Dans un mouvement lancinant d’avant en arrière, elle répète immuablement une litanie à haute voix, les mots de Jean laissés sur le post-it,
« Je t'ai vu embrasser l’homme devant la boulangerie...Adieu. »
Ce que n'a jamais su Jean, est que cet homme était un grand ami d'enfance d'Hélène, du temps des cours d'art dramatique de leur Jeunesse. Et que leur baiser était un faux baiser, juste un baiser platonique d'acteur de théâtre. C'était leur façon de se dire bonjour dans une complicité rigolarde...Il ne savait pas non plus que Simon, ce bel homme, l’ami d’Hélène, était homosexuel jusqu'au bout des ongles...Mais surtout, il ne savait pas à ce moment là...Qu’Hélène l'aimait plus que tout, et qu'il était son seul et unique Amour.
Parfois, les âmes tourmentées des amours brisés, disparus, massacrés viennent pleurer le temps d'un rêve musical sur les courbes de mon cœur...Je ne peux me retenir de les accompagner avec les larmes de mes mots. J'aime venir en aide aux orphelins abandonné des « je t'aime » et des regards amoureux.
CharlieT
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Je suis victime d’une véritable injustice.
Ce n’est pas parce que l’on se sépare de son conjoint, que l’on doit être obligatoirement être séparé et privé de sa belle mère.
Elle fut de ma famille aussi pendant vingt-sept ans de ma vie.
Pendant vingt ans, ma belle mère n’a eu à mon égard, que du mépris, de la méchanceté, et de la haine.
J’ai supporté tout cela sans broncher, juste pour ma femme .
Il y a sept ans, le docteur Alzheimer est venu toquer à la porte de l'esprit de ma belle-doche. Depuis ce moment…elle et moi, ce n’était plus que du bonheur. La pauvre, elle me prenait pour son fils mort d'une occlusion intestinale à l'âge de douze ans.
Ces sept dernières années, elle n’avait eu cesse de me cuisiner des gâteaux, des bons gâteaux, et j’aime les gâteaux.
Nous deux, c'était rien que du bonheur, surtout pour moi.
Et puis il y a eu le divorce. J’ai donc par la force des choses perdu ma belle mère et ses gâteaux.
Il y a environ six mois, alors que mon ex était au travail. Je suis allé en catimini chercher ma belle-mère qui vivait à mon ancien domicile avec sa fille. Une fois ramenée chez moi, j’ai mis ma grosse Gertrude au beau milieu de mon garage et je suis parti me promener.
Quand je suis revenu à la maison, mon garage reluisait de propreté, elle avait tout rangé. L’après-midi, je la laissais à nouveau seule dans ma maison, et tranquillement en sifflotant de bonne humeur, je suis parti en balade les mains dans les poches.
À mon retour elle avait fait le ménage, la vaisselle, la lessive, mon repassage, et deux gâteaux.
Ensuite, heureux de cette belle journée, j’ai ramené cette brave femme chez sa fille avant que celle-ci ne rentre de son travail, et ne s’aperçoit de mon kidnapping.
J’ai pris cette jolie habitude d'avoir une boniche gratos.
De plus, interpréter le rôle de son fils mort, était pour moi un met délicieux de fin gourmet.
Un après-midi, mon pote Roger est venu me tenir compagnie. Il faisait très chaud, on picolait du rosé frais comme de la flotte, c’était l’été. Nous étions affalés sur des transats dans le jardin. Ma belle-mère préparait mon repas du soir : une salade de crabe aux avocats.
Roger et moi, on se faisait chier comme des rats morts.
Alors j’ai eu cette idée à la con. J’ai dit à Roger en désignant Gertrude ma belle-mère
-t’as envie de te marrer ?? ».
Roger me répondit avec un sourire complice -tu m’étonnes mon pote! »Nous nous sommes levés et dirigés vers la fenêtre grande ouverte de la cuisine. Je lui ai dit. -Regarde bien mon bon Roger, on va se faire exploser la rate!! ». Je lui fis un clin d’œil et gueulai à haute voix en direction de la vieille
-Maman" !! La guerre est revenue, les avions Allemands lâchent des bombes !!attention !! » Ma belle mère eut une expression d’épouvante.
La pauvre gémit, poussa des petits cris de terreur, se signa et se laissa tomber à terre comme une masse pour rouler sous la table.
Nous avons recommencé cela une dizaine de fois.
Nous hurlions de rire, nous étions cramoisis de plaisir de voir la vieille apeurée s'écrouler mollement presque aux limites de l’asphyxie.
Et puis mon ex est apparue comme par enchantement dans la cuisine.
Je ne l’avais pas entendu arriver. Elle nous a fait un foin terrible, elle était rouge de colère, une vraie folle furieuse. On s'est fait insulter comme des merdes. Nous avons fermé nos gueules en baissant la tête comme des gamins. D’après les médecins, ma belle-mère s’était cassée un peu le col du fémur, et deux petites côtes, y avait pas quoi faire un drame! ..
Depuis ce petit accident involontaire, mon ex s’est opposée violemment avec l'aide de la justice à mon p'tit bonheur personnel, et ainsi, y a mis fin devant un tribunal.
Tout cela suite à une petite connerie, alors que j'étais un peu bourré.
Aujourd’hui, j’exige et veux le droit de garde alternée de ma belle mère. C’est un droit fondamental qui m’est dû par tant d’années de silence et de souffrance. Je vous demande donc de signer une pétition pour que je puisse la remettre à la cour européenne des droits de l’homme. La cour européenne des droits de l’homme, c’est fait pour défendre les mecs et pas les nanas.
Alors, autant en profiter, merci de votre aide et encouragements. À toutes et à tous merci. Je vous tiendrai informé après les 30 jours de prison, offerts par madame la juge, qui n'avait à mon grand regret aucune once d'humour. Bon, y faut que j'y aille, j'ai deux gendarmes qui m'attendent avec les menottes... à plus.
CharlieT
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs
Pourquoi écrivez-vous ?
Si je devais répondre à cette question précisément, il me faudrait ouvrir les carnets de l'éternité. Alors en quelques mots, si j'écris, c'est juste pour dessiner mes rêves avec les couleurs des mots. Un peu, comme le tout premier homme qui dessina pour la toute première fois sa pensée sur le mur d'une grotte, et l'offrit aux regards et aux cœurs des autres.