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Charlie Toune

Lille.
Charlie Toune
Elle m'avait dit oui de ses magnifiques grands yeux d'un sublime vert smaragdin, et d'un sourire aussi lumineux que la nitescence du soleil. Et de rajouter de sa belle voix claire



-ça sera fort sympa, vous et moi demain soir !


J'étais dans un état euphorique en la quittant. Je commençais à croire au miracle de Roméo et Juliette, ainsi qu'à cet adage révélant que l'amour n'a pas d'âge, et possède le pouvoir de figer le Temps. Dans la rue ensoleillée bondée de passants, j'exultais de joie en me faisant des films style les amours princes charmants des éditions Harlequin en pensant à demain soir. Je me demandais, si nous oserions notre premier baiser, celui qui sellerait notre fantastique amour naissant. J'en étais à cette réflexion hyper optimiste. Quand je suis passé devant un magasin dont la vitrine en miroir me renvoyant l'image d'un vieux moche, moi. À la vue de cette vision horrible d'un mec en pleine décrépitude du temps. Pendant un instant, je me suis mis à douter des rêves d'amour qui naissaient en moi, et s’ouvraient tels des fleurs à la Lumière de mes espoirs flamboyants, d’être aimé follement à cinquante-neuf ans par une jeune fille magnifique de vingt-deux ans au doux prénom de Julie...La grande différence d'âge qui nous séparait ne me posait aucun problème.

En m'observant dans cette vitrine, je me  disais en moi même, que même moi,  je ne voudrais pas de moi, tellement je m'trouvais laid, vieillot à l'allure médiocre. Pour me rassurer de ce constat désolant, je me suis mis à penser aux amours de Chaplin et d'Abraham, des vieux vivant avec des jeunettes. Moi aussi j'aspirai à un destin amoureux digne de ces grands hommes. Puis, je me suis dit que ça devait être ma beauté intérieure rayonnante semblable à celle de Râ, qui avait séduit cette jeune inconnue venue me demander une clope dans la rue, et qui discuta plus de trois heures avec moi sur le trottoir en se marrant comme une baleine des conneries que je lui débitais !
Au rendez-vous, ma superbe princesse couronnée d'une chevelure d'automne en feu me cherchait du regard. Dans sa courte robe noire super moulante, sa féminité explosait. Un joli décolleté dévoilait la naissance de petits seins laiteux bien dodus dans le genre ferme, comme je les aime. Son petit cul aux courbes callipyges invitait au rêve de chattes. Je me parlais intérieurement et me disais que lorsqu’une femme exhibe la beauté de ses formes, elle le fait toujours pour séduire. J'en tirai donc cette conclusion évidente et rassurante que la petite coquine cherchait à m’enivrer de ses naturels charmes, j'en étais fier et heureux.
En l'embrassant sur les joues, je lui offris un joli bouquet de roses. Roses que j'avais récupéré dans les poubelles des fleuristes, et avait donné une seconde fraicheur en les nettoyant à l'eau, et coupant les parties fanées. Pour parfaire le tout, j'avais parfumé les roses avec une bombe à chiottes à la rose. Dans l'étourderie de notre première rencontre, j'ai omis de préciser à cette jeune fille que Job dans sa grande misère avait été plus riche que moi.
D'autorité, elle me prit par la main, et m’amena joyeuse en sautillant chez elle. Je la suivais docilement. Sa petite main fragile dans ma grosse pogne plissée et séchée par le temps passé m'émouvait. Pendant nos pas menant à son domicile, je lui racontais mes habituelles sottises qui la faisaient hurler de rire...Dans ses yeux, de flavescents scintillements de bonheur étincelaient. En cet instant, je me suis vu dans son lit prés d'elle entièrement nue s'offrant à moi.
Son appartement était moins minable que le mien, rangé et propre, il me rassurait. À peine avais-je enlevé ma veste qu'elle me dit d'une voix bizarre.
- Déshabille-toi, déshabille-toi complètement, j'ai envie de toi, tu me rends folle!
Je lui répondis dans un grand étonnement.
-Pas de petits verres avant, tamiser un peu la lumière, la musique, danser des slows, des trucs comme ça ?
-Non, déshabille-toi maintenant, j'ai envie de te manger ! en disant ces mots, elle ouvrit son décolleté et ses magnifiques seins aux roses tétons s'offrirent à ma vue et me troublèrent si fort que j'en baissai subitement mon futal.
À peine mon pantalon venait d’atterrir sur mes godasses. Qu'une voix d'homme venant de nulle part hurla ces mots
-que faites-vous, remontez-moi ce pantalon de suite !
En baissant mon slip, je répondis à cette voix invisible.
- C'est Julie qui me l'a demandé.
-Remettez tous vos vêtements espèce de gros malade, j'appelle la sécurité. Cria la voix qui semblait venir du vide.
Je regardais Julie avec une expression de contrariété, et d'intense interrogation, je ne comprenais pas ce qu'il se passait et qui était la voix qui me gueulait dessus. Julie me regarda avec un sourire ironique, leva la main en l'agitant tout en me disant
- Bye, Bye vieux con, merci de ta courte visite dans mon monde.
-Votre slip, remettez votre putain de slip, tout le monde vous regarde espèce de gros sadique", criait la voix en colère.
Je clignais des yeux très fort, et prenait goulument une bouffée d'air. J'avais la désagréable sensation de revenir à la surface d'un océan invisible. De suite, je comprenais la situation honteuse dans laquelle je me trouvais dans ce bureau. Debout, la chemise entrouverte laissant dépasser mon gros bide poilu, mon froc et slip à mes pieds. La bite et les couilles pendantes à l'air, Je faisais face à l’inspecteur de Pôle Emploi gesticulant avec force, dont la gueule déformée par la rage me massacrait du regard.
La sécurité vint me neutraliser pour me remettre aux flics, qui à leur tour me remirent au juge, qui me remit trois mois aux psychiatres d'un hôpital. Juste parce qu'un matin avant mon rendez-vous à l'ANPE, j'avais pris un nouveau médicament pour soigner ma dépression, le Mandracklox




CharlieT




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Charlie Toune

Jean marchait rapidement dans la rue, il était heureux, son visage brillait de sourires. Il faisait beau, y avait  plein de ciel bleu et de soleil dans l'air un peu vif du début d’automne. Grand, mince, beau mec aux tempes argentées, il ne laissait pas le regard des femmes indifférant. Ce soir, il fêtait avec sa femme Hélène, l'anniversaire de leur première rencontre. C'était il y a 14 ans.Un soir chez des amis communs...Ils avaient été les victimes heureuses d'un coup d'amour foudroyant, juste le temps d'un regard et d'un sourire. Jean palpait à travers son Loden bleu marine, le petit coffret qui s'y trouvait...Ce soir, son grand et unique amour aller être heureux, lorsqu'il lui offrirait cette bague d'or blanc ciselée, montée d'une très belle émeraude. Hélène en rêvait depuis trois ans, mais son prix était inaccessible. Alors Jean mangeât pendant trois longues années des sandwichs les midis, au lieu du resto avec les collègues.
Il économisa sans arrêt le moindre euro, et ainsi, il put verser au bijoutier du quartier la coquette somme de onze-mille euros...Rien que de penser à la réaction de son amour en ouvrant le coffret de bois d’acajou finement sculpté contenant ce trésor aux éclats d'argent et reflets verts de toute beauté. La joie le submergea violemment telle une onde de lumière, elle éclata dans sa tête, et le rendit heureux si fort, qu'il lui semblât flotter en marchant.
Jean pressa le pas, il voulait rentrer avant Hélène pour préparer le champagne, les petits fours, la musique. Il avait aussi prévu  un bel éclairage romantique. Il prit la rue des Meuniers, et en regardant vers sa boulangerie sur le trottoir d'en face. Il vit Hélène sortir en souriant à un bel homme en costume beige qui l'attendait près de la vitrine de la boulangerie...Ils s’approchèrent l'un de l'autre et s’embrassèrent sur la bouche.
Tout s'écroula d'un coup pour Jean...Il faillit presque éclater d'un rire nerveux. Il ne croyait pas ce qu'il voyait. Sa tête venait d'exploser, c'était impossible, ça devait être un mauvais rêve. Tout changeait en lui, il revit les magnifiques yeux bleus amoureux d’Hélène, quand hier soir après l'amour, elle lui avait dit qu'elle ne pourrait pas vivre sans lui. Et pis d'un coup, il ressentit un choc brutal dans sa tête, comme s'il se prenait le TGV en pleine gueule. Il rebroussa chemin, et prit en courant comme un dératé la rue Marcelline.
L'horreur de vivre dans cette souffrance permanente de la trahison d'Hélène le bouleversa. Il ressentit une émotion inconnue d'une puissance incontrôlable lui enlever l'envie de vivre...Tout ce gris sale envahissait son âme, et faisait naitre en lui la haine de la vie. Arrivait chez lui essoufflé, il en était au dégout nauséabond d'exister. Son visage ravagé par le chagrin n'était que larmes. Rapidement il écrivit un petit mot sur un post-it, et le déposa près du coffret de bois rouge. Toujours vêtu de son loden, il le déposa négligemment sur une chaise, et alla dans le placard du débarras, ouvrit une vieille boite à chaussures, en retira une arme, un vieux colt à six coups. Il repartit au salon et dans le tiroir du buffet pris une balle, chargea le barillet, mis le canon sur sa tempe et sans hésiter appuya sur la gâchette. Juste pour faire disparaitre cette vison d'horreur qui le torturait.
Hélène ne put supporter cela. En voyant le corps de Jean baignant dans une marre de sang le monde s' s'effondra. Mais le pire après, ce qui la rendit définitivement folle. Fut la raison du suicide de Jean, que révéla ses mots hâtivement écrits sur le papier rose. Depuis ce drame, Hélène est internée à vie dans un hôpital psychiatrique. Elle passe ses journées assise dans son fauteuil face au mur blanc de sa chambre. Dans un mouvement lancinant d’avant en arrière, elle répète immuablement une litanie à haute voix, les mots de Jean laissés sur le post-it,
« Je t'ai vu embrasser l’homme devant la boulangerie...Adieu. »
Ce que n'a jamais su Jean, est que cet homme était un grand ami d'enfance d'Hélène, du temps des cours d'art dramatique de leur Jeunesse. Et que leur baiser était un faux baiser, juste un baiser platonique d'acteur de théâtre. C'était leur façon de se dire bonjour dans une complicité rigolarde...Il ne savait pas non plus que Simon, ce bel homme, l’ami d’Hélène, était homosexuel jusqu'au bout des ongles...Mais surtout, il ne savait pas à ce moment là...Qu’Hélène l'aimait plus que tout, et qu'il était son seul et unique Amour.
Parfois, les âmes tourmentées des amours brisés, disparus, massacrés viennent pleurer le temps d'un rêve musical sur les courbes de mon cœur...Je ne peux me retenir de les accompagner avec les larmes de mes mots. J'aime venir en aide aux  orphelins abandonné des « je t'aime » et des regards amoureux.


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Charlie Toune

Je suis victime d’une véritable injustice.
Ce n’est pas parce que l’on se sépare de son conjoint, que l’on doit être obligatoirement être séparé et privé de sa belle mère.
Elle fut de ma famille aussi pendant vingt-sept ans de ma vie.
Pendant vingt ans, ma belle mère n’a eu à mon égard, que du mépris, de la méchanceté, et de la haine.
J’ai supporté tout cela sans broncher, juste pour ma femme .
Il y a sept ans, le docteur Alzheimer est venu toquer à la porte de l'esprit de ma belle-doche. Depuis ce moment…elle et moi, ce n’était plus que du bonheur. La pauvre, elle me prenait pour son fils mort d'une occlusion intestinale à l'âge de douze ans.
Ces sept dernières années, elle n’avait eu cesse de me cuisiner des gâteaux, des bons gâteaux, et j’aime les gâteaux.
Nous deux, c'était rien que du bonheur, surtout pour moi.
Et puis il y a eu le divorce. J’ai donc par la force des choses perdu ma belle mère et ses gâteaux.
Il y a environ six mois, alors que mon ex était au travail. Je suis allé en catimini chercher ma belle-mère qui vivait à mon ancien domicile avec sa fille. Une fois ramenée chez moi, j’ai mis ma grosse Gertrude au beau milieu de mon garage et je suis parti me promener.

Quand je suis revenu à la maison, mon garage reluisait de propreté, elle avait tout rangé. L’après-midi, je la laissais à nouveau seule dans ma maison, et tranquillement en sifflotant de bonne humeur, je suis parti en balade les mains dans les poches.

À mon retour elle avait fait le ménage, la vaisselle, la lessive, mon repassage, et deux gâteaux.


Ensuite, heureux de cette belle journée, j’ai ramené cette brave femme chez sa fille avant que celle-ci ne rentre de son travail, et ne s’aperçoit de mon kidnapping.
J’ai pris cette jolie habitude d'avoir une boniche gratos.
De plus, interpréter le rôle de son fils mort, était pour moi un met délicieux de fin gourmet.
Un après-midi, mon pote Roger est venu me tenir compagnie. Il faisait très chaud, on picolait du rosé frais comme de la flotte, c’était l’été. Nous étions affalés sur des transats dans le jardin. Ma belle-mère préparait mon repas du soir : une salade de crabe aux avocats.


Roger et moi, on se faisait chier comme des rats morts.
Alors j’ai eu cette idée à la con. J’ai dit à Roger en désignant Gertrude ma belle-mère 

-t’as envie de te marrer ?? ».
Roger me répondit avec un sourire complice -tu m’étonnes mon pote! »Nous nous sommes levés et dirigés vers la fenêtre grande ouverte de la cuisine. Je lui ai dit. -Regarde bien mon bon Roger, on va se faire exploser la rate!! ». Je lui fis un clin d’œil et gueulai à haute voix en direction de la vieille
-Maman" !! La guerre est revenue, les avions Allemands lâchent des bombes !!attention !! » Ma belle mère eut une expression d’épouvante.
La pauvre gémit, poussa des petits cris de terreur, se signa et se laissa tomber à terre comme une masse pour rouler sous la table.
Nous avons recommencé cela une dizaine de fois.
Nous hurlions de rire, nous étions cramoisis de plaisir de voir la vieille apeurée s'écrouler mollement presque aux limites de l’asphyxie.
Et puis mon ex est apparue comme par enchantement dans la cuisine.
Je ne l’avais pas entendu arriver. Elle nous a fait un foin terrible, elle était rouge de colère, une vraie folle furieuse. On s'est fait insulter comme des merdes. Nous avons fermé nos gueules en baissant la tête comme des gamins. D’après les médecins, ma belle-mère s’était cassée un peu le col du fémur, et deux petites côtes, y avait pas quoi faire un drame! ..
Depuis ce petit accident involontaire, mon ex s’est opposée violemment avec l'aide de la justice à mon p'tit bonheur personnel, et ainsi, y a mis fin devant un tribunal.
Tout cela suite à une petite connerie, alors que j'étais un peu bourré.
Aujourd’hui, j’exige et veux le droit de garde alternée de ma belle mère. C’est un droit fondamental qui m’est dû par tant d’années de silence et de souffrance. Je vous demande donc de signer une pétition pour que je puisse la remettre à la cour européenne des droits de l’homme. La cour européenne des droits de l’homme, c’est fait pour défendre les mecs et pas les nanas.
Alors, autant en profiter, merci de votre aide et encouragements. À toutes et à tous merci. Je vous tiendrai informé après les 30 jours de prison, offerts par madame la juge, qui n'avait à mon grand regret aucune once d'humour. Bon, y faut que j'y aille, j'ai deux gendarmes qui m'attendent avec les menottes... à plus.



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Défi
Charlie Toune
À ma chère et tendre,


Ma belle, mon épouse adorée, mon seul et unique grand amour. Comme vous le savez, le roi a décidé demain de s'offrir ma tête en cadeau dans un beau panier d'osier fabriqué dans notre belle Charente. En effet, Sa Majesté Louis le seizième n'a pas apprécié la caricature de mon dessein qui le ridiculisa aux yeux de la populace riante, en le présenta sous les apparences d'un gros cochon au groin badigeonné d'excréments de son bonjour matinal.
Néanmoins malgré cette situation d'équilibre précaire dans laquelle se trouve ma petite tête, j'ai une très bonne nouvelle à vous annoncer. Le Roi, hier dans sa bonté matinale est venu en personne me rendre une courtoise visite  dans ma cellule. Il m'avoua son embarras en me confiant que son jugement avait été prématuré et impulsif en ordonnant ma mise à mort. Il alla jusqu'à se confier qu'il aimait beaucoup mon esprit quand je caricaturais les autres puissants. Il me dit sans ambages qu'il en riait à gorge déployée. Mais que malheureusement il ne pouvait revenir sur ma sentence sans paraitre faible aux yeux des bourgeois et des manants en guenilles du peuple. C'est pour cela qu'il me proposa une idée absolument géniale, dans laquelle mon amour, vous êtes directement concernée. L'idée de Sa majesté se résume simplement ainsi : votre tête contre la mienne.

N'est-ce pas là un immense privilège de sacrifier l’ombre de votre esprit pour sauver la Lumière du mien. Ce ne sera pas une grande perte pour vous ma chérie, vous qui passez vos journées ennuyeuses dans des attitudes veauvelliènnes à fixer d'un regard éternellement vide et hagard l'horizon des cieux. Et puis ma chère, vous le savez, souvent vous perdez la tête, jusqu'à vous retrouver nue dans la chambre des domestiques, à hurler d'un plaisir satanique en vous faisant enfiler par ces coquins. Perdre la tête une fois de plus ne se remarquera pas, et puis vous n'avez pas inventé l'eau chaude. Souvent en écoutant vos insipides logorrhées philosophiques de bras cassés. Je me posais cette question, de savoir si monsieur de la Palisse n'était pas venu copuler avec votre arrière grand mère. Ah que de chance vous avez ma belle de rejoindre votre grande propriété promise au royaume des cieux par le Christ.

Tandis que moi, après votre départ pour le paradis, meurtri dans l’âme, je souffrirais pareil à mille martyres à vous pleurer. L'atroce douleur de votre absence m’aveuglera, et ne pourrait plus contempler la beauté des cerisiers du Japon en fleur, ni le soleil dans le bleu du ciel. Je serais crucifié sur la croix des remords, et broyé dans les terribles tourments du regret. N'ayez aucune crainte ma chérie, pour vous accompagner dans les abysses de l'obscurité éternelle de l'oubli. Je vous écrirais des mots d'amour si beaux, qu'ils brilleront comme des pierres précieuses étincelantes dans le noir qui vous mènera  à la Lumière de l'Éden.
Et puis, n'oubliez pas que votre décision de sacrifice fera battre de bonheur le cœur de notre bon roi...Alors heureuse ?
Comte CharlieT
L'amour de votre Vie
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Charlie Toune

Cette histoire se passe le soir d'un 24 décembre où le froid régnait en maître. Gérard marchait seul dans la rue de Béthune déserte et silencieuse des pas des passants. Tous les magasins étaient fermés, et leurs enseignes éteintes. Seul le sifflement du vent glacé lui tenait compagnie. Il était fatigué, il ne savait pas où il allait dormir cette nuit...Mais le plus dur pour lui, était la solitude en cette nuit où les étoiles caressent le cœur de tous les enfants du monde. Parfois, il levait la tête, il s’arrêtait même pour regarder les fenêtres allumées, où derrière les rideaux le bonheur coloré clignotait et des ombres dansaient.
Il aurait tellement voulu être à table avec sa femme et ses enfants. Il aurait tant voulu rire et se régaler avec eux dans une heureuse ambiance familiale de réveillon. Mais la vie, dans virage de montagne en avait décidé autrement. Il ne verrait plus jamais les yeux de ses enfants émerveillés aux cadeaux ouverts, et le joli sourire de sa femme. Gérard, remonta le col de son vieil anorak, et continua chagrin dans l'âme à marcher.
Arrivé au milieu la rue, un rideau de Lumière verte venu de nulle part, lui fit brusquement barrage sur toute la largeur de celle-ci. Surpris, il recula, il resta figé quelques instants devant ce spectacle peu banal, et en même temps mirifique..Il crut de suite que le joli rideau vert lumineux était un élément de décorations de Noël de la ville. Prudent, il avançant les mains tendues vers ce voile vert translucide flamboyant de beauté. Étonné, il se rendit compte que la Lumière était agréablement chaude, et un d'un touché soyeux très doux.
Il tourna la tête dans tous les sens pour tenter d'apercevoir des passants et se renseigner...Mais la rue était désespérément silencieuse et vide du pas pressé des derniers passants disparus. Le froid en cette nuit de la naissance de l'agneau Pascal devenait de plus en plus vif. Alors confiant, il avança et traversa le rideau d'émeraude lumineux...Et d'un coup, un vif éclair blanc envahit sa tête, et il entendit.
-Papa!!papa, ouè t'es là, viens vite maman papa est arrivé ! 
Ses deux enfants heureux et joyeux se précipitèrent sur lui, le prirent dans leurs bras, et le serrèrent très fort. Sa femme le visage transfiguré dans l'extase d'amour arriva, et l’enlaça tout contre elle...Gérard ne comprenait pas, il pleurait d'un bonheur inconnu de se retrouver chez lui. Il était habillé d'un beau costume marron beige, il tenait deux jolis paquets-cadeaux sous les bras...Il voyait dans le salon agréablement chauffé, la table décorée mise pour un bon repas de fête. Ça sentait bon la dinde farcie. Il dit heureux en riant à sa famille qui se trouvait devant le sapin lumineux
-J'ai fait un horrible cauchemar, je croyais que j'étais un clochard et vous mes chéris, disparus à jamais" ils rirent tous de bon cœur.
Le corps de Gérard sans vie fut découvert par police municipale dans la rue de Béthune, le matin du 25 décembre, Gérard était mort de froid en souriant.










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Charlie Toune

Je me souviens comme si c'était hier. C'était la belle époque où l'on mourrait. L'époque des cimetières, des beaux enterrements, des larmes dans les yeux des veuves en noir. Jolis temps où la mort faisait partie de la vie, et les guerres et révolutions fleurissaient dans l'ocre des champs d'honneur comme les chants patriotiques dans les cœurs.
Et puis tout changea dans ce monde en furie. Juste à cause d'un seul homme, le pire des hommes, un saint. Celui qui veut le bonheur pour tous. Comme quoi y a pas plus dangereux que celui qui impose sa façon d'être heureux aux autres.
La nouvelle tomba brutalement aux infos un dimanche matin. Je me réveillais juste aux premières caresses du soleil sur le visage. Huit heures, la radio s'alluma, allongé dans le lit, me frottant doucement les yeux, encore dans les brumes de mes rêves. Je me relevais brusquement à cette info incroyable, inimaginable du présentateur de NFM. Le professeur Zarid, le plus grand savant et humaniste de la société Orxariènne. Un mélange de vos abées Pierre, sœur Térésa, Gandhi et d’Einstein , avait infecté à son insu tous les peuples de l'Orxarie du virus «  Eternity », le virus de l'immortalité.
C'était il y a exactement 125 000 ans, le 18 mai de l'an 9098. C'était le temps, le bon temps, où la mort n'était pas morte, mais fauchait joyeusement  les champs de vieux. C'était mon époque de jeunesse, c'était ma vie. On m'a volé mon plus grand droit, celui de mourir et d'oublier à tout jamais le pire des cancers qui ronge tous les immortels : l'ennui total.
Après de longs débats mouvementés sur cette affaire extraordinaire. Les savants, religieux intellectuels et politiques de ma planète arrivèrent tous à la même conclusion. La vie éternelle, c'est génial!!!
Ainsi le professeur Zarid, fut proclamé génie est saint parmi les saints de toute l'Orxarie. Dans sa bonté, Saint Zarid, avait programmé dans son virus le code génétique de tous les Oxariens à l'âge de 35 ans et également la reconstitution complète du corps. C'est ainsi que les couches-culottes qui fleurissaient sur les culs des grabataires disparurent pour laisser place à de beaux jeunes Orxariens en pleine santé.
Grâce au virus, tout devenait beau, les jambes des culs-jattes, les bras des manchots repoussaient. Les aveugles jetèrent leurs sunglasses  et bâtons blancs à la poubelle. Les neurones des débiles devenaient scintillants et clairs comme l'onde de cristal d'une rivière pure. Les tétraplégiques se levèrent et marchèrent. Les comateux se réveillèrent.. Les guerres disparurent par manque de morts. Les crimes devenaient inexistants. Dieu s'éteignit dans l'oubli du nouveau bonheur des Orxariens. Toute l'Orxarie dans la plénitude absolue se donnait la main pour marcher sur les chemins inconnus de l'éternité.
Au fur et à mesure que les siècles s'écoulaient comme un long fleuve tranquille. Dans le temps immuable de nos jours sans fin, commença à naitre en tous une lassitude, une morosité à la vie. Alors, pour lui donner du piment face au désœuvrement qui nous gagnait, nous inventâmes les jeux des suicides. C'était super cool, c'était mes jours heureux. On se faisait des pics-niques suicides à la campagne. On buvait, on mangeait, riait et quand nous étions complètement bourrés. Chacun notre tour, on se faisait lapider, pendre, écarteler, bruler. Une fois, je me suis fait arracher en deux par deux potes avec leurs bagnoles. C'était rien que du bonheur, on se marrait comme des bossus.
Après les suicides devinrent collectifs, nous nous massacrions à la grenade, à l'obus et puis vinrent les grands suicides à la bombe nucléaire, ça, c'était le pied. Se sentir se désintégrer, pour se reconstituer aussitôt procurait des frissons de grands plaisirs.
Mais très vite tout cela devint lassant. Notre vie redevenait, d'une banale banalité. Le gris de l'abattement s’assombrissait de plus en plus dans nos âmes. Et puis on se laissa aller à l'ennui, à l'ennui mortel, ce qui est le comble de l’ironie pour un immortel.
Les premiers à devenir dépressifs furent les derniers serials killers qui restaient. Ils ne pouvaient plus supporter de massacrer une famille dans la pure perversion maladive et de la voir ressusciter aussitôt en se marrant comme une baleine.
Et puis ce fut le tour des capitalistes, ils en avaient marre d'êtres riches. Pour s’occuper, ils distribuaient leur argent aux pauvres. Mais ceux-ci n’en avaient rien à faire. Les nantis avaient même proposé aux manants de prendre leurs places. Mais les pauvres n'en voulurent pas, ils étaient bien trop occupés à s’emmerder dans leur propre vie. Y a eu même des escrocs qui vendaient de la fausse mort en pack sur le circuit virtuel. Mais les escrocs s’ennuyèrent vite de leur propre escroquerie. Rien que le fait de réfléchir devenait fatigant, et surtout de plus en plus inutile. Un peu à la fois, le pouvoir maléfique de l'argent perdit de son influence, jusqu'à disparaitre totalement. Tout comme le travail, les loisirs, et l'amour.
Nous trouvions de plus en plus astreignant, et chiant de faire l'amour. Nous n'avions plus de gout à rien, on ne se reproduisait plus. Les artistes, les peintres épuisés par la lassitude du plat pays qu'était devenue leur vie. Rangèrent leurs pinceaux, les chanteurs leurs voix, les musiciens leurs doigts. Les Hugo vidèrent leurs encriers, les danseurs s’affalèrent sur les canapés. Et les conteurs et acteurs mangèrent des boules Quiès. Le silence de l’absence des artistes devint la dernière étape de notre déchéance.
Notre société tomba dans le noir de la médiocrité et nous devînmes une civilisation de clodos sales, crasseux, fainéants, vivants dans des rues et villes à l’abandon. Nous n'avons plus qu'une seule pensée en nous, une seule Lumière qui nous éclaire, celle de mourir un jour.
Bon, je vous laisse les humains, je m'en vais mourir d'ennui dans un autre coin de l'Univers. Je reviendrai dans dix-mille ans, vérifier si vous êtes morts...bande de chanceux de  l'oubli éternel !!!
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Charlie Toune

Si la vie s'était comporté mieux, j'aurais dû être écrivain, certes pas un grand écrivain du style Hugo, Zola Céline, mais un petit écrivain capable de gagner modestement sa vie en tissant et brodant des mots pour en faire de jolies dentelles de belles histoires, que les gens auraient lues sur les quais de gare. Mais, je ne le peux, car elle m'a embrassée deux fois... Une fois de trop !



Aussitôt que je suis né à la maternité, comme je crevais la dalle d'avoir fait tant d'efforts à me tortiller dans tunnel sombre qui mène à la Lumière de la vie, je me jetais sur le sein maternel, et le vidais goulûment d'un coup. Ensuite, bien rassasié, le ventre bedonnant, bien au chaud contre ma maman, j'allais m'endormir, quand je me suis dit, pourquoi ne pas visiter ma tête où j'étais censé vivre toute ma vie au lieu de roupiller.


Alors j'ai fermé les yeux et me suis concentré, c'est comme cela que je me suis retrouvé dans mon appartement. Il n'était pas terrible, petit, les murs sombres verdâtres et fenêtres bouchées par des parpaings me firent grimacer de déception, car je m'attendais un château flamboyant aux murs d'or. Comme meubles, il n'y avait qu'un vieux canapé jaune et une table basse de verre et d'acier qui se trouvait plantée au beau milieu de la pièce en parquet.


Sur la table basse, il y avait un petit morceau de papier sur lequel il était écrit «  aux bons soins du propriétaire ». J'en étais à méditer sur la signification de ce message, quand tout d'un coup, je sursautais d'étonnement, car l'on venait de sonner à la porte d'entrée de ma tête. Comme je savais que je ne risquais rien vu que j'étais dans les bras protecteurs de ma maman. Alors, à poil, maladroitement, titubant sur mes petites jambes arquées, la couche au cul, émoustillé par la curiosité. je suis allé ouvrir la grande porte de bois rouge.

La porte entrebâillée, et je suis resté là, complètement, totalement médusé... J'étais figé tel le Sphinx dans son immobilité éternelle à la regarder...non, à l'admirer tant sa sublime beauté éclairait tout mon petit être. Je ne sus que lui dire « t'es qui ? ». La magnifique jeune femme habillée d'une robe de pétales de toutes les couleurs, où scintillaient les perles rosée matinale, me sourit et répondit, d'une voix douce... " je suis Sinaïde, la fée imaginaire, je suis là pour le baiser du don, c'est la volonté de Mère Nature "... À ce moment la fée se baissa et mis un genou à terre, sa belle robe était cousue d'éclats d'argent, ça brillait dans mes yeux.
Elle approcha son beau visage du mien, elle sentait bon, et récita des mots que je ne comprenais pas, puis elle déposa un long et doux baiser sur mon front et se releva avec un grand joli sourire de satisfaction.

Comme je ne comprenais à rien à rien, je lui ai demandé « pourquoi t'as fait tout ça ? » toujours son magnifique sourire accroché à son visage, elle me répondit « dans 5 ans jour pour jour tu recevras l'appel de Mère Nature pour la remise du don...dans 5 ans »



Elle me fit un signe d'adieu et dans une gracieuse élégance féminine, me tourna le dos, toutes les couleurs de sa robe se mélangeaient sans arrêt, ce qui donnait de magnifiques géométries complexes colorées. C'est à ce moment que je ne pus me retenir de lui dire... « t'es trop belle, je voudrais me marier avec toi ». Elle se retourna et vint vers moi, et me dit « tu es trop mignon, quoique Mère Nature l’interdise formellement, je te fais un deuxième baiser, juste un tout petit ».


Résumé


Cinq années plus tard, j'étais devant Mère Nature qui me dit en me caressant les cheveux " bonjour Charlie, voici ton don « elle me tendit un encrier et une plume et continua «  tu verras les couleurs de l'invisible, et tu les écriras sur le blanc de tes songes, pour faire rêver ton prochain...au suivant ! »





Malheureusement, le deuxième baiser de Sinaïde boosta tellement mon imaginaire, qu'il m'est impossible d'écrire une histoire, car j'écris toujours dans le paragraphe ( j'explique pas). Pour écrire, il me faudrait ouvrir les cahiers de l'éternité... Tout ça, juste pour un deuxième baiser...juste pour un baiser de trop !
Aujourd'hui, mon p'tit appartement n’existe plus, il y a longtemps, qu'il est devenu mon royaume imaginaire resplendissant où j'écris de petites histoires sans fin pour les elfes et lutins des bois qui vivent dans ma tête.






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Charlie Toune

Le rêve parle

Déchirer le ciel, froisser les océans, broyer les montagnes uniquement pour t'aimer.
Les promesses hurlent

J'ouvrirai la nuit en deux, j'enflammerai le vespéral. Je sculpterai les colonnes du temps pour t’offrir un Temple. J'y déposerai notre amour afin qu'il ne meure et à jamais soit Lumière.

Les étoiles pleurent

Mais tes mains ont glissé un soir alors que s'envolait ton dernier souffle. Ton sourire lumineux à jamais s'est figé dans un regard vide du pétillement de la vie. 
Murmures éteints, il ne reste plus que le reflet noir du silence de notre sanctuaire devenu, larmes tourmentées d'une séparation  hurlant dans le chagrin ton absence éternelle.

Le passé s'endort

Déchirer le ciel, froisser les océans, broyer les montagnes justes pour te rejoindre dans la mort et rire de nouveau avec toi.


CharlieT
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Charlie Toune

Très tôt aux premières années de ma vie, je tombais amoureux de la musique. J'avais constaté que lorsqu’elle venait m'effleurer les oreilles, de magnifiques couleurs sortaient de l'invisible en ondulant dans de sublimes arabesques, et m'emportaient dans leurs bras vers des mondes où les rochers murmuraient :
" -il était une fois".
Alors, enfant, un soir où Nounours venait de jeter son sable magique, dans mon lit, je décidais d'aller voir la Musique en personne pour lui demander de posséder le don des notes. Comme d'autres possèdent celui des mots.
Quand le sommeille commença à m’engourdir, j'en profitais pour me concentrer, et je suis entré en moi pour me retrouver dans un grand désert entouré de gigantesques montagnes noires. Le sable sous mes pieds nus ressemblait à de la poudre d'or.
D'un coup, une brise fit brusquement lever et tourner le sable dans un tourbillon qui ressemblait à un gros cornet de glace à l'envers. Cette splendide forme géométrique sableuse brillait d'or, et ne cessait d'onduler gracieusement de droite à gauche et de haut en bas, tout en tournant sur elle même. Une musique d'une beauté à ternir l'éclat du soleil se fit entendre. Elle était magnifiquement belle, elle sortait de cet amas de poudre d'or qui tourbillonnait. J'étais médusé par ce spectacle mirifique, je me figeais comme le sphinx dans son éternité silencieuse. Je restais là sans bouger, ébahit à contempler ému cette vision enchanteresse.

puis soudain le vent cessa, le sable doré retomba sur le sol, et la musique se tue. Il n'y avait plus que le silence de moi même. Assis, j'ai entendu des heures et des heures dans ce désert vide qu'apparaisse la Musique.
J’ai attendu, attendu tellement que j'ai ouvert les yeux à la Lumière du matin naissant.
Je venais de comprendre tristement que la musique ne viendrait jamais au rendez-vous, car je n'étais pas l'un de ses élus.
Aujourd'hui à soixante-deux ans, j'ai autant d'oreille musicale qu'un pot de chambre en retraite. Je ne suis qu'un récepteur de l'imaginaire talentueux des musiciens, dont le cerveau convertit l’œuvre de ces artistes en quatre mots, " il était une fois". Mots qui ne sont autres, que la clé d'or qui ouvre les portes des royaumes imaginaires.
La musique et moi, sommes un amour non dit, un amour raté entre deux âmes sœurs des rêves.
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Charlie Toune
J’étais assis sur une grosse pierre noire bordant un chemin de hautes herbes brulées par le soleil. Le coin ressemblait à une jungle clairsemée dans les tons roux.
Je ne savais pas ce que je foutais dans ce bled désertique de toute présence humaine. Je voulus me lever, mais une force intérieure m’empêchait de bouger.
Alors, j'ai entendu patiemment sous le bleu du ciel ensoleillé. Il faisait une chaleur humide, d'agréables parfums de fleurs sauvages, et d'humus séché me ravissaient le pif.
Quand tout à coup, j'ai entendu les pas des sabots de plusieurs chevaux. Là, par enchantement, j'ai réussi à me lever, et me suis mis au milieu du chemin avec les mains en pare-soleil. J'ai vu une forme féminine sombre arriver sur un beau cheval blanc. La cavalière inconnue se dirigeait droit devant moi, en tenant par la bride un autre cheval. Elle me fit un léger coucou de la main. Quand elle arriva à ma hauteur, je n'étais plus aveuglé par la Lumière du soleil, je ne pus m’empêcher de faire " Wouoaah, wouaaahh !!.
Une jeune femme complètement nue, le sexe rasé offert à ma vue me salua avec le signe de paix. Ses longs cheveux blonds et ses grands yeux bleus où des éclats d'Océan brillaient m'enivraient de béatitude
Elle se cambra, ses seins me pointèrent et me dit -monte seigneur Charlie, cet étalon noir est pour toi. Selon la légende, tu es l'envoyé des dieux pour combattre Lugulu, l'horrible monstre féroce qui décime mon peuple.
Je la regardais, que dis-je, je la contemplais dans la sublime beauté de sa nudité. Une chose était sure, à ce moment-là, j'étais qui elle voulait et je l'aurai accompagné partout, je serais même allé combattre le diable, dans les profondeurs du Hadès. Juste pour un sourire et un regard d'admiration d'elle.
C'est ainsi que je montais peu rassuré sur ce canasson, fougueux et fort nerveux à mon gout.
La jeune guerrière du joli nom de Naéma me remit l'épée du roi Arthur, obtenue à la braderie de Lille contre une moule frite à un vieux brocanteur bourré selon elle.
Pendant des semaines, nous avons franchi les plaines, rivières, déserts et montagnes. Nous nous parlions peu, vu que j'étais toujours en train de lui rouler des pelles, et mordiller ses délicieux tétons. Pendant ce périple épuisant, dû aux conditions climatiques terribles des terres brulées. Ainsi qu'à ces nuits folles où mon vieux corps luttait avec l'innocence, et la vigueur souple de celui de Naéma. J'avais de plus en plus du mal à récupérer, mais j'étais heureux des de profusion de chattoune.

Véritable fraicheur printanière, je la butinais fébrilement jusqu'au pistil de sa fleur intime. Accompagné de son chant amoureux, je me la jouais avec cette jeune naïve au pénis enchanteur. Nous ne dormions que deux à trois heures par nuit. Le reste de la nuitée, on s'envoyait en l'air, sans les ailes, juste avec le sexe. Elle aimait cela la jeune bougresse aux petits seins fermes. Nous étions devenus un couple d’aventuriers silencieux, elle ne me parlait pas de sa vie, ni n'évoquait son peuple.
Et pis le moment tant redouté se présenta à la Lumière crépusculaire d'un soir. C'était après une longue journée fatigante à traverser des cols d'altitude. Il nous apparut au détour d'un virage empierré bordé de parois rocheuses.
Je ne sais pas pourquoi, mais à ce moment-là, je n'avais qu'une seule idée qui me trottait dans la tête. Laisser tomber Naéma, et me barrer en la laissant se démerder avec cette répugnante, et monstrueuse créature pierreuse, qui foutrait la panique et la gastro à Rambo. Je voulais bien être à ses yeux l'homme le plus courageux et le plus grand guerrier de monde tant que ça se limitait à lui bouffer la minette. Mais de là à se faire broyer par l'éléphantesque bestiole qui devait peser au moins deux tonnes et mesurer quatre mètres de haut. Selon mon courage du moment, il n'en était absolument pas question. Perso, j'étais plus genre chevalier Braillard que Bayard.
Remis de ma trouille, je de me la jouer au psychologue avec la bébête en lui parlant d'une voix peu rassurée. Mais discuter avec un géant qui vous regarde avec des yeux rouges de fou furieux, et ramasse de gros rochers pour les réduire en sable avec ses gros doigts gigantesques. Au bout d'un moment, ça déconcentre, et ça laisse place à la panique. Et là, mon trouillomètre était bloqué sur le degré zéro absolu que j'en étais pétrifié.
-N'ai pas peur de lui, enfonce lui, l'épée dans le cœur selon la légende " me cria, Naéma
Tout d'un coup, Luguglu tapa violemment avec son poing serré sur le sol en le faisant trembler ainsi que les murailles proches. En gueulant comme un psychopathe, il m’affirma de sa grosse voix caverneuse. Qu'il allait me défoncer la gueule et me la broyer si fort, que je pourrais finir mes jours dans un sablier de cuisine.
J'ai eu une réaction très conne, enfin plutôt mon sphincter. Pour hurler sa trouille, il ouvrit grand le clapet, et deux secondes après, j'étais inondé de diarrhée gluante tiédasse qui me dégoulinait visqueuse sur les jambes. L'odeur était pestilentielle, nauséabonde, comme dans une partouze entre fosses septiques. Naéma eut une expression répugnante à mon égard. La pauvre, comment je devais la décevoir. J'étais un médiocre des faits de bravoure. Replier sur moi même, je tremblais pitoyablement en claquant des dents. Naéma m'implorant au combat au nom des jolis moments passées à nous aimer. Je savais que de toute façon, le muscler de pierre allait me tuer. Je saisissais un résidu de débris de courage qui passait par hasard dans ma tête et avançais me faire massacrer par cette créature monstrueuse, en tenant la légendaire épée du roi Arthur qui tremblotait.


Luguglu s'approcha de moi pour m'anéantir. Ses narines se mirent à frétillaient, er à vibrer de plus en plus dans de bizarres retroussement, qui dévoilaient  des dents de fauves. Il me sentait, son visage se transformant en une expression d'écœurement . Des souffles bruyants, saccadés sortirent de sa grosse truffe. Son expression changea, il semblait paniqué, il mit ses mains à son cou, en faisant aller sa tête dans tous les sens par saccades désordonnées. Je voyais qu'il chercher à respirer, l'air semblait lui manquer. La peur noyait son regard. Son corps devint bleu foncé, et Lugulu s'écroula en se brisant en mille morceaux dans un fracas assourdissant et fumant. Incroyable me dis-je, cette bestiole était allergique aux odeurs d’excrément humain, et un choc anaphylactique l'avait réduit au silence éternel.
Je regardais Naéma d'un air crâneur en lui disant -moi, y faut jamais me faire chier, sinon je peux être mortel, j'suis comme Cambrone, la merde ça porte chance au combat !
Après trois bains dans la rivière, mon corps récuré au sable. Je me préparais à me faire consommer par ma nymphette, quand ce putain de réveil sonna et me sortit de mes rêves.
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Moi, j'ai la plus belle Nana du monde. Quand je la regarde, je suis très ému par sa beauté et la magnificence de sa féminité. Elle habite ma tête, et parfois, elle vient se blottir dans mon cœur. Elle est comme cela ma Nana de Lumière! Certains soirs, quand mes sœurs les étoiles brillent de leurs feux d'argent dans le noir profond des cieux. De l'invisible, elle apparait souriante au milieu du salon, et m'invite gracieusement à venir la rejoindre. Le temps d'une chanson, juste le temps d'un rêve, elle se retrouve blottie tout contre moi. Et nous dansons et nous nousretrouvons emportés par les tourbillons de notre amour sur ce grand boulevard aux pavés de Lumière qui traverse l'Univers. De regards ardents et de baisers d'amour, nous nous aimons...Et là, je deviens un homme heureux et comblé ! Et quand la chanson se termine, j'me retrouve tout seul au centre de mon salon les bras vides d'elle . Souvent, mes yeux se brouillent de ce rêve de bonheur disparu et de me retrouver de nouveau en compagnie de ma triste solitude. Mais bon, je sais que demain soir, ma Nana de Lumière reviendra me dire " Je t'aime", juste le temps d'une mélodie !

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Charlie Toune

J’ai une voisine qui me plait beaucoup. Mais je suis un grand timide et je n’ose pas l’aborder directement. Je n’ai pas envie de me prendre un râteau en live et d’aller ramasser les feuilles mortes avec. Donc, un soir, je décidais de lui écrire un mot d'amour que je glisserais sous sa porte.

Son appartement se situe quatre étages au-dessus du mien. Le couloir était comme à son habitude mal éclairé. Je montais les étages et glissais ma missive sous sa porte et sonnait.


Le cœur battant la chamade, je rejoignais mon studio au pas de course. Excité, je tournais en rond et me demandais,quelle serait sa réaction à ma déclaration d'amour


J'ai sursauté d’un coup. Ma sonnette venait de faire dring… driiiing. Je me suis dit à haute voix "-déjà !!



Cela ne faisait pas plus de trois minutes que j'avais glissé le mot.



Je tremblais d’émotion. C’est d'un pas mal assuré que je suis allé ouvrir la porte. Quand je dis ouvrir la porte..c’est une façon de parler. C’est plutôt la porte qui s'est ouverte d’elle-même de façon très violente. Je n’ai pas eu le temps de comprendre ce qu’il m’arrivait. J’ai eu l’impression que la muraille de Chine était venue me dire bonsoir. Deux bras énormes comme les cuisses d’Hulk m’enserraient violemment. La chose qui m’emprisonnait puer le vieux poisson abandonné, le beurre ranci et la sueur centenaire. J’ai eu l’impression que mes cotes allaient se briser.



J’ ai entendu une voix de routier à la retraite me dire – moi aussi je t’aime depuis longtemps. Je fus pris de panique quand une langue de Bœuf baveuse et gluante pénétra ma bouche. Je reconnus la voix de la grosse Germaine, ma voisine du troisième.

Une veille nymphomane de quatre-vingt-deux ans et cent-vingt kilos de graisse musclée. Championne de France de catch en 1953, elle avait toujours des épaules de déménageur élevé à la bouillie de corticoïdes. Juste avant de m’évanouir étouffé par son amour, je comprenais que je m'étais gouré d'étage. Quel Con !!!!!!




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