chapitre 5
Mon avion vient d’atterrir sur le sol italien. Je sors mon papier m’indiquant où je dois me rendre et donne l’adresse au premier taxi que je trouve. J’ai une chambre d’hôtel réservée, le procès commence demain.
Arrivée à la réception de l’immeuble, je donne mon papier et la femme à l’accueil me donne ma clé. Je suis énormément stressée. Je monte 2 étages et entre dans ma chambre. L’espace est lumineux, le lit double, et la salle de bain sent bon. Il est 18h. Je me décide alors à poser mes affaires et à aller faire quelques courses pour aujourd’hui et demain.
***
En sortant de l’hôtel, je reçois un appel de ma tante Marcia et décroche de suite :
« Allo Zia comment ça va ? »
« Allo ma chérie, tu es bien arrivée en Sicile ? »
« Oui Zia j’y suis »
« Mets-moi en vidéo que je vois un peu comment c’est »
Je ris à sa remarque et active l’image.
« Oh et il fait beau en plus ! »
« Eh oui ! »
Il est vrai que le ciel est vraiment dégagé aujourd’hui. J’avais regardé la météo avant de venir et la pluie est annoncée pour demain. Il me reste donc quelques heures de beau temps.
« Demain il devrait pleuvoir »
« Oh non, c’est dommage, un si joli pays »
« Tu dis ça parce que tu as pratiquement grandie ici ! »
Eh oui, ma tante Marcia a grandi en Sicile avec mes grands-parents et ma mère. Ils ont quitté l’île vers ses 13 ans pour s’installer en France et espérer une vie plus tranquille. Les siciliens sont bien connus pour avoir du tempérament et ma famille en est le parfait exemple.
« Bon je vais te laisser Zia, je dois faire des courses et me préparer pour demain »
« Ah oui c’est vrai. Pense à me faire une photo avec le prisonnier ! »
« Zia non enfin ! C’est un criminel, et qui plus est, le fils d’un mafieux dangereux ! »
« Tu l’as dit toi-même, c’est son père qui est dangereux. Aller, à bientôt ma chérie. Et pense à la photo ! »
Zia m’a littéralement raccroché au nez. Cette sicilienne est décidemment très têtue.
***
Après avoir fait les courses, je suis retournée dans ma chambre, j’ai pris une douche, j’ai mangé quelques pâtes —les pâtes italiennes m’avaient manquées―, et j’ai ouvert mon ordinateur pour lire les dossiers du procès une dernière fois. Vers 21h, j’ai reçu un appel de Cléo, elle doit être arrivée au Caire.
« Coucou, je viens voir un peu si t’es bien arrivée et si tout se passe bien pour l’instant »
« Salut, oui tout va bien, je suis dans ma chambre d’hôtel là, je vais bientôt aller me coucher. Tu es arrivée toi ? »
« Oui je viens d’arriver. J’ai pu passer devant quelques bâtiments incroyables, vraiment tout est trop beau. »
« Ahh je vais limite t’envier là. Après, je n’ai pas de quoi me plaindre. Palerme est une très belle ville. »
Je suis restée au téléphone avec Cléo jusqu’à 22h30 environ. Je suis ensuite allée me coucher pour être en forme demain.
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