Chapitre 8 partie 1

6 minutes de lecture

Andjo, Candice et Udgy étaient déterminés à découvrir la vérité sur la barrière invisible qui retenait Udgy au lycée. Leurs discussions avec Beckie avaient laissé une impression profonde, et ils savaient qu'ils devaient agir rapidement pour prouver la réalité de leur situation. Avec la nuit tombante, ils décidèrent que l'obscurité pourrait les aider à révéler des secrets cachés dans les recoins du lycée.

Le silence nocturne du lycée était oppressant, brisé seulement par le craquement occasionnel du bois ancien et le murmure du vent à travers les fenêtres fissurées. Les couloirs, habituellement pleins de vie, étaient maintenant désertés, leurs ombres longues et inquiétantes. Les lumières tamisées des sorties de secours projetaient des lueurs fantomatiques sur les murs recouverts de graffitis et d'affiches déchirées.

— On dirait un tout autre endroit la nuit, murmura Candice, sa voix résonnant doucement dans le silence.

Andjo acquiesça.

— Espérons que cela joue en notre faveur.

L'air était chargé d'une odeur de bois ancien et de poussière accumulée, une fragrance à la fois rassurante et inquiétante. Les rayonnages poussiéreux de la bibliothèque semblaient les observer, et chaque pas qu'ils faisaient soulevait un nuage de poussière, ajoutant à l'atmosphère mystérieuse.

Alors qu'ils inspectaient chaque recoin de la bibliothèque, Andjo tomba sur un panneau mural légèrement déplacé. Avec un effort, il réussit à le déplacer entièrement, révélant une ouverture étroite.

— Regardez ça, chuchota Andjo, les yeux écarquillés. Il y a une pièce derrière.

Ils rampèrent à travers l'ouverture, entrant dans une petite pièce secrète. L'air était lourd et stagnant, comme si personne n'y était entré depuis des décennies. Des objets rituels, des bougies à moitié fondues et des documents anciens couvraient une table en bois au centre de la pièce. Les murs étaient tapissés de vieilles tapisseries délavées, et une odeur de cire et de moisi flottait dans l'air. Les étagères étaient remplies de grimoires aux couvertures usées, et des toiles d'araignées pendaient des coins du plafond.

— Qu'est-ce que c'est que cet endroit ? demanda Udgy, ébloui par la découverte.

Candice prit un vieux livre couvert de poussière et le feuilleta doucement.

— C'est comme un sanctuaire pour des rituels occultes.

Alors qu'ils examinaient les objets, des ombres commencèrent à se manifester autour d'eux. Les chuchotements incompréhensibles remplissaient l'air, se répercutant sur les murs de pierre. Les ombres semblaient les encercler, créant une danse sinistre de lumières et de ténèbres. La température sembla chuter, et un frisson parcourut l'échine de Candice. Les flammes des bougies vacillaient, projetant des ombres mouvantes et inquiétantes.

— Vous entendez ça ? demanda Candice, sa voix tremblante.

Udgy acquiesça.

— Oui... mais écoutez... c'est comme si l'une des ombres essayait de nous dire quelque chose.

Une des ombres s'approcha d'Udgy, ses murmures devenant plus distincts.

— Cherchez... le symbole... libération...

Andjo tenta de comprendre.

— Le symbole de libération ? Où pouvons-nous le trouver ?

L'ombre ne répondit pas directement, mais les conduisit vers un mur où un symbole était gravé. Il ressemblait à un cercle entouré de lignes entrelacées, avec des motifs complexes.

— Ce doit être ça, dit Andjo, notant le symbole dans son carnet.

Soudain, Udgy tomba à genoux, les yeux fermés. Des souvenirs envahirent son esprit, des fragments de son passé avant le rituel. Il se revoyait enfant, jouant dans les mêmes couloirs du lycée, mais à l'époque, c'était un grand château. Les corridors étaient majestueux, les murs recouverts de tapisseries anciennes, et le parfum des fleurs fraîches embaumait l'air. Il se souvenait des grandes salles avec des lustres en cristal, des sols en marbre et des fenêtres ornées de vitraux colorés.

— Je me souviens, murmura Udgy. Je me souviens de ce château. C'était ici, avant qu'ils ne le rasent pour construire ce lycée. J'avais environ quatorze ans quand ils ont tout démoli.

Candice s'agenouilla à ses côtés, posant une main réconfortante sur son épaule.

— Que disait le château, Udgy ?

— Il parlait de libération des âmes errantes. Il y avait un lieu spécifique dans le château... un endroit où le rituel devait être effectué.

Le lendemain, Andjo et Candice retournèrent voir Beckie, impatients de partager leurs découvertes. Ils la retrouvèrent à l'endroit convenu, sous le même arbre où ils s'étaient rencontrés la veille. Le jardin était calme, les feuilles des arbres bruissant doucement sous la brise légère. Des fleurs sauvages ajoutaient des touches de couleur au paysage, tandis que l'odeur fraîche de l'herbe coupée flottait dans l'air.

— Vous êtes revenus, dit Beckie, les bras croisés. Alors, qu'avez-vous trouvé ?

Andjo prit une profonde inspiration et raconta tout ce qu'ils avaient découvert, des ombres aux symboles, en passant par les souvenirs d'Udgy.

Beckie resta silencieuse un moment, pesant leurs paroles.

— Je vais vous suivre. Mais sachez que je suis encore sceptique. Montrez-moi ces preuves.

Le groupe retourna à la pièce secrète, Beckie les suivant de près. En entrant, elle observa attentivement les objets rituels et les symboles. Elle passa ses doigts sur les gravures murales, sentant la froideur de la pierre sous ses doigts.

— Je vois, dit-elle enfin. C'est bien réel. Mais pourquoi moi ? Pourquoi pensez-vous que je peux vous aider ?

Andjo expliqua leur théorie selon laquelle Beckie, comme Udgy, était une âme errante, et que le rituel qu'ils avaient découvert pouvait la libérer aussi.

En explorant plus profondément le sous-sol, ils tombèrent sur une fresque murale cachée derrière une vieille armoire. La fresque représentait des âmes errantes et des rituels de libération. Les symboles gravés étaient identiques à ceux qu'ils avaient trouvés plus tôt.

— Regardez ça, dit Candice, émerveillée. C'est une représentation complète du rituel.

Udgy toucha la fresque, sentant une connexion profonde avec les symboles.

— C'est ici. C'est l'endroit où nous devons effectuer le rituel.

Beckie s'approcha, son scepticisme remplacé par une curiosité sincère.

— Si ce rituel peut vraiment nous libérer, alors nous devons essayer.

Le groupe passa les heures suivantes à préparer le rituel. Ils disposèrent les objets rituels comme indiqué sur la fresque, allumant les bougies et traçant les symboles au sol. L'atmosphère devint de plus en plus intense, chargée d'énergie. La lumière des bougies projetait des ombres dansantes sur les murs, créant une ambiance à la fois mystique et inquiétante. L'odeur de la cire brûlée et de l'encens emplit la pièce, ajoutant une touche de sacré à l'atmosphère.

Andjo prit la parole, sa voix résonnant dans la pièce.

— Nous sommes prêts. Que chacun se tienne prêt à suivre les instructions.

Udgy, Candice et Beckie se placèrent autour des symboles, fermant les yeux et se concentrant sur le rituel. Les murmures des ombres les entourèrent à nouveau, guidant leurs actions. L'air était épais, presque palpable, et une odeur d'encens emplit la pièce.

Alors qu'ils récitaient les incantations, une lumière éblouissante emplit la pièce. Les symboles au sol brillèrent intensément, et les ombres semblaient se dissiper, absorbées par la lumière. La chaleur de la lumière contrastait avec la fraîcheur de la pièce, enveloppant le groupe dans une étreinte bienveillante.

Mais soudain, la lumière s'éteignit brusquement, plongeant la pièce dans une obscurité totale. Toutes les bougies s'éteignirent en un instant, et une voix grave et moqueuse résonna dans l'obscurité.

— Si vous n'avez pas toutes les âmes, vous ne réussirez jamais. Et j'en suis convaincu. Laissez tomber, vous n'êtes rien d'autre que des humains misérables.

Andjo voulut répondre, mais la voix continuait, implacable.

— Vous pensez pouvoir me défier ? Vous n'avez aucune idée de ce à quoi vous avez affaire.

Un silence oppressant s'installa, et puis, aussi soudainement que l'obscurité était venue, les bougies se rallumèrent, projetant une lumière vacillante sur leurs visages anxieux. Rien n'avait changé. Rien n'avait fonctionné.

Beckie, le visage pâle, murmura.

— Il a dit que nous n'étions pas tous là... Qui d'autre est une âme errante, et où la trouver ?

Andjo resta silencieux, cherchant une réponse.

— Je... je ne sais pas. Nous devons continuer à chercher. Il doit y avoir un moyen.

Le groupe, bien que découragé, savait qu'ils devaient persévérer. Ils retournèrent dans les couloirs du lycée, leurs esprits tourmentés par la voix mystérieuse et les ombres inquiétantes. Ils savaient que le chemin vers la libération serait long et ardu, mais ils n'avaient pas d'autre choix que de continuer.

— Nous devons trouver qui est cette autre âme errante, dit Andjo, déterminé. Et nous devons le faire vite.

Candice posa une main réconfortante sur son bras.

— Nous y arriverons, Andjo. Nous trouverons la vérité.

Udgy, bien que fatigué, hocha la tête.

— Oui. Nous devons le faire. Pour nous tous.

Avec cette nouvelle détermination, ils quittèrent la pièce secrète, prêts à affronter les défis à venir. Le mystère de la barrière invisible restait non résolu, mais ils savaient qu'ils étaient sur la bonne voie. L'avenir était incertain, mais ils étaient unis dans leur quête pour la vérité et la libération.

Annotations

Vous aimez lire Podqueenly ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0