Chapitre 1 : Vers son destin
Assise dans son carrosse la jeune femme tirais légèrement le rideau pour jeter un œil à l’extérieur. Il faisait nuit noire, le ciel couvert de nuages épais couvrant la lumière blanchâtre de la lune. Une main vint alors se poser sur la sienne la faisant sursauter, elle tournais machinalement le regard vers la personne qui venait ainsi d’interagir avec elle, croisant un regard ferme.
- Que fais-tu ?
- Ri …. Rien mère, je …
- Ferme ce rideau, ces lieux sont maudits.
La jeune femme remis le rideau en place baissant la tête, des cris de loups se faisait entendre à l’extérieur, étaient ils loin ou prochent ? Les deux femmes l’ignoraient, la mère de la jeune femme se mit à prier le seigneur pour que leur voiture arrive rapidement à destination.
La jeune femme vêtue d’une magnifique robe rouge, avait ses cheveux roux relevés en chignon et couvert d’un voile de couleur noir. Maquillé de manière légère elle avait des yeux bleus, d’un bleu comme on en vois rarement. Fille unique d’une noble famille, elle avait été choisie pour épouser le comte d’un territoire du nord du royaume. Pour ce faire le noble convoi devais traverser un territoire plus dangereux, considéré comme maudit. Les terres sombres de Selianor.
On dit de ce territoire que des créatures du diable y vivent. Que ceux qui se perdent en ces lieux n’en reviennent jamais … la mort serais ce qui attend ceux qui s’éloignent du chemin bordé de braseros. C’est un territoire constamment plongé dans la nuit dominé en son centre par une immense colline sur laquelle s’élevé vers le ciel un château a la silhouette lugubre. L’ancienne demeure du comte Werly. Un homme dit froid, sans cœur et avec une attirance pour l’occulte des plus grande. A la tête de la secte de l’Ordre du sang, il aurait vendu son âme au diable afin d’obtenir immortalité et jeunesse éternelle. Une sombre histoire se cache derrière les terres sombres et la légende raconte qu’une malédiction s’abat sur ceux qui osent en parler.
Plongées dans le silence de la cabine du carrosse, les deux femmes secouées légèrement par le mauvais état de la route, ne se regardaient pas, ne se parlaient pas. La jeune femme aurait voulu pouvoir refuser l’union à laquelle sa mère l’avait enchainé mais le père de famille étant décédé en laissant de fortes dettes à sa femme celle-ci ne voyait ce mariage que comme un moyen de pouvoir conserver son train de vie luxueux. Bien sûr elle aurait voulu offrir une vie bien meilleure a sa fille, oui elle aurait voulu la voir épouser un homme qu’elle aurait choisi par amour, mais dans ce monde, ce genre de chose reste illusoire. L’amour vient avec le temps et les mariages arrangés sont chose courante dans cette société aristocratique. Après tout elle-même avais était donnée au père de la jeune femme sans avoir son mot à dire. Ses mains posées sur ses genoux elle jette un regard a sa fille qui fixait le rideau de la fenêtre d’un air abattu.
- Ne fait donc pas cette tête ma fille. Tu es l’unique héritière de notre famille et ce mariage nous permettra de garder la tête hors de l’eau.
La jeune femme restait comme figée, elle savait bien que c’était son devoir. Depuis déjà son seizième anniversaire elle entendais parler de mariage. Et aujourd’hui alors qu’elle vient à peine d’atteindre son dix-huitième anniversaire l’heure était venue pour elle d’assumer ses responsabilisées. Blessée intérieurement et bien qu’elle portât un amour profond a sa mère elle ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir. Tout cela était trop tôt pour elle, trop soudain. Elle qui n’avait jamais connu l’amour elle s’imaginer bien rencontré un bel homme qui lui ferais perdre la tête mais malheureusement c’est une chose qu’elle ne connaitra jamais. Rien que d’y pensais son cœur devenais lourd et tout ce qu’elle pouvait faire était de retenir ses larmes. Alors que la voix de sa mère couvrait le silence.
- Le comte Loïs est un homme bon, il prendra bien soin de toi …
- Mère je vous en prie … ne vous attendez pas à ce que je sois la bonne petite épouse comme vous … je ferais ce qu’il faut pour la famille mais ne me demandez pas d’aimer un homme qui pourrais être mon père … j’en suis totalement incapable.
- Ma fille l’amour n’est pas nécessaire pour donner naissance …
- Hmf c’est uniquement cela qui intéresse les hommes … prendre une belle femme comme un vulgaire objet et l’utiliser pour obtenir une progéniture convenable…
- Le monde est ainsi fait. Ne t’avise pas de te montrer si arrogante face au comte ou tu ruinerais tout espoir d’union !
La jeune femme serrant les poings se mordais la lèvre d’agacement, son cœur battais la chamade a l’idée d’être unis à cet homme. Un ami de la famille que sa mère disait. Mais elle, quitte à devoir épouser un homme par alliance arrangé, elle aurait préféré un homme plus jeune. L’écart d’âge entre son fiancé et elle la mettais mal à l’aise voir même la dégoûter.
Alors que le carrosse continue sa route, les hurlements des loups semblent plus nombreux, se rapprochent dangereusement de la voiture transportant les deux femmes. Le cochet visiblement inquiet fait accélérer les chevaux. Cela rendait le voyage bien plus mouvementé à l’intérieur du véhicule, inquiétant encore plus la pauvre femme. Cependant malgré le lieu et le danger la jeune femme elle semblais calme. Comme si elle espérer être sauvé de ce mariage, même si son salut était la mort elle-même. Au fond elle se sentais prête à l’accueillir. Le bruit des roues qui tourne et frappe contre les cailloux de la route, les hurlements des loups, le son des sabots des chevaux au galops, tel était l’environnement sonore qui entourais les deux femmes. Un choc violent vient soudain renverser la voiture, une énorme créature semblable à un loup s’étant abattu sur les chevaux qui tiré le carrosse. Le cochet blessé à la tête monte sur la carcasse du véhicule et ouvre la porte afin de s’assurer que les deux femmes soit indemne.
La jeune femme, sous le choc se tiens la tête et lève les yeux pour regarder l’homme qui se tenais au-dessus d’elles. Tendant le bras vers elles, chacune leurs tours elles lui agrippe la main et sortent du carrosse maintenant inutilisable. La mère de la jeune femme en panique regarde autour d’elle et vois la créature plus loin en train de dévoré le pauvre cheval. A la vue de cette scène la femme ne put retenir un cri strident qui semble sortir la créature de son repas fixant les trois pauvres humains perdus en ces terres. Ses yeux jaune vif les fixant, la créature se met à grogner férocement et se lève sur ses pattes arrière dévoilant sa taille immense. Son pelage gris noir reflétant des reflets argentés sous la lumière de la lune. Prenant peur la femme ne put se retenir et se mit à courir pour fuir devenant ainsi la cible de la créature.
- Mère non !
Cria alors la jeune femme que le cochet fit reculer afin de la protéger de la charge de la créature.
- Mademoiselle il faut fuir !
Le cochet tira la jeune femme par le bras suivant la route pour quitter le territoire alors que la créature se jette sur la pauvre femme dont les cris résonnent dans la nuit, il ne suffit que de quelques seconde avant que le silence vienne à nouveau s’étendre sur le territoire. La jeune femme fermant les yeux en courant des larmes coulant sur ses joues.
Suivant la route, ils s’arrêtent devant une forêt dont la lumière de la lune ne pénétrer pas le feuillage des arbres gigantesque. Reprenant son souffle la jeune femme regardait en arrière espérant voir apparaitre sa mère.
- La sortie de ce territoire se trouve après la forêt … si on suit la route on y arrivera demain matin au plus tôt.
Indiqua le cochet a la jeune femme. Celle-ci savais que le comte Loïs allait envoyer un comité d’accueil pour les accueillir à leur sortie de ce territoire maudit. Elle relevait alors sa robe déchiré et suivis l’homme à travers la forêt. Cependant bien des dangers se trouver en ses lieux et à leurs surprises après quelques minutes de marches les braseros censés être allumé pour guider les voyageurs était tous éteint les plongeant ainsi dans le noir total.
- Pourquoi les braseros sont-ils éteints ?
Demander alors la jeune femme. Le cochet fixant l’obscurité qui se tenais devant eux eut un mouvement de recul et se tournais donc pour s’apercevoir que les braseros qu’ils avaient passés n’était plus visible. L’inquiétude le prit, il savait que sans lumière trouver le chemin pour sortir de cette forêt devenais impossible à suivre. Pourtant n’écoutant que son courage il pris la main de la jeune femme afin qu’ils ne se perdent pas et avance dans l’obscurité. Le temps leurs semblais long au fur et à mesure qu’ils s’enfoncent dans l’épaisse forêt. Le vent dans le feuillage des arbres ainsi que quelques bruits de branches qui craquent était les seules choses qui brisé le silence des ténèbres qu’ils arpentaient.
Ainsi, ils marchèrent durant de longues heures dans le noir, la jeune femme épuisée par cette marche et les évènements passés s’arrête alors tombant à genoux.
- Cela suffit je n’en peux plus j’ai besoin de faire une pause …
- Mademoiselle je comprends cela mais l’endroit est trop dangereux. Nous ne pouvons-nous permettre de faire une pause.
- Je vous en prie laissez-moi au moins un instant pour reprendre mon souffle …
L’homme regardant autour d’eux, essayer tant bien que mal de repérer le moindre signe de danger. Il faut dire que cet homme était autrefois un des meilleurs chasseurs de monstres. Cependant aujourd’hui, prisonnier de ces terres maudites il n’avait l’air que d’un nourrisson sans défense face au mal qui les entourais. Aussi sentant bien qu’il ne serait à la hauteur en ces lieux il fixe la jeune femme et lui tend la main.
- Venez, je vais vous porter mais par pitié il faut continuer, a moins que vous ne désiriez que nous soyons la cible d’autres créatures du diable …
La jeune femme relève la tête fixant cette main tendue vers elle et la pris, le laissant ainsi la prendre sur son dos.
- Veuillez me pardonnez …
- Ne vous excusez pas mademoiselle, il est normal de vous sentir si épuisé. Une dame de votre rang n’a jamais eu à affronter ce genre d’environnement …
- Et vous ? … y êtes-vous habitué ?
L’homme la fixe du coin de l’œil avançant dans le noir.
- J’ai passé de longues années à chasser les créatures du diable. Mais ici nous sommes comme dans la gueule du loup. Ces lieux sont leurs territoires et ils le connaissent bien mieux que moi ….
- Mais en cas de danger vous seriez apte a tué ces créatures .. non ?
- Mademoiselle, les créatures de ces terres sont bien plus grosses, plus puissante que celle que l’on peut trouver ailleurs … et je n’ai aucune armes … tout est resté près du carrosse ….
La jeune femme réalisant que rien ne pourrait les protéger ne chercha plus à en savoir davantage. Le silence les encerclait à nouveau durant un long moment.
Marchant encore et encore sans un instant de répit il finit par s’arrêter et fait un tour sur lui-même pour réaliser qu’ils avaient quitté le chemin. Perdu dans les bois sombres il se mit à réfléchir depuis quand avais t’ils quitté la route ? comment la retrouver ? il avait beau se triturer les méninges rien ne lui venait. Ne voulant pas inquiéter la jeune femme qui avais finis par s’endormir d’épuisement sur son dos, il prend une profonde inspiration et s’approche d’un immense arbre au tronc creusé. Il y dépose la jeune femme et la couvre de sa longue veste. S’asseyant contre le tronc, l’homme restais éveiller, luttant contre le sommeil. Leurs seules chances à présent étaient d’attendre le levé du jour afin, il l’espère, d’y voir plus clair. Ses cheveux bruns, mi long tombé devant ses yeux lorsque sa tête vint basculer en avant, la relevant brusquement il prend une inspiration profonde et se passe une main dans sa chevelure. Pensant qu’à une chose, ne pas dormir jusqu’au lever du jour.
Il lui fallut attendre plusieurs heures avant que l’espace autour d’eux ne commence à s’éclaircir tout en restant tout de même assez sombre. Malgré cela il parvenait à distinguer des formes à distance plus éloignée. Levant les yeux au ciel il fixe les feuilles des arbres dansés avec la brise matinale. La jeune femme qui dormait encore jusqu’à maintenant ouvre lentement les yeux et s’étire gracieusement avant de regarder autour d’elle.
- Est-ce le matin ?
L’homme entendant la voix de la jeune femme tourne la tête vers elle en souriant légèrement.
- Oui mademoiselle, nous allons pouvoir reprendre la route en espérant que nous ne soyons pas trop loin du chemin.
- Etes-vous en train de me dire que nous sommes perdus ?
- La nuit ici est vraiment obscur et sans les braseros suivre la route est quasiment impossible.
- Allons-nous le retrouver ?
- Je l’espère …
La jeune femme se relève avec l’aide de l’homme qui l’accompagne et sans attendre reprennent tout deux leur route. Fixant le sol a la recherche du chemin l’homme restais silencieux alors que la jeune femme le suivait de près tout en regardant autour d’elle. Avec le levé du jour et l’environnement devenu plus clair des silhouettes semblais apparaitre au loin entre les arbres. Tout cela la rendait mal à l’aise et avais l’impression d’être observais. La forêt semblait également plus bruyante comme si elle prenait vie. Ce mélangeant aux bruits ambiant un léger grognement provenant du ventre de la jeune femme se fit entendre attirant ainsi l’attention de son protecteur.
- Vous devez avoir faim. Je vais ouvrir l’œil afin de voir si je peux trouver quelque chose que vous puissiez manger.
- Ne vous en fait pas ça ira. Nous serons bientôt sorties de la de toute façon…
Disais telle en inspectant les alentour inquiète. En un sens elle voulait surtout que l’homme qui l’accompagne trouve enfin le chemin mais cela faisait déjà un moment qu’ils marchaient et aucune route ne semblais se trouver dans les parages. Tant bien que mal l’homme essayé de trouvais la sortie de ce labyrinthe forestier et plus la journée avancée plus il sentait le désespoir monter en lui.
Ce n’est que vers la fin de la journée que le chemin perdu la veille se dévoila enfin à eux. Un élan d’espoir remonta en lui et il ne put s’empêcher d’afficher un sourire victorieux.
- Le voilà mademoiselle le chemin est juste là ! nous allons enfin pouvoir quitter cet endroit maudit.
- Par tous les saints vous n’imaginez pas à quel point j’ai hâte !
Disait-elle non sans une pointe d’amertume dans la voix. Il est vrai qu’elle savait bien qu’une fois sortie de là son destin allé la rattraper et qu’elle ne pourrait échapper à ce mariage douloureux pour elle. En un sens elle aurait préféré restais perdu dans ces bois malgré la faim et la peur mais n’étant pas seule la pauvre jeune femme ne voulais pas entrainer dans sa chute un homme aussi gentils et qui n’avais cessé de veiller sur elle depuis l’accident. Accélérant alors le pas il saute presque sur le chemin avant de regarder de droite a gauche. Le tout maintenant était de trouvé dans quelle direction allée. Observant attentivement les deux options et les alentours ainsi que le ciel, il prend finalement la décision de suivre le chemin par la gauche. Avec de la chance il s’agirais la de la bonne direction et leur porte de sortie ne ce trouverais plus qu’à quelques heures de marche.
Avançant en silence, ils ne remarquaient pas qu’une énorme silhouette semblais les suivre à travers les arbres. Se rapprochant des deux êtres perdus, la silhouette d’un seul bond sauta sur eux. L’homme d’un geste repoussa la jeune femme sur le côté ou elle s’étalais sur le sol humide et boueux. Pris au piège sous la créature qui ne chercher qu’à dévorer le pauvre homme il hurla à la jeune femme de fuir en suivant le chemin. De courir aussi vite qu’elle le pouvait. Paniqué la jeune femme qui ne pouvais malheureusement rien faire pour l’aider fit simplement ce que l’homme lui disais et se mit donc à courir, courir vite comme elle n’avait jamais couru avant. Ainsi elle s’éloigné des grognements de la créature et des gémissements de l’homme qui se débattais tant bien que mal.
Elle ne savait depuis combien de temps elle courrait, cependant tout autour d’elle semblais devenir sombre, la nuit étant de nouveau en train de tomber. Ne voyant plus assez bien le chemin elle s’arrêtais simplement et regardais autour d’elle haletant tout en laissant quelques larmes couler le long de ses joues. Désormais seule elle fixait un arbre semblant assez haut et y grimpais pour y passer la nuit. Les sons de la nature sauvage et des créatures qu’elle entendais lui donner la sensation d’être encerclé. Tenant le tronc de l’arbre dans ses bras assis sur sa branche elle tremblait, quelques gouttes de pluies venais s’abattre sur elle, elle levait les yeux au ciel et les fermais à la sensation de l’eau sur son corps. La faible pluie s’intensifiait rapidement devenant une averse forte et glacée, ainsi allais t’elle mourir ici de froid, de faim ou encore dévoré par une créature ? Voilà tout ce qui passé par la tête de la jeune femme qui faiblissais peu à peu sur sa branche. Ses bras se desserrant lentement, ses yeux épuisés ne tenant plus ouvert elle glissait lentement de son perchoir. Elle aurait pu durant ces quelques secondes pensais que c’était la fin pour elle mais alors qu’elle sentait son corps tombé et attendais le choc de sa rencontre avec le sol elle ouvrit les yeux lentement apercevant une silhouette, un homme qui la tenais dans des bras puissants. Elle ne pouvait distinguer son visage entre l’obscurité et sa vision flouté par son état d’épuisement. Son sauveur la fixait sans un mot alors qu’elle finit par s’avanouir dans ses bras.
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