Chapitre 2 : La rencontre
Etendue sur lit, sous une épaisse couette chaude et confortable, la jeune Lola ouvrait les yeux. Encore dans le flou de qu’il s’était passé elle s’asseyait dans ce grand lit et regardait autour d’elle. La pièce sombre était silencieuse, seul le son de la pluie s’abattant contre les fenêtres se faisait entendre. Elle ne savait pas où elle se trouvait mais se rappelait vaguement la silhouette de l’homme qui lui avait visiblement sauvé la vie. Près du lit se trouvait un magnifique fauteuil au tissus beige, sur lequel était soigneusement disposé des affaires de toilette, une serviette et une très belle robe blanche.
Se levant alors lentement, elle s’approcha du fauteuil et passa une main sur la serviette. Un mot avait été délicatement posé à son attention, un mot lui indiquant qu’elle pouvait avoir usage de ces choses et prendre un bain si elle le désirait. L’idée de pouvoir se détendre dans une eau chaude lui fit fermer les yeux et afficher un léger sourire. Il est vrai que cela faisait quelques jours que la jeune femme n’avait pas pris de bain et après avoir passé un certain temps dans l’humidité et la boue cela ne lui ferait que du bien. C’est alors avec une légère timidité qu’elle prit les affaires afin de se diriger vers une porte entrouverte donnant sur une belle salle de bain luxueuse aux couleurs blanche et noir. Un bain chaud avait été préparé, l’eau fumante laissait échapper un doux parfum de rose que la jeune femme semblait apprécier. Visiblement son sauveur semblait d’être un homme avec du raffinement, du goût et surtout de la richesse.
Retirant sa robe sale et déchirée, elle s’avança vers le bain et y plonger avec délicatesse ne pouvant retenir un profond soupir de soulagement. Elle avait l’impression que tout son corps se détendait dans l’eau chaude. Son corps couvert de petites entailles lui procurait des sensations de picotements qui la faisait légèrement grimacer bien que cela ne durait qu’un court instant. Elle regardait autour d’elle d’un air assez serein et pris le savon en forme de rose posé sur le rebord de la baignoire. Il sentait tout comme l’eau, délicieusement bon la rose. Avec délicatesse elle venait ainsi savonner sa peau la couvrant d’une petite mousse blanche. Ce moment d’intimité était pour elle comme une renaissance et elle en profitait jusqu’à ce que l’eau de son bain ne soit plus assez chaude pour qu’elle y reste. Aussi tout aussi gracieusement que lorsqu’elle y mit les pieds, elle sortait de la baignoire et enroulait la douce serviette sur elle. Elle prit ainsi plus de temps pour mieux observer la pièce et remarquer qu’il n’y avait aucun miroir. Cependant tout semblait très bien entretenu.
Alors qu’elle avait passé la belle robe blanche qu’on lui avait déposé, elle sort dans un grand couloir dont le sol était couvert d’un tapis rouge bordeaux. Des tableaux accrochés au mur semblaient très anciens et représentaient pour la plupart des paysages, représentant surement des endroits variés du monde. L’ambiance calme et silencieuse de la demeure dans laquelle elle se trouvait donné l’impression que le temps s’était suspendu. Seul le son de ses pas résonnait dans ce long couloir qu’elle arpentait lentement. C’était une sensation étrange, un tel endroit si calme mais si bien entretenu, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de se demander où étaient passés les employés de maison, et surtout où se trouvait le maître de ces lieux. Non seulement il lui avait sauvé la vie mais lui avait également offert un refuge dans ces lieux terrifiants. Elle se devait de le remercier comme une jeune femme de son rang le devait. C’est donc à la recherche de cet inconnu qu’elle déambulait dans cet immense labyrinthe de couloirs et d’escaliers. Elle ne comptait même plus le nombre de portes, de chambres ou de pièces vides qu’elle avait passé.
Avançant d’un pas lent elle perçu soudain le son d’un piano résonner. Le son était faible mais elle savait maintenant vers ou se diriger. C’est ainsi qu’elle se guida de la mélodie pour descendre finalement un grand escalier. Un immense lustre d’or et de diamant surplomber la salle en contre bas, bien que venant d’une famille noble la jeune femme semblait émerveillée et surprise par tant de beauté. Ce niveau de richesse devait être digne de celle d’un roi. Descendant le grand escalier elle pouvait entendre le son du piano s’intensifier peu à peu. Aussi lorsqu’elle arriva au pieds de ce dernier elle regarda autour d’elle, une immense porte en bois et une petite table au centre de la salle laissait penser qu’il s’agissait là de l’entrée de la demeure. Entre les deux escaliers était disposé au mur un immense tableau représentant une famille. Il lui semblait avoir déjà vu ce tableau quelque part mais peut-être n’était-ce qu’une impression.
Suivant la mélodie elle termine par ce retrouvais face à une porte qui donnais visiblement sur un grand salon, pièce d’où provenais la musique qu’elle entendait. C’était une belle mélodie douce et calme mais qui accompagné de ce lieux vide et plutôt sombre malgré les lumières rendais l’ambiance plutôt inquiétante. Cependant bien qu’assez intimidé elle entra dans la pièce et restant près de la porte, elle fixait le coin gauche, là où se trouvait un magnifique piano à queue sur lequel joué un homme. Il était jeune les cheveux noir et court, vêtue d’un costume noir et blanc dont la veste queue de pied retombé derrière lui. L’homme concentrais sur sa performance musicale ne semblais pas l’avoir remarqué et ne voulant le dérangé elle restait simplement là debout contre cette porte a le regardais jouer. Au centre de la pièce trônais deux canapés rouges ce faisant face et entre les deux une belle table basse en marbre blanc. Sur cette dernière était soigneusement posé un plateau avec du thé et des petits gâteaux. L’odeur délicieuse de la boisson venais jusqu’au narine de la jeune femme qui fermais les yeux un instant pour humer l’air ne pouvant retenir quelques grognements de son estomac. Malgré le son du piano l’homme semblais l’avoir entendu et stoppé son interprétation musicale avant de tourner la tête vers elle. Embarrassé et rougissante elle tournait simplement le regard et le salua comme on lui avais enseigné.
- Veuillez pardonner mon intrusion, votre mélodie … était magnifique.
- Il n’y a pas de mal, mademoiselle. Je vous attendez en réalité.
- Vous m’attendiez ?
- Vous avez bien dormi ?
- Oh.. euh oui. C’est vous qui m’avez sauvé n’est-ce pas ?
- En effet, l’extérieur est dangereux pour une jeune demoiselle comme vous, qui se retrouve seule… considéré ma demeure comme étant la vôtre. Vous êtes .. Mon invité.
L’homme se lève, s’approchant d’elle d’un pas élégant. Elle pouvait se rendre compte de la taille de son interlocuteur, plus grand qu’elle elle levais donc la tête pour fixais son visage lorsque ce dernier se trouvait face à elle.
- Je ne sais comment vous remercie, cher monsieur.
- Eh bien pourquoi ne pas commencer par partager une tasse de thé en ma compagnie ?
La jeune femme tournais la tête vers le canapé vers lequel l’homme avais tendu son bras, il affichait un sourire agréable qui mettais à l’aise la jeune Lola. Elle lui sourit avec bienveillance faisant une petite révérence avant de prendre place face à lui. Le calme de la pièce était bercé par les sons de la grande horloge qui ornais la cheminée dont le feu crépité derrière la jeune demoiselle.
- Ce thé sent divinement bon… d’où vient-il ?
- Il s’agit d’un thé de Djajobar.
- Mais ce thé coûte extrêmement cher et est très difficile à se procurer.
- Il est vrai en effet, mais j’ai d’assez bon … contact là-bas …
L’homme souris versant du thé dans la tasse de la jeune femme qui ferme les yeux pour mieux apprécier les effluves de ce liquide. Après un instant rouvrant les yeux elle prit la tasse dans ses mains, elle avait toujours eu envie de goûter a cette rareté gustative. Mais alors qu’elle porte la tasse a ses lèvres elle s’arrête et regarde autour d’elle.
- Dites, vivez-vous seul ici ?
- Oui
Elle le fixait et regarde le thé.
- Et vos domestiques ? je n’en ai vu aucun.
- Ils effectuent leurs travail le matin tôt. Et s’occupe des taches à l’abri des regards en journée.
- Puis-je savoir pour qu’elle raison ?
- Trop d’agitation pourrais attirer ici des êtres … indésirables. Aussi c’est en sous-sol que s’active les domestiques.
- Je vois … vivre dans ce territoire ne dois pas être de tout repos.
- En effet…
L’homme porte sa tasse a ses lèvres et bois silencieusement le liquide chaud et aromatisé. La jeune femme le fixait et lorsque son regard croisa le siens elle eut soudain le feu aux joues et s’empressa de boire son thé aussi élégamment que possible alors qu’elle lutté intérieurement pour calmer les battements intrépides de son cœur. Pour la première fois de sa vie elle était subjuguée par un homme, elle ne savait pas encore comment interpréter ses réactions mais elle savait que si elle était arrivée à bon port jamais elle n’aurait connu cela. Déposant sa tasse vide elle s’essuie délicatement le coin des lèvres avec une serviette et relève la tête vers son sauveur.
- Mais au fait, je ne me suis même pas présenté ... mon dieu je suis d’une impolitesse ..
- Allons, il n’y a pas lieu de paniquer. Vous pouvez toujours le faire maintenant non ?
- O..oui bien sûr, je me nomme Lola. Lola Dante.
- Dante … c’est une vieille famille qui remonte à 3 siècles il me semble.
- Oui notre famille était très connue pour avoir innové dans le commerce avec de nouvelle méthode de transport et de conservation des produits….
- Effectivement c’est ce que j’ai pu lire il y a longtemps…
- Et vous monsieur comment dois-je vous nommer ?
- Appelez vois Vincent tout simplement.
L’homme lui offre un magnifique sourire plongeant son regard dans le siens. Le cœur de la jeune femme prêt a explosé dans sa poitrine. Elle souriait alors et incline la tête.
- C’est un plaisir ... Et un honneur de faire votre connaissance ... vin... Vincent.
Le grand et beau Vincent de son regard émeraude fixait la jeune femme gardant un sourire accroché a son visage et s’interrogeais de la présence d’une jeune femme de si bonne famille dans ces lieux maudits. Lui posant la question la jeune Lola effaçais son sourire et baissais donc la tête pour lui raconter comment elle c’était retrouver là. Elle se rappelais de sa mère, dévoré par une créature, et son protecteur qui avais veillé sur elle depuis que tout avait basculé. Tous ces souvenir de terreur lui remonté en mémoire et elle ne put se contenir davantage. Laissant les larmes couler sur son doux visage l’homme qui jusque-là la fixais avec intérêt et attention se levais pour venir s’assoir à ses côtés. D’un bras qu’il passais autour de son cou il la tirait contre lui pour la réconforté. Dans son élan de chagrin elle ne réalisait qu’une chose semblais manqué à son sauveur. Une chose qui le différencier des autres hommes ... et d’elle.
Sortant un mouchoir en tissu blanc de la poche de sa veste, l’homme vient alors essuyer les larmes chaude et salée qui couvrais le visage de la jeune femme. Celle-ci le fixais dans les yeux sans dire un mot. Le voyant ainsi de si près elle tombé bien davantage sous son charme. Tout autour d’eux semblais comme figé alors quelle senti les doigts froid de son sauveur frôlé sa joue douce et chaude. La température glaciale lui fit fermer un œil tendis quelle le contempler toujours. Sa proximité n’étant que de quelques centimètres elle pouvait sentir son parfum, léger et délicat, tout en lui semblais être fait pour séduire. Il émané de lui comme une puissance attractive inconsidérable qui semblais brouiller tout ce que la jeune femme pouvait pensée, rendant même les sensations qu’elle pouvait ressentir des plus intenses. Comment pourrais t’elle résister, elle la pauvre jeune femme, pur et innocente qui se retrouvé presque brutalement envahis par un désir nouveau. Elle semblait paralysée sa respiration rapide et soupirante elle ne pouvait détourner le regard de son hôte.
Perdu dans ses pensée embrouillées, la jeune femme ne remarquais pas que l’homme passé maintenant son bras autour de sa taille rapprochant son corps du siens. Sa tête glissant lentement vers son cou, ses lèvres finissais par frôler sa peau douce. La jeune femme comme prise au piège dans une toile d’araignée frissonné a la sensation d’un touché froid dans son cou. Ne réalisant pas ce qu’il se passé elle posait simplement une main sur l’épaule de l’homme par reflexe alors qu’il percevait les battements rapides du cœur de la jeune femme, son sang qui circulais dans ses veines, lui qui n’avait que rarement l’occasion de croiser des êtres humains en ces lieux se laissé envahir par une soif grandissante. Et c’est alors que dans sa peau il enfoncé lentement deux crocs tranchants. Du sang ruisselais le long du cou de la jeune femme jusqu’à sa poitrine tachant de rouge le col de la belle robe blanche qu’elle portait.
Comme envouté par le délicieux liquide qu’il sentait couler en lui, il poussait un gémissement de plaisir. Lola crispant les doigt de sa main sur son épaule poussais des soupirs, tout son corps frissonnant, elle bascula la tête en arrière comme si elle s’offrais à lui dans son entièreté. Lui ayant faim d’elle a ne plus pouvoir se contrôler il succombe avalant chaque gorgé de ce breuvage plein de vie. Lentement et tout en serrant le corps frêle de la jeune femme il l’allonge sur le canapé se délectant du met délicat que lui offrais les veines bouillantes de Lola. Dans le corps de celle-ci ce ne fut pas de la douleur qui monté en elle face à cette morsure soudaine mais un élan de désir. Son corps étendu sur le siens le serrant comme si elle était sienne, il laisse glisser sa main libre sur le corps de celle-ci complètement sous son emprise. Les deux corps ainsi collés dégagé des gémissements doux et sensuel qui venais briser le silence froid de ce grand salon dans lequel ils se trouvaient. Dans un état de semi-conscience la jeune Lola fixais du coin de l’œil l’homme n’ayant vu que sur sa simple chevelure noir et soyeuse murmurant son prénom dans un soupirs qui venais ainsi à l’oreille de l’homme qui d’excitation resserrais davantage son étreinte, renforçant la force de sa mâchoire sur son cou faisant pousser un cri non de douleur mais de plaisir intense, comme un véritable orgasme à la jeune Lola.
La sensation était pour elle des plus agréable alors que sans même s’en rendre compte elle plongé lentement vers un sommeil profond. La sensation du corps de sa proie semblant faiblir l’homme relâche son emprise retirant ses crocs du cou de sa victime la fixant perdre conscience du sang au coin des lèvres. La jeune femme dont la vision se troublais le fixais un court instant avant de s’évanouir. Elle venait ainsi de subir ce que beaucoup appel le baisé du vampire. Alors que la jeune femme était comme endormie sous son corps, il approché son pouce du coin de ses lèvres essuyant le sang qui en dégouliné. Son regard de prédateur intensément fixé sur la jeune femme. La respiration haletante de celle-ci faisait naitre en lui un tout autre désir et des pensés qu’il réprimait d’un mouvement de tête. Le sang qu’il venais de lui prendre avais eu l’effet d’un regain de vitalité. Bien qu’il ait rarement accès à ce type de sang il devait avouer que celui de cette femme était sans nulle doute le meilleur qu’il n’ait jamais goûté. Se relevant il prit la jeune femme dans ses bras et en silence la conduisis à l’étage afin de la mettre au lit, et alors qu’il restait debout près d’elle la regardant dormir profondément, il décrochait un léger sourire de satisfaction.
- A partir de maintenant ton être tout entier m’appartiendra.
Alors qu’à l’extérieur un violent orage semblait éclater, éclairant la chambre de la jeune femme endormie. L’homme comme en un clin d’œil disparu. Lola plongé dans un rêve gémissais légèrement dans son sommeil encore sous l'effet envoutant du puissant baisé quelle venais de recevoir.
Pendant ce temps-là, dans les bois qui entouré la demeure, l’ancien chasseur de monstre blessé, courrais à travers les arbres, poursuivie par la créature. Il avait eu la chance de réussir à s’extirper de ses pattes puissantes. Et avais pris une branche qu’il utilisé comme arme. Ce n’était guère l’idéal mais tout de même mieux que rien. Dans sa course il parcourait les alentour du regard espérant trouver la jeune femme saine et sauve mais au lieu de cela il tombait face à la sortie de la forêt. S’arrêtant un instant et haletant à la suite de sa course effrénée il ne réalisait pas instantanément ce qu’il se passais. Était-il mort ? en train de rêver ? mais les grognements de la créature ont ses trousses le sortais rapidement de son questionnement et sans attendre davantage il sortit de cet enfer et ainsi de ces terres maudites. Après quelques mètres il s’écroulais au sol fixant l’entrée de la forêt voyant la créature surgir comme pour lui sauter dessus avant d’être repoussé violemment par une force invisible. Face à ce choc la créature finis par laissais tomber et retournais au fond de la sombre forêt. L’homme étendu au sol, se tenais le bras a moitié déchiqueté. La tête reposant sur le sol caillouteux de la route il fixait le ciel orageux et fermais les yeux en sentant la pluie sur son visage. Son sang s’écoulant de ses blessures sous sa corp meurtrie. A peine conscient il ouvrait les yeux et se relevais tant bien que mal, il refusait de mourir ici. Il devait à tout prix sauvé la jeune demoiselle dont il avait la garde et pour cela il lui fallait chercher de l’aide. Il savait qu’une escorte devais les attendre au village le plus proche alors trainant son corps comme une épave il se dirigé vers ce dernier.
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