Chapitre 3 : Opération sauvetage ?
Luttant pour rester conscient et tenir debout jusqu’à destination, l’homme avancé, lentement, laissant derrière lui des trainé de sang que la pluie diluée peu à peu. Il pouvait déjà apercevoir les toits de quelques habitations et alors qu’il sentait ses forces le quitter, deux hommes, habitant du village se précipité vers lui pour lui porter secours. Alors que ce dernier arrivé à sa hauteur le pauvre homme s’écroula quasiment dans leurs bras. Il l’avait fait, il avait réussi à atteindre son objectif premier. Les deux hommes se regardent un instant le portais alors vers l’une des petites demeures afin de lui prodiguer les soins dont il avait besoin.
Il était dans un sale état et sa survie était incertaine, pourtant il lutté férocement pour vivre. Très vite la nouvelle de son arrivé fit le tour du village et tous semblais curieux de savoir qui il était mais également comment il avait fait pour réussir à fuir, vivant les territoires maudits. Le médecin du village ayant était appelé en urgence pour constater les dégâts sur son corps faisait son maximum pour le remettre sur pied. Cependant son bras était si méchamment blessé qu’il n’eut d’autre choix que de le lui amputer. Son corps ainsi couvert d’hématome, de plaies presque béante finis par être recousu et enroulé soigneusement dans des mètres de bandages blanc qui prenais une couleur rosée au contact de sa peau. Son souffle lent et irrégulier ne donnait pas grand espoir et la forte fièvre pouvais à tout moment avoir raison de lui.
Après de longs jours de lutte, la fièvre finissait finalement par baisser et alors qu’il commencé à ouvrir les yeux, une agitation soudaine ce fit autour de lui. Tournant le regard pour voir la pièce où il se trouvait, une petite pièce au mur de pierre grisâtre, le plafond en bois dont du centre pendais une chaine a laquelle était accroché une lampe à huile était les premières choses qu’il aperçus avant que son regard encore brouillé tombe sur les personnes qui était resté à son chevet. Les deux hommes qui l’avaient secouru, la femme de l’un d’eux enceinte jusqu’au cou et le médecin le fixais sans un mot, visiblement pour lui laissais le temps d’émerger de son sommeil. Son corps endolori le faisait gémir légèrement alors qu’il essayer de bouger quand la voix du médecin retentit dans la pièce s’approchant de lui.
- Ne bouger pas, vous êtes encore mal en points et vos blessures pourrait se rouvrir.
Fixant l’homme d’une cinquantaine d’année qui venais de s’adresser a lui il entrouvrit les lèvres pour marmonner quelques mots incompréhensibles. Fermant les yeux et essayant de reprendre son souffle il finit toutefois non sans mal à s’exprimer.
- Le comte Loïs… je dois … je dois le voir …
Se fixant d’un air interrogateur les deux hommes en retrait semblais se demander pourquoi cet homme venu des terres maudites désirais à ce point voir le comte. Toutefois malgré cette interrogation l’un des hommes sortis de la pièce visiblement afin de faire portais un message au comte, alors que le second s’approcher près de lui.
- Mon frère va lui portais le message que vous désirez vous entretenir avec lui.
L’homme épuisé soupirais comme rassuré, il savait que le comte comprendrait qu’il s’agissais de lui car lui et une petite poignée de ses hommes était les seul au courant de l’arrivée de la jeune femme. Il faut dire que passé par les territoires sombre était son idée première et il c’était chargé seul de désigner un ancien chasseur pour mener à lui le précieux convois.
Assis dans une grande tente, le coude posé sur la table en bois le noble comte fixais son assiette avec un regard dans lequel brulé un peu de colère.
- Mais que fait donc cet idiot de chasseur, deux jours de retard c’est inacceptable.
Le majordome se tenant à ses coté debout, une bouteille de vin à la main et un torchon blanc délicatement posé sur son bras le fixais et d’un ton calme semblais essayer de calmer la colère grandissante de son maitre.
- Peut-être y a-t-il eu un problème, il ce peux que dame Sybille ai finalement pris peur et changé l’itinéraire …
- Assez ! j’ai décidé de cet itinéraire moi-même pour que le mariage se tienne le plus rapidement possible. Sybille était pleinement d’accord avec cela.
- Navrez maitre je ne voulais pas paraitre insolent…
Ainsi dans l’attente il finit par balayer l’assiette de la table la faisait s’exploser sur le sol. Le majordome faisant signe a une servante au coin de la tente de nettoyer. Le comte fixant la servante à genoux quasiment à ses pieds se frottant le ventre arrondi et graisseux. Il n’était vraiment pas le type d’homme reconnu pour sa beauté ou son charme, non lui c’est l’alcool et les femmes ce pour quoi il était le plus connu. Un homme aimant la richesse, la peau douce des belles jeunes femmes et les bons vins. C’était ce que l’on pouvait appeler un bon vivant. Se levant alors de sa chaise il replacer correctement sa petite moumoute brune sur le haut de son crâne et alors qu’il s’approché de la belle servante, un garde entra pour l’interrompre.
- Mon seigneur, un homme dit avoir un message pour vous.
- Un message ? de quel genre j’étais sur le point de m’étendre …
- Il dit que ça concerne un homme venu des terres maudites.
Il ne fallut pas plus que le comte relève la tête et fixe le garde lui ordonnant avec hâte de faire entrer ce fameux messager. L’homme, petit paysan du village entrais alors dans la grande tente pour la première fois, ce retrouvant au milieu d’un luxe qu’il ne connaissait pas et à la vue du comte mis un genoux à terre baissant la tête pour lui démontrer le respect qu’un petit membre de la plèbe devais à un tel aristocrate. Aussi le comte fixant avec un mépris qu’il ne cachais pas le petit paysan agenouillé devant lui ordonnais prestement de tout dire en détails, prévenant bien évidemment qu’en cas de fausse déclaration la punition serrais sévère. Le paysan ainsi agenouillé face au seigneur de ses terres, jura que ce qu’il avait à dire était véridique et s’empressa de tout lui dévoilé. Comment son frère et lui avais secouru un homme venant des terres maudites et l’état dans lequel il se trouvait, n’oubliant aucun détails et finis par lui dire que c’est ce même homme qui avait réclamé de lui parler.
Mettant alors une main sur son menton, le comte le fixait et fit envoyer un garde pour accompagner le paysan jusqu’à l’homme blessé. Bien évidemment il ne donnait aucune récompense pour les informations que le paysan venait de lui donner. Aussi le paysan ne réclamant rien sortie en compagnie du garde, il ne disait rien mais l’attitude du comte lui était insupportable. Il le haïssait tout comme la totalité des paysans du domaine duquel il était le maitre. Il ne faisait rien pour aider ceux dans le besoin, demander des taxes exorbitantes et par-dessus tout il méprisé tout le monde. Tous ceux qui n’avais pas un sang noble en tout cas. La seule chose qui l’intéressé était les jeunes filles qu’il pouvait mettre dans son lit, ou du moins qu’il forcé a partagé sa couche. Il était dégoutant aux yeux de ceux qui le servais. Mais se rebellé face a un aristocrate tel que lui revenais à devenir la cible du roi lui-même et cela personne ne le désirait. Pourtant on dit que le roi est un homme bon, sage et juste. Peut-être que si quelqu’un venait par avoir le courage de l’informé de la misère dans lequel les habitants du domaine de Stérole vivaient il ferait surement quelque chose.
Arrivant devant la demeure, le paysan entrait donc en compagnie du garde et le conduisit vers la chambre ou l’homme se reposé. Entrant dans celle-ci le garde put en effet réaliser qu’il s’agissais bien du chasseur payé pour conduire la jeune Lola au comte. S’approchant du lit il posa genoux à terre et une main sur le bras de l’homme.
- Chasseur, que s’est-il passé ? où se trouve la fiancée du comte ?
L’homme tournais le regard vers lui et attrapais soudain la main du garde.
- Dans les terres maudites, il faut…. Il faut la sauver …
Le garde surpris se releva balayant la main de l’homme.
- Organisé une opération de sauvetage ? Vous êtes fou. C’est une chance que vous soyez sortie de ces terres maudites mais jamais aucun autre homme n’y entrera. Elle est perdue.
- Je suis sûr qu’elle est encore en vie. Elle doit être effrayer nous devons …
- Assez ! je vais dire au comte que sa fiancée a péri ... Il en sera furieux ... Contre vous, alors un conseil quitté le domaine dès que possible si vous tenez à la vie.
Sans attendre plus longtemps le garde sort de la demeure pour retourner faire son rapport. L’ancien chasseur allongé sur son lit frappait alors furieusement le matelas du poing de la seule main qui lui resté. Il était persuadé qu’elle était encore en vie et que seule la peur des terres maudites avais ainsi fait parler le garde. Cependant cela ne l’arrêterait pas. Si personne ne voulait l’aider alors il y retourner seul pour la sauver. Malgré ses blessures importantes et son état encore faible et fragile, il tentait de se lever ses sauveurs essayant de l’en empêcher.
- Allons essayez de vous calmer vous n’êtes pas en état !
- Si on attend davantage elle n’a aucune chance de survivre !
Face à la détermination de l’homme, les deux frères se regardais et l’un d’eux posant ses mains sur les épaules de l’homme le fixais dans les yeux.
- Nous vous aiderons à la trouver et à la sauver. Mais vous devais avant tout vous remettre. Dans votre état vous ne tiendrais pas longtemps dans ces terres de malheur.
C’est avec émotion et reconnaissance qu’il fixait alors les deux hommes qui lui offrais ainsi leurs aides. Malgré la peur des lieux qui les attendez, et ayant vu dans quel état il en était revenu il ne pouvait que salué leurs courages.
- Ces idiots de soldats devraient avoir votre courage messieurs … je vous remercie pour tout ce que vous avez fait, faites et ferais pour moi à l’avenir.
L’un des hommes posant ses mains sur ses hanches laissais affichais sur son visage un immense sourire.
- Eh bien nous ne pouvons rester inactif alors qu’une jeune femme est en danger. Bien équipé je suis sûr que nous pourrons la sauver.
Se rallongeant c’est avec un soulagement qu’il finit par fermer les yeux. Les deux hommes le laissaient donc pour sortir de la chambre et se rendre dans la pièce principale de la demeure ou la femme de l’un des frères les attendez les bras croisés. Sur le visage de la femme on pouvait lire de l’inquiétude et de la colère.
- Etes-vous devenus fou ? vous comptez vraiment vous rendre là-bas ?
- Layla, la vie d’une jeune femme est en danger on ne peut pas rester à rien faire.
- Bande d’idiot une jeune femme de sa condition ne peux avoir survécu, le garde a raison elle est forcément déjà morte.
- Et si cet homme avait raison ? si elle était en vie ?
- Mais vois la réalité en face Alban, … d’ici peu tu seras père et tu vas tout de même m’abandonner et risqué ta vie dans des terres ou cet homme est le seul à en être revenu en vie ?!
Face a l’inquiétude de sa femme, qu’il comprenait bien sûr, il s’approchais d’elle et lui pris les mains dans les siennes et vint y déposer un baiser tendre. Comme pour la rassurée il la fixait dans les yeux sa main droite venant maintenant se glisser sur la joue de sa bien-aimée et lui fit un doux sourire.
- Je sais que tu as peur … mais si ça avait était notre enfant ? tu ne crois pas que cette jeune femme a le droit d’avoir une chance ?
Les larmes coulant sur les joues de la femme elle passais ses bras autour du coup de son époux et vint serrer son époux contre elle.
- tu as raison mais … je suis si inquiète à l’idée de te perdre ...
- je serais prudent et puis ... N’oublie pas que je sais me battre. Ces monstres ne me font pas peur et je les renverrais à leurs seigneurs au plus profond des enfers.
Le jeune frère d’Alban les fixait sans rien dire, il n’avait personne ni femme ni enfant, les ayant tous deux perdus en couche. La mort ne lui faisait donc nullement peur, il était même déjà prêt à l’accueillir dans ses bras. Mais il se jurais intérieurement de protéger son frère pour qu’il puisse rentrais auprès de son épouse a tant pour la naissance de son enfant.
C’est dans un silence lourd que ce soir-là ils partageaient un repas léger après lequel les deux frères allaient recruter des hommes supplémentaires parmi les habitants du village et récupérer, armes, vivre et tout ce dont ils pourraient avoir besoin pour survivre dans les terres maudites. Le plus jeune des frères lui récupérer des cordes et de la ficelle afin d’en faire des fils d’ariane qui les garderais unis et les guiderais vers la sortie. Ils savaient tous que le temps joué contre eux. Aussi c’est avec rapidité et efficacité que l'opération de sauvetage commençais à se mettre en place sous les regards inquiets des femmes.
Depuis sa tente qui surplombé le village, le comte, les bras dans le dos regardais les habitant en pleine préparations du sauvetage. Perplexe face à cette situation et imaginant un instant que l’ancien chasseur puisse avoir raison il décidait donc de sélectionner quelques un de ses gardes pour accompagner les hommes. Après tout si jamais ils retrouvaient la jeune femme en vie, de quoi aurais t’il l’air si personne le représentant n’était présent. Aussi il pourrait également s’attribuer les mérites de cette réussite et pour sur elle lui tomberais bien sûr dans les bras. Imaginant cette scène il ne pouvait retenir un rire alors que son visage avait malgré lui pris un air des plus pervers. Toujours a ses côté son majordome le fixais essayant de dissimuler son dégout face à cet homme. Se raclant simplement la gorge comme pour rappeler à son maitre qu’il était encore là, il sortait de ce fait l’homme de ses sales pensées, se tournant vers lui il le fixait d’un air méprisant comme à son habitude.
- Si tu as un problème part, ne me dérange pas dans mes nobles pensées.
Fermant les yeux et inclinant la tête le majordome fidèle à son poste gardais son sang-froid malgré la colère bouillonnante en lui. « Nobles pensées ? ce gros porc n’en a jamais eu ! » pensé alors l’homme de noir vêtue.
- Veuillez me pardonnez mais il va bientôt être l’heure de votre bain mon seigneur alors je me demander si vous souhaitiez rester ici ou le prendre au manoir…
- Il est vrai que je commence à en avoir assez de trainer au milieu des porcs … rentrons au manoir mon confort me manque de trop.
Se tournant pour s’éloigner le majordome fit alors tout ranger et démonter la tente, préparant également le retour de son maitre vers sa demeure. Ce dernier fixant les villageois le temps des préparatifs avant de monter dans son carrosse imposant s’éloignant peu à peu vers sa demeure dans les hauteurs de la montagne qui dominais le domaine. De là-haut il avait le meilleur vu possible sur quasiment tous ses biens. Et alors que la voiture du comte s’éloigné les quelques gardes qu’il avait sélectionner aidais les habitant dans les préparations, bien évidemment ces derniers n’était pas plus ravie de leurs présences qu’eux ne l’était à l’idée de risqué leurs vies pour simple raison que leur maitre désirait se faire bien voire par une femme. Il ne fallut pas longtemps pour que l’un des gardes jette à terre le matériel qu’il portait et décide de tout laissé tomber.
- J’en ai assez je n’ai pas signé pour crevé dans ces terres de malheur à la recherche d’un cadavre !
Tous le regardaient mais beaucoup ne le lui reprochais pas du moins pas parmi les soldats qui avais aussi eu l’ordre de rejoindre l’opération de sauvetage. Les villageois ne se gêner pas pour lui cracher dessus, le traitant de pleutre, certains lui jetant même des tomates pourris au visage. Très vite le fuyard se voyais encerclé par les villageois lorsqu’une voix forte fit cesser la cohue. L’ancien chasseur se tenais debout aidé par le médecin et une béquille de bois.
- Ces terres sont dangereuses tout le monde le sait … mais à la différence de vous, cet homme n’a pas eu la liberté d’accepter ou non de s’y rendre. A mes yeux il est libre de partir s’il le souhaite. Et ce sans aucun jugement de ma part.
Les villageois s’écartant, le soldat essuya sa joue dégoulinante de jus de tomate et fixais l’homme qui venais de le sauver d’un lynchage public délivrant un léger signe de tête en remerciement. L’ancien chasseur, lui fit un léger sourire et alors qu’il allait pour s’assoir un des soldats le fixant pointe son doigt vers lui.
- Hey chasseur ... Je sais qui tu es. Bayron Lexford, tu es un des descendant d’une famille proche des Werly. Ta famille elle a était banni et déposséder de tous ses biens …
L’ancien chasseur fixait le soldat et se tenais droit sans aucune honte.
- Et pourtant je suis ici car votre gros lard de maitre souhaite épouser une jeune femme frêle et innocente …
- En tant que proche des Werly tu ne fais qu’user de cela pour apporter à ton maitre des proies fraiches !
A ses mots Alban s’approcha du soldat et lui mis son poing dans la figure. Le coup puissant fit tomber le soldat pourtant bien portant lourdement au sol.
- Cet homme a failli mourir, s’il était de leurs coté jamais il n’aurait été dans cet état ! vous êtes juste un trouillard qui chercher une raison de faire annuler ce sauvetage.
- C’est vrai l’autre au moins a eu la décence de dire clairement son désir de fuir.
- Allons mes amis, laisser le dire. Il n’en vaut pas la peine après tout.
Ne s’occupant plus de lui ni de rien d’autre il s’était assis sur un banc contre le mur d’une maison et commencé a taillé des branches épaisses afin d’en faire des lances. Et pieux assez résistant pour terrasser les créatures des terres maudites.
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