Chapitre 4 : Le comte Werly

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Lola qui était endormie sur ce lit, ouvrait lentement les yeux, son corps encore faiblard elle portait une main à son cou, y ressentant une légère douleur. Au touché la douleur fut plus vive et la jeune femme eut un léger sursaut. Ne comprenant pas ce qu’il se passé, ni même pourquoi elle se retrouvait à nouveau dans cette chambre, elle se levait et passait une main dans sa chevelure avant de remarquer du coin de l’œil la tache rougeâtre se trouvant sur le col de sa robe. « Du vin ? … non on dirait plus … du sang ?! » pensait-elle d’un air choqué. Son cœur se mettant à battre plus vite et plus fort, elle posait délicatement sa main sur son cou et put sentir l’endroit exact de la morsure. « Bien sûr a quoi tu aurais pu t’attendre ma fille. Dans ces terres tombées sur un humains aurais était bien trop beau … ». elle réalisé en un instant tout ce que son sauveur était. Un vampire, et elle se rappelait ainsi ces légendes qu’elle aimait tant lire le soir avant de se coucher. L’une d’elle lui revint en mémoire lorsque des coups résonnait à la porte de la chambre partiellement éclairais par une lampe à huile. Prise d’un sursaut elle se tournait vers la porte en bois sculpté, collant ses mains à sa poitrine, elle répondit d’un ton inquiet.

- Ou … Oui ?

Alors que son regard ne se détournait pas de la porte fermée face à elle, la voix de l’homme comme étouffé parvint à ses oreilles. La jeune femme pris une profonde inspiration et s’approchait lentement de cette masse de bois a la poignée en or, qu’elle prit en main.

- Je … je vous ouvre ...

Baissant la poignée elle tirait la porte vers elle d’un geste calme, révélant l’homme se trouvant derrière. Ce dernier tenait dans ses mains un plateau d’argent sur lequel était disposé un repas chaud et qui semblais délicieux, l’odeur des saveurs qui s’en dégager faisait presque rosir les joues de la jeune femme qui instantanément portais une main à son estomac.

- Vous devez être affamé et je doute qu’une tasse de thé ai suffi à vous rassasier.

C’est avec un regard plein de bienveillance, et un sourire a coupé le souffle, que l’homme fixais la jeune femme qui croisant son regard ne put empêcher le feu de monter à ses joues.

- Je ... eh bien ... J’avoue que je suis affamé en effet.

Sans perdre un instant, l’homme entrait donc dans la pièce et s’approchait d’une petite table ronde sur lequel il déposa le plateau avant de reculer la chaise en la fixant.

- Je vous en prie prenais place mademoiselle.

Face à tant de galanterie la jeune femme souriait légèrement, n’ayant bien évidemment pas oublié la douleur à son cou, ni même la nature de l’homme. Mais craintive tout de même n’osais pas montrer sa peur à son hôte. Elle s’approchait donc calmement et avec grâce s’asseyait sur la chaise que l’homme repoussait doucement vers la table. Gardant ses mains posées sur le dossier de l’élégante chaise, il fixait la jeune femme, elle pouvait sentir son regard sur elle et un frisson étrange parcouru son corps, ce n’était pas un frisson de peur mais d’un tout entre genre dont elle-même ne comprenait pas le sens.

- J’espère que vous aimez la viande, il est vrai que je ne vous ai pas demander vos … préférences.

- Eh bien … oui j’aime … la viande.

Tournant légèrement la tête pour voir le visage de son interlocuteur, elle fixait les lèvres de l’homme du coin de l’œil. Souriant celui-ci vint dévoiler l’assiette en retirant la cloche qui était posé dessus, elle était remplie d’une belle pièce de viande juteuse sur laquelle avait été versé une sauce vraisemblablement aux champignons à en croire l’odeur, le tout accompagné de quelques légumes. La jeune femme qui avait reporté son regard sur l’assiette fut émerveillé par la présentation, les saveurs et la taille du morceau de viande.

- Si jamais la cuisson ne vous convient pas je la ferais refaire.

- Non, ne vous en fait pas je n’ai pas de préférence pour la cuisson, et elle m’a l’air parfaite.

Prenant ses couverts en argent en main elle osait tout de même une question peut être indiscrète vu la nature de son hôte.

- Et vous, vous … ne mangez pas ?

L’homme affichant un léger sourire passait une main près du cou de la jeune femme afin d’en libérer l’accès en écartant délicatement ses cheveux.

- Ne vous en fait pas j’ai déjà pris … Une collation.

A ces mots la jeune femme eut son cœur qui fit un bon de géant dans sa poitrine. Pourquoi n’était-elle pas effrayée ? Pourquoi ressentait-elle de l’excitation, alors qu’elle connaissait maintenant sa nature ? Peut-être parce qu’il lui avait sauver la vie, peut être aussi que c’était parce qu’elle le trouvé séduisant ou tout simplement parce qu’a aucun moment, il ne c’était montré brutal envers elle. C’était certes un vampire mais un vampire bienveillant pas comme ceux dont on peut lire des fables dans les livres. Sous le regard de l’homme, la jeune femme commençait alors a dégusté ce repas. Elle fut agréablement surprise par la tendresse de la viande ainsi que par l’onctuosité de la sauce qui venais la recouvrir. Les légumes fondant en bouche lui firent échapper un gémissement. C’était l’un des meilleurs plats qu’elle n’ait jamais mangés. Elle ne s’attendait pas à un repas si … divin, pas au beau milieu d’une terre maudite en tout cas. Ce n’est qu’après avoir finis son assiette quelle venait à se demander de quel type de viande il s’agissait. Elle voyait bien mal un élevage bovin ou porcin au beau milieu d’une forêt et bien sûr aucune livraison de produit frais venant de l’extérieur. C’était un gout qu’elle n’avait jamais eu en bouche jusqu’à présent et l’idée que cela puisse être une viande de quelconque créature étrange l’inquiéter un peu. Cependant l’homme ayant comme compris son inquiétude souriait précisant la provenance de cette viande.

- Du cerf. Il se trouve que ces bois en sont remplis.

- Pourtant je n’ai pas trouvé que c’était si fort qu’on ne le prétend.

- Il faut savoir bien la cuisiner, la sauce adoucis beaucoup la puissance de la viande.

- Il est vrai que cette sauce était des plus délicieuse, je n’avais jamais rien mangé de tel auparavant.

- Vous m’en voyez ravie.

Alors qu’ils échanger l’un l’autre sur la nourriture, des hurlements venus de l’extérieur de la demeure vinrent les interrompre. La jeune femme regardant vers la fenêtre d’un air inquiet se vit bien vite rassuré lorsqu’elle sentait la main froide de son hôte se poser sur la sienne.

- N’ayez crainte, aucune de ces viles créatures ne pourrais entrer ici. Vous êtes en sécurité.

- Que cherches t’elles ces créatures ?

- A tuer. Ce sont des lycans, des créatures mi-homme mi-loup. Bien plus loup, qu’homme, je dois l’avouer.

- Vous voulez dire que … ces créatures peuvent prendre forme humaine ?

- Autrefois elles le pouvaient. Mais depuis que nous nous sommes vus enfermé ici … plus aucun lycan n’a repris forme humaine et avec le temps leurs conscience même s’est envoler.

- Depuis que …

À la suite de cet échange, une nouvelle révélation venait à apparaitre dans l’esprit de la jeune femme. Cela expliquait bien des choses. La demeure luxueuse, le vampire que son hôte était … le tout dans les terres maudites.

- Est-ce que ... Vous voulez dire que vous aussi vous êtes là depuis tout ce temps ?

- En effet … cela fait 500 ans maintenant.

- Ça veut dire que vous êtes …

- Vincent Werly, comte du domaine de Selianor.

La jeune femme sous le choc d’une telle découverte fixait son interlocuteur sans vraiment savoir quoi y répondre, face à ce silence et le regard de la jeune Lola, le comte dont la main posée sur la sienne venais glisser jusqu’à son cou se penchais lentement vers elle approchant son visage du siens. A cela la jeune femme avait le cœur qui battais la chamade n’osant aucun geste de recul, tandis que son regard se perdais dans les yeux émeraude du vampire.

- Seriez-vous effrayez mademoiselle ?

- Non je ne le suis point. Je suis simplement surprise. Je … j’ai lu de nombreuses choses à votre sujet …

La main glacée du comte venant courir sur le cou de la jeune femme la fit frissonner et fermé les yeux. Ce touché était si froid mais à la fois si agréable qu’elle se perdais dans des pensées qui ferais rougir une none. Comme s’il entendais ses pensées l’homme aux mains gelées approchait ses lèvres de l’oreille de sa jeune invitée.

- Je serais bien curieux de savoir ce que disent les livres à mon sujet.

Murmurait-il d’un ton bien sensuel alors que sa main droite venait se glisser sur la cuisse de la jeune femme qui se mordait alors les lèvres, ses joues étant en feu elle sentait une chaleur envoutante prendre possession de son corps et inconsciemment penchais légèrement la tête sur le côté comme pour lui donner libre accès à son cou. La tentation fut si grande pour le comte lorsqu’il approchait ses lèvres de son cou, elle s’attendait à ressentir la morsure de ce dernier mais au lieu de cela c’est un doux baiser dont elle eut la sensation. Un baiser froid, mais doux. Le bras droit de l’homme était venu se glisser autour de sa taille et alors qu’il écartait son visage leurs regard se croisaient. Comme si le temps c’était stoppé, ils se regardaient et sans même une seconde de réflexion la jeune femme vient poser sa main droite et chaude sur la joue du vampire.

- C’est étrange … Je, sais qui vous êtes, ce que vous êtes, et pourtant … je n’ai pas si peur. Ni très inquiète. C’est plutôt comme si j’étais …

- Envouté ?

- Oui, envouté…

Il percevait le sang circuler dans les veines de la jeune femme et le pouls de celle-ci, lorsque qu’elle eut ce geste envers lui. Et tout en répondant à sa belle invitée, il fermait les yeux pour ne pas succombé. Il lui avait déjà pris beaucoup de sang et elle n’était pas encore entièrement remise de ce moment. Mais bien au-delà de pensait à cela la jeune femme, qui se disais envouté, et dont le regard dévoré le visage du comte, fermé les yeux lentement alors que ses lèvres chaudes, et pulpeuse, venais fusionner à celle de l’homme. C’était là pour lui une surprise, à laquelle il ne s'attendait pas mais ne la repoussait pas non plus. Au contraire il serrait son étreinte collant le corps de la jeune Lola contre le siens alors que leurs lèvres débutaient une danse qui lentement fit place à un ballet, leurs langues en étant les actrices principales. Ni l’un ni l’autre n’aurais pu imaginer un instant que cela pourrait arriver. Les deux âmes comme ensorcelé, l’une par l’autre, ne se détacher plus, si bien que l’homme soulevait la belle avec rapidité et sans aucune difficulté pour la conduire vers ce grand lit encore défait. Il l’y déposait avec douceur et fit glisser ses lèvres dans son cou alors que ses mains prenaient le haut de sa robe pour la descendre en dessous de sa poitrine. Ses seins pale et rond semblaient doux et les lèvres glaciales du vampire vint alors en couvrir un de baisé. Sentant ce froid soudain sur cette partie de son corps, la belle ne put retenir un gémissement et un frisson. Ses doigts dans les cheveux noir du comte elle l’observer faire sentant ses mains finir de la dénuder. Se retrouvant ainsi nue et vulnérable face à lui, elle le fixait les joues rougissantes. Lui se redressant au-dessus de son corps fragile vint déposer une douce caresse sur sa joue.

- Vous êtes si belle…

- Monsieur vous, … vous êtes des plus séduisant également …

Les mots de la jeune femme le firent sourire et sans un instant de plus il venait retirer petit à petit les vêtements qu’il portait sur lui, afin de finalement se retrouver à son tour entièrement nu. La jeune femme voyant ainsi le corps d’un homme pour la première fois ne cachait que trop mal sa gêne mais le touché de son vampire la rendait docile et pour rien au monde elle ne désirait que ce moment cesse. Dès lors qu’il se penchait de nouveau sur elle, ses lèvres venaient à nouveau réclamer un échange passionné, alors que ses mains glissaient le long des cuisses de la jeune femme. Il les lui écarté avec douceur tout en faisant tourner sa langue autour de la sienne rapprochant son pénis fièrement dressé de son intimité. La jeune femme savourant le baiser, passait alors ses bras autour de son cou et pu le sentir pénétré délicatement en elle. Elle cambré son corps nu légèrement alors que ce dernier tremblait sous l’effet de l’excitation et dès lors qu’il lui prit sa virginité elle lâchait un gémissement, suite de cette sensation douloureuse, mais qui se mélanger rapidement à celle du plaisir. Se laissant aller à une danse sensuelle ou leurs deux corps ne faisaient plus qu’un, les deux être remplissaient l’espace autour deux, de sons érotiques et de léger grincement du lit qui les soutenais. La sensation du corps glaciale de son amant augmentait chacune des sensations de la belle qui, serrant les draps entre ses doigts, offrait chaque seconde davantage son corps au comte. Les hurlements incessants des lycan, autour de la demeure, ne semblais aucunement perturbé les deux corps en transe dans leurs ébats, comme si autour d’eux plus rien n’existait. Ils se laissaient tout deux emporter, encore et encore dans leurs agréables échanges les gémissements de chacun augmentant davantage l’excitation de l’autre et plus le temps s’écouler plus leurs ébats devenais sauvage. En une fraction de seconde ils tournaient pour qu’elle se retrouve à le chevaucher à son tour. Posant ses mains sur ses hanches, il se délecter à la vue du corps nue et en sueur de sa partenaire, qui bien que mal à l’aise de se retrouver ainsi exposé, ne pouvait s’empêcher de danser sur lui, lui procurant ainsi un plaisir intense. Ce jeu sexuel dura ainsi de longues heures alors qu’à l’extérieur la nuit approchait.

Le silence revenu dans la chambre la jeune femme dont le corps tremblant c’était blottis contre celui du comte, sa respiration essoufflé resonné comme un témoignage de leurs échanges endiablé. Le corps bouillant de la belle ne se soucier que peu de la température glaciale du corps du vampire qui avec tendresse lui caressé le bras. Il la fixait alors qu’elle s’endormait a moitié contre lui et souriait à la vue de sa beauté. Lui qui n’avait plus connu de femme depuis 500 an commencée visiblement à s’attacher à elle bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Bien que ce soit son sang qui l’ait intéressait en premier lieu, il savait maintenant qu’il lui serait impossible de vivre sans elle. Une fois la belle endormie, il se levait et glissait sur elle la couette afin qu’elle soit le plus confortablement installé. Caressant sa joue une dernière fois avant de s’éloigné, il se rhabillait dans le plus grand des silences et venait alors s’approchait de la fenêtre. Les silhouettes des lycans qui roder autour pouvait être aperçu. Comme s’ils attendait qu’on leur jette un bout de viande.

- Vous l’avez senti hein … mais ne croyez pas que vous pourrait ne poser qu’une griffe sur elle…

Prononçait-il à voix basse avant de lâchait un soupire. Le comte quittait alors de la chambre, afin de sortir de la demeure et éloigner par sa force les créatures qui avais plus tôt effrayer sa belle. Les bêtes ainsi chassé fuyaient alors rejoignant leur tanière dans les bois. Restant un instant seul dans l’obscurité il levait les yeux au ciel et fixais la lune, sa douce lumière blanchâtre venant sur lui comme s’ils étaient en communication. « Jusqu’à quand devrons-nous donc vivre ainsi ? » Le souhait de retrouver les joies d’antan plonger le comte dans un profond désespoir, lui qui depuis maintenant 500 ans essayait par tous les moyens de briser la malédiction qui s’était abattus sur son domaine. Lui qui à l’époque échangé avec les lycans des relations d’amitiés forte, se voyez réduit a les chassés pour défendre le peu qui lui resté. Alors qu’il se tenait là, debout dos à sa demeure imposante, une petite silhouette semblait comme l’espionner depuis la grande porte d’entrée entrouverte.

Ressentant un regard posé sur lui il se tournait alors pour faire face à la porte qu’il fixait avec agacement. La petite silhouette se cachais alors soudainement derrière.

- Jean, je sais que tu es là cela ne sert à rien de te cacher …

Le petit garçon d’environ 12 ans passait alors la tête par l’ouverture de la porte et le fixait en souriant.

- Bon… bonsoir maître.

- Que fait tu ici ? tu sais que tu ne dois pas sortir des sous terrains … c’est dangereux.

- Ou… oui je sais mais ils disent en bas que vous avez une invitée alors je voulais …

- Retourne donc plutôt ou es ta place au lieu de jouer au curieux !!

Prenant un air sévère il fixait le garçon qui baissait la tête d’un air déçu avant d’obéir aux ordres du comte. Ce dernier soupirait se passant une main dans les cheveux et levait la tête vers la fenêtre de la chambre de la jeune femme endormie. Comme il aurait aimé qu’elle voit ce que ces terres étaient avant de devenir ainsi sombre et dangereuse. Comme il aurait aimé pouvoir se promenait à cheval en sa compagnie, lui qui avait toujours était excellent cavalier, et toute ces choses qu’il aimait tant faire avant que sa vie ne change à jamais. Le voilà repris dans un instant de nostalgie qui le guidait vers le fond de ce qui était autrefois un grand jardin. Là, sous un arbre immense, se tenais quatre pierres tombale entretenue avec soin. Ce qui était autrefois sa famille gisais la depuis 500 ans et il ne se passais pas un jour sans qu’il ne repense au jour où il avait tout perdu. Fixant ainsi les sépultures devant lui il se perdait dans ses pensées, envahis de culpabilité, une culpabilité qui le ronger depuis 5 siècles maintenant. Comment aurait-il pu échapper à tout cela ? si seulement il avait écouté son père, si seulement il ne l’avait jamais rencontré …

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