Tout le monde pensait que ce village vivait paisiblement. Entre le Canal du Midi et la Montagne Noire, tout près de la Cité Médiévale renfermant les plus sombres secrets, il en détenait pourtant l’un des plus mystérieux.

 Entre le cours d’eau et la première maison Villeséquoise, s’étendait un champ de plusieurs hectares. Un vieux moulin à vent en dominait l’entrée. On pouvait y voir des familles s’y promener, des chiens y gambader et des enfants s’y chamailler. C’était un lieu de loisirs, de pique-niques et de partages.

 Mais dans ce champ existait en arrière plan une exploitation agricole. Aussi vieille que le moulin, cette dernière renfermait encore quelques vestiges : silos à grain, bâtiments recelant des meubles et des objets d’un ancien temps. Les jeunes y allaient autrefois pour se faire peur, chahutant dans la poussière et les toiles d’araignées parmi les souris qu’abritait ce lieu d’abandon. La dernière famille ayant habité dans cet endroit avait mis les voiles depuis longtemps. Les villageois n’avait plus jamais entendu parler d’eux.

 Tout aussi bizarre que cela puisse paraître, une nuit par an, une porte close au fond de la cave délabrée s’ouvrait. Un seul enfant s’y était aventuré, disait-on parmi les habitants. Et cet enfant, plus jamais il ne revint au village …

 Depuis ce jour, l'exploitation abandonnée était devenue le lieu incontournable pour des expéditions de la part d’adolescents curieux, et faisait le bonheur des photographes en recherche de challenge et d’urbex.

 La porte, quant à elle, restait fermée et par crainte, plus aucun enfant ne souhaitait s’y rendre. De plus, elle avait été barricadée par des habitants.

 Trois-cents soixante-quatre jours venaient de s’écouler, le jour d’ouverture de la cave avait sonné …