Je marche au gré du vent,

Parcourant des chemins embourbés,

M’obligeant à lever les pieds ou encore mieux,

A regarder ou je mets les pieds !

Je ne perds pas le fil de mes pensées,

Celles qui parlent, murmurent, crient,

Passent du coq à l’âne,

Comme pour m’interdire de me connecter à l’instant présent.

Je les laisse envahir mon mental, sans y attacher de l’importance,

Persuadée qu’à la longue elles s’épuiseront de mon indifférence.

Mais elles sont tenaces, fugaces et elles m’agacent !

Je lève le nez, inspirant à plein poumons l’air vivifiant,

Et je cherche du regard un cliché insolite,

Capable de fixer mon attention et de me ramener,

A ma propre concentration.

Mais voilà, je me prends les pieds dans je ne sais quoi,

Et je pique du nez, pour embrasser un sol boueux aux odeurs champêtres !

Ouille ! J’ai l’air fin à me retrouver ainsi face contre terre !

Bien empêtrée, l’air penaud et faisant mine de rien,

Rapidement Je me relève et plus attentive je reprends mon chemin !