Le premier pas

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Je suis tout à fait consciente que ce qui pouvait paraître mignon ou « rafraîchissant » au début, pourrait commencer à déranger… je parle de mon besoin d’écrire ! Mais je crois dur comme fer qu’à travers les mots on atteint l’authentique communication pour qui sait en voir l’intérêt.

C’est parti.

Faire l’amour, les yeux dans les yeux à la croisée de leur direction, atteindre l’extase un nombre de fois impressionnant, en finissant dans le même soupir : des moments suspendus, complètement charnels, avec l’invitation de l’esprit à s’évader, laisser les instincts primaires entièrement s’exprimer, en relais du cerveau, qui lui se retrouve en afflux soudain et submergeant d’information sensuelle, d’information sexuelle…

Mon corps ne fait que seconder mon esprit, alors imagine ce que j’ai dans la tête voyant tout ce que mon corps arrive à exprimer : que ce soit mes jambes toujours tournées vers toi en voiture, et mes mains qui ont toujours envie de se poser sur ta cuisse, ton dos ou ton bras. Mon sourire immédiat et irrépressible quand mes yeux se posent sur toi ou que j’entends juste ton prénom. Mes doigts toujours en attente de se glisser dans tes cheveux depuis ta nuque… Mes mains qui tiennent fermement tes joues pour t’embrasser…Même ma poitrine se met à battre plus fort quand tu me touches ou d’un geste tu me frôles.

Laisse-moi aussi te parler de tes yeux, qui me font oublier ce qui me tourmente d’ordinaire, l’heure qu’il est ou l’endroit où je me trouve. Je les regarde et je me dis que je n’ai peut-être jamais eu l’occasion de plonger mon regard dans un autre aussi beau. En eux, j’arrive à voir toute la douceur possible, et ton intelligence aussi. Tout ça me charme au plus haut point, comme tu le sais...

Mais pour mon épanouissement j’ai besoin de confier ce que je ressens à l’intérieur aussi, même si ça ne répond pas à ton système. Chaque parcelle de mon corps crie mon attirance pour toi, mais c’est seulement tièdement que j’arrive à le dire avec des mots, quand je rassemble le courage nécessaire pour le faire, toujours de façon courte et finalement retenue… Or je ne suis pas du tout du genre timide, si j’ai du mal à verbaliser les choses c’est parce que tu ne m’y invites pas, aussi attentionné sois-tu avec moi.

J’ai compris que de ton côté tu es à la fois un hédoniste et un Cartésien, détonnant mélange. Corrige-moi si je me trompe mais tu prends ton temps au présent, tu vis et observes patiemment en ne te posant aucune question, en ne te projetant pas. Tu laisses l’intellectualisation des choses à ton travail.

En même temps et paradoxalement tu considères la synchronicité comme une théorie point de départ d’un faux hasard, plein de promesse prophétique, qu’il faut laisser faire sans trop agir.

Tu l’as dit toi-même : impossible de penser à s’engager sans prendre le temps, tout le temps nécessaire pour la route qui se présente…

Mais quelle est ta notion du temps avant d’oser dire ne serait-ce qu’un peu ce que tu ressens ?

Si je prends la peine de m’interroger là-dessus aujourd’hui, je réalise que souvent face à la force du temps je me sens coincée dans un sablier, où je m’enfonce dans le sable mouvant de la vie qui avance, inexorablement. Elle avance mais moi, dans l’adversité actuelle de ma vie, je stagne tout le temps où je ne suis pas avec le partenaire, parce que la main tendue que j’ai envie de prendre n’est pas dans mon champs de vision, parce que ma capacité à sentir le meilleur sortir de moi se fait lorsque je suis accompagnée. Pas seule. C’est juste ma façon de fonctionner. Je suis légère, équilibrée et vibrante quand je forme un vrai binôme.

Je ne touche pas à ton absolu droit de choisir comment être, penser ou agir… mais fatalement une notion du temps qui diffère totalement entre deux personnes en couple peut créer des failles.

D’évidence j’ai besoin d’être rassurée, mais rien d’obsessif ou pathétique : je ne pousse rien à l’extrême j’espère, et ne suis pas une pleureuse du quotidien comme j’estime l’avoir démontré… Mais les choses deviennent vraiment difficiles pour moi au fil des mois.

J’ai une façon de fonctionner, que j’ai toujours connue auparavant, qui ne peut pas se vérifier entre nous au présent, par les paramètres donnés. Peut-être parce qu’on est de nationalité et de culture différentes ?

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