LE DIABLE : Laissez moi sortir !

LE GARDIEN : La ferme !

LE DIABLE : Mais vous ne comprenez pas !

LE GARDIEN : J'ai très bien compris mon gars, tu t'appelle Lucifer, et tu t'es fait capturer, bla bla bla...

LE DIABLE : Mais c'est vrai ! Je pouvais pas savoir que je les avais perdu. Sinon vous pensez bien que je me serais enfui. Téléporté direct en enfer. Libérez moi et dès que je les récupère, je vous couvre d'or !

LE GARDIEN : Comment tu feras pour les récupérer ?

LE DIABLE : Ben... Ce n'est pas le problème. Faut que je rentre, et là ça devrait aller. Et je vous oublierai pas, promis. Foi de Belzebuth.

LE GARDIEN : Vous aviez pas dit que c'était Lucifer ?

LE DIABLE : Lucifer, Belzebuth, Belial, Satan, Mephistophélès, La Bête, Le Démon, le Mal Incarné, j'ai tellement de noms. Si vous me croyez pas, vous devriez...

LE GARDIEN : Ouais. 'fin, vous avez été contrôlé en état d'ebriété

LE DIABLE : Bah... Je suis le Pêché incarné ! Evidemment que j'ai bu !

LE GARDIEN : Ah donc vous avouez !

LE DIABLE : A vous de me le dire...

LE GARDIEN : Avouez que c'est bizarre quand même.

LE DIABLE : Même si j'ai bu, en fin de compte, c'est normal

LE GARDIEN : Malheureusement, je dois vous garder du coup.

LE DIABLE : Coupable ou pas, je suis le Diable ! Y a prescription.

LE GARDIEN : Inscription surtout. Au registre.

LE DIABLE : Vous enregistrez pas grand chose vous...

LE GARDIEN : Vous voulez sortir ?

LE DIABLE : Tirez vous sur l'ambulance ?

LE GARDIEN : En ce qui me concerne, c'est non.

LE DIABLE : Non ? On croit rêver ! Vous avez le Diable en personne, en cellule, et vous êtes zêlé !

LE GARDIEN : J'ai les ordres à respecter.

LE DIABLE : Bah ! Respectez-moi !

LE GARDIEN : Moi, je crois que ce que je vois...

LE DIABLE : Voiture ! Voilà ! Vous aurez une belle voiture, je le jure !

LE GARDIEN : Vous n'aviez pas dit que vous aviez perdu vos pouvoirs ?

LE DIABLE : Pouvez-vous me libérer ? Et vous verrez.

LE GARDIEN : Hmm... Non.

LE DIABLE : Vous verrez !

LE GARDIEN : Un verre alors. Faites apparaître un verre. De bière (si possible)

LE DIABLE : Ca ne marche pas comme ça...

LE GARDIEN : Ca c'est bien dommage.

LE DIABLE : Ecoutez, eventuellement. Laissez moi retourner à ma soirée, et je vous ramène un verre.

LE GARDIEN : Je verrai, vous avez dit. Vous n'êtes pas le Diable ?

LE DIABLE : Le Diable, le Diable... Si ! Et si je sors... !

LE GARDIEN : Sortez alors.

LE DIABLE : Alors sortez-moi.

LE GARDIEN : Ca ne marche pas comme ça...

LE DIABLE : Comment ?

LE GARDIEN : Comme je dis...

LE DIABLE : Jeudi ?

LE GARDIEN : Comme je dis, oui

LE DIABLE : Mais c'est ma première fois ici.

LE GARDIEN : Vraiment ? Pourtant le Diable devrait être habitué.

LE DIABLE : A tuer ? Pas tellement.

LE GARDIEN : A mentir, surtout.

LE DIABLE : Pas sur tout non plus.

LE GARDIEN : Plus vous parlez, plus je m'embrouille.

LE DIABLE : Grouillez vous, d'accord ?

LE GARDIEN : D'accord ?

LE DIABLE : C'est d'accord.

LE GARDIEN : Accordé. (Il lui ouvre la porte, le Diable sort et pousse doucement le gardien à l'intérieur de la cellule)

LE DIABLE : C'est gagné, vous voyez.

LE GARDIEN : Voyez ça comme un gage de bonne foi. (Le Diable s'en va)