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Qui sous le mirage ?
Lui… est un autre.
Comme le « je » tisse son propre jeu, à la confluence de nos époques, il apparaît sans enjeu sous le filtre coloré de mes fantasmes. Beau, assurément, d’un charme que seul l’amoureux éconduit perçoit, à faire battre le sang et répandre cette encre en mots doux sur la surface franche des petits papiers.
Quel prénom pour ce corps qui danse, immobile, face au soleil de verre ?
Quelle promesse dissipée par la clarté de ses contours : un corps que la vie-même a façonné, un corps qui ne triche pas ?
Un corps à l’image des désirs nobles.
Un corps qui me donne de la joie.
Un corps qui se lève enfin, dans cette aube nouvelle et mouille de son emprunte le sable solitaire, notre désert à nous.
Le fragment essentiel d’une vérité.
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