27 – 5 septembre 2022 – Ciao, les Barbiches !
Je ne m'attends pas à rédiger ce texte d'une seule traite. J'ignore complètement jusqu'où il peut m'amener mais j'en ai tout de même une idée relativement claire. Je dis adieu à des années de frustrations cumulées, de fatigue mentale, nerveuse, psychologique. Choisissez vous-même l'adjectif, vous tomberez juste. Pendant tout le temps passé dans le groupe (et je parle essentiellement de la période de mon retour à partir de 2016), j'ai pensé, senti, vécu Barbiche. Je n'avais que ça en tête : que faire de plus pour que le groupe s'améliore et sur quel plan ? Interdit de créativité musicale par les autres membres du groupe – par leur refus d'élargie le répertoire à la composition mais aussi parce que, soyons sérieux, mon bagage théorique ne m'autorisait que peu d'interventions sur les arrangements – je me suis concentré sur la logistique, l'administratif, la communication. Publier des centaines de photos plus ou moins retouchées en leur adjoignant un texte court (parfois quelques mots seulement) me rapprochait de l'écriture, pour laquelle je n'avais que peu de temps et de disponibilité. Lorsque vous devez penser mails, rendez-vous téléphoniques, contrats et factures, il vous reste peu de place dans la tête pour échafauder une intrigue. Alors, c'est certain, je vais commencer par écrire. Le plus possible, avec des plages horaires fixes, et surtout, sans me poser de limites autres que les contraintes imposées par le texte en voie de rédaction. J'en ai deux en cours, sans parler de ce faux journal en perpétuelle suspension et autres projets encore plus abscons.
Je dois admettre que je me sens raisonnablement exalté par ce moment particulier de mon existence. J'ai envie de tant de choses en même temps que je n'ai d'autre choix que de canaliser tout ça, tout en rongeant mon frein en attendant le moment opportun d'entamer tel ou tel projet. Lundi qui arrive, je m'inscris au JAM (ou Jazz Action Montpellier). J'entends y travailler le chant, la basse, la guitare. J'ignore ce que je retirerai concrètement de l'expérience – sinon une amélioration générale de mon niveau d'exécution à l'un ou l'autre de ces postes – mais l'aventure me paraît belle à vivre. J'accepte enfin de m'infliger un cadre d'apprentissage en matière de musique et c'est pour moi une énorme avancée.
J'ai des tas de gens à contacter, des mails à envoyer, mais cette fois, c'est pour moi et moi uniquement – même si je n'ai pas encore totalement lâché mon travail administratif pour les Barbiches Tourneurs. Sans cette fatigue mentale qui m'accable, je me sentirais incroyablement léger et libre. Ce n'est pas encore ça mais ça va venir.
Rien d'autre pour aujourd'hui, je suis crevé.
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