61 – 23 janvier 2023 – Une symétrie relative.

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Nous sommes le 23 janvier 2023 et la symétrie relative de ses chiffres aléatoires ne m'inspire pas grand chose si ce n'est que je vais m'accorder 23 minutes d'écriture parce que le temps presse et que ma guitare m'appelle. Nous sommes lundi, le jour honni par Garfield et les trois quarts des êtres humains avec lesquels il m'arrive d'entrer en interaction – qui, statistiquement, en veulent énormément au dimanche de se contenter paresseusement d'assumer son rôle de veille du lundi, alors qu'ils apprécient le samedi, synonyme de bacchanales et autre soirées arrosées. Bref, l'être humain est inconséquent, ça lui fait un point commun avec les girafes et les chimpanzés.

Aujourd'hui, les climato-sceptiques vont s'en donner à cœur joie : « Réchauffement climatique, ha ! Tu le sens pas l'hiver, là ? » Et gnagnagna. Rappelons que le terme exact, « dérèglement climatique », révèle une réalité tout autre dans laquelle l'expression « il n'y a plus de saisons » prend tout son sens, sans toutefois masquer une fonte des glaces en accélération constante aux deux pôles de cette planète en voie d'autodestruction ; une désertification accélérée dans des pays dont Yann Arthus-Bertrand fit de glorieuses cartes postales au prix d'un bilan carbone détonnant ; une hausse de la température moyenne sur la Terre qui se traduit conséquemment par des chaleurs accablantes en certaines zones du globe où l'idée même de porter un pull-over relevait de la science-fiction avant même que Jancovici n'ait eu sa première dent.

Et pourquoi je vous parle de tout ça ? Ma foi, c'est la version 2.0 de la pluie et du beau temps. Je n'ai pas d'idée, je dois manger un brin, travailler mes trois heures de guitare, appeler l'assurance auto, m'occuper des courses et du linge, bah, je ne suis pas inspiré mais tu vois, je m'y tiens à ce texte quotidien.

Quoi, hier ? Aaaaah, oui, je crains d'avoir loupé le coche. Le dimanche a filé à vitesse grand V. Le petit et moi avons cédé à la tentation du vent glacial dans les gencives en jouant à Indiana Jones rencontre Ninjago, dans un parc situé non loin mais pas tout près. J'ai travaillé un peu la gratte. Arpèges, va-et-vient, gammes, main droite, main gauche, pfff. Si tu me sens blasé, c'est normal, je fatigue. Quand j'évoque mon état de découragement à mon prof de guitare, il me dit que ça n'a rien de surprenant et que tout le monde passe par là. L'impression de stagner tout en sachant pertinemment que tu en as appris davantage en trois mois qu'en trente ans, sauf que trente ans de tâtonnements plus ou moins heureux, tu ne les rattrapes pas en trois mois. Ton corps s'est habitué à l'erreur, au geste futile et au tempo aléatoire. Ton cerveau a vieilli et n'engrange plus aussi bien qu'avant.

Alors disons que je me reprends. La journée sera studieuse ou ne sera pas.

Les vingt-trois minutes viennent de s'écouler. Je tâcherai d'écrire davantage ce soir – en développant un propos, tant qu'à faire, il paraît que ça se fait !

Passe un excellent premier jour de semaine, je t'embrasse et à bientôt.

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