Oh bordel de figue en compote-vanille, je suis en rade. De temps, de mots, d'énergie, de groupes, de cachets (de dates, pas de médocs, des médocs j'en ai plein). Je gage que ce texte-ci sera court.

Allez, salut.

Non, en fait non.

Un peu plus long tout de même.

Ce soir, je participe à l'émission Rictus sur Radio Campus. J'y chroniquerai la bêtise humaine, sujet vaste dont personne ne peut se vanter de le traiter avec exhaustivité, mais je n'ai aucune idée précise pour le moment.

Je coche donc dans la liste des trucs à faire : texte pour ce soir, toujours rien.

Eu une conversation intéressante avec un petit jeune de 33 ans qui joue avec un autre petit jeune de 33 ans dans un duo guitare-batterie en quête de bassiste. Nous tentons le coup dimanche. Dans la liste sus-citée plus haute, je coche donc « fait ».

Quoi d'autre ? Eu une brève conversation avec Geoffray Aznar, chanteur et guitariste du groupe Dirty Bootz, qu'il a fondé il y a des siècles à une époque où j'harmonisais sur son chant et y allais également de mon petit solo d'harmonica. Je reprends pour lui mon rôle de parolier, co-parolier, correcteur, etc. C'est cool. J'aime bien écrire pour Dirty Bootz, dont je recommande l'écoute (et la vision du clip) de la chanson « Dead Clouds in Your Pocket ». Musique excellente et je ne suis pas peu fier du texte. Case barrée d'un trait dans le tableau sus-mentionné sous un autre nom.

Eu Gilles il y a peu. Je n'en parle pas beaucoup de Gilles. L'un des meilleurs batteurs que je connaisse. Il joue aussi de la basse en apprenti-virtuose (ce qui revient à dire qu'il maîtrise largement l'instrument), chante, pianote, enregistre des compositions bizarres. Il se produit par ailleurs avec sa compagne au chant et mon prof de solfège au piano. Et il m'a commandé un texte. En espagnol. La chanson sera enregistrée ce week-end.

Cette vie ne cesse de me surprendre. C'est le moment de tenter le loto.

Les trois jours à la montagne me furent salutaires. Dépaysement, exotisme, froid de canard, neige en raréfaction programmée. Je me suis dit qu'il fallait réinventer les sports d'hiver, équiper les décharges publiques de tire-fesses et de remonte-pentes, skier sur des sacs-poubelle, construire des bonhommes de merde, je vous laisse imaginer la suite, je n'ai plus le temps.

Tom m'a appelé dimanche dernier. J'ai répondu derechef. D'habitude, je dois le rappeler et il doit me rappeler, et fatalement on finit par dégainer de concert. Et cette phrase ne mène nulle part, j'avais juste envie de l'écrire – je crois que la caféine commence à faire effet. Quoi qu'il en soit, nous montons un duo. Nous verrons bien ce que ça donne mais je ne doute pas de la qualité finale. Nous reprendrons probablement la route cet été. Check.

Je suis également harmoniciste d'appoint sur quelques dates des JAG. Au moins une confirmée il y a deux semaines. Je viens d'appeler Julien. Nous nous mettrons d'accord, nous répéterons, nous déchirerons tout. Check.

Vendredi matin, répétition au Jam avec Sébastien, recruté à la sauvage dans la salle des élèves du Jam. Le gars chante un peu comme Jeff Buckley. Superbe voix. Sa technique de guitare est supérieure à la mienne, mais nous travaillons en catimini, tranquillement. Check again.

J'ai un peu joué avec mon amie Leila. Elle prend la basse, moi la guitare. On n'y est pas encore mais il y a de quoi s'amuser. Je dois l'appeler. Case à cocher, case à cocher, alerte rouge, les gars.

« Ta gueule », dit la voix n°223.

J'ai des textes en attente, dont ce journal qui s'étiole. Mais j'y reviendrai.

Demain soir, je serai à la scène ouverte blues du Tarmac. L'invité est un grand harmoniciste de la région. Je ne suis pas sûr d'oser jouer après lui mais ma foi.

Je t'embrasse et te souhaite le meilleur. Je m'en vais cocher une ou deux cases de plus.