Chapitre 26
Chambre de chez Maîtresse Nansyli
Louve se réveille allongée dans un lit, au centre d'une pièce richement meublée. Elle regarde autour d'elle, désorientée, puis sourit.
- Et bien, voilà qui confirme l'augmentation de ma puissance...
Un jeune esclave toque à sa porte.
- Vous êtes réveillée, c'est bien. Ma maîtresse vous attend pour déjeuner. (esclave)
- Où sommes-nous ? (Louve)
Dans la chambre d'ami de Maîtresse Nansyli. Vous lui avez fait forte impression dans les arènes, elle voudrait vous parler. Vous trouverez des vêtements propres dans la penderie. Ne traînez pas, ma maîtresse n'aime pas attendre. (esclave)
L'esclave s'en va. Louve, intriguée, s'apprête et descend. Nansyli l'attend sur la terrasse, accompagnée de deux gardes du corps. Louve s'assied et observe la femme.
- Mangez, je vous prie. (Nansyli)
- Que me voulez-vous ? (Louve)
Regard sévère de Nansyli (montrer que c'est une noble redoutable)
- Une chose à la fois. Mangez d'abord.
Louve s'exécute, elle a faim l'air de rien.
- Que me voulez-vous ? (Louve)
- J'avais entendu la première fois. (Nansyli)
Nouveau silence. Louve commence à bouillir, elle n'est pas très patiente.
- Doucement Louve, lui sauter dessus n'est pas une bonne idée. (Drya)
- Je ne pense pas que vous soyez femme à perdre votre temps. Si vous m'avez tirée des arènes, vous aviez une bonne raison. Dites-moi laquelle (Louve)
- Redoutable dans et en dehors des arènes. (Nansyli sourit).
- J'ai une proposition à vous faire. Comme vous les voyez (en montrant ses gardes du corps), je sais m'entourer de gardes puissants. Vous m'avez plu, contre les pumas, votre façon de vous battre, de vous mouvoir, un vrai fauve. J'accepte donc de vous affranchir si vous acceptez de vous mettre à mon service.
Louve rit, Nansyli s'étonne.
- Un vrai fauve vous dites ? Vous devriez savoir qu'une louve ne se met au service de personne. (Louve)
- Vous préférez donc finir votre vie à croupir dans les sous-sol des arènes, à récurer les latrines et à mourir lors des Jeux ? (Nansyli)
- Bien sûr que non. (Louve)
- Alors vous n'avez d'autre choix que d'accepter mon offre. (Nansyli)
- Vous croyez ? Je pourrais tout aussi bien vous tuer, là, maintenant, sur votre si belle terrasse. (Louve, en se penchant vers Nansily)
Les deux gardes du corps s'approchèrent, dégainant à moitié. Nansyli les arrête d'un geste.
- Oui, couchez les toutous. (Louve)
- Et comment vous y prendriez-vous, je vous prie ? Sans arme, face à deux gardes du corps plus que compétents et une initiée aux arts martiaux ? (Nansyli)
- De la même manière que j'écraserais des insectes. (Louve, sourire carnassier, haussant les épaules)
- Je vois. Et bien, je vous en prie (Nansily en se reposant contre le dossier de son fauteuil de jardin)
Louve saute hors de son siège comme une épée s'abat déjà sur elle (A). Le deuxième garde (B) fend, elle bloque son bras et le lance sur A. Elle s'arrête et les regarde de haut, attendant leur prochaine attaque, joueuse. A et B s'élance pour la prendre en tenaille. Louve, plus vive qu'eux, entre dans leur garde, décoche un coup de poing à B et passe son bras sous l'épaule de A, basculant son buste vers le bas pour un beau coup de genou. B taille et touche Louve à la cuisse.
Louve saute en arrière pour éviter les coups d'épée suivant. Elle bloque le bras de B, lui fait sauter l'épée des mains, clef dans le dos, mise à genou, coup de pied dans le dos qui le fait s'étaler au sol.
A attaque, Louve évite, ramasse l'épée de B du même coup et pare (roulade, parade pendant qu'elle est à quatre pattes (une main en l'air)). Quelques échanges de coups, puis Louve change son épée de main, bloque avec la gauche, et avec la droite attrape à pleine main la tête de A. Sous le choc, il tombe en arrière, elle lui fracasse la tête contre le sol.
B attrape Louve par le dos, qui lâche son épée. Coup de boule en arrière, dégagement, attrape son poignet, le tire à elle, levier, le met à terre, attrape son bras en pattes de canard, lui déboîte l'épaule.
Tranquille, Louve ramasse une épée et s'avance vers Nansyli, sourire aux lèvres. Elle place la pointe de la lame sous la gorge de la Wonchu.
- Des insectes. (Louve)
- Vous êtes impressionnante, je tenais à ce que vous le sachiez (Nansyli)
- Merci (Louve)
- Par contre, avant de faire un geste inconsidéré, je vous prierais de regarder à votre gauche/droite (?) (Nansyli)
Un archer tient Louve en joue.
- Louve... pas de bêtises s'il te plaît (Drya)
- Je pourrais vous tuer avant qu'il ne puisse réagir (Louve)
- Certes, mais pas sans mourir vous même, et vous êtes une survivante, pas une suicidaire (Nansyli).
Louve abaisse l'épée.
- Ce sont de bonnes lames que vos gardes ont là, elles ne valent pas les miennes, mais c'est de la bonne facture. Pour ce qui est de ceux qui les manient, j'espère que ce ne sont pas vos meilleurs hommes (Louve)
Ce disant, elle les pointe du bout de la lame en train de se relever péniblement.
- Bien vu, ce ne sont que des apprentis. Je voulais voir comment vous vous débrouilliez face à autres choses que des pumas. Et c'était une bonne leçon pour eux, ils commençaient à être trop sûr d'eux. (Nansyli)
- J'aurais pu les tuer (Louve)
- Je suis d'ailleurs étonnée que tu ne l'aies pas fait ! (Drya)
- Ç'aurait été... contrariant (Nansyli grimace)
- Quoi qu'il en soit, cela ne résous pas l'impasse dans laquelle nous nous trouvons. Je ne deviendrai pas votre garde du corps. (Louve)
- Pensez-vous que c'est le seul service que vous pourriez me rendre ? (Nansyli rit). Non, ce serait gâcher votre talent, et je tiens à ma vie. Ce que j'attendrais de vous, c'est une mercenaire, qui exécuterait ce, et ceux, que je lui demande.
- Cela ne change rien, je ne serais plus maître de mes gestes, et j'ai encore des choses à faire. (Louve)
- Et après ces choses ? Mon offre peut être différée dans le temps. (Nansyli)
Louve se rassied.
- Là par contre, vous commencez à m'intéresser. (Louve)
- Vous m'en voyez ravie. Combien de temps vous faudrait-il ? (Nansyli)
- Aucune idée, le temps de retrouver mon passé et de comprendre quel est mon lien avec ce Dragon des anciens temps (Louve)
Nansyli tique.
- Quel dragon ? LE Dragon ? Ou celui de votre infâme dieu Belall ? (Nansyli)
- Vous le connaissez ? Je pensais pourtant qu'Il était tombé dans l'oubli. (Louve)
- Pas pour les Wonchi, c'est notre divinité. Quand vous parlez de lien ... (Nansyli)
- Je n'ai aucune idée de sa nature, un illuminé dans la forêt d'Heell m'a dit que j'étais sans doute la seule capable de le réveiller et de sauver le monde, un truc dans le genre. Mais retrouver mon passé est ma priorité. (Louve)
- Mais vous comptez vous mettre à la recherche du Dragon après ? (Nansyli)
- Dis oui ! (Drya)
- Peut-être (Louve). Je te rappelle que je ne mens jamais.
- Vous êtes libre (Nansyli)
- Pardon ? (Louve, étonnée que ce soit si facile)
- Je vous laisse partir à la recherche de votre passé. Je ne peux vous obliger à trouver le Dragon, mais je prierai pour cela. Ce monde se meurt vraiment, j'en ai moi-même souffert, j'espère que vous le sauverez (Nansyli).
« Enfin, soit. J'ai pris la liberté de me renseigner sur vous et ai pu me procurer ceci... (Nansyli, avec un geste vers un esclave qui lui amène les lames de Louve). Ambidextre, cela ne m'étonne pas vraiment. Je vous les rends et vous souhaite bonne chance dans votre quête.
- Merci, mais j'aurais un service à vous demander (Louve).
Blanc.
- Je vais voir ce que je peux faire. (Nansyli)
Louve hoche la tête et s'éloigne. Le vrai garde du corps de Nansyli s'approche d'elle.
- Vous êtes sûre que c'est une bonne idée, la relâcher sans garantie ? (garde)
- Je pense, oui. La faire suivre ne servira qu'à risquer des vies. J'espère juste qu'elle y parviendra, que cesse cette malédiction de la vie (Nansyli, posant la main sur son ventre).
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