Pause et si ?
C'est décidé. Je perds pied. J'avance à mon rythme. Fini de traîner des pieds, je cours et je tire. J'arrête d'essayer, abandonne toute passion, commence l'ascension dans l'espoir de finitions qui n'arriveront même pas, même pas un peu, quelles qu'elles soient, c'est pas fait pour moi. L'éternel initié dans tous les quartiers où j'ai foulé le pavé juste pour pas tomber, oublier, revenir, oublier, revenir toujours la même rengaine toujours la même migraine, rester où je suis, mais pas trop longtemps, passer ma vie à faire des aller-retours c'est un mauvais passe-temps. Querelles intérieures nouvelles, je patine, je lis Céline jusqu'au bout de la nuit, je bois mon sirop mais ça n'empêchera pas toux, tout pour oublier avec un autre sirop alcoolisé complètement jetlagué, j'me retrouve autre part, au lever du jour. Jour du Seigneur, rien à foutre, comme les autres jours, avec un peu de chance j'éviterai de finir le truc que j'ai pensé à continuer, et si en fait on rangeait et si en fait je m'penchais sur le Rainbow Warrior et Arafat, des affaires très complexes mais surtout très fats, et puis merde j'vais me coucher, j'suis crevé demain j'aurai plein de temps pour faire ce que j'ai pas fait aujourd'hui. Indigeste, après cette journée, j'vais encore laisser passer la soirée.
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