Paix !
Mon cerveau est lassé de tous ces mots qui volent,
Virevoltent surpris de leur enfermement,
Tels de gros oiseaux bleus en une cage molle,
Dont les barreaux de fer se plient avec le temps.
Qu'on me laisse ce soir dormir du sommeil lourd
De celui qui le jour travaille de ses mains ;
Qu'on me laisse détendre un peu les membres gourds
De ma tête atrophiée par tant de gestes vains.
Que le sang bleu de l'encre à la page contrainte
N'imprime cette nuit, ni tache ni rature ;
Que se taisent les phrases affolantes enceintes,
Qui de l'écœurement amplifient la brûlure !
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