Quinze ans
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Tu voyais tes parents en héros invincibles
Qui, grands jusqu'au ciel bleu et forts à t'y porter,
Pouvaient tuer le vent et détruire la cible
De tout ce qui pourrait une fois te défier...
Et voici que soudain tu comprends qu'ils ne sont
Que des êtres de chair imparfaits et soumis
A tous ces grains de sable qui tôt ou tard font
S'enrayer plus ou moins l'engrenage de vie.
Alors tu leur en veux à mort et à jamais,
Crois-tu, avec ton cœur absolu de quinze ans...
Heureusement les jours, les mois et les années
Couperont à l'eau claire le vin pur de ton sang.
Le noir s'éclaircira aux caresses infimes
De tes moments de joie incomplets mais sereins.
Un jour tu comprendras dans un élan intime
Que faire de son mieux ce n'est déjà pas rien...
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