Vivre
À cueillir au buisson la fraise minuscule
Qui concentre pourtant et couleur et parfum ;
À attendre que s'ouvre, sur son pédoncule,
La rose qui déplie pétales un à un ;
À forger souvenir de tout ce qui se vit,
À ouvrir grand le coeur afin que ressuscite,
Par bribes et lambeaux ta douce enfance enfuie ;
À voler quelque instant de ce temps qui te fuit,
À le serrer vivant dans ton poing qui palpite
Pour que sa tendre emprunte en ta paume s'imprime ;
Tu oublies de courir toujours plus loin plus vite,
De tes heures éphémères à nouveau tu profites,
Tu retrouves patience et tu gagnes du temps,
Tu oublies de vieillir et te sens plus vivant !
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