Soir d'été
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Dans le jardin pensif accablé de chaleur,
Sous le crépitement des insectes nocturnes
Dont le soleil couchant a rompu la stupeur,
Nous irons assister au lever de la lune,
Toi tu rattacheras, "sans tirer leurs cheveux",
Les tomates grandies à leurs tuteurs de fer ;
Et moi je prêterai pour que tu ries un peu,
Une voix de fausset à leur feuillage vert.
Avec l'arrosoir gris j'abreuverai enfin
Courgettes assoiffées, haricots foisonnants,
Et nous converserons en rêvant du butin
Que Nature féconde offrira en son temps.
Et puis nous rentrerons fatigués mais tranquilles,
Profiter au salon d'une heure de repos,
Avant que de dormir d'une oreille paisible,
Et de forger demain des souvenirs nouveaux
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