Petit mort pour rires

Moins d'une minute de lecture

Il portait membres gourds

Un chagrin bien trop lourd,

Indicible et muet,

Qu'aucun soleil levant,

Aucune clef des champs

N'aura pu emporter.

Il s'est bien débattu

Contre lui à mains nues

Et saignant nuit et jour,

Et puis un beau matin,

A pris le dernier train,

Un aller sans retour.

Sa vie à la dérive

Il rêvait l'autre rive

En un bleu paradis :

Les rires se tairaient

Pour toujours à jamais,

Il se l'était promis.

Il laisse un grand désert

Dans le cœur de sa mère,

Trois mots sur un cahier

Qu'il n'avait jamais dit

Et au pied de son lit

Un cartable échoué

Que nul ne touchera

Et qui restera là

Tranchant comme une épée.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Ninib ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0