Velours de nuit

Moins d'une minute de lecture

Je voudrais caresser le velours de la nuit

D'une main ferme et sure et qui ne tremble pas ;

Je voudrais me hausser à toucher l'infini

Tout simplement du bout des doigts.

Je voudrais nier l'amer, repeindre les nuages

Et réchauffer l'hiver d'un souffle omnipotent ;

Je voudrais retrouver l'espoir au fond des âges

Et le garder vivant.

Mais il n'est de lueur sans soupir ni alarme

Et il n'est de bonheur sans rude adversité ;

Il n'est de rose-thé sans épineuse écharde

Ni d'amour sans regret.

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