Mon père, vingt-sept ans après
Je ne suis pas allée au triste cimetière
Où reposent les os blanchis de mes aïeux,
Et où je n'aurais vu qu'un grand caveau de pierre
Qui ne frissonne plus sous le chagrin trop vieux.
Mon père n'y est pas dont la main émouvante
Pose encor sur mon front l'ondée d'un doux printemps ;
Mon père n'y est pas dont le doux sourire hante
Les feuilles reverdies des chemins et des bois.
Sa silencieuse voix habite le vent d'est
Et l'écorce de chêne est gravée de sa main ;
Il agit par mon bras dans chacun de mes gestes
Et aucun de mes mots n'est autre que le sien.
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