Six, sept, huit
Ils sont six petits choux à oser quelquefois
Quelques pas hésitants hors du gros nid douillet.
Il en est un tout gris et quatre tachetés
Ce sont de beaux enfants, chers lecteurs, croyez-moi !
Le sixième est d'un roux qui tire sur le beige ;
Il tient de son papa la neige de ses joues ;
Tout autour de la cage, il court faisant joujou
Celui-ci voyez-vous est un petit espiègle !
Et moi collant mon front à la grille rouillée
J'observe la famille avec ravissement ;
Le voisin qui sourit se moque gentiment...
Pour craindre son sourire, je suis bien trop âgée.
Qu'on me traite d'enfant me flatterait plutôt,
Tant d'adultes vivant toujours les yeux fermés...
Mais que vois-je soudain sous le foin entassé ?
Un autre enfant lapin qui se cachait tantôt !
Ils sont sept petits choux ainsi que les sept nains :
Le dernier c'est Timide, il ne se montrait pas.
Mais ne sont-ils que sept ? Je ne l'affirme pas...
Un autre encor peut-être est lové dans un coin.
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