Chapitre IX 1/2
Je suis content. Le projet avance bien et l’équipe est soudée, l’ambiance de travail est au beau fixe. Jean et Sarah complotent souvent ensemble. Marion se joint parfois à eux et si ça bosse bien, ça rigole aussi.
La journée est encore bien chaude. La climatisation des bureaux a été suspendue pour cause de Covid-19. Il fait une chaleur accablante, 37 degrés Celsius. Le moindre geste génère une transpiration excessive. C’est pénible, les vêtements collent au corps. Les filles ont les seins libres sous leur décolleté largement aéré. Elles sont belles, sexy et désirables.
Toute l’équipe est réunie dans mon bureau pour le dernier point de la semaine. Sarah, en robe blanche légère, Marion dans un ensemble « chemisier mini-jupe » dont elle a le secret. A l’issue de la réunion, Marion lance une nouvelle invitation.
- Je propose une soirée baignade à la maison demain soir. Qui vient ?
Sarah et Jean ne se font pas prier. Marion me sourit avec une certaine connivence dans le regard.
- Désolé Marion, ça va être compliqué pour moi. Je te confirme ce soir. Et si je peux venir, je serais accompagné si ça ne dérange pas évidemment.
- Non pas du tout Olivier, viens avec qui tu veux. Ce serait juste dommage que tu ne puisses pas te joindre à nous.
Je lis néanmoins une déception certaine dans le timbre de sa voix.
- °° -
Il est à peine quinze heures lorsque je rejoins la station touristique. Un petit détour chez mon caviste préféré qui me propose un champagne de bonne facture. Je profite aussi de cet arrêt inopiné pour investir le fleuriste du coin.
Arrivé à l’appartement, j’ouvre ma porte discrètement pour ne pas me faire repérer. Je dépose mes affaires et direction ma jolie voisine, un bouquet de roses blanches et la bouteille de champagne à la main. Je sonne. Pas âme qui vive. Je réitère, un coup, deux coups. La clé tourne dans la serrure et Alice passe la tête dans l’encablure de la porte, les yeux tout endormis.
- Ah, c’est toi ? Tu as fini tôt. Je m’étais assoupie. Rentre !
- Bon anniversaire lui dis-je en lui offrant les fleurs enrubannées.
- Mais ce n’est pas mon anniversaire !!!
- Mécréante, ça fait quinze jours qu’on se connaît. Ça se fête, Non ?
- Tu es fou mon chéri.
- Les roses c’est pour tout de suite et le champagne à mettre au frais pour tout à l'heure. Je t’aime à la folie et ça vaut bien tout ça.
- Elles sont magnifiques. Mais fallait pas. Ton amour me suffit amplement. Je ne demande rien de plus.
- Incorrigible. Viens ici prendre ta première fessée.
Alice s’échappe autour de la table basse du séjour. Je la poursuis. Elle rit de bon cœur.
- Tu ne m’attraperas pas et de toute façon, je ne me laisserai pas faire.
- Oh toi tu ne perds rien pour attendre. Prends garde à tes petites fesses.
Après trois tours au pas de course autour de tous les meubles de la pièce, Alice abandonne la partie et s’affale sur le canapé en riant, essoufflée. Je la rejoins presque dans le même état. Elle me saisit par le cou et m’embrasse goulûment, comme une sauvageonne sevrée depuis une éternité.
- Pour le programme de ce soir...
- Oui mon cœur.
- Ben tu dis oui alors que je n’ai encore rien proposé !
- Je t’écoute Alice.
- Cette nuit, c’est la nuit des étoiles et le ciel sera dégagé. Si ça te dit, on ira dans les dunes, c’est le meilleur endroit pour observer la voûte céleste. On pourra même repérer la planète Vénus. A cette période avec un peu de chance, on devrait apercevoir Mars au plus proche de la lune. C'est un effet d'optique assez rare qui ne se produira qu'en deuxième partie de la nuit. Je te montrerai si on tient éveillé jusque-là.
- Va pour les dunes ma chérie et pour le reste, ça ne dépendra que de toi.
- Super mon cœur. Toute seule, j’évite mais dans tes bras je crois que je vais adorer. J'ai déjà préparé le plaid, mes jumelles et une couverture s'il faisait un peu frais.
- Waouh quelle organisation. Je suis éberlué. On prend une douche en attendant ?
- Tu veux dire ensemble ?
- Oui évidemment.
- Mais tu sais que…
- Oui je sais… Viens.
- Non !
- Si... viens... dans le noir.
- Tu es sûr ?
- Oui, viens.
- °° -
La salle de bain est spacieuse. On prend chacun nos repères avant de plonger la pièce dans l’obscurité. Douche italienne ici, lavabo là, serviette sur le radiateur, autre serviette sur la paroi de la douche, shampoing, savon. La pièce en dit long sur le caractère d’Alice. Elle est soigneuse. Tout est bien rangé alors que chez moi, c’est un peu plus éparpillé. Ici, il n’y a pas de superflu ce qui ne m’étonne pas venant de ma petite chérie. Tout respire la propreté. Alice a un don de fée du logis, c’est indéniable. Il y a aussi une odeur bien agréable qui fait qu’on se sent tout de suite conquis par cette pièce au demeurant si banale. Pourtant, les mirroirs devant lesquels Alice se regarde chaque matin interpellent. Le côté surprenant mais pas tant que cela, c’est qu'ils sont disposés pour ne refléter que le visage. D’aucun ne restitue le corps dans son intégralité.
- C’est bon pour moi dit Alice avec un grand sourire crispé.
- C’est bon aussi de mon côté.
J’éteins. On se retrouve dans l’obscurité la plus totale. Rien ne filtre pas même sous la porte.
- Alice ? T’es où ?
- Je suis là.
Mes doigts tâtonnent dans le vide, jusqu’à rencontrer le corps de mon amoureuse.
- Tu es fou et ça me plaît bien m’avoue-t-elle radieuse.
- Viens. Embrasse-moi. J’ai envie de tes lèvres.
J’enlace Alice. Nos lèvres se cherchent, se trouvent et se mêlent ensemble dans une valse magique. Dans cet univers totalement aveugle, seuls le toucher et l’oreille sont nos alliés. Mes doigts partent à la découverte de son visage. Je passe, je repasse, j’effleure, je tire, j’appuie. Je rentre.
- Aie ! Tu me croques le doigt. Vilaine !
- Ah ça n’était que ton doigt ? me répondit-elle d’un air que je devine malicieux.
Je suis aux anges, sur une autre planète avec mon amoureuse épanouie que je découvre à tâtons. C’est impressionnant les détails qui surgissent sur le simple toucher. Alice fait de même. Elle cherche mes oreilles, les trouve, me mordille le lobe, parcourt mon nez, ma bouche, caresse mes lèvres, les embrasse, revient sur mon oreille et elle me chuchote.
- Tout est différent avec toi. J’adore.
- Je n’y suis pour rien ma puce. C’est toi qui sublime chaque instant. Dès que tu es là, dès que je pense à toi, je nage dans le bonheur.
Mes doigts s'éparpillent sur le corps d’Alice. Je prends ses fesses à pleines mains et je raffole. Je remonte sur son dos jusqu’à rencontrer la fermeture de son soutien-gorge.
- Je peux ?
- Je vais le retirer me dit Alice.
- Non, moi !
- C’est particulier tu sais !
- Si c’est trop compliqué, j’arrache tout.
- T’es malade ! Ça coûte une fortune.
Je trouve le mécanisme, je me bats avec et il finit par se détacher, je ne sais pas trop comment mais c’est le résultat qui compte.
- Gagné m’écriai-je fièrement.
Ma tête repose tout contre celle d’Alice. Je ne vois pas ses yeux mais je les devine craintifs. Elle est tendue, je le sais. Elle appréhende la suite mais elle ne dit rien. Pour la première fois, mes mains frôlent ses seins, sous le soutien-gorge encore accroché par les bretelles à ses épaules. J’effleure juste sans prendre possession. J’ai conscience que ce premier contact peut être décisif pour la suite, dans l’acceptation de son corps meurtri. Je retire son chandail. Je dégrafe sa jupe qui tombe par terre. Je la libère de son soutien-gorge que je dépose un peu à l’écart dans un endroit où je vais être sûr de pouvoir le retrouver au besoin.
- A moi maintenant.
Alice me déshabille. Je profite de ce laps de temps pour découvrir son cou, ses épaules, ses bras qui s'activent tandis qu’elle tâtonne dans le noir. Ma chemisette ne résiste pas longtemps, Ma ceinture cède tout aussi rapidement. Elle ne fait qu’une bouchée de ma fermeture éclair.
- Ça colle à la peau. Assieds-toi.
- Où ça ?
- Mais par terre mon amour. Pff ! Il faut tout te dire toi.
Profitant d'un instant d'inattention, je m'esquive discrètement dans un coin de la pièce.
- Ben ! T’es où mon chéri ?
- Cherche mon amour.
- Avec le pantalon en bas des pattes tu n’iras pas bien loin. Allez montre le bout de ton nez que je m’occupe de ton cas. Trouvé. Tu ne crois tout de même pas que tu allais m’échapper aussi facilement ?
Les chaussures, les socquettes ont fui ma personne.
- Et voilà le pantalon s’écrie Alice victorieuse. Hum !!! T’as quoi là dessous ? Un slip ?
- Oui quand il fait trop chaud, j’allège.
- Et c’est possible d’alléger encore plus ?
Elle plonge une main dans mon boxer devenu beaucoup trop étroit pour la circonstance.
- Tu vois, je t’avais dit. Avec les cachetons, ça va de suite beaucoup mieux. Surtout ne pas arrêter le traitement.
Je l'entends rire de sa bêtise. Nos sous-vêtements ne résistent plus guère et s'en vont rejoindre leurs congénères sur le carrelage. Nous sommes nus l’un devant l’autre. Je perçois sa respiration émue pendant qu'elle me caresse de ses longs doigts effilés.
- Tu es circoncis ?
- Oui, depuis l’âge de huit ans, mademoiselle.
Érigé à la gloire de toutes les déesses de la luxure réunies, mon sexe ne veut en satisfaire qu’une seule. Celle qui est là debout devant moi dans l’obscurité. Celle dont le corps vient se coller au mien avec ce déhanché si délicieux qu'il me ferait presque oublier les bonnes manières. Le frottement de son pubis épilé tout contre mon sexe est insupportablement doux. J’ai envie de la basculer là tout de suite, de m’immiscer dans sa fente étroite, de percevoir sa chaleur interne au fur et à mesure que mon sexe la pénètrera. Mais pour l’heure, le corps d’Alice glisse sur le mien. Je sens son souffle chaud descendre le long de mon ventre, venir m'effleurer, me caresser, m’embraser. Quelque chose de délicieusement doux s’invite au plus près de mon corps. Je ne vois rien, je ne sais pas ce qu’elle fait mais que c’est bon. Je gémis de plaisir.
- Oh Alice ! Vas’y doucement ma chérie. Je suis un peu rapide tu sais…
- Tu me préviendras ? dit-elle avec un zeste d’inquiétude et de déception dans la voix.
Alice ne dit mot. Hébétée, elle se méfie et je raffole. Plutôt que de me prendre en pleine bouche, elle me lape petits coups par petits coups s’attendant à me voir exploser à chaque seconde. Et … ça ne vient pas.
- Oui ma chérie, continue, c'est très bien comme ça.
- Euh tu ne serais pas en train de te moquer de moi par hasard ? On va voir ça de suite gros coquin.
D’un seul coup, je sens mon sexe prisonnier de ses doigts qu'elle agite frénétiquement. Il est aspiré par des lèvres chaudes qui m'envahissent à chaque ascension de sa main et me libère lorsque le mouvement s’inverse.
Dans l’obscurité, le plaisir est mental, fantasmatique et à ce rythme-là, je ne vais pas tenir bien longtemps. Il me faut vite trouver une échappatoire. Il y a urgence.
- Allez zou, à la douche !!!
Alice m'abandonne au bord de la capitulation. J’ai eu chaud.
- Dis-moi pour quelqu'un qui se prétend plutôt précoce, tu m'as l'air bien résistant ?
- Des fois ma chérie, je ne contrôle pas tout, tu sais.
- Mouais, je crois que tu as juste essayé de me prendre pour une quiche mais c'est raté.
Je souris dans mon for intérieur même si ma supercherie a été dévoilée trop facilement.
- La porte de la douche c'est par là ?
- Mais non, c’est de l’autre côté.
- Ah ? Tu es sûre ?
- Oui. C’est chez moi et je connais par cœur.
- T’as raison. Allez passe la première, je te suis.
Une petite tape sur les fesses et nous sommes tous les deux dans l’espace confiné de la douche. Je plaque Alice contre la mosaïque du mur. Mes lèvres cherchent les siennes. Sa langue cherche la mienne. Mes doigts courent sur son corps, ses doigts dévorent le mien. Son sexe est collé au mien, elle se met sur la pointe des pieds.
- Prends-moi mon chéri. J’ai très envie. Maintenant me souffle t'elle d'une voix rauque.
- Tu as des préservatifs ?
- Non. Et toi ?
- J’en ai deux valises pleines mais elles sont chez moi.
- Mouais… On s’en passera. Approche !
De ses bras élancés, Alice m’enserre la tête, prend appuie contre la paroi de la douche, croise l’une de ses jambe sur ma hanche puis l’autre et dans un râle partagé, nos corps s’unissent. Elle reste quelques secondes sans bouger, suspendue à mon cou, juste pour savourer l’instant présent et c’est vertigineux. La force de son bassin m’empêche de prendre le rythme. C’est elle qui me l’impose. C’est bon, terriblement bon. Je me décale un peu pour laisser une marge confortable à nos ébats, pour fluidifier les mouvements de nos corps impatients ; ses bras qui m’enserrent, sa tête dans mon cou, ses cheveux qui dansent sur mon visage. Elle maîtrise à la perfection le mouvement de ses reins. Je n’ai plus qu’à suivre. Lorsqu’elle avance, j’avance et lorsqu’elle recule, je recule aussi. La rencontre des corps est sublime. La fusion est parfaite. Alice est concentrée sur son plaisir. Elle m’embrasse partout où elle peut comme une sauvageonne en mal d’amour, ivre de . Elle me mordille l’oreille. Elle gémit, elle râle, elle crie, elle me griffe le dos. J’adore. Plus je l'entends, plus mon corps s’affole et plus mon cœur défaille. Je tente de la ralentir pour gagner quelques secondes mais peine perdue.
Dans la nuit noire, Alice haletante caresse mon visage, mon torse. Elle reprend son souffle et moi aussi. Je voudrais voir ses yeux mais dans l’obscurité je ne peux qu'imaginer. Je sais qu’ils sont délicieux. Elle ne dit rien mais je la devine heureuse. Je suis comblé par cette jeune femme aux allures infantiles, capable de se transformer en louve sexuelle redoutable.
- Je t'aime. C'était trop bon.
- Moi aussi ma chérie. Tu as été exceptionnelle.
Mon sexe beaucoup moins orgueilleux quitte ses dix-sept centimètres et s’esquive discrètement.
- Hé bé !!! t’as mis la dose. Ça coule de partout. Maintenant il y a urgence pour la douche.
Alice actionne le jet d’eau. C’est froid et ça saisit. Elle se colle contre moi.L’eau est arrivée à bonne température. Je savonne mon amoureuse sans rien voir. Mes mains passent dans ses cheveux, sur son visage, sur ses seins furtivement. Crispée, elle se laisse faire. Le contact est surprenant, particulier. Je m’aventure un peu plus bas et ma main flirte avec son intimité. Elle passe entre ses jambes, court sur son sexe encore en émoi pour finir en bout de course sur ses fesses. J’adore les fesses d’Alice, petites, sensuelles, fermes, désirables à souhait.
- Tourne-toi que je te savonne le dos.
Alice s’exécute sans rechigner. Mes mains enduites de savon commencent leur parcours inquisiteur à l’orée de son cou, passent sur ses épaules si douces, longent ses omoplates, descendent le long de sa colonne vertébrale pour arriver sur son fessier que je recouvre de mousse. Je passe sur ses jambes, ses genoux, ses pieds. Rien n'est épargné.
- Arrête, tu me chatouilles.
Je remonte sur son corps. Je frotte son pubis délicatement, son ventre, un doigt sur son nombril, et mes mains se hissent jusqu’à ses seins que j’enduis de gel douche faisant ériger ses mamelons. Alice tressaille mais se laisse faire. Je l’embrasse dans le cou, derrière ses longs cheveux mouillés, juste à côté de son oreille. Elle frissonne légèrement sous le baiser. J’imagine son sourire timide devant le bien-être de ce baisé furtif. Alice se retourne et entreprend le même scénario. Elle m'enduit le corps avec une certaine frénésie puis elle se colle à moi faisant glisser sa peau contre la mienne. De ses lèvres, elle cherche ma bouche. Passe sa petite langue humide juste pour s’assurer que mes lèvres ne sont pas savonneuses et elle m’embrasse à pleine bouche. J’aime la sensualité qui se dégage de ce sublime corps à corps, cette langue inquisitrice qui cherche à s’enrouler autour de la mienne, qui prend possession de ma salive en offrant la sienne en partage. Mon sexe a repris une légère vigueur, certes un peu frêle mais tout de même. Alice actionne le jet d’eau sans interrompre ce merveilleux baiser. L’eau coule sur nos visages unis par nos lèvres inséparables. Alice rit mais ne lâche rien. Elle dirige le jet sur nos corps brûlants. Le désir a repris le flambeau mais la puissance peine à se concrétiser.
- On en garde un peu pour tout à l’heure ? me dit-elle enjouée.
- Tout à l’heure, tu veux dire dans les dunes, ce soir ?
Alice ne répond pas mais je devine son sourire coquin. On se sèche mutuellement. Dans l’obscurité de la salle de bain, il nous faut partir à la pêche aux vêtements.
- J’ai fait un tas à côté du radiateur.
- Heu moi j’ai éparpillé tes vêtements, ma chérie.
- C’est malin. On fait comment là ?
- Ben on se débrouille. Chacun pour soi.
Je saisi quelque chose qui ressemble à un slip. Je passe une jambe, la deuxième. Ca me paraît petit, tout doux, un peu sérré quand même mais le tissus fini par épouser mes formes. Je comprends que je viens de mettre la petite culotte d’Alice. Je ne dis rien. Mon sexe trop content de partager encore un peu de son intimité.
- J’ai ton slip.
- Impossible je l’ai déjà mis.
- Tu plaisantes, je l’ai dans la main et c'est bien le tien.
Alice se dirige vers moi au son de ma voix. Sa main passe sur mon entrejambe.
- Pff ! Tu as mis ma culotte. Mais tu n’es pas possible toi. Bon tu l’auras voulu. Je mets ton slip.
Alice viens se coller à mes côtés. J’adore le contact de sa peau toute douce.
- Mon soutien-gorge ?
- Il est là mon cœur mais avant...
Je prends une serviette et je la place entre nos deux corps.
- Je voudrais te voir nue. Tu veux bien ?
Alice hésite. Elle ne dit pas non. Elle s’interroge. Je sens qu’elle voudrait mais la hantise a repris le dessus.
- Tu ne vas pas aimer Olivier. Ce n’est pas beau à voir.
- Je m’en fous ma chérie. Ils font partie de ta vie, de ton corps et beaux ou pas, il faudra bien un jour accepter que je puisse te regarder dans toute sa nudité. Tu veux bien essayer ?
- J’ai peur Olivier. Je ne les accepte pas moi-même alors comment toi tu pourrais les accepter ?
- Accepte mon regard et peut-être que tu finiras toi aussi par les banaliser.
- Je t’aime. Tu es trop adorable.
J’emmène Alice près de l’interrupteur.
- Je te laisse mettre la lumière. La serviette est entre nous deux. On la fera tomber dès que tu seras prête. Et si tu n’y arrives pas, on éteindra pour t’habiller dans l'obscurité mais ce serai dommage. OK ?
- OK mon chéri. J’allume alors.
La lumière traverse la pièce. Alice est angoissée. Je vois même une larme poindre dans le coin de son œil couleur noisette. Elle est collée tout contre moi, la serviette ne tenant en place que par la pression de nos corps. Elle prend ma tête entre ses mains. Son regard est beau, magnifique.
- J’ai vraiment envie de te faire confiance même si je n’en mène pas large. Tu le sais ?
- Oui je sais ma puce.
Je prends la serviette par les deux extrémités que je lui tends. Elle s’en saisi et nos corps s’éloignent de quelques centimètres.
- J’y vais d’un coup sec ou petit à petit ?
Je n’ai pas le temps d’apporter une réponse que la serviette glisse par terre. Alice éclate de rire.
- Tu es trop rigolo avec ma petite culotte.
Et elle vient se blottir tout contre moi.
- Je t’aime. Je t’aime trop. Elle pleure. Ses larmes viennent se perdre dans mon cou, des larmes pleines d'espoir.
Je lui relève la tête pour voir cette frimousse si jolie, si malheureuse. J'embrasse une de ses larmes. Je lui remets son chandail que je baisse sur ses seins, enfin ce qu’il en reste.
- Plus besoin de soutien-gorge maintenant, lui dis-je.
- Oui tu as raison. Même s'il était fait pour moi, il n’était pas très confortable et au bout d’un moment il me faisait mal.
- Le champagne doit être bien frais.
- Allez, à l’apéro.
- °° -
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